10 Parfum : Gohan et Videl
OS n° 5 : Scandale
Kojima Motoko poussa un profond soupir, gardant un œil sur le Manoir Satan. Elle se cachait dans ces buissons depuis midi, et il le soleil commençait déjà à se coucher. Son ventre criait famine, mais c’était une professionnelle, et elle n’avait pas l’intention de partir sans avoir son scoop.
Ah, enfin un peu d’action ! Elle fit un zoom avec son appareil photo, reconnaissant la fille de Satan avec un jeune homme.
Un très beau jeune homme, pensa-t-elle. Il était grand, les cheveux noir jais et hérissés, les yeux également noirs, et il était évident qu’il était musclé, bien qu’il portait des vêtements assez large.
Elle prit quelques photos, bien qu’ils ne faisaient rien de très intéressant. Oooh… Il lui caresse la joue ! Et elle rougit ! Elle prit plus de photos. Il approche son visage de celui de la jeune fille et… Ah ! Il l’embrasse ! Elle prit encore quelques photos, un sourire triomphant étirant ses lèvres.
On dirait qu’elle tenait son scoop. Demain, ils feront la une de tous les magasines, et elle, elle allait enfin avoir la promotion qu’elle méritait tant…
Hum… Ils s’embrassaient encore, plus passionnément cette fois. Elle prit d’autres photos. Et encore quelques photos.
Son sourire s’élargit. Elle avait définitivement bien fait de venir.
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Gohan marchait tranquillement dans les couloirs du lycée Orange Star, complètement ignorant des regards qu’il recevait, et son visage s’illumina quand il vit Videl à son casier. Il courut vers elle.
« Hé, Videl-san ! » l’appela-t-il avec un grand sourire.
La fille du champion du monde lui lança un regard noir, claqua la porte de son casier, puis tourna les talons et s’en alla sans un mot.
« Qu’est-ce qui lui prend ? » se demanda le demi-Saïya-jin à voix haute.
« Quoi, tu n’es pas au courant ? »
Gohan se tourna vers Erasa qui venait de parler. « Au courant de quoi ? »
Elle ouvrit un magasine. « Regarde. »
Gohan écarquilla les yeux en voyant ce qu’il contenait, les joues en feu. « Mais c’est… »
« Une photo de toi et Videl, en train de vous embrasser. » l’interrompit Erasa. « Toute la ville en parle. »
« Mais… Je… Qu… Il faut que je m’asseye. »
Et c’est ce qu’il fit, s’asseyant parterre, le dos contre un casier.
« Videl doit m’en vouloir à mort… » Il enfouit sa tête dans ses mains. « Qu’est-ce que je vais faire… ? »
La sonnerie annonçant le début des cours retentit.
« Pour le moment, aller en cours. » dit Erasa.
Il se leva, et se dirigea avec Erasa vers leur salle de classe.
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Enfin, la dernière sonnerie de la journée se fit entendre. Gohan regarda Videl en soupirant ; elle ne lui avait pas adressé la parole de la journée, et lui lançait de temps en temps des regards noirs. Il tenta une nouvelle fois de lui parler.
« Videl-san… Je comprends que tu sois fâchée contre moi, mais ce n’est pas de ma faute si on a été prit en photo… »
Ils sortirent de l’établissement, Videl l’ignorant toujours.
« Ecoute, Videl-san… Je… Je suis désolé. Si je ne m’étais pas laissé emporter par mes sentiments, rien ne se serait passé. » dit-il.
Elle s’arrêta de marcher, regardant ses pieds. « Tes… sentiments ? » demanda-t-elle, lui parlant pour la première fois de la journée.
Gohan rougis, se frottant l’arrière de la tête. « Je… Je tiens beaucoup à toi, Videl-san. »
Le visage de la jeune fille s’adoucit quelques instant, puis elle plissa les yeux.
« Sais-tu ce que mon père me fera, quand il verra la photo, si ce n’est pas déjà le cas ? »
« Il te criera dessus, sans doute, et te punira, t’interdisant de me revoir, je suppose. » répondit-il. « Mais ce n’est rien, comparer à ma mère… »
Videl croisa les bras, un sourcil levé. « Et qu’est-ce qu’elle fera, qui est si terrible ? »
« Elle… Elle va sûrement commencer les préparatifs de notre mariage, et choisir les noms de nos futurs enfants… »
Videl cligna plusieurs fois des yeux, puis éclata de rire. Gohan sourit. Il adorait la voire rire ; elle était encore plus belle.
Elle finit par se calmer, s’essuyant les yeux, puis il soupira.
« Avec toute cette histoire, les journalistes ne me laisseront plus tranquille… » dit-il.
« Tout ça parce mon père est célèbre… Désolé pour ça. »
Il sourit. « Si c’est le prix à payer pour être avec toi, ça m’est égale. »
Videl rougit un peu, puis soupira.
« Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? » demanda-t-elle.
Gohan sourit malicieusement. « J’ai ma petite idée… »
Il l’attira vers lui, s’emparant de ses lèvres. Videl écarquilla les yeux, consciente de son entourage, puis fondit, et répondit au baiser, enroulant ses bras autour de son cou. Puis ils se retirèrent.
« Gohan-kun… Tout le monde nous regarde… »
« Et alors ? Ils ont déjà tous vu cette photo, de toute façon. »
« Oui maimmmhmm… »
Il l’embrassa, l’interrompant.
« Tu parles trop, Videl-san. » murmura-t-il, quand il s’arrêta.
« Gohan-kun… »
Il l’embrassa encore.
FIN