Ton caractère me tue. [Ezarel)

Chapitre 1 : OS.

Chapitre final

4549 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 24/12/2016 13:55

Veuillez m'excuser d'avance pour toutes les fautes d'orthographe ou autres. Bonne lecture.


---------


-Oh, la naine! hurla un elfe aux cheveux bleus. Une jeune fille se retourna, se forçant à sourire. Il s'avança vers elle, en colère.

-Un souci, chef?, fit-elle, d'une voix minaude.


Il plaça sous ses yeux, un parchemin... trempé... Elle déglutit.


-Tout peut s'expliquer normalement. Nous sommes des gens civilisés et... AÏE!!!


Il lui tira ses oreilles, l'emmenant jusqu'à son laboratoire. Ils entrèrent, et Ezarel la fixa d'un sombre regard.


-Tu m'expliques?, demande-t-il, une pointe de colère dans la voix, en pointant le laboratoire..ainsi que toutes ses potions sens dessus dessous.

-Qui a pu bien faire chose pareille?, dit-elle en prenant une voix d'aristocrate. Je suis peinée... Dommage, j'ai des choses à faire, donc je peux pas t'aider Ez'!


Elle se retourna, prête à détaler. Sauf qu'il la retint. Elle soupira, elle n'échapperait pas aujourd'hui non plus au nettoyage du labo'. Ce n'est pas ma faute s'il laisse la porte ouverte, jura-t-elle intérieurement. Certes, ce fut elle qui avait dévasté une énième fois cet endroit, mais elle n'y pouvait rien: elle voulait jouer c'est tout. Son naturel était ainsi. Blagueuse, jamais sérieuse, humoriste dans l'âme. Quoi qu'on lui dise, elle le prenait toujours à la rigolade.


Elle passa ainsi sa journée à nettoyer sous l’œil d'un Ezarel content de la voir à la tâche. Elle rata même le déjeuner.


Son ventre criait famine, alors qu'elle se douchait, après cette dure journée de labeur...NON PAYÉE!! Elle ruminait contre son destin. Elle sortit de son bain, se sécha cheveux et corps et enfila un simple débardeur, une culotte et un short en jean. Sans soutien. En même temps, elle n'en voyait pas l'utilité pour ces deux petits bouts d'excroissance, elle ne voulait pas perdre de temps pour ça.

Elle sortit, serviette autour du cou et entra dans sa chambre. Elle jeta sa serviette dans un coin de la pièce et s'affala sur son lit. Elle tendit la main, allumant sa lampe de chevet et prenant un livre qu'elle avait commencé à lire hier soir. Elle reprit sa lecture là où elle l'avait laissé.


L'alarme du dîner retentit, la jeune fille mit un marque-page et reposa son bouquin. Elle sortit de sa chambre, se rendant directement au réfectoire, saluant toutes les personnes qu'elle croisait sur son chemin.


Ils la connaissaient tous. En fait, qui ne la connaîtrait pas? Celle qui fait hurler Ezarel dans tout Eel? Celle qui fait rire tout le monde? Celle qui lie deux ennemis et les fait devenir en meilleurs amis? Il fallait dire qu'elle ne s'était jamais énervé, montré ne serait-ce qu'un sentiment montrant son mécontentement ou sa tristesse. Elle était ce genre de personne qu'on surnommait "Hippie" sur Terre.


Bref, elle s'assit à une table, son plateau face à elle. Elle enfourcha sa première bouchée, la savourant. Elle sortit de sa poche un MP4 et des oreillettes. Il fallait que quand elle était arrivée ici, elle écoutait son MP4, et par malheur, alors qu'elle effectuait son jogging matinale, elle avait trébuché sur une racine et s'écrasa au beau milieu d'un cercle de champignons et ce fut ainsi qu'elle atterrit ici.


Dînant en écoutant de la musique, elle ne se rendit pas compte que Nevra était à ses côtés. Il l'appelait. Rien y fait. Il criait. rien y fait. Il la prit par les épaules. Rien y fait.

Prenant son dernier plan, il l'embrassa. Rien n'y...


Elle cligna plusieurs fois des yeux avant de se tourner vers lui.


-Qu'est-ce que...

-Ah bah enfin tu m'écoutes!


Elle s'essuya les lèvres frénétiquement avec son bras. Elle lui envoya une cuillère de purée sur le visage. Il écarquilla les yeux, et lui envoya son verre d'eau sur elle. Elle éclata de rire.


-Je viens de faire ma douche, espèce d'idiot...


Sa douche? Il lui versa son pot de miel sur le corps. Là, elle grimaça. Elle se leva, son assiette dans la main. Elle regarda autour d'elle. Pas de Miiko, pas d'Ezarel... Parfait!


-BATAILLE GÉNÉRALE!!!, hurla-t-elle. Nevra n'eut pas le temps de répliquer qu'il reçut l'assiette de la jeune fille en pleine face.



Miiko entra dans le réfectoire, en compagnie de Leiftan. Ils étaient arrivés en retard d'une vingtaine de minutes par rapport au début du repas, mais ils devaient régler tous deux quelque chose.

Quand la kitsune poussa la porte, elle faillit s'évanouir. Heureusement que Leiftan était derrière elle pour la réception.


-Ce n'est pas possible! hurla-t-elle, en furie. Mais cette fois-ci, sa voix ne porta pas loin. Elle se fraya un chemin. Elle regrettait de ne pas avoir sur elle son bâton, sinon elle les aurait tous réduits en poussière...


Elle vit Nevra et... ELLE?! Encore elle!! Fautive, elle en était certaine! Cette fois-ci, elle ne laisserait pas ça passer. Elle sera sanctionnée et lourdement même.

Miiko tapota l'épaule de Nevra, celui-ci se retourna sans se douter un seul instant de ce qu'il allait subir. Mais c'est dès qu'il croisa la jeune femme, qu'il se rendit compte que ça allait barder.


-STOOOOOP!!! hurla-t-elle.


Nevra et la jeune femme étaient tous deux convoqués dans la salle du Cristal.

Ils essayaient de s'empêcher de rire, surtout la jeune gardienne. Miiko faisait les cents pas dans la salle, Ezarel souriait narquoisement à Nevra et à la jeune femme, Valkyon était impassible.


-Qu'est-ce que je dois faire de vous deux?! Jamais l'un sans l'autre, c'est ça?! fulmina-t-elle.

-Tu sais...commença Nevra.

-NON! Je ne veux rien savoir, le coupa la kistune. Vous allez être sanctionné, et toi, Naomi, tu...


Naomi, c'est-à-dire la gardienne responsable de ça, leva la tête, s'empêchant de rire.


-O...Oui..., fit-elle, d'une toute petite voix. Miiko fronça les sourcils, elle voyait bien que la gardienne se moquait d'elle.

-Tu te moques de moi?!

-Non, du tout. Jamais je n'oserais me moquer de la chef de la garde étincelante. Ô grand jamais!

-Hn... Bref, vous tous, allez dans vos chambres, je vais m'entretenir en privée avec elle.


Ils sortirent en silence. Naomi s'essuya les mains pleines de... Pas trop sûr de savoir ce que c'est, mais elle s'essuya sur son short.

Miiko s'approcha soudain d'elle, et lui leva le menton, plongeant son regard en elle.


-Un souci? fit la gardienne, cette fois-ci, sentant les problèmes de plein nez.



Ezarel, alors qu'il créait une potion, leva sa tête quand il entendit toquer. Un bref "entrez" et Ykhar apparut devant lui. Il replongea de suite ses oreilles dans sa potion, ne prêtant guère d'attention à la brownie.


-Ezarel, Miiko a décidé de te confier la responsabilité de...

-Oui oui, poses-la sur la chaise, je m'occuperais plus tard de cette mission.

-Mais...gémit la rousse.


Ezarel leva la tête, énervé qu'on le coupe dans son activité, mais écarquilla de suite les yeux.


-Qu'est-ce que tu fous là?, dit-il en pointant Naomi du doigt.

-C'est comme ça qu'on accueille les nouveaux chez les Absynthes? Eh ben...fit-elle, sourire aux lèvres.


Ezarel blêmit. Pas possible....



Naomi marchait dans les couloirs, une pile de livres sur ses bras, direction le labo'. Elle était devenue l'"esclave n°1" d'Ezarel.

Elle poussa la porte violemment, faisant sursauter Ezarel, reversant de la même façon sa potion qu'il étudiait.


-Combien de fois je t'ai dit de TOQUER?!

-Rhooh, arrêtes d'être tatillon comme ça, Ezachou!, fit-elle ironique.


Il commença à l'engueuler. Elle posa les bouquins sur la table, faisant trembler la pièce.

Elle fixa d'un regard las son chef.


-J'étais mieux à l'ombre moi..., marmonna-t-elle.


Cela n'échappa pas aux oreilles de l'elfe qui grimaça.


-Si tu veux tant rejoindre ton mari, finis ton boulot ici et je ferais une lettre pour que tu quittes la garde...

-C'est vrai?!, fit-elle enthousiaste.


Ezarel la fixa en grognant un "Non non, je rigole peut-être..." Naomi sauta dans ses bras, heureuse. Elle lâcha même quelques petites larmes de crocodile, faisant genre qu'elle était émue.

L'elfe la repoussa et se remit dans ce qu'il restait de sa potion. Elle s'assit en face de lui, et posa sa tête dans ses bras, le fixant discrètement de ses yeux bleus perçants. Elle ne croyait pas être si discrète que ça.


-Arrêtes de me fixer comme ça. fit-il, sec.

-D'accord.


Mais elle continua.


-Ne dis pas d'accord, alors que tu ne le fais pas.

-Chef, je peux partir rejoindre Nevra?


Qu'est-ce que venait foutre Nevra dans la discussion?


-Pour?

-Il me manque mon mari..., murmura-t-elle.


L'elfe sentit son thorax se compressait.


-Vas-y... Ça me fera du repos.


Elle se leva et sortit rapidement. Quand elle claqua la porte, Ezarel posa ses matériaux, et posa son front sur la table, fixant le sol, ses mèches tombant lamentablement sur son visage.



-Qu'est-ce que je dois faire pour qu'il...

-Tombe amoureux de toi?


Sur le toit d'une taverne, deux jeunes gens, chacun une chope de bière en main, discutaient ensemble. Enfin, l'un conseillait l'autre. Naomi but sa bière cul sec, et la posa violemment sur les briques du toit, fissurant au passage l'une d'elles.


-Même quand je t'ai appelé "mari", il n'a pas scille! Comme si...Comme si ça ne le touchait pas!


Elle désespérait d'attirer le regard du chef de l'Absynthe sur elle.


-Moi, j'dis que tu devrais aller avec lui en douceur, fit remarquer le vampire.

-C'est ça! C'est ce que je fais tout le temps avec lui! J'en peux plus de lui!, gémit-elle.

-Offre-lui du miel, soit à l'heure le matin, écoutes-le...

-Tu crois?

-Bien sûr! Fais-lui des petites attentions, comme une femme à son mari.

-C'est toi mon mari! ria-t-elle.


Ils éclatèrent de rire, et passèrent leur soirée à rire de bon cœur.


Le lendemain, Naomi était postée au garde-à-vous devant le labo', avec 2 minutes d'avance. Elle était fière d'elle, car d'habitude, elle arrivait une heure plus tard.

Soudain, elle entendit du bruit de l'infirmerie. Curieuse, elle s'avança jusqu'à la porte et l’entrebâilla. Ce qu'elle vit la choqua.


Comme on dit, la curiosité est un vilain défaut, et elle allait en goûter les frais.

Elle plaqua sa main contre sa bouche, une larme coula le long de sa joue. Aucune chance si c'est elle...pensa-t-elle. Elle effaça sa larme, et disparut.


-Eweleïn, je suis désolé, mais je ne crois pas que toi et moi, cela pourra un jour.

-Si l'on n'essaye pas, tu ne peux pas savoir.


Ezarel secoua la tête. Elle posa sa main sur son épaule, et d'un regard amoureux, elle l'embrassa une seconde fois.


-Tu es épuisé, alors comptes sur moi.


Il hocha la tête, et se laissa bercer dans ses bras. Il ne le savait pas encore mais il allait bientôt le regretter.



Bizarrement, aujourd'hui Naomi faisait tout ce que lui demandait Ezarel, sans qu'elle ne blague ou quoi que ce soit. Elle semblait épuisée.


-Alors, la naine,tu pourrais te dépêcher! Tu crois que mes potions vont se faire sans ingrédients?! lui dit-il.


Elle lui posa tous ce qu'il lui fallait et s'assit sur une chaise, fixant le sol. Ses cheveux retombaient en avant. Il fronça les sourcils: qu'est-ce qu'elle avait?


-Oh, Naomi, viens ici.


Elle s'approcha lentement. Il lui pointa une page de son livre de concoctions de potions. Elle se baissa, et Ezarel souffla légèrement sur son visage. Mais la gardienne n'en fit rien.

Elle se tourna vers lui, leurs nez se frôlants.


-Puis-je rejoindre Nevra?, demanda-t-elle.


Il arqua un sourcil. Encore lui? Il voulait refuser mais vu l'état de la jeune femme, il accepta.

Elle disparut aussitôt.



Dans ses bras, elle laissait ses larmes coulaient en silence. Allongés tous deux, Naomi dans les bras de Nevra, celui-ci la réconfortait. Il ne l'avait jamais vu ainsi. Qu'est-ce qu'avait bien pu foutre ce stupide elfe?!, songea le vampire.

Il remarqua qu'elle s'était endormie. Il se retira de son emprise en douceur, et la recouvrant d'un drap avant de sortir de sa chambre.


Il devait avoir une discussion avec l'elfe, pour comprendre.



Elle se leva, doucement. Elle reconnut la chambre, celle de son vampire préféré. Elle s'étira, et vit non loin quelque chose qui l'attira. Son ventre grogna, et elle venait de trouver ce qui la calmerait.


Il le fixa, stupéfait. Qu'est-ce que lui racontait ce dragueur?


-Tu peux répéter?

-En plus d'être aveugle, t'es sourd ma parole!, siffla Nevra, exaspéré de l'attitude du jeune homme.

-Répètes pour voir, le...

-Arrêtez de vous engueuler!


Ils se tournèrent tous deux vers l'entrée, là où Miiko leur cria dessus.


-Exaspérants! Exaspérants! Je comprennes que tu sois ainsi dû à l'idiotie d'Ezarel, mais ce n'est pas la peine d'élever ta voix, Nevra. lui fit remarquer Miiko, tandis qu'Ezarel s'était retrouvé avec la mâchoire clouée au sol.

-Toi aussi, tu t'y mets Miiko?! s'exclama l'elfe.

-Tu ne veux juste pas assumer ce que tu ressens. fit-elle. Bon, moi je vous laisse, j'ai du boulot.


Elle sortit, Ezarel n'osant reporter son regard sur le vampire, sachant que celui-ci se moquerait de lui.


-Tu es sûr de ce que tu dis, au moins?, demanda-t-il.

-Affirmatif. déclara Nevra.

-Et où est-elle, maintenant?

-*tousse* Dans ma chambre...


Ezarel jeta un regard noir à Nevra, celui-ci sifflota comme si de rien n'était. L'elfe sortit, direction la chambre du vampire.



Elle s'en était mise partout. Gluante, elle se léchait les doigts. Elle adorait le miel qu'elle en...HUUUUMMMM...

Soudain, ça toqua.


-Entre Nevra!


S'attendant à ce que ce soit Nevra, elle ne leva même pas la tête. Elle continuait à se lécher.


-Tu t'es prise pour Purroko ou quoi? fit une voix sarcastique.


Elle se figea. cette voix, elle la reconnaîtrait entre mille. Elle se leva, et le fixa.


-Tu veux?

-Euh, il se gratta la nuque, visiblement gêné. Nevra est venu me voir et...


Il pouvait pas se taire, lui... Elle reporta son regard sur lui.


-Je t'écoute.


Il réfléchissait à la manière dont il lui dirait. Mais il n'arrivait pas à sortir ses mots, qui semblent si simple mais si dur à exprimer. Il s'approcha d'elle, la prit dans ses bras et déposa ses lèvres rapidement sur elle, avant de se retirer. Elle fronça les sourcils, il lui semblait voir un sentiment qu'il n'avait jamais vu en elle: la colère.


Elle le gifla. Il fronça les sourcils. Est-ce lui ou elle venait bien de le claquer, lui, Ezarel, chef de la garde Absynthe?


-T'es un aussi grand connard avec les femmes que Nevra, lui cracha-t-elle au visage. T'as Eweleïn, et il te faut moi aussi?!

-Eweleïn?!

-Fais semblant aussi de pas comprendre!


Elle sortit en trombe de la chambre, et se réfugia dans la sienne. Elle passa sa main sur son visage, et se mordit jusqu'au sang sa main. Elle la lâcha, et c'est ainsi qu'elle calma sa rage.

Elle n'aimait pas être ainsi. A vrai dire, elle détestait être ainsi. Elle regrettait déjà de s'être adressée à lui de cette manière. Elle n'était pas comme ça, pas ce genre de filles à débiter des horreurs, à faire...à faire des crises de jalousies...


Oh que oui, elle était jalouse! Mais elle ne pouvait rien faire. Elle ne voulait pas trahir Eweleïn.


Soudain, ça toqua à sa chambre. Elle ouvrit la porte et s'étonna de la personne qui se tenait en face d'elle.


-Toi?



Ezarel, bras croisés sous sa tête, allongé sur son lit, fixait le plafond sans grande idée. Qu'est-ce qu'il lui avait prit de sortir avec Eweleïn? Il ne l'aimait pas. Pas de cette manière en tout cas.

Il soupira.


La sonnerie du déjeuner retentit. il se leva, traînant des pieds jusqu'au réfectoire. Il commença à manger, et au fur et à mesure, sa table se remplit. Miiko, Leiftan-pour une fois-, Valkyon, Nevra et Noémi. Elle souriait de toutes ses belles dents blanches.


Durant tout le repas, il la fixa discrètement. Elle ne semblait pas toucher par ce qui s'était produit un peu plus tôt.


C'était ça qui le touchait le plus, en fait en elle. Qu'importe ce qui se passait, elle revenait toujours avec ce sourire sur ses lèvres, et ça l'énervait. Qu'elle aurait pu se faire violer, qu'elle en ressortirait indemne...

Enfin, il exagérait. Surtout en prenant comme exemple, un viol. Mais comprenez-le! Qu'importe ce qu'il faisait, il mettait mal à l'aise avec ses moqueries, énervait les gens, et chacun avait montré jusqu'à ce jour que cela le perturbait. Mais elle... Elle, non!! Qu'importe ce qui lui disait, elle le prenait avec le sourire... Et ça, il détestait! Il aimait avoir le contrôle et savoir ce que ressentait les autres, mais avec elle, ce n'était pas possible.


Il sortit de table après avoir fini, sous le regard brûlant d'une gardienne.


Etudiant une recette, Ezarel bien trop concentré, n'entendit pas les pas d'un invité...ou d'une invitée. Celle-ci se fraya un chemin parmi les tonnes de feuilles et de potions. Elle s'assit à sa droite, et l'observa.


-Qu'est-ce que tu veux?

-A toi de deviner... murmura-t-elle.


Il fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'elle lui voulait?


-Tu ne veux pas quitter le chef de garde le plus beau et le plus intelligent, c'est ça? Je te comprends, je te comprends! fit-il, narquoisement.

-Exact.


Riant à sa blague, il se figea. Elle affirmait sa blague stupide?


-Allez, rigoles! C'est qu'une blague! fit-elle face au silence de son chef. Il soupira intérieurement. Blague nulle, alors... songe-t-il. Une main se posa sur sa joue, remontant lentement jusqu'à ses cheveux.

Lui qui n'aimait pas qu'on le touche, contre les gens tactiles, c'était le comble, et surtout, venant d'elle! Il se tourna vivement vers elle, lui attrapant la main violemment.


-Ne me touches pas!, cracha-t-il.

-Oh, le grand elfe est en colère!, fit-elle, ironique.


Elle hoqueta de surprise quand il s'approcha vivement d'elle, leurs souffles se mélangeants.


-Alors, on est gêné, la naine?, fit-il, d'un ton malsain. Elle ne répondit pas. Il attendit qu'elle dise quelque chose, mais non. Elle leva simplement sa tête, plongeant son regard dans le sien.

-Oui...chuchota-t-elle.


C'est ça qu'il détestait en elle. Elle disait tout le temps la vérité. Jamais, elle n'avait dit le contraire de ce qu'elle pensait. Ça l'empêchait de trouver une répartie à sortir, et c'est ainsi que c'est lui qui devient gêné.


-Tu sais, Ezarel... Je ne te déteste pas. Je ne t'ai jamais détesté.

-C'est ça. Moi qui pensait le contraire! Il regretta ses paroles, voyant son regard s'emplir de tristesse...Pour la première fois...

-Je sais que tu ne me portes pas dans ton cœur, je sais aussi que tu souhaites que je disparaisse... Mais saches une chose, moi, je t'ai toujours aimé...


L'aimer? Mais comment? Il reçut bien vite sa réponse quand elle déposa ses lèvres sur les siennes. Elle ne cherchait pas à approfondir, ni rien. Juste à profiter de ce baiser qu'il lui accordait. Sûrement le premier...et le dernier...

Elle se retira, le laissant scotché. Elle se leva, et se courba en avant, ses longs cheveux noirs retombant en avant.


-Je te remercie de m'avoir écouté, et m'excuse de t'avoir dérangé.


Elle se releva et sortit de la pièce, avant de fermer la porte doucement. Il toucha ses lèvres du bout de ses doigts fins. Elle venait de l'embrasser, entre autre, le toucher... Pourtant, ça ne le dégoûta pas. Il secoua sa tête de droite à gauche, pour essayer d'oublier cette sensation et se remit sur ses recherches.


Il jeta ses parchemins, ceux-ci atterrirent à l'autre bout de la pièce. Elle ne sortait pas de ses pensées. Elle le hantait. Il se leva, afin d'aller la voir. Il ne connaissait que trop bien ce sentiment: l'amour.

Il l'avait ressentie il y a si longtemps. Le menant à sa perte. Et c'est ainsi qu'il se referma, se forgeant un cœur de pierre, devenant vilain avec les autres, jouant avec certaines femmes, afin de se préserver.


Mais elle... Il n'avait pas réussi à jouer avec elle, son cœur de pierre s'étant brisé au fur et à mesure qu'il la découvrait. Alors il se devait de se mettre face à la vérité. C'était tout de même un homme!(Elfman, sort de mon corps!)

Dans le corridor des gardes, il marcha tête basse. Face à sa porte, il s'apprêta à toquer... Réflexion faite, peut-être qu'il fallait reporter ça à demain. Et de toute façon, qu'est-ce qu'il allait lui dire? Il ne savait même pas.


Mais trop tard, il avait toquer sans s'en rendre compte. La porte s'ouvrit, une Naomi apparut devant lui, étonnée de le voir.


-On peut parler?


Elle déglutit. Parler, oui. Mais elle n'était pas prête de discuter de... de ça! Pour la première fois, elle était mal à l'aise. Elle le laissa quand même entrer, par pure politesse.

Il observa la chambre. Elle était simple. Sobre mais à son goût. Ce n'était pas lui qui l'avait aménagé mais Nevra. En repensant au vampire, il serra les poings.


-Tu peux t'asseoir... lui fit-elle remarquer. S'asseoir. Ah oui, s'asseoir! Il venait de se rappeler ce que c'était! Il en avait carrément oublier cette notion. Preuve qu'elle le mettait dans tous ses états.


Un silence s'en suivit. Comment commencer cette discussion?


-Je m'excuse! fit-elle. Je suis désolée de t'avoir embrassé, sachant que tu n'aimes pas qu'on te touche, je m'excuse.... Elle n'osa pas lever la tête, de peur de croiser son regard.

-Eh, Naomi... Je ne t'en veux pas pour ça...

-Alors tu m'en veux pour quoi? demanda-t-elle, étonnée.


Grillé.


-De m'avoir ensorcelé..., avoua-t-il. Elle hoqueta de surprise quand elle le vit en face d'elle, quelques centimètres les séparant. Il joua avec l'une de ses mèches avant d'attraper son visage entre ses deux mains et de le rapprocher du sien. Il écrasa ses lèvres sur les siennes. Ce n'était pas violent, ce n'était pas doux. C'était un baiser. Il la lâcha, observant ses réactions.


Et pour la première fois, depuis qu'elle fut là, elle rougit. Énormément. Elle lui prit le visage entre ses petites mains et l'embrassa. Elle l'embrassa sans lui laisser le temps de répliquer. Elle descendit jusqu'à son cou.

Pour lui, ça allait un peu trop loin pour un début...Bien qu'il ne dirait pas non, il voulait simplement mettre en accord ce qu'il ressentait et ce qu'elle ressentait, elle.


-Naomi... fit-il. Il l'écarta légèrement de lui, la tenant par ses épaules.

-Je t'aime, Ezarel, si tu savais... gémit-elle.


Elle sauta sur lui, le plaquant au sol, le baisant de par et d'autres sur son visage. Elle lui détacha les cheveux, et le contempla de là où elle était. Il ne sut se retenir plus longtemps et l'embrassa avec férocité, forçant avec sa langue et entamant une "petite" valse.

Ils se roulèrent sur eux-même, s'accrochant à l'autre. Il la porte et la plaqua sur son lit, arrachant ses guenilles, les jetant bien loin derrière lui.

Il se leva, la laissant nue sur le matelas, se demandant pourquoi il la laissait. Elle souffla de soulagement quand elle le vit revenir. Elle ne lui demanda même pas ce qu'il avait fait, elle s'abandonna simplement dans ses bras...


Sa tête sur son torse, lui, la caressant les cheveux, ils reprenaient tous deux leurs souffles. Elle se leva doucement, tenant la couverture afin de cacher son corps.


-Ne cherches pas à te cacher, alors que je t'ai vue dans ton plus simple appareil.

-Pas la peine de le dire comme ça, rougit-elle. Elle remit une mèche derrière son oreille. Qu'est-ce qui t'a plut chez moi?


Il grimaça. Question trop difficile. Lui-même n'avait pas la réponse. Il croisa ses bras derrière son crâne, et la fixa.


-Ce qui m'a plut...Hum... Je vais faire plus simple. Qu'est-ce qui ne me plaît pas chez toi? Ton caractère, ton inutilité, ta stupidité et aussi...

-Tu es sérieux?! Je vais te bouder!


Il la tira par son bras, la serrant dans ses bras, enfouissant sa tête dans le creux de son cou.


-Mais c'est ce que j'aime aussi... Surtout ton caractère, c'est lui qui m'a rendu comme ça...

-Le grand et fourbe Ezarel aurait été touché par mon caractère mortel. Celui de blagueuse, ou celui de celle qui ne répond pas à tes mesquineries et qui en rigole?

-Comment tu sais?

-J'ai mes sources.

-Ta source est vraiment fiable alors...


Il l'embrassa sur le front.


-Et pour Eweleïn? osa demande Naomi.

-J'ai...Je veux dire qu'on n'est plus ensemble.

-Tu l'aimais?

-Faut dire que non... Mais j'étais épuisée et puis, je voulais te rendre jalouse.

-Tu l'as utilisé?

-Oui... Mais elle le savait, et on a mit les choses au clair. C'est bon, j'ai répondu aux questions de Miss Jalouse?

-Et alors? Mister Jaloux de Nevra!


Il grogna et enfouit sa tête une nouvelle fois dans son cou.


-On remet ça? fit-il, en l'embrassant.

-Quoi?! Mais je suis fatiguée! EH OH!! Calme-toi!!


Il était déjà prêt à reccomencer quand soudain, la porte s'ouvrit dans un fracas.

Ezarel grommela, il lavbait pourtant fermer à clé.


-Oh, Naomi! Ça fait une... Nevra se stoppa en voyant le couple. Naomi rougit de gêne, tandis qu'Ezarel jeta un regard plein d'éclairs à son "collègue".

-Tu vois pas que tu déranges, tu pourrais sortir! hurla Ezarel.

-Alors Ezarel, t'es plus puceau à ce que je vois...


Naomi hoqueta de surprise. Puceau, lui? Enfin il ne l'était plus, mais avec elle... Pourtant, on lui ternissait sa réputation pour avoir joué avec les femmes. Ne serait-ce alors qu'avec leurs sentiments et non leurs corps?


-Dégages! cria le bleu, visiblement gêné de la révélation.


Nevra sortit en ricanant, tandis que Naomi s'éclipsa du lit, en remerciant intérieurement son cher ami d'avoir coupé son petit-ami en action.

Celui-ci l'attrapa par le bras et la plaqua sur le matelas, sans la laisser le temps de répliquer.


-Tu croyais t'enfuir? J'en ais pas fini avec toi, dit-il, sourire collé sur son visage. Naomi soupira.


Et c'était repartie pour un second round....


-------

N.d.A: J’espère que ça vous a plut.

Laisser un commentaire ?