De Métal, de Chair et de Sang
Cela faisait maintenant deux jours que Vegeta et Nappa avaient échoué à prendre possession de la Terre. Le calme semblait être revenu sur toute la planète. Du haut de son palais, Kamisama avait passé le plus clair de son temps à épier chaque recoin de ce monde qu’il chérissait plus que tout. Il cherchait toujours à déterminer où se trouvait Raditz, qu’il avait perdu de vue quelques heures après la fin du combat, lorsque le Roi Enma l’avait sommé de le rejoindre sur-le-champ. Le Juge des âmes avait réclamé quelques explications au sujet de quatre Terriens qui patientaient dans son bureau et qui demandaient où se trouvait le Chemin du Serpent. Même un dieu ne pouvait faire attendre le Roi Enma et le vieux Namek fut obligé d’abandonner sa surveillance. À son retour sur Terre, il n’avait plus retrouvé la trace du Saiyajin aux cheveux longs. Il savait qu’il devait chercher aux alentours de la Capitale du Nord mais dans ces régions montagneuses et reculées, ses pouvoirs extra-sensoriels étaient limités. Il avait pourtant persévéré et estimait qu’il serait en mesure de donner une localisation précise à Goku lorsqu’il serait rétabli… si personne ne le dérangeait d’ici là. Il se mit à sourire. Ses intuitions étaient presque toujours vérifiées et l’impression que quelqu’un allait venir l’importuner se vérifia aussitôt.Kamisama reconnut immédiatement l’aura de celui qui approchait et en ressentit une certaine appréhension. Il ne serait certainement jamais à l’aise à côté de cet individu… même s’il ne représentait plus un danger quelque longtemps.“Bonjour, mon jeune… frère… pas trop désagréable pour toi de te rendre dans ce lieu sacré ? ironisa-t-il après que le visiteur se soit posé.-Tchi ! Épargne-moi tes commentaires pompeux, répliqua Piccolo. Tu sais pourquoi je viens te voir, j’imagine.-J’ai ma petite idée… mais tu vas devoir l’exprimer par toi-même.-Bon… si c’est ta seule condition…”Le plus jeune Namek se résigna à raconter brièvement le déroulement de l’affrontement de l’avant-veille mais, très vite, il s’attarda sur un point précis : leur nature d’extraterrestre à lui et à son interlocuteur.“Depuis que ce Saiyajin en a parlé, ça m’obsède. Je veux me rendre sur notre planète natale pour rencontrer notre peuple, m’approprier leur culture et leurs connaissances. Ils ont certainement énormément de choses à m’apprendre et de plus, ils ont des Dragon Ball comme celles de la Terre. Je sais que tu n’as jamais voulu que j’utilise celles que tu as créées mais les autres ne poseront pas de problème. Toi qui es arrivé ici il y a très longtemps, tu dois avoir un vaisseau quelque part. Laisse-moi l’utiliser !”Kamisama soupira gravement en écoutant les paroles de son fougueux congénère et resta silencieux un moment.“Il existe un vaisseau… commença enfin Mister Popo.-Et tu n’y toucheras pas ! coupa le dieu. J’ai moi aussi envie de connaître tous ces gens, que je considère en quelque sorte mes neveux ou mes frères ; je ne saurais expliquer pourquoi je me sens si proche d’eux sans les avoir jamais vus mais sois certain que je ressens la même chose que toi. J’ai beaucoup souffert de ma solitude lors de mon arrivée sur Terre et je n’ai jamais compris ce que je faisais là. J’étais très jeune et mes souvenirs sont confus.”Le vénérable se mit à marcher lentement le long de la corniche, suivi par son alter-ego qui allait protester quand il fut devancé par son aîné.“Toutefois, ni toi ni moi n’irons sur Namek. Les choses sont trop compliquées ici pour qu’un combattant de ton niveau parte à l’aventure. Figure-toi que je suis allé rendre une visite au Roi Enma, le juge des morts dans l’au-delà. Il m’a assuré que l’âme de Raditz était bien présente en enfer, alors même que vous l’avez affronté avant-hier. Nous avons donc très probablement affaire à quelqu’un qui a pris possession de son corps et qui vit maintenant à l’intérieur. C’est un évènement sans précédent ! De plus, le souhait que tu veux demander au Dragon est du même acabit que celui du Saiyajin nommé Vegeta. Réclamer l’immortalité ou la jeunesse éternelle est contre nature. Entraîne-toi, participe à la victoire du bien, neutralise notre mystérieux ennemi à tous et seulement à ce moment-là je t’autoriserai à y aller.”Le combattant fixa longuement son aîné avec des yeux plein de rage. Il aurait voulu tuer cet individu mollasson, qui incarnait soi-disant la sagesse mais qui l’empêchait surtout d’accomplir son destin comme il le souhaitait. Bien sûr, lui retirer la vie revenait à se suicider, c’était donc impossible.“Pfah ! Tu me dégoûtes avec tes paroles bienveillantes ! Ce n’est pas ça qui va nous sauver ! Bien sûr que je vais m’entraîner, quoi qu’il arrive. Mon objectif reste toujours de dominer la Terre et de réduire ses habitants en esclavage.”Kamisama sourit sachant que Piccolo n’était déjà plus vraiment le démon qu’il avait été autrefois.“N’oublie pas d’épargner le petit garçon nommé Gohan dans ton entreprise sanguinaire… se moqua l’être divin.”Le jeune Namek s’apprêtait à repartir sans un mot mais le dieu des Terriens l’apostropha une dernière fois.“Piccolo… je sais que tu as déjà prévu de parler de tout ça à Goku. Il ne fera pas le lien entre tous ces éléments sans toi et sache que s’il vient me réclamer le vaisseau à son tour, je refuserai catégoriquement pour lui aussi. Nous aurons plus que jamais besoin de vous deux lors des mois à venir… je le sens.”Cette fois, le fils de Daimao s’envola du palais sans se retourner et disparut rapidement dans le ciel. ╔╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╗╚╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╝Le matin du troisième jour, le fils de Goku n’arrivait plus à dormir, installé dans son lit d’hôpital au confort douteux. C’était mieux que d’être allongé par terre dehors mais sa chambre douillette lui manquait. À force de se retourner sans arrêt dans ses draps, il finit par réveiller son père, toujours engoncé dans son armure de plâtres et de bandages. Ce dernier esquissa un sourire paresseux.“Ça va fiston ?-Oui, oui, c’est juste que je vais bientôt partir, papa, fit le garçon. Je viendrai te voir autant que je peux.-Hé ! Hé ! T’as de la chance d’être déjà rétabli, tu vas pouvoir t’entraîner dès aujourd’hui. En plus, tu auras droit aux bons repas de Chichi avant moi. On mange vraiment pas beaucoup ici, j’ai tout le temps faim !-Tu penses qu’on reverra Piccolo ? demanda Gohan, soudain mélancolique.-Bien sûr ! Il n’est plus méchant comme avant et c’est grâce à toi. Il sait très bien qu’il reste de nombreux dangers sur Terre et il réapparaîtra quand il pensera que c’est nécessaire. Je suis sûr qu’il aura progressé énormément… tout comme Krilin et nos amis Terriens.”Gohan fronça les sourcils et tenta de comprendre.“Ils iront s’entraîner au même endroit que toi ?-J’espère bien ! C’est un lieu difficile d’accès, où il faut traverser un chemin long d’un million de kilomètres pour avoir le droit de suivre les enseignements de maître Kaio du Nord. C’est un monsieur à l’apparence très étrange mais il est très fort en arts-martiaux… et il fait bien à manger. Hé ! Hé !-Ouah… s’extasia Gohan. C’est trop bien d’être mort !-Heu, oui, par certains côtés, s’amusa son père, un peu gêné. À part qu’on est mort, quoi ! Ça reste quelque chose de très désagréable à vivre, tu sais ? Et c’est encore pire pour ceux qui aiment la personne qui vient de perdre la vie.”Son Goku demanda à son enfant d’approcher. Son regard était plus sérieux.“Tout le monde n’a la chance de ressusciter comme je l’ai fait, fiston. C’est une opportunité incroyable d’avoir les Dragon Ball en notre possession. Mais si on meurt une seconde fois, c’est fini pour toujours ! La mort n’est pas un sujet sur lequel on peut rigoler. Et s’il y a bien quelque chose que je ne laisserai jamais arriver, c’est que tu sois tué.”Le Saiyajin fixa Gohan dans les yeux pour s’assurer qu’il avait bien compris, et retrouva son air enjoué.“Bref ! Nous avons plus urgent à penser. La situation est grave mais j’ai quand même hâte de me confronter à nouveau à Raditz. Allez, va te préparer maintenant. Chichi ne devrait pas tarder.”Effectivement, la jeune femme brune ouvrit la porte de la chambre une vingtaine de minutes plus tard pour récupérer son enfant. Gyumao était venu lui aussi, également pour souhaiter bon courage à Goku durant les longues journées qu’il allait passer ici sans son fils. La mère et son garçon rentrèrent chez eux après être restés une bonne heure avec le blessé et prirent un bon repas aux environs de midi. Chichi expliqua à Gohan qu’il allait recevoir les cours d’un professeur à domicile dans moins d’une heure pour rattraper son retard à l’école et qu’il devait ranger sa chambre.Le petit métis fut toutefois surpris que sa mère le suive dans les escaliers avec un grand sourire. Lorsqu’il poussa la porte de la pièce, il découvrit plusieurs paquets cadeaux posés sur le plancher. La chambre était d’ailleurs parfaitement en ordre.“Oh ! Merci maman ! Des nouveaux jouets, c’est super !-C’est pour te montrer à quel point je suis heureuse que tu sois revenu sain et sauf… dit Chichi d’une voix tremblant sous l’émotion.”Le garçon déballa les boîtes avec avidité et commença immédiatement à faire rouler son camion de pompiers, qui esquivait les tirs imaginaires d’un vaisseau spatial.La femme de Goku resta un peu plus d’une minute à observer son garçon avec amour, puis elle repartit au rez-de-chaussée en silence. Aussitôt, Gohan s’arrêta de jouer. Il était content d’enfin retrouver sa maison et tout le confort qu’elle apportait. Il avait ressenti un peu de bonheur à recevoir des cadeaux mais il avait volontairement exagéré ses réactions pour faire plaisir à sa mère. Il abandonna le camion rouge ainsi que la navette futuriste pour s’allonger dans son lit, les yeux fixant le plafond. Il se demandait à quoi pouvait bien rimer d’agir comme les enfants de son âge, de s’amuser et d’étudier à l’école si la planète était menacée par un être aussi puissant que Raditz. Il ne se sentait même pas investi d’une mission, il avait juste perdu le goût des choses simples. Et cela durerait tant que son quotidien resterait parsemé de dangers.Gohan rêvassa ainsi un bon quart d’heure et il s’approcha de la fenêtre pour regarder les nuages passer tranquillement dans le ciel. Soudain, il ressentit une présence familière et son visage s’éclaira aussitôt. Il descendit les marches de l’escalier en courant et se précipita à l’extérieur en passant devant sa mère, interdite. Il contourna environ un tiers du bâtiment en forme de dôme et tomba devant son ancien maître, vêtu de son turban et sa cape blanche flottant au vent.“Piccolo !”“Salut, gamin. Content de te revoir. Tu te doutes bien que si je suis là, ce n’est pas simplement pour te passer le bonjour.-Je crois que je sais… tu veux qu’on s’entraîne ensemble, c’est ça ?-Avec ton père en morceaux, il n’y a plus que toi qui vailles le coup, lâcha le Namek avec un sourire nerveux. On n’a pas de temps à perdre. Raditz va revenir semer le chaos dès qu’il sera rétabli.-C’est que… ma mère… elle veut que je…-On s’en fout de ça ! Ce sont des futilités ! Que tu le veuilles ou non, tu fais partie de l’équipe des gardiens de cette planète tant qu’elle ne sera pas en sécurité. Quand tu auras acquis une puissance suffisante pour te débarrasser de nos ennemis, tu pourras faire tout ce que la mégère qui te sert de mère te demande.”Gohan baissa la tête et acquiesça. Il était d’accord avec les paroles de Piccolo mais Chichi aurait énormément de mal à le laisser partir. Le garçon retourna à contrecœur dans la maison pour prendre ses affaires, quoi qu’en pense la femme de Goku. De l’extérieur, le Namek entendit la femme argumenter avec son fils. Le ton monta progressivement jusqu’à ce que la mère se mette à crier. Au début, l’enfant restait calme et penaud mais il finit lui aussi par s’exprimer à grand renfort d’éclats de voix. Peu après, tout devint silencieux dans la demeure des Son. Piccolo attendit quelques minutes et commençait à s’impatienter lorsque Gohan sortit en trombe de la maison, vêtu d’un jogging et d’un t-shirt faits pour le sport. Il essuya rapidement quelques larmes qui perlaient encore sur ses joues et se força à sourire.“C’est bon, on peut y aller. Mais j’ai promis à ma maman que je reviendrai la voir tous les deux jours.”Le Namek soupira mais accepta. Le fait que son élève reparte dormir de temps en temps chez lui n’était pas si préjudiciable que ça et de plus, cela permettrait de le garder motivé et reposé pour les séances d’entraînement. En silence, les deux partenaires volèrent une petite heure le temps de trouver un lieu tranquille où ils pourraient se battre sans se soucier des dégâts qu’ils causeraient. Dans une région vallonnée, Piccolo finit par apercevoir une immense forêt dont le centre avait été calciné par les flammes. Sur ce plateau noirci entouré d'une épaisse végétation, personne ne viendrait les déranger. De plus, le feu leur avait dégagé plus de place que nécessaire et les escarpements fournissaient de nombreuses cachettes.Le duo se posa en plein milieu de la clairière improvisée et admira les environs un moment. Mis à part l’incendie qui avait ravagé de nombreux hectares d’arbres, la région était plutôt jolie.“Bon… lâcha Piccolo. Inutile d’attendre plus longtemps. On va reprendre là où on s’était arrêtés avant que les Saiyajin ne débarquent. Tu peux y aller à fond dès le début, la première étape va être de t’amener à mon niveau actuel.”Gohan hocha vivement la tête et se plaça à bonne distance de son mentor.“Tu sais… je suis content qu’on reprenne l’entraînement ensemble !”N’espérant pas de réponse de la part du Namek qui se contentait de l’attendre les bras croisés, le fils de Goku fit monter son Ki aussi haut qu’il le pouvait avant de foncer vers le grand personnage à peau verte. Quand ce dernier ressentit la force émaner du garçon, il perdit aussitôt son air blasé et leva le bras très vite pour parer un coup qui n’aurait pas dû arriver si rapidement. Toujours sous le choc, Piccolo fut mis à terre dès la seconde offensive du jeune garçon.Il se releva d’un bond, fit signe à Gohan de s’arrêter et celui-ci obéit sans vraiment comprendre.“Depuis quand es-tu si fort ? Il y a trois jours, tu étais loin d’avoir ce niveau ! s’exclama le Namek. Que s’est-il passé depuis ton arrivée à l’hôpital ?-Hein ? Heu… rien du tout, je me suis juste reposé. Je suis plus fort que contre Nappa et Raditz ?-C’est assez flagrant, oui ! Tu ne t’en rends pas compte ? Je porte encore ma combinaison lestée mais j’ai dû faire appel à toute ma vitesse pour bloquer ton attaque et quand tu m’as mis par terre, je n’ai pas fait exprès de me faire toucher.-Ah bon ? C’est super ! J’ai progressé sans rien faire !-Ouais, c’est étrange mais c’est plutôt une bonne nouvelle, déclara Piccolo tout sourire en retirant sa lourde cape et son turban. Ça va nous faire gagner du temps...”Le Namek se mit en garde et fit un signe à son élève de l’attaquer à nouveau. ╔╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╦╗╚╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╩╝Un bruit de fond roronnant et presque apaisant vibrait dans toute la forteresse. Aucun incident n’avait été à déplorer depuis l’attaque du cyborg immatriculé 11. Le vieillard qui vivait ici n’avait pas perdu de temps et s’était affairé pendant plus de quatre jours à l’étude des étranges organismes verts qui avaient accompagné les Saiyajin envahisseurs à leur arrivée. Il songeait qu’il n’aurait plus besoin de lobotomiser des humains pour s’octroyer leurs services. Ses futures créations seraient totalement obéissantes et bien plus efficaces. Il se permit toutefois de penser que ses défunts gardes du corps avaient été utiles une dernière fois en rapportant les restes de ces monstres. Si quelqu’un avait été présent dans la pièce, il aurait vu Kochin sourire et marmonner tout seul ; une habitude qu’il avait prise à force de vivre seul ici pendant de longues années. Le vieux en blouse blanche pianota quelques commandes sur un ordinateur et se dirigea avec satisfaction vers de grands cylindres de verre dans lesquels baignaient des embryons ressemblant beaucoup aux Saibaimen. Ils étaient de même taille et avaient la même morphologie mais leur couleur était bleu foncé. Leur tête ressemblait à celle d’une cigale dotée d’énormes yeux rouges. Des Saibaimen améliorés et totalement dévoués.“Oh ! Quelles sont donc ces nouvelles créations ? demanda poliment une voix dans le dos du généticien qui sursauta.-Ah, c’est vous, maître Wheelo ! Content de voir que vous êtes réveillé. Vous avez manifestement mené un dur combat.”Le dénommé Wheelo, que d’autres auraient appelé Raditz, se massa la nuque et s’étira.“Effectivement, c’était d’un très haut niveau. Mais ce corps de Saiyajin est vraiment fantastique, j’ai bien fait de transférer mon cerveau dedans. Il est loin, le temps où peu après notre chute, je souhaitais kidnapper Kame Sennin pour prendre ma revanche sur celui qui a failli nous anéantir pour de bon.”“Justement, reprit le vieillard. Ces bestioles vont nous aider dans notre tâche. Voyez-vous, nous avons été attaqués durant votre période de convalescence. Nos derniers sujets Terriens ont été tués.-Hmm, c’est bien dommage, fit le personnage aux cheveux longs. Je m’étais promis que ce seraient les derniers que nous enlèvions pour les enrôler. C’est d’autant plus fâcheux que j’avais de grands projets pour les autres humains que j’ai affrontés il y a… combien de temps j’ai dormi ?-Environ cinq jours, maître.-Tant que ça ! Bref, tous ces experts en arts-martiaux m’ont échappé alors qu’ils étaient morts, j’ignore encore comment. Je misais énormément sur eux… bien plus que sur ces… Saiyajin. Je suis sûr qu’ils sont enterrés à l’abri, quelque part. Mais je n’ai aucune idée de comment les retrouver. Je ne vais quand même pas fouiller chaque mètre carré de la planète !”“Ne vous inquiétez pas, docteur Wheelo. Ces organismes que vous voyez dans ces caissons sont faciles à reproduire, ce sont des dérivés de créatures que les Saiyajin avaient avec eux et dont ils se servaient comme chair à canon. Grâce à elles, plus besoin de recruter des sbires contre leur gré. Nous avons désormais de la main d’œuvre à volonté et nous pourrons explorer la Terre dans ses moindres recoins. Moins elle nous réservera de mystères, mieux nous serons préparés à toute éventualité.”Wheelo nota les informations fournies par son collègue et acquiesça lentement, retrouvant sa bonne humeur. Il semblait très satisfait de ce qu’il entendait malgré le relatif revers qu’il avait subi lors du combat.“Effectivement, on pourra peut-être retrouver les cadavres avec ces machins… fit-il, perdu dans ses pensées. Kochin, tu disais que quelqu’un nous avait attaqués ?-Oui, dès le lendemain de l’arrivée des extraterrestres. Mais soyez sans crainte. Les trois sujets sur lesquels nous avons travaillé dernièrement ont réussi à défendre le laboratoire. C’était juste, cependant. Le transfert de votre cerveau avait retardé leur arrivée à maturité mais même en les réveillant de manière précoce, ils se sont débarrassés de l’intrus.”Le maître des lieux fut surpris par cette révélation.“Un seul homme se serait attaqué à nous ? Et il a fallu que les trois sujets s’associent pour le vaincre ?-Un homme, non… un cyborg, continua Kochin. Conçu par notre cher ennemi de toujours.-Comment ? Gero ?-Tout juste. Sa onzième création, pour être précis.”Le scientifique vivant dans le corps de Raditz se gratta le menton, perplexe.“Cette canaille nous a donc retrouvés. Pourtant, nous avions réussi à nous faire passer pour morts lorsque lui et son armée nous ont trahis, il y a cinquante ans. Pourquoi revenir aujourd’hui alors que nous sommes restés cachés tout ce temps ? Enfin, cette nouvelle est à la fois bonne et mauvaise. Mauvaise car nous avons un adversaire de plus ; bonne car nous sommes capables de le contenir et peut-être même de profiter de ses connaissances quand nous serons prêts à agir. Il va falloir tourner les évènements à notre avantage pour sortir vainqueur d’une situation telle que celle-ci. Heureusement, nous avons tout ce qu’il faut pour ça. Mon cher Kochin, il est temps d’utiliser toutes nos ressources pour rendre la vie à ces deux Saiyajin !”Mes fanfictions :