L'assassin de la Mort.

Chapitre 3 : Enfermement

1082 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/08/2017 17:04

- Aïe ! Tu pourrais pas faire un peu plus attention où tu marches ?!

- Je suis désolée ! Je n'ai pas fait exprès ! Je vous avais pas vue ! dis-je gênée

- J'espère bien ! En attendant, tu comptes faire quoi pour te racheter ?

- Pour me... racheter ?

- Oui ! Tu m'as percuté ! La moindre des choses c'est de se racheter en donnant un peu de ces rations !

- Rations ?

- Oui ! Tu viens de quel monde, pauvre idiote ?! Réfléchis un peu !

- Mais je...

- Bon, si tu pars maintenant je veux bien t'accorder ma sympathie, et ne pas te demander d'aller me chercher à manger, alors file !


Je suis partis aussi vite qu'il l'a demandé. Je ne sais pas qui est ce garçon aux cheveux bleus et aux oreilles pointues mais il n'est pas très gentil. Je continuai ma course vers le garde-manger. J'entrai discrètement dans la pièce qui avait des murs recouverts d'étagères remplies de nourritures. J'appelai une ou deux fois pour voir s'il y avait quelqu'un, mais le responsable devait être déjà partis. Comme il n'était pas là, j'étais tentée de prendre une des pommes qu'il y avait sur une des tables, après réflexion, et ne voyant personne arrivé, je décidai d'en prendre un bout, si cette nourriture était là, c'était bien pour qu'on la mange. J'approchai ma main de la pomme mais quelqu'un arrêta mon geste avant que je ne puisse comprendre ce qui m'arrivait.


- Voilà une bien belle petite voleuse.


Le garçon aux cheveux noirs qui était venu me réveiller tout à l'heure me tenait fermement la main.


- Voleuse ?


C'est à ce moment que le garçon que j'avais percuté arriva.


- Eh bien, maladroite, malpolie, insupportable, radine, idiote et enfin voleuse, tu ne combines pas tous les bons points on dirait.

- Tu l'as déjà croisé Ezarel ?

- Oui, et j'aurais bien voulu ne pas avoir à la croiser, mais, malheureusement, c'est arrivé. dit-il énerver

- Alors, qu'a tu as dire pour ta défense, jolie humaine ?

- Je...

- Mais que ce passe-t-il ici ?!


Miiko, la jeune femme de mon réveil était arrivé en trombe dans la salle. Je ne savais plus où me mettre.


- La petite humaine essayait de volée dans nos rations !

- Sérieusement ?

- Je t'assure que c'est vrai, Nevra venait de l'en empêcher quand je suis arrivé.

- As-tu vraiment fait ça ?! demanda Miiko

- Je...


Elle me coupa avant que je puisse finir ma phrase.


- Très bien, dans ce cas, humaine ou pas humaine, emmenée-la aux cachots !

- À vos ordres chef ! dit en rigolant l'homme aux cheveux bleus.

- Désoler ma belle, mais les ordres sont les ordres !


Ils m'emmenèrent dans un endroit humide, sombre et sale. J'avais beau essayer de justifier mes actes, ils ne voulaient pas m'écouter et me coupaient la parole à chaque fois. Je fus donc enfermée dans une des cages de ces geôles... le temps paraissait énormément long ! Alors, qu'au beau milieu de la nuit, je pestais sur mon sort, une fille venait de s'approcher de moi.


- Mais, tu es la fille qui m'a soignée !

- Chut ! Je viens sans leurs autorisations, je suis venue pour te libérer alors ne me fais pas regretter ! dit elle en chuchotant

- Merci beaucoup alors.


Une fois ma cage ouverte, je pus sortir et elle me tendait une sorte de grand manteau noir, qu'elle portait aussi, sans doute pour passer inaperçu. Elle me fit signe de la suivre dans le grand colimaçon de la prison. Tout était si sombre, de nuit, l'endroit ne me paraissait pas du tout accueillant, même effrayant en fait. Tous les gardes qui étaient sensés surveiller dormaient, Le chemin ne fut pas très long pour arriver à l'infirmerie. Une fois dans la salle, elle me fit signe de m'installer sur un des lits. Je commençai une conversation en chuchotant pour ne pas réveiller les personnes de l'infirmerie.


- Pourquoi m'a tu délivré ?

- Je ne supporte pas de voir un de mes patients en prison. Pour moi, même les pires personnes ne méritent pas de mourir dans une prison à cause de l'inconfort de celle-ci.

- Comment ça ?

- Tu viens d'être soignée, tu es encore faible, et tu ne serais vraiment plus utile du tout si tu étais resté toute la nuit là-bas, même plusieurs nuits.


Ça alors, moi qui croyais qu'elle avait fait ça par pure gentillesse...


- Je vais essayer de convaincre Miiko de revoir ton cas. D'ailleurs, qu'as-tu fais pour te retrouver là-bas ?

- Eh bien, ils m'accusent de vol...

- Et tu n'as pas volé ?

- Non ! Bien sûr que non ! On m'a conseillé d'aller manger vu l'heure qu'il était, sauf que j'ai été retardée et celui qui s'occupe de la nourriture n'était pas là...

- Karuto ? Ça m'étonne de lui, d'habitude il reste toujours plus longtemps pour prévoir les repas du lendemain.

- En tout cas, j'ai essayé de prendre de la nourriture comme je n'avais pas mangé, mais... quelqu'un m'en a empêché.

- Quelqu'un, qui ça ?

- Je crois qu'il s'appelle Nevra, ou quelque chose comme ça...

- Il va voir de quel bois je me chauffe lui alors !

- Attends, mon récit n'est pas fini. Ensuite il y a eu un certain, Ezarel qui a continuer de me rabrouer, surtout que je l'avais percuté quelques minutes auparavant. Mais après, Miiko a vu qu'il se passait quelque chose, ils lui ont expliqué la situation et elle a ordonnée de me mettre aux cachots...

- Ezarel ! Lui non plus il n'en rate pas une ! J'irais me plaindre demain ! Ils ne t'ont même pas laissé t'expliquer ?!


Je hochai la tête.


- Ils ne sont décidément pas très malins ceux-là !


J'appréciais qu'elle m'aide même si toutes ces critiques sonnaient faux. Elle me laissa seule, mais je n'arrivais pas à m'endormir, toutes ces histoires, toutes ces complications... tout ça étais de ma faute, si je n'avais pas traîné ce soir-là, trois personnes seraient encore vivantes aujourd'hui, et je ne serais pas ici. Je n'arrête pas de pensée à la personne qui m'avait laissé dans ce pré, à son sourire narquois, que je qualifierais presque de diabolique...

Pourquoi moi...

Laisser un commentaire ?