THE SAVAGE AND HER VAMPIRE
Chapitre 1 : Chapitre 1 : Fin de la Paix: Les Chevaliers du Cristal.
1768 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 08/11/2016 21:08
Nevra était en sueur. Le soleil de plomb tapait sur sa protection de cuir qui le protégeait des assauts de l’immense homme en face de lui. Il s’essuya sous le nez sans quitter son adversaire des yeux, serra du point le pommeau de son épée et fonça sur lui dans un hurlement. Les deux hommes s’échangèrent des coups d’épées violents au point que les lames scintillantes semblaient faire des étincelles. Cet échange serait le dernier, l’heure de la victoire avait sonné.
L’homme géant dégagea la lame de Nevra d’un geste presque félin, lui saisit le bras et s’apprêta à enfoncer la dague qu’il avait caché dans sa manche dans le cœur de son opposant. Mais ne le fit pas. A la place il lâcha le jeune homme qui poussa un cri de rage.
« - Nevra, tu es trop impétueux. Combien de fois je t’ai dis que ta défense est trop peu précise.
- Rahh, je le sais bien mais je ne suis pas comme toi, Val, j’ai pas le temps de réfléchir dans un combat, fit le brun en se frottant l’arrière du crane.
- C’est un tort et tu le sais. Le jour où tu devras te battre réellement si tu ne maintiens pas ta garde tu mourras. »
Le jeune homme déglutit avec peine et soupira.
« Me battre, hein… »
Il leva la tête au ciel, respirant l’air chaud de l’été. Bien sûr qu’il aurait à se battre, après tout il était chevalier. Il remarqua alors dans l’aile ouest du château Miiko, une très bonne amie à lui. Elle aussi était chevalier, bien que son sang royal ne lui en donnait pas la possibilité. Elle s’était battu contre son propre père, le roi, pour pouvoir réaliser son rêve d’accéder à la chevalerie. Le jeune homme avait beaucoup d’affection pour cette fille au caractère impétueux. Il avait hâte de la retrouver ce soir au banquet.
Nevra se dirigea vers l’armurerie et se changea. Il passa en coup de vent dans les douches et enfila une veste en lin épais mais très élégante et un pantalon bouffant. Il lui restait toute l’après-midi pour se reposer de son entrainement jusqu’à ce soir où il reverrait Miiko. Il en jubila d’avance.
Alors qu’il sortait pour se diriger vers son arbre préféré pour faire la sieste, la terre se mit à trembler. Le vent commença à souffler en rafales et le soleil fut caché en quelques secondes par d’épais nuages. Des cris et des hurlements retentissaient dans l’enceinte du château. Des cris, des hurlements, et des grognements.
« - Nevra, nous sommes attaqués ! fit l’homme géant de tout à l’heure, tenant une épée ensanglanté dans la main.
- Attaqué ? Mais par qui ?
Le géant le regarda avec une inquiétude anormale.
- Par ‘quoi’ serait un terme plus juste. »
Nevra n’eu pas le temps d’en demander plus qu’un monstre noir surgir du haut de la palissade. Impossible de dire qu’est ce que cette créature pouvait être. Une sorte de croisement entre un gorille à carapace dont le crane était parsemé de multiples tentacules. Il devait faire bien 2m50, et son odeur répugnante donnait presque la nausée au jeune homme.
Soudainement, une flèche vint se ficher dans l’un des deux petits yeux rouges du gorille à carapace, ce qui provoqua un hurlement strident chez la bête. L’auteur de cette flèche salua Nevra du haut de l’une des tourelles du mur de palissade.
« - Ezarel qui est sérieux, ce serait bien la première fois, adressa-t-il à son ami le géant. Je vais pas me laisser doubler par une lopette aux grandes oreilles.
- Fais attention à ta garde alors.
- Ne t’inquiète pas Valkyon, fit le brun tout sourire. Ce soir on mangera autre chose que de la vache. »
Le garçon sortit de son fourreau son épée qui scintilla, même avec l’absence du soleil. Il savait qu’au corps à corps il n’avait aucune chance contre un monstre de cette taille. Il fonça jusqu’au gorille et glissa sous ses jambes. Il taillada les tendons des genoux de son adversaire, aveuglé par les flèches d’Ezarel. La bête bascula en arrière en se protégeant les yeux et tomba lourdement sur le dos. Valkyon, à la vitesse de l’éclaire sauta sur le poitrail noir de la chose et d’un mouvement souple lui trancha la gorge.
Nevra allait pour râler contre Valkyon mais se rendit vite compte que tout le monde n’arrivait pas à combattre les bêtes qui ne cessait d’envahir la coure du château. Le temps semblait comme ralentit. Il vit ses compagnons d’arme déchiqueté sous ses yeux.
« - Nevra, nous ferons notre deuil plus tard, fit Valkyon. Nous devons protéger le roi. »
Les deux hommes foncèrent dans la bataille qui fit rage plusieurs minutes. La veste en lin de Nevra était imbibée de sang noir et de boue. Avec l’aide de Valkyon et d’Ezarel il était facile de mettre à terre ces géants, mais plus ils en tuaient, plus d’autre franchissaient la palissade qui était pourtant infranchissable d’après les contes qu’on lui avait raconté.
Nevra analysa rapidement la situation et remarqua une femme en armure se battant férocement. Il s’agissait de Miiko, gracieuse même dans la bataille, ses cheveux noirs attachés en natte lui donnaient l’air d’une lionne. Jusqu’à ce qu’un gorille lui asséna un coup de griffe dans l’estomac, déséquilibrant la fille. La voyant en danger, il accourra vers elle et fit tomber le gorille de la même manière que les autres et lui trancha la gorge. Il revint vers son amie, lui serrant la main pour la relever.
« - Merci Nevra, j’ai bien cru que j’allais rejoindre nos ancêtres cette fois-ci.
- Tu me remercieras plus tard, il y en a d’autre. Allons-y.
La brune fixa la grande porte du château qui s’ouvrit et secoua la tête.
- Ce n’est plus la peine. Elle est là. »
La porte continua de s’ouvrir, dans un grincement presque religieux. Les combattants cessèrent de se battre pour regarder la scène. Un halo blanc empêchait de voir qui sortait d’ici, et enfin un petit pied franchit le seuil de la porte. Une fillette d’à peine cinq ans, à la peau diaphane et aux cheveux coupés au carré se dirigea vers le champ de bataille. Elle portait une petite robe blanche toute simple, déchiré sur le bas. Ses pieds étaient nus mais semblait ne pas se salir lorsqu’elle marchait dans les flaques de sang. Elle était à présent au niveau de Nevra qui ne pouvait détacher la petite fille des yeux. Mais se reprit vite en voyant qu’elle s’approchait des gorilles.
« Hey toi, ne va pas par là ! C’est dangereux ! »
La fillette se retourna et regarda derrière sa petite épaule. Nevra ne prononça alors plus un mot lorsqu’il vit les deux grands yeux jaunes de la petite fille, dont les pupilles ne formaient qu’un simple trait vertical. Elle pivota sur elle-même et s’approcha de Nevra. Elle lui prit la tête dans ses petites mains blanches et murmura doucement :
« Toi devoir ne pas avoir peur, moi protéger toi. »
Contre toute attente, la fillette déposa ses petites lèvres roses sur celle du jeune homme qui sentit à son contact une immense énergie parcourir l’enfant. Mais une énergie sauvage, bestiale, violente, bien trop violente pour une fille de cet âge. Elle recula et se retourna. Et posa ses petites mains au sol. Et bondit sur les gorilles, leur ôtant la vie d’un coup de griffe. En un instant, la seule debout sur le champ de bataille, c’était une petite fille dont la robe blanche déchirée était tachée de sang noir.