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Chapitre 4 : Tests, jour 2

1972 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/07/2022 19:10

Le lendemain, la psychologue devina que Gokû était arrivé : une clameur terrible retentissait à ses fenêtres. Elle s’approcha de l’une d’elles et reconnut Gokû, qui était isolé au milieu du terrain d'entraînement. Un bataillon de soldats, à distance respectable, le huait. Parmi les exclamations, elle comprit que les bidasses ne voulaient pas de cet intrus dans leur armée.

En bas, un gradé qui n'était pas le Général, arriva pour calmer le jeu.

- C'est une attaque ! Cria un soldat. Il ne s'est pas présenté à l'entrée, est venu en volant par-dessus les murs, après avoir évité les tirs de semonce.

- Vous devriez arrêter de tirer sur les gens, dit Gokû.

- C'est la procédure ! C'est un forçage de défense, qu'il nous fait là !

- Soldats, silence, cria le gradé avec autorité. Vous savez maintenant que cette personne ne fait pas une intrusion, vous savez parfaitement de qui il s’agit ! Quant à vous, invité spécial Son Gokû, vous êtes pour l'instant un civil en visite ! Alors soumettez-vous aux règles, que vous devriez connaître ! Entrée par la porte et le dernier kilomètre sur le sol !

- On veut pas de lui ! Hurla un autre militaire. Il est même pas humain !

C'était une interjection étonnante, car celui qui l'avait lancée était un ptérodactyle.

- Ce n'est pas de votre ressort. De plus, il ne va pas devenir soldat. Il postule pour être conseiller stratégique et agent spécial pour des missions solitaires.

- On ne naît pas humain, on le devient, dit Gokû.

Tous observèrent un silence ébahi.

Gokû comprit qu'il devait continuer :

- Quand j'étais bébé, j'étais un Saiyen venu d'une autre planète. Puis j'ai été élevé en humain sur Terre, et je suis devenu Humain.

Ils ne trouvèrent rien à répondre. Il y avait pas mal de personnes ici qui n'avaient pas de fières origines et avaient fait de l'armée leur vraie famille.

- Ah, vous êtes là ! Envoya Gokû en tournant la tête vers la psychologue à la fenêtre. Et il s'envola tout naturellement. Matt fit un pas en arrière alors qu'il arrivait à son étage. Profitant de l'espace, il s'y engouffra en toute fluidité en passant momentanément à l'horizontale.

Il posa pied dans le bureau :

- On peut reprendre vos tests, là.

- Heu... ah, oui... d'accord, allons-y. Mais ce n'est pas du tout là. Suivez-moi.

Sur le chemin, Matt en profita pour le questionner.

- Vous êtes né sur une autre planète, alors ? Mais donc, vos parents sont... des émigrés intergalactiques ?

- Je n'ai pas connu mes parents.

Et avant qu'elle n'ait eu le temps de dire qu’elle était désolée :

- Ils m'ont envoyé sur Terre pour tuer toute l'humanité, et vendre la planète.

- Que quoi ??

- Mais j'ai oublié de le faire. D'un autre côté, ils étaient bêtes d'envoyer un bébé faire ça.

- Comment ? Mais ?

- Ne vous inquiétez pas. Les Saiyens sont tous morts maintenant.

- Tuer toute l'humanité ? Vous deviez faire ça ?!

- Ne vous inquiétez pas. Je ne l'ai pas fait, et je ne le ferai jamais, je ne suis pas un monstre. Quand j'y pense, pas mal de mes amis voulaient aussi tuer toute l'humanité, mais ils ont été arrêtés à temps, et maintenant ça va. Piccolo, Vegeta, C-18...

- Vous avez tant d'amis qui étaient de potentiels génocideurs ?

- Ce qui est important, c'est qu'ils soient gentils maintenant. Comme mon ami Tenshinhan, il voulait être assassin professionnel, et au lieu de cela, il est devenu un grand défenseur des faibles. Et quand j'y pense, dit-il en haussant les sourcils, Yamcha était un brigand...

Matt demeura silencieuse sur le reste du chemin.


Ils entrèrent dans la même première salle que la veille. Sur la table se trouvait une petite coupelle...

- Cette fois laissez-moi parler jusqu'au bout, dit Matt en hâte. Donc, voici un cupcake. Vous pouvez le manger à tout moment, MAIS, si vous vous retenez de le faire pendant quinze minutes, alors nous vous donnerons deux cupcakes à manger.

- Bah ? Fit goku étonné, c'est facile.

- On va voir, minauda Matt, qui avait bien lu que son patient était un immense goinfre. Je vais vous laisser seul avec...

* Chomp *

Son Gokû avait tranquillement pris le cupcake et l'avait fourré dans sa bouche, alors même qu'elle n'avait eu le temps que de faire un pas vers la porte.

Ses yeux s'écarquillèrent assez pour dépasser de son visage et sa mâchoire cogna le sol, car de temps en temps l'auteur de Dragon Ball se remémore Dr Slump.

- Hum, ch'est pas mal, dit Gokû en avalant.

- Mais, mais, mais ? Sérieusement ? Vous n'avez pas tenu une seconde ?

- Tenu quoi ?

- D'attendre !

Gokû s'assit sur la chaise.

- Attendez, ce n'est pas du tout ce que vous avez dit. Vous m'avez demandé de faire un choix, comme hier avec les trains. Un gâteau maintenant, ou deux dans un quart d'heure. J'ai choisi.

- Je... ah, je vois, oui, c'est d'une certaine manière un choix. Mais le but c'était que vous attendiez, et de voir si vous ne pouviez résister à la tentation, disons au bout de cinq minutes, de finalement manger l'unique gâteau plutôt que de continuer à attendre.

- Il fallait le dire si vous vouliez que j'attende.

- Oui, bon, je vois, je me suis encore ratée. Mais il y a quelque chose d'intéressant quand même. Vous pouvez m'expliquer pourquoi vous avez fait le choix de ne pas attendre ? C'était plus facile ?

- Plus facile ? Non.

- Mais vous n'auriez pas préféré avoir deux gâteaux ? Matt se rendait compte que depuis que Gokû avait utilisé ce mot, plus personne n'avait prononcé "cupcake".

- Justement, j'ai réfléchi, et je me suis méfié. En fait, des fois dans ces petits gâteaux, y'a caché un fruit, et j'aime pas le goût que ça fait, par exemple un pruneau. Ou alors y'a une liqueur dedans, et j'aime pas non plus. Alors si j'avais attendu tout ce temps et qu'au final c'était pour avoir un peu plus d'un truc que j'aime pas, c'était du temps perdu ! Alors autant goûter tout de suite. Comme ça si c'est pas bon, c'est vite fini. De toute façon, vu la petite taille, un ou deux, c'est un peu pareil.

- Ok... j'en... prends bonne note.

Incapable d'en dire plus, elle sortit de la salle et commença à s'éloigner dans le couloir. Gokû la suivit. Quand il parvint à sa hauteur, elle s'était remise de ses émotions et lui indiqua la suite du programme.

- Maintenant c'est l'expérience de Milgram.

- Encore une histoire de gâteaux qui font prendre du poids, j'imagine.


Ils entrèrent dans une autre salle. Il y avait un gros pupitre au milieu entouré de deux chaises. D'un côté, face à une chaise vide, il y avait un curseur et un gros bouton, ainsi que des cartes empilées. Et de l'autre côté, en face d'une chaise pleine, rien. Cette chaise-là avait des sangles sur les accoudoirs, et était pleine d'une personne en civil.

Matt indiqua la chaise vide à Gokû pour l'inviter à s'asseoir. Elle restait debout. Elle expliqua :

- Dans cette expérience, vous êtes l'enseignant, et Sencha ici-présente est l'élève. Notre but est de tester une méthode d'apprentissage de la mémoire. Vous avez des cartes ici, vous en lirez une, elle devra se souvenir de tous les numéros dessus. Si elle réussit, vous passez à la carte suivante, sinon, vous appuyez sur le bouton.

Gokû tira une carte, la regarda, il y avait les numéros 3, 10, 11 dessus. Il regarda le bouton, à côté duquel un petit éclair était dessiné.

- Ce bouton déclenche un petit électrochoc à l'élève. Ceci pour stimuler sa mémoire. Et à chaque erreur, vous devez augmenter un peu le curseur, ce qui augmentera la puissance du choc.

Gokû regarda le gros curseur. Il était sur le minimum. Il remarqua qu'avant que le curseur atteigne le maximum, il devait traverser une valeur surmontée du mot “danger”.

- Vous avez compris ?

- Heu...

- Je vais vous guider. C'est simple. Commençons.

Sencha posa ses avant-bras sur les accoudoirs et Matt ferma les sangles. Des fils en partaient et allaient jusqu'au pupitre.

- Lisez distinctement les chiffres.

- Bon, dit Gokû, trois, dix, onze.

Matt se tourna vers l'élève qui dit :

- Trois, dix, onze.

- Très bien, carte suivante.

Il tira une autre carte et la lut :

- Vingt-quatre, dix-huit, quarante, cent trois, trente et un.

- Vingt-quatre, dix-huit, quarante, cent trois, et trente et un. Dit Sencha.

- Huu, dit Gokû devant la carte suivante, deux cent douze, cinquante deux, soixante sept, trente trois, cinq, trois cent vingt et un. Y'en a beaucoup.

- Deux cent douze, cinquante deux, heu, soixante... sept. Sencha resta silencieuse un instant. Trente.... deux ? Cinq. Et trois cent vingt et un.

- Elle a fait une erreur, dit Matt, appuyez sur le bouton.

Gokû s’exécuta et entendit un dzz retentir alors qu'il appuyait, auquel Sencha réagit par un "Aie".

Le regard du Saiyan se durcit instantanément. Sa main resta suspendue au-dessus du bouton.

- C'est le bouton qui a fait ça ? Qui lui a fait mal ?

- Oui, dit Matt, c'est l'électrochoc. Mais au minimum, ça ne fait pas vraiment m...

La main de Gokû s'abattit sur le pupitre, entre le bouton et le curseur et le traversa comme dans du beurre, détruisant toute l'installation. Il se leva et arracha les sangles, sans que quiconque n'ait le temps de réagir. Il se tourna vers Matt avec un regard qui la terrorisa.

- Pourquoi avez-vous fait ça ? Et est-ce que vous retenez d'autres gens ? C'est terminé pour vous !

- Que...

- Tu ne crains plus rien, Sencha. On ne t'obligera plus à faire ça.

- Attendez c'est pas du tout ça, dit Sencha paniquée. J'ai fait semblant !

- Hein ?

- Ces fils sont raccordés à rien, on fait semblant d'avoir mal, pour voir votre réaction...

- C'est... c'est une expérience, dit Matt.

Il y eut un long silence. Elles comprirent toutes deux qu'il était préférable de laisser Gokû réfléchir. Quand il eut fini, il se dirigea vers la sortie en déclarant simplement :

- Ne faites plus jamais ça.


Matt rattrapa Gokû dans le couloir.

- Je suis désolée, monsieur Gokû, il ne s’agissait que d’un test ! Je ne pensais pas qu'il...

- Un test pour savoir si je peux faire souffrir des gens ? Ce sont mes ennemis qui aiment faire cela.

- Mais non voyons, et c'est très bien ! Cela prouve justement votre intégrité !

Il s'arrêta, entre autres pour réfléchir à ce que devait vouloir dire "intégrité".

- Et je vais vous dire, moi, cela me rassure sacrément de savoir que vous qui possédez de tels pouvoirs, vous ne vous  laisserez pas influencer et prendrez toujours la voie du Bien, lui assura-t-elle

Le Général, par contre, ne va pas apprécier de savoir que Gokû n'obéira pas aux ordres tendancieux, mais tant pis pour lui, songea-t-elle.

- Pouvons-nous passer sur cet incident, Monsieur Gokû ?

- D'accord, répondit Gokû, mais plus d’entourloupes.

-  J’y veillerai, soyez-en sûr!

Il allait falloir qu’il revienne le lendemain pour le dernier jour des tests…

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