Coeur Secret

Chapitre 2

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Dernière mise à jour 08/11/2016 04:38

Cœur Secret

 

Chapitre 2

 

 

Furieuse, Videl claqua la porte de sa chambre.

 

« L’enfoiré ! » jura-t-elle. « Oser me voler mon premier baiser ! Et pour s’enfuir, en plus ! Je le déteste ! »

 

Elle avait envie de tout casser, tellement elle était furieuse, mais sut se contenir, sachant que son père ne serait pas très content si elle faisait ça. A la place, elle s’écroula sur son lit, et fixa le plafond. Elle toucha ses lèvres, repensant au baiser qu’ils avaient partagé.

 

Mon premier baiser… pensa-t-elle. Je n’aurais jamais cru que ça se passerait comme ça, et surtout, je n’aurais jamais cru que ce serait avec lui ! J’arrive pas à croire qu’il ait osé m’embrasser ! Elle soupira. Mais… Je dois avouer… Ce n’était pas si mal…

 

C’était génial, tu veux dire, lui chuchota une petite voix agaçante dans son esprit.

 

Videl rougit, mais ne dénia pas. Elle n’aurait jamais imaginé que Gohan embrassait si bien. Elle se demandait si cela avait été son premier baiser, à lui aussi…

 

Probablement non, se dit-elle.

 

Elle ne savait pas pourquoi, mais l’idée qu’il embrasse d’autre fille l’énervait. Elle secoua la tête, chassant ces stupides pensées de son esprit. Elle avait d’autres choses bien plus importantes à penser. Comme, par exemple, comment elle allait s’y prendre pour tuer Gohan.

 

 

---

 

 

Gohan avait abandonné son Jet Copter et volait maintenant de lui-même, une seule pensée traversant son esprit :

 

Je suis mort.

 

Mais qu’est-ce qui lui avait prit de l’embrasser ? Maintenant, c’est sûr, elle allait vraiment le tuer. Il déglutit. Mais pourquoi il avait fait ça ?

 

Parce que t’en mourrais d’envie, lui murmura une voix dans son esprit.

 

Il soupira. C’est vrai qu’il avait eu envie de l’embrasser depuis un moment déjà, mais de là à le faire…

 

Tu vas pas me dire que tu regrettes, quand même ? lui demanda la même voix.

 

Bien sûr que oui ! répondit Gohan, ne réalisant pas qu’il se parlait à lui-même. Elle va me tuer, maintenant !

 

Mais ça en valait la peine, non ?

 

Gohan rougit intensément, mais ne dit rien. Ce baiser avait vraiment été incroyable. Il n’aurait jamais imaginé avoir un jour la chance d’embrasser la fille de ses rêves. Et qu’elle lui réponde. Il n’arrivait toujours pas à croire qu’elle lui ait répondu.

 

Mais il n’empêche qu’elle allait le tuer !

 

 

---

 

 

Videl se défoulait sur son sac de sable, frustrée par tous les évènements de la journée.

 

« Enfoiré ! Salaud ! Connard ! » jura-t-elle, tout en donnant des coups à son sac de sable. « Trouillard ! Je te déteste ! »

 

« Eh ben, j’aimerais pas être à la place de celui qui t’a mit dans une telle colère ! »

 

Videl arrêta son assaut de coups, et se tourna vers Erasa qui venait de parler, reprenant son souffle.

 

« Erasa, comment es-tu entrée ? » demanda la jeune brune, son souffle retrouvé.

 

« Mina m’a laissé entrer. » expliqua la blonde. « Bon alors, et si tu me disais ce qui t’a mit tellement en colère ? »

 

Videl rougit en y repensant, et malheureusement pour elle, Erasa le remarqua.

 

« Oh mon Dieu ! Tu rougis ! C’est à propos de Gohan ? » demanda-t-elle, surexcitée.

 

Videl la regarda avec une expression de surprise. Mais comment avait-elle deviné ?

 

« Alors ? J’ai raison ? C’est à propos de Gohan, n’est-ce pas ? Que s’est-il passé ? Dis-moi tout ! Je veux tout savoir ! »

 

Videl soupira, s’asseyant par terre. Erasa la rejoint sur le sol, attendant impatiemment la réponse de son amie. Celle-ci soupira encore.

 

« Oui, tu as raison ; c’est à propos de Gohan. » dit-elle enfin.

 

« J’en étais sûre ! Il n’y a vraiment que lui qui soit capable de te faire rougir ! »

 

Videl rougit encore. « Mais qu’est-ce que tu racontes, Erasa ? »

 

« Ben c’est évident que tu craques pour lui ! »

 

Videl rougit encore plus, bien qu’il était impossible de savoir si c’était de colère ou d’embarrassement. « Mais n’importe quoi ! Je ne craque pas du tout pour lui ! C’est qu’un sale menteur ! Et un trouillard ! Jamais je pourrais craquer pour un gars pareil ! »

 

Erasa haussa un sourcil. « Vraiment ? Alors pourquoi tu rougis ? »

 

« Je ne rougis pas ! Je suis rouge de colère ! »

 

La jeune blonde haussa les épaules. « Si tu le dis. Alors, dis-moi, que s’est-il passé avec Gohan ? »

 

Videl rougit encore, et cette fois ce n’était pas de colère. Elle détourna le regard.

 

« Je ne veux pas en parler. » dit-elle.

 

« Quoi ? Même pas à moi ? »

 

« C’est… embarrassant… »

 

« Quoi, il ne t’a pas embrassé, quand même ? » plaisanta Erasa.

 

Videl rougit encore plus, le regard toujours détourné, ne répondant pas. Les yeux d’Erasa s’écarquillèrent, prenant le silence de son amie comme une réponse affirmative.

 

« Il t’a… vraiment… embrassé ? » demanda-t-elle lentement.

 

Videl se mordit la lèvre inférieure, puis, hocha lentement la tête.

 

« Oh mon Dieu ! J’arrive pas à y croire ! Comment est-ce arrivé ? »

 

Videl serra les poings, sa colère revenant. « Cet idiot m’a embrassé pour me distraire, lui donnant le temps de s’enfuir ! »

 

Erasa cligna plusieurs fois des yeux. « …Quoi ? »

 

« Tu m’as entendu ! Il m’a embrassé pour pouvoir d’enfuir ! Ce lâche ! »

 

« J’aurais jamais cru ça de lui… » dit Erasa, se remettant peu à peu du choc. Puis elle sourit malicieusement. « Et sinon, comment c’était ? Il embrasse bien le Gohan ? »

 

Videl rougit une fois de plus, repensant au fameux baiser, mais ne répondit rien.

 

« Allez, dis-moi… » insista Erasa. « Comment il embrasse, Gohan ? »

 

Videl soupira, les joues toujours aussi rouges, et se résigna à le dire à sa meilleure amie.

 

« Il embrasse… très bien. »

 

Erasa avait des cœurs à la place des yeux. « Vraiment ? Décidément, ce type est carrément parfait ! T’as trop de chance ! »

 

Videl croisa les bras. « Je ne vois pas où j’ai tellement de chance. »

 

« Ben qu’un type comme lui soit fou amoureux de toi ! » répondit Erasa, comme si c’était la chose la plus évidente au monde.

 

Videl sentit une chaleur qui commençait à lui être familière envahir ses joues. « …Quoi ? »

 

« Ne me dis pas que tu l’ignorais ? »

 

« Qu’est-ce que tu racontes, Erasa ? Gohan, amoureux de moi ? Pourquoi le serait-il ? Tout ce que je fais c’est le harceler pour qu’il me dise ses secrets. »

 

« Oui, et en parlant de ça, pourquoi tu veux tellement connaître ses secrets ? Tout le monde a bien le droit d’avoir des secrets, après tout. »

 

« Parce que ! Et puis c’est pas le sujet ! »

 

« C’est vrai. Le sujet c’est que Gohan est amoureux de toi, et toi tu ne l’as même pas remarqué ! »

 

« C’est n’importe quoi. Gohan ne peut pas être amoureux de moi. »

 

« Vraiment ? Alors pourquoi t’aurait-il embrassé ? »

 

« Je te l’ai dit : il m’a embrassé pour pouvoir s’enfuir. »

 

« Je ne crois pas que ce soit l’unique raison. »

 

Videl en avait marre de cette discussion, et décida d’y mettre un terme. Elle se leva du sol.

 

« Bon, c’est pas tout ça, mais je dois m’entraîner, moi. »

 

Erasa soupira, puis se leva à son tour, sachant que cela ne servait à rien d’insister avec Videl.

 

« Comme tu veux. »

 

 

---

 

 

Dans son costume de Great Saïyaman, Gohan volait vers son lycée, redoutant le moment pourtant inévitable où il devrait affronter Videl.

 

Du calme, se dit-il. Tu es un Saïya-jin, non ? Qu’est-ce qu’elle pourrait te faire, après tout ? Tu n’as pas à avoir peur.

 

Cela ne le rassurait pas tellement. Il continua son chemin vers Orange Star High School, de plus en plus nerveux. Enfin, il atterrit sur le toit du lycée, puis, s’assurant qu’il était bien seul sur le toit, appuya sur le petit bouton rouge de sa montre, retrouvant ses vêtements de lycéen. Il sortit alors du toit, entrant dans le lycée, et descendit les escaliers qui menaient aux couloirs. Il se concentra quelques instants, et ses sens lui indiquèrent que Videl était déjà là. Il soupira, et se dirigea vers son casier, sachant qu’il la rencontrerait en chemin.

 

Quand il la vit, il se tendit immédiatement, et repensa inconsciemment au baiser, ce qui le fit rougir. Il secoua la tête, tentant de chasser cette pensée de son esprit, puis se dirigea vers son casier, espérant qu’elle ne le remarque pas.

 

« Son Gohan ! »

 

C’était trop demander, on dirait.

 

Lentement, il se retourna, faisant face à une Videl très énervée, et sa main vint automatiquement frotter l’arrière de sa tête.

 

« Sa-Salut Videl. » bégaya-t-il, commençant à transpirer.

 

Elle serra les poings, ayant du mal à contenir sa colère face à lui. Elle avait une grande envie de lui mettre son poing dans la gueule pour ce qu’il avait fait.

 

« Ecoute, Videl, » commença-t-il. « Je suis vraiment désolé de t’avoir… » Il rougit. « …Tu sais… Mais je n’avais pas trouvé d’autre moyen… Je t’en pris ne me tue pas… »

 

« Alors tu m’as… tu-sais-quoi juste pour pouvoir t’enfuir ? »

 

Non, en fait je t’aime, Videl, et je mourrais d'envie de t’embrasser depuis un bon moment déjà, répondit-il intérieurement. Il secoua la tête, chassant cette pensée de son esprit. Il ne pouvait pas lui dire ça !

 

« Alors ? J’attends ! » fit-elle.

 

Il était gêné, se frottant la nuque. « Je… »

 

Pile à ce moment, la sonnerie retentit, annonçant le début des cours. Gohan soupira de soulagement.

 

« Euh on se voit en cours, Videl. » dit-il, s’apprêtant à foncer vers sa classe, mais Videl l’attrapa par le bras.

 

« Tu ne vas pas mourir si tu manque un cours. » dit-elle. « Maintenant dis-moi, pourquoi m’as-tu tu-sais-quoi ? »

 

« Videl, on doit vraiment aller en cours. Ma mère me tuera si elle apprend que j’ai séché un cours. »

 

« Si tu ne me réponds pas, c’est moi qui vais te tuer. Sois heureux que je ne l’aie pas encore fait. C’est pas l’envie qui m’en manque. »

 

« Videl, je t’en pris… » supplia-t-il.

 

« Plus vite tu me répondras, plus vite tu pourras aller en cours. »

 

Il soupira. « Très bien. Je t’ai… tu-sais-quoi parce que… Je voulais juste m’enfuir. » mentit-il.

 

Videl serra les poings. Puis, sans crier gare, son poings s’élança vers le visage de Gohan, qui l’évita par reflexe. Cela la mit encore plus en colère, et elle continua à tenter de le frapper, mais à sa grande frustration, et aussi à sa grande surprise, Gohan évitait toutes ses attaques.

 

« Alors comme ça, tu ne sais pas te battre, hein ? » fit-elle, continuant d’essayer de le toucher. « T’es vraiment qu’un sal menteur ! »

 

« Videl, calme-toi ! » fit Gohan, continuant d’éviter les attaques de Videl.

 

« La ferme ! Espèce de menteur ! Je te hais ! »

 

Ces paroles blessèrent profondément Gohan, qui arrêta d’éviter les attaques de Videl, celle-ci réussissant enfin à lui donner un coup de poing dans le ventre. Elle regretta tout de suite, ayant l’impression d’avoir frappé un mur de briques.

 

« Aïe ! Mais de quoi tu es fais, de pierre ?! » fit-elle, tenant sa main douloureuse.

 

Gohan écarquilla les yeux, réalisant que Videl était blessée à cause de lui.

 

« Oh mon Dieu je suis désolée Videl ! Tu as mal ? »

 

Elle lui lança un regard noir. « A ton avis !? »

 

« Il faut t’emmener à l’infirmerie ! »

 

« Mais non, ça va. C’est pas si grave. » dit-elle.

 

« Videl, tu es blessée ! Il faut que tu ailles à l’infirmerie faire examiner ta main ! » insista-t-il.

 

« Non. Je te dis que ça va. »

 

« Bon, tu ne me laisses pas le choix. »

 

Il s’approcha d’elle, et avant qu’elle puisse se demander ce qu’il allait faire, il la porta dans ses bras, une main sous ses genoux et l’autre sur son dos. Elle rougit furieusement à leur proximité, alors qu’il commençait à marcher avec elle dans ses bras.

 

« Mai-Mais qu’est-ce que tu fais ? »

 

Il tourna la tête vers elle et lui sourit. « Je t’emmène à l’infirmerie. »

 

« Repose-moi tout de suite ! Je ne veux pas y aller ! Repose-moi ! » s’écria-t-elle, se débattant.

 

Il fronça les sourcils. « Videl, calme-toi. On va juste faire examiner ta main. »

 

Elle soupira, se calmant enfin. Elle posa alors sa tête contre l’épaule du jeune homme, qui rougit intensément, réalisant enfin dans quelle position ils étaient exactement.

 

Ils arrivèrent bien vite à l’infirmerie, et Gohan reposa Videl par terre, tous deux regrettant secrètement la chaleur de l’autre. L’infirmière les accueillit, et examina la main de Videl. Ce n’était rien de grave, mais elle lui fit un bandage.

 

« Comment vous êtes vous fait ça, Mademoiselle Satan ? » demanda l’infirmière, alors qu’elle lui bandait sa main.

 

Gohan détourna le regard, gêné, alors que Videl répondait.

 

« Je frapper le mur. » mentit-elle.

 

Gohan la regarda, surpris. Pourquoi avait-elle mentit ?

 

« Pourquoi avoir fait une chose pareil ? » demandant l’infirmière.

 

« J’étais… en colère. »

 

« Je vois. » fit l’infirmière. « En tout cas, vous avez de la chance d’avoir un si gentil jeune homme qui s’inquiète pour vous. »

 

Gohan rougit, se frottant la nuque. L’infirmière finit de bander la main de Videl, et tous deux sortirent de l’infirmerie, après avoir remercié l’infirmière.

 

« Bon, faut qu’on aille en cours. » dit Gohan. « On est déjà assez en retard comme ça. »

 

« Pas si vite, Gohan. »

 

Il soupira. « Qu’est-ce qu’il y a, cette fois ? »

 

« J’aimerais bien savoir pourquoi tu m’as menti. »

 

« Je t’ai menti ? »

 

« Ne fais pas l’innocent. Tu m’as dis que tu ne savais pas te battre, alors que manifestement, tu n’es pas un novice en la matière. »

 

« Ben… Euh… Je… On a pas le temps, Videl, faut qu’on aille en cours. »

 

Avant qu’elle ne puisse réagir, il se mit à courir à une vitesse bien plus élevé que la moyenne normale vers leur classe. Videl se mit tout de suite à courir après lui, ayant du mal à le suivre.

 

« Gohan ! Arrête-toi immédiatement ! » lui cria-t-elle derrière lui. « Gohan !! »

 

Gohan regarda derrière lui, voyant Videl essayant avec difficulté de le suivre. Il sourit. Cette fille n'abandonnait jamais. Bah, c'était pour ça qu'il l'aimait.

 

 

A suivre…

 

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