Dragon Ball Z Daima

Chapitre 5 : le Troisième Royaume des démons

3913 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 8 jours




Le poing de majin Kuu percute la mâchoire du Gardien. Si le chevalier ne bouge pas d’un centimètre, la main du démon s’enfonce dans son propre avant-bras.

Le géant, impeccable, ne tient même plus sa garde. Même la pointe de son épée demeure posée sur le sol. Le petit majin, lui, est éreinté et porte des marques de coups.

Il se soigne et récupère son énergie :


— Je peux faire ça toute l’éternité, savoure-t-il.

— Moi aussi… se lasse le colosse.

— Majin Kuu ! Absorbe-le ! ordonne Arinsu.

— Hein ? Je peux faire ça, moi ? Comment je fais ?

— Étires-toi et... Heu… Recouvre le !


Le majin fait comme le lui indique sa maîtresse et englobe le Gardien, sans que ce dernier n’essaie de s’y soustraire.


— Ça n’a pas l’air de marcher ! confie la peau jaune en train de gigoter.

— Ça ne fonctionne pas sur moi… indique le Gardien dessous, stoïque.

— Kuu ! Vient ici ! somme Arinsu.


Il s’exécute et rejoint la doctoresse.


— Oui, Maîtresse Arinsu ?

— Retournons voir Marba, on va te créer un petit frère.

— Ha, oui ?

— Ho, oui.

— J’étais pourtant bien parti…

— Non.



***



— Alors, Degesu, des nouvelles ?

— Le capitaine Brac se bat contre un des envahisseurs… Je suis en ligne directe avec un de ses soldats. Notre démon semble avoir le dessus.

— Bien. Envoie quand même des renforts. Ne prenons pas de risques… Quelle génie de les avoir rajeunis ! Quel gros QI se trouve là dedans ! se tapote-t-il le crâne.

— Il n’y a pas d’autres renforts, enfin ceux que j’ai déjà envoyé arriverons dans une bonne heure.

— Alors envoies en d’autres !



***



Vegeta esquive l’attaque de Brac, feinte pour mieux viser sa nuque, mais une des boules d’énergie jusqu’ici statique le percute, suivie par le tibia de l'ancien général. Bien que protégé avec son avant-bras et son genou, la douleur se répercute jusque dans ses côtes. Il est projeté à terre.

La différence de niveau est flagrante désormais.


— Vas-y Vegeta, je sais que tu vas gagner ! encourage Bulma depuis le tank.

— On intervient ? demande télépathiquement Piccolo à Goku, Shin et Glorio.

— Laisses lui encore une ou deux chances, tempère Goku.


Piccolo crache par terre, échange un regard avec Shin, inquiet, sonde sans succès l’impassible Glorio, en pleine contemplation du spectacle, puis se met à évaluer les environs.


Le duelliste malmené esquive une boule d’énergie, se protège d’un front kick puis d’un coup de talon vertical. Bras en l’air en protection, une autre boule d’énergie lui percute le plexus et lui coupe le souffle. Un poing lui tombe sur le crâne et le couche au sol.

Le colosse se place devant le Saiyan qui trouve les forces pour se remettre à genoux, chancelant, malgré sa respiration difficile.


— Tu m’auras offert un beau combat, gamin.


Brac charge son plus puissant trait d’énergie et le jette sur le Saiyan. Le petit éclate aussitôt d’une aura frénétique, charge ses mains en énergie, attrape la pointe de l’attaque, tourne sur lui-même et la renvoie au visage de son agresseur.


— Garlic Canon !! lâche-t-il en visant l’entre-jambe de l’officier.


Alors que le trait renvoyé explose sur les mains mises en protection du général, son attaque basse atteint sa cible et explose de façon phénoménale.

Si Vegeta est repoussé en arrière et pose un genou à terre, Brac impacte son véhicule. Pupilles derrière leurs orbites, l'officier s’effondre au sol en se tenant les parties génitales.


— Ouch ! grimace Goku.

— Enfin… râle Piccolo.

— Bravo mon chéri ! s’écrit Bulma en rejoignant son Saiyan.

— Il faut parfois savoir rabaisser ses exigences en termes d’honneur, concède le vainqueur.

— Allons-y avant que les renforts n’arrivent, propose Glorio.

— Dépêchons, oui, presse Shin.


Alors que le Kaio approche de Vegeta pour l’aider à se relever, le Saiyan le pointe du doigt :


— Tu vois, tout n’est pas histoire de puissance. Et toi, dit-il à l’intention de Piccolo. Prends-en de la graine…

— Toi, ça fait longtemps que tu ne m’as pas vu me battre, rétorque le Namek.

— Ta terreur face à Shin lors du dernier Tenkaichi Budokai était tout assez parlante…

— C’est son rang de Kaioshin qui m’a impressionné ! Je ne pouvais pas lever la main sur un être d’un tel rang !

— Ouais, ouais, et contre Dabra ? Un petit crachat et, hop, plus de Piccolo.

— J’avoue avoir été surpris et avoir mal réagi… J’aurais dû me couper le bras pour empêcher la propagation… Tsss… On a assez perdu de temps, on a plus important à faire que jacasser !

— C’est ça. Comme ça t’arrange…

— Vegeta… s’offusque Bulma. Qu’est-ce qu’il t’arrive en ce moment ?

— Passons, presse le Namek. On prend le tank intacte, tant qu’à faire !


Alors que le groupe monte dans le blindé, le général se relève et interpelle Glorio. Il lui glisse discrètement :


— Si tu aide ces envahisseurs, c’est que tu agis contre le Roi Goma…


Le démon bleu lui lance une attaque au cœur :


— Attends ! supplie l’officier. Ça veut dire que nous avons un ennemi commun.


Ils échangent quelques mots puis se séparent. Alors que le général ordonne à ses troupes de les laisser partir, Glorio monte dans le tank.


— Il voulait quoi ? demande Goku.

— Nous aider à combattre Goma…

— Combattre qui ?

— Laissez tomber. Bulma, il faut retirer l’outil de géolocalisation…

— Je crois que Glorio ne nous dit pas tout… envoie Shin à Piccolo.



***




— Alors ? râle le roi, petit doigt en bouche.

— Brac a perdu, nos ennemis sont partis vers l’Est…

— Vers l’Est ? Qu’est-ce qu’il y a vers l’Est ?

— Rien, à part un village de chasseurs de chtrocs…

— Pourquoi iraient-ils là-bas ?

— Glorio et Arinsu y ont peut-être des alliés ? Une base secrète ?

— On a des troupes dans ce coin ?

— Une base en périphérie de la région.

— Alors envois toutes les troupes les intercepter !


À côté des deux dirigeants, Cadab grimace pour faire rire Dendé aux éclats, confortablement installé dans ses bras.


— Cadab, comment fais-tu pour que le bébé ne pleure pas ?



***




— Marba !


Arinsu fait irruption dans la hutte de la sorcière :


— Il me faut un autre majin, plus fort, bien plus fort…

— Ça sent bon, ici, remarque Kuu.

— T’as de quoi payer ? demande la sorcière en touillant la marmite sur le feu de sa cheminée.

— Est-ce qu’une larme de kokolnak cramoisi des steppes courroucées d’Ougligastan te serait utile ?

— Une telle rareté ?! Bien entendu… Vous prendrez bien un peu de ragoût de xortrok ?

— Après, tranche Arinsu.



***



— Il n’y a pas de climatiseur dans ce blindé ? demande Goku.

— Non, répond Glorio, en copilote. Mais on peut faire ça.


Il appuie sur un bouton et les portes latérales du véhicule coulissent latéralement, laissant entrer un air salvateur.

Bulma, au fauteuil de pilote rehaussé d’une caisse, se réjouit de l’initiative et de la facilité de conduite du véhicule.

Derrière, Vegeta touche du poing le bras du Namek :


— Piccolo… demande-t-il, un peu honteux, en désignant son pyjama.


Le petit Saiyan se pare aussitôt d’un dogi violet, d’une cape blanche à épaulettes et d’un turban.


— Très drôle…

— Avec ou sans armure ? demande le Namek.

— Sans, cet air me gène déjà bien assez.


Ses habits bleus habituels apparaissent sur le Saiyan.


— Merci…

— Hé, les garçons, vous savez ce qu’on aurait pu faire ? demande Bulma.

— Non ?

— C’est d’aller sur la nouvelle Namek, demander à Porunga d’annuler les trois derniers souhaits de Shenron et venir ensuite ici chercher Dendé…

— Mais tu pouvais pas y penser plus tôt ?!

— Hé ! Goku ! Baisses d’un ton avec moi !

— Pardon.

— Toute façon on ne peut plus revenir en arrière, clos le sujet Bulma. Glorio, parles-nous de ta Maîtresse Arinsu.

— Arinsu ?! s’étrangle le Kaioshin. Une Kaio ?

— Oui, de caractère même, dotée d’une grande intelligence et d’une grande beauté, informe le démon. Bulma, vous avez beaucoup en commun.

— Je l’aime déjà ! Et toi aussi, Glorio, se réjouit la scientifique. Tu la connais, Shin ?

— Arinsu, ma sœur ? redemande-t-il, surpris.

— Hein ?! s’étonnent les Terriens.

— Elle-même, confirme Glorio.

— Et bien… hésite le Kaio avant de continuer par télépathie, uniquement avec ses amis. Je doute qu’on puisse leur faire confiance.


Il reprend tout haut pour taire toute méfiance du démon :


— Ça fait des âges qu’on ne s’est pas vu… Comment va-t-elle ? Qu’est-ce qu’elle devient ?

— Ho, elle œuvre à améliorer les royaumes, elle est très influente au palais. Que voulez-vous savoir ?

— Tout, intervient Piccolo.



***



— C’est diablement bon ! déguste Kuu.

— Il n’est pas à la hauteur de celui de mère-grand, savoure Marba, mais il fait remonter tant de souvenirs chaleureux, notamment sa fin, sur le bûché.

— Combien de temps faut-il attendre, pour ces quatre gouttes ?

— Ho, il faut à peu près 4 heures de base, plus une heure par goutte.



***



— On va où, au fait ? demande Goku.

— Au Nord, informe Glorio. L’ennemi est trop trop nombreux et trop fort. Nous avons besoin des Dragon Balls pour le vaincre.

— Vous avez des Dragon Balls, vous aussi ? s’émerveille le Saiyan.

— Celles de Neva, j’imagine, demande Piccolo.

— En effet, avoue Glorio.

— Alors pourquoi avoir utilisé celles de la Terre si vous en avez ici ? interroge Bulma.

— Celles d’ici sont protégées par des Gardiens redoutables et sans merci. Ils tuent tous les prétendants qui se mesurent à eux… Même l’ancien roi Dabra n’osait s’y confronter, alors que c’était le champion des Trois Royaumes…

— Vous avez des championnats entre les royaumes ?!

— Goku… râlent Bulma et Piccolo. C’est pas la question !

— Mais… s’étonne Shin. On est actuellement bien moins fort que Dabra.

— Mais vous êtes quatre. Et vous allez retrouver une partie de vos pouvoirs, non ?

— Ha ouais ? s'enquiert Goku.

— Progresser est une composante de notre nature, idiot, confirme Vegeta.

— Espérons… diffère le Kaio.



***




— Comment ça ils ne sont pas à l’Est ?

— Nos troupes parcourent toute la région, mais l’ennemi se fait discret, mon roi.

— Mais fouillez tout le royaume !

— Nous manquons de démons…

— Mais agis par stratégie ! Que plusieurs éclaireurs rapides se rendent là où ils ont affronté Brac et se séparent dans toutes les directions pour les trouver !!


Degesu se touche la boucle d’oreille et transmet les ordres.


— Et on en est où de la réparation de la vision à distance ?!

— Elle devrait revenir bientôt, Roi Goma.



***




Le tintement de fin de cuisson résonne dans la cuisine de Marba.


— Ha ! s’impatiente Kuu.


Il bondit de sa chaise et sort de la hutte, suivit par Arinsu et Marba, qui délaissent leurs thés et leurs pipes à tabac.

Dehors, le chaudron engravé bouillonne et tremble. La concoction en train de mijoter brille d’une lueur magique orange.


— J’espère qu’il sera aussi docile que Kuu… lâche Arinsu.

— Quatre gouttes, majin Buu en a eu six… J’espère que celui-ci ne détruira pas ma cabane !


La mixture de la bouilloire s’évapore en vapeur tournoyante. Au-dessus du récipient, un nuage orange se forme, grandit, s’agglutine, provoquant un crescendo d’éclairs et tremblements de terre. Une boule gélatineuse, dense, commence à se former au cœur de la tempête.

La docteur et la sorcière reculent. Kuu se positionne devant elle et créer un bouclier énergétique de protection.

Lorsque toute la vapeur s’est condensée, la foudre éclate, se repend à travers les cieux et brûle des pans entiers de la fausse voûte céleste. Le nouveau majin se façonne, bourru, rustre, d’un orange atypique. Il se pose entre le chaudron et les spectateurs puis ses multiples orifices soufflent une vapeur blanche abondante. Il est deux fois plus grand que Kuu et trois fois plus large. Son sourire prédateur s’agrandit :


— Ça sent bon, ici… lâche-t-il d’une voix de brute.

— Normal ! s'émerveille majin Kuu. Il reste du ragoût de…

— Non. Cette bonne odeur, c’est celle de la peur…


Arinsu et Marba avalent leur salive.


— Et… hésite la doctoresse. Et comment te nomme-tu ?

— Majin… Duu.



***




Le blindé se gare en bordure d’un petit village surélevé.


— On va s’arrêter ici, renseigne Glorio.

— Ha, enfin ! se dégourdit Goku.


Le démon pointe une bourgade lointaine, encore ensoleillée malgré le crépuscule. Ses bâtiments en forme de corne ne font, à première vue, pas penser à une ville. Néanmoins, en bordure, une vaste esplanade accueille en son centre une impressionnante statue. Elle dépasse la plupart des édifices de la ville.


— Notre objectif se trouve là-bas, mais l’Armée Royale y possède une garnison… Mieux vaut se reposer ici ce soir.

— Et l’armée ? demande Bulma. Elle ne va pas interférer pendant le combat contre le Gardien ?

— Pas si on la neutralise avant.

— Quoi ? s’étonne la scientifique. Mais ils sont combien ?

— Au contraire ! se réjouit déjà Goku. Ça nous fera un bon échauffement !


Tout le monde descend du véhicule.

La localité ne comprend que quelques bâtiments pointus dont une auberge. Les constructions rustiques contrastent avec certains éléments futuristes du décors, tels les véhicules et une grande antenne sous laquelle brille une affiche holographique.

La tête de chaque membre du groupe y apparaît, avec des inscriptions illisibles en langage démoniaque.


— C’est quoi ça ? demande Piccolo.

— Les primes sur nos têtes… répond lassement Glorio.

— Qui rapporte le plus ? s’intéresse Vegeta.

— Moi, ensuite Shin, puis Bulma, puis vous trois.

— Hein ? réagissent les Saiyans.

— La plume est plus forte que l’épée, messieurs… nargue la scientifique. Glorio, c’est pas dangereux de dormir ici ?

— Ho, ils connaissent mon prénom, se surprend Shin.

— Quel prénom ? s'étonnent ses amis.

— Nahare ! Shin, c’est juste le diminutif de Kaioshin…

— Entrons, propose Glorio en désignant l’auberge.


Le groupe entre.

Mis à part la forte tenancière, il n’y a que cinq clients. Une tablée de trois et une de deux. Les locaux patibulaires regardent les nouveaux venus d’un mauvais œil. Tous portent un anneau argenté autour du cou.


— Si vous ne nous avez pas reconnu, commence Glorio, nous sommes les personnes recherchées par la Police Militaire et l’Armée Royale…


Il attire l’attention de tout le monde et le doute de ses compagnons. Il continue avec sa nonchalance habituelle :


— Nous allons destitué le roi Goma et retirer ces colliers du cou de chaque habitant des royaumes…


Il montre à tous que lui aussi en a un.


— Donc soit vous voulez l’or de la prime et vous nous affrontez…

— Mais dehors ! ajoute aussitôt la tenancière.

— Soit vous nous laissez nous reposer ici cette nuit et demain on délivre Guardian Town.


L’annonce jette un froid dans la salle.

La patronne attrape deux pistolets mitrailleurs et les pointe sur ses habitués :


— Si vous voulez vous battre, bande de malpropres malappris malodorants, faites ça dehors ! Je vous désintègre avant même que vous ayez le temps de renverser votre chaise, raclures de roubignoles ratées ! Et ça vaut pour vous aussi, les nouveaux, avec vos têtes bizarres et vos habits louches !

— Moi je rentre chez moi ! J’ai rien vu, rien entendu ! J’suis jamais venu et c’t’endroit j’le connais plus ! sort aussitôt un vieillard.

— Moi je leur paye la première tournée ! propose un humanoïde à bec.

— Chouette ! savoure d’avance Goku. Je mangerai tout un giganausore !



***



— Maîtresse Arinsu, demande une grosse voix. Je peux aller me battre, maintenant ?

— Non, Duu. Écoute Kuu attentivement. Il te lit le grimoire des techniques majins. C’est important…

— Pire ! s’exclame le petit jaune, livre en main devant un tableau à craie sur lequel des schémas sont gribouillés. C’est fantastiquement fabuleux !



***



— Il est trop mignon ce petit bébé tout vert, mais oui il est trop mignon…


Dendé éclate en sanglots.

Goma le rend à Cadab.

Le bébé cesse aussitôt de pleurer.


— Il est nul ce bébé. Je ne veux plus m’en occuper. Cadab, surveille le corps et âme, car, si ils arrivent jusqu’ici, cet enfant sera le prix de nos vies !

— Bien, mon roi.

— Degesu, quel génie, quand même, d’avoir prévu cet enfant comme monnaie d’échange au cas où ils arriveraient jusqu’ici…

— Comment dire… hésite le Grand Mestre.

— Ne dis pas. Dis moi plutôt où en sont les réparations de la vision.

— En retard… Les réparateurs ont brisé une autre lentille par mégarde… Mais tout sera de retour demain !

— Déjections et infection ! Quelle bande d’incapables ! Dois-je tout faire moi-même ?!

— Surtout pas ! Roi Goma… Ce n’est pas digne de votre… Seigneurie.



***



Le lendemain matin, Goku, Glorio et la troupe sortent de l’auberge :


— Vous êtes très sympas, en fait, les démons… remarque Goku.

— Par contre votre alimentation à base d’insectes… glisse Bulma.

— J’ai bien aimé, moi, avoue Vegeta. 

— Oui, répond enfin Glorio à Goku. C’est juste que Goma veut instaurer son règne de terreur. Contrairement à son frère Dabra qui avait interdit l’esclavagisme et mis en avant la culture et l’éducation…

— Dabra était pour la liberté, la culture et l’éducation ?! s’étranglent Bulma, Vegeta et Piccolo.

— Oui, tempère Shin, il a interdit l’esclavagisme entre démons, pas envers les autres peuples… La culture démoniaque se résume à de la publicité pour vendre des figurines et l’éducation s’apparente plus à de la torture pour formater les esprits qu’à du savoir pour les ouvrir…

— Les mains en l’air, les jeunes !


Un vieux démon maigrichon, celui parti dès l’arrivée des héros, hier, pointe sur eux un fusil laser chargé au maximum.

Il est seul.


— Allez, les mains en l’air !

— Qu’est ce que tu fais, vieil homme ? demande Vegeta. On est trop nombreux pour toi.

— Vous avez raison… J’aurais essayé…


Alors qu’il baisse son arme, le tir part tout seul et percute Goku sur le front :


— Aïe !

— Désolé, gamin ! Ça va ?

— Oui !

— Bé allez-y ! râle le vieux. Si vous arrivez à temps à Guardian Town, vous pourrez intercepter les collecteurs d’impôts et devenir riches !

— Hein ?



***



Guardian Town a été bâtie sur un des flancs de l’imposante arène du Gardien, lieu entouré d’herbe et de quelques arbres.

Au centre de l’esplanade, le colosse de katchin, un géant brutal de 20 mètres de haut, est figé mains sur les hanches, orienté vers le désert rocheux.

Derrière lui, aux pieds des bâtiments hérissés, la population a été regroupée en file indienne pour payer son impôt aux collecteurs.

L’armée démoniaque entoure la foule.

Équipés de lances, certains soldats surveillent pendant que d’autres assurent le bon déroulé du rapt :


— Toi, quarante pièces d’or, clame le percepteur en chef.

— Je… Je n’en ai que trente, s’effraie le démon à genoux face à lui. Je ne savais pas que l’impôt avait augmenté !

— C’est ma faute si tu ne te tiens pas au courant, misérable miséreux ?

— Non.

— Alors absorbez lui 200 ans…

— Deux cent ans ?! Mais c’était dix par pièce la dernière fois…

— Ça a augmenté aussi.


Un des deux gardes autour du pauvre plaque sa lance sur son collier. La lame se colle dessus et il le traîne vers une étrange jarre-citerne derrière laquelle il le remet à genoux. Un opérateur lui colle une sorte d’aspirateur sur la nuque et commence à extraire son fluide vital.


— Suivant ! clame le percepteur.


Un démon âgé se présente devant lui, escorté par deux gardes.


— La sécheresse a détruit toutes mes plantations et tué toutes mes bêtes, monseigneur collecteur. Seules mes arachnides ont survécu mais n’ont tissé que peu de toiles à cause du manque d’eau…

— Quel dommage… Cent pièces d’or.

— Mais… Je n’en ai aucune !

— Emmenez-le à la ponction.

— Mais je n’y survivrai pas !

— Tu as des enfants ?

— Oui ! Quatre !

— Alors prie Golglog pour qu’ils gèrent mieux tes parcelles que toi. Emmenez-le.

— Maître Percepteur, renseigne un messager. Un char d’assaut est entré en ville. Il se dirige ici.

— Un char d’assaut ? Celui qui a été volé par…

— Oui.

— Préparez mon véhicule ! Nous partons !

— Non. Le colonel Raca prend le contrôle des opérations. Nous allons vous escorter jusqu’à la garnison, vous, l’or et le fluide.

— Derechef, soldat, derechef !

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