Myna DRACULA

Chapitre 14

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:22

-          Allez, réveilles-toi ! 

 

Je grognais en me réveillant. J’avais reconnu la voix d’Alice, mais je n’avais aucunement l’intention d’ouvrir les yeux.

 

-          Quelle heure ?

-          Il est sept heures trente. Allez marmotte lèves-toi…

 

Je grognais à nouveau et me tournais de l’autre côté et me remis en boule avec la ferme intention de me rendormir.

 

-          MynaElena Drakul ! Fit la voix de mon parrain qui était entré dans la chambre.

 

Houlà… Mon nom prononcé en entier… Ca ne rigolait pas.

 

-          Tu vas te lever, prendre une douche, t’habiller et descendre déjeuner. Et au trot, je ne voudrais pas à avoir à me répéter.

 

Je voulu répondre, mais tous les deux étaient déjà sortis. Je fis donc ce qui m’était demandé, puis attrapais mon sac à dos avant de descendre. Tout le monde était là. Je regardais l’horloge du salon : huit heures.

 

Ce que je vis alors que je regardais autour de moi, me fit sourire. Alice gambadais dans le salon en faisant tournoyer sa jupe. Jasper l’observais amoureusement, se tenant digne et droit, fièrement dans son uniforme. Jacob et Emmett n’étaient pas très à l’aise tandis que Rosalie tournais autour de ce dernier dans le seul but de l’aguicher.

 

N’y tenant plus, il la plaqua contre un mur, le lézardant au passage, et commença à déboutonner son chemisier. Un toussotement  de Carlisle les fit sortir de leur bulle et je me mis à rire, suivi par Renesmée.

 

-          Tu as intérêt à réparer cette lézarde Emmett Mc Carty Cullen !

-          Mais, Esmée, c’est elle qui…

-          Je m’occuperais de Rosalie aussi. Je veux que tu répares cela ce soir, dès ton retour.

 

Esmée se tourna vers nous tous.

                  

-          Nessie, Myna, Jacob, venez déjeuner. Ensuite, je ne veux plus voir personne aujourd’hui et ce jusqu’à ce soir.

 

Nous nous exécutâmes. Nessie ne rechigna pas devant son petit déjeuner. Elle savait que ce n’étais pas le moment. Dès que nous eûmes terminé, Esmée nous mis tous dehors.

 

Avant que nous ne montâmes en voiture, Bella et Edward embrassèrent leur fille. Je suis sûre que si Bella avait pu pleurer, elle aurait versé sa petite larme. Carlisle nous embrassa sur le front et nous remis entre les mains de nos aînés en leur recommandant de prendre soin de nous.

 

Lorsque nous arrivâmes sur le parking de l’école, nos véhicules ne passèrent pas inaperçus, ni les personnes qui en sortirent. Jacob, Nessie et Emmett (ce dernier debout à l’arrière de son 4X4), et Rosalie, Alice, Jasper et moi sortant de la BMW rouge de Rosalie.

Aussitôt, les trois couples se reformèrent, mais une voix retentit derrière nous :

 

-          Mesdemoiselles, messieurs, un peu de tenue. Un mètre minimum…

 

Rosalie se retourna en grognant, prête à bondir sur l’homme, mais Emmett la retint. Cela s’étais passé si vite, que les yeux inexpérimentés ne remarquèrent rien. Nessie en profita pour m’expliquer que l’homme était le nouveau proviseur. Carlisle lui avait expliqué qu’il avait dirigé les plus grands lycées privés.

 

Nous nous dirigeâmes vers le secrétariat. Lorsque la vieille dame derrière son comptoir nous vis, elle eu un regard étonné, mais elle se reprit.

 

-          Ah les Cullen – Hall. Monsieur Black. Vous m’emmenez Mesdemoiselles Masen. Bienvenu dans notre école toutes les deux. Voici vos emplois du temps à tous, un plan de l’école, et vos nouveaux numéros de casiers.

 

Elle nous tendit les documents. Elle nous précisa que les différents clubs allaient ouvrir leurs sélections la semaine suivante. Nous remerciâmes et sortîmes.

 

La cloche se mis à résonner. Tous nous laissèrent devant notre classe de littérature, et nous recommandèrent d’être sages et discrète, puis ils se dispersèrent en deux groupes.

 

J’étais curieuse. J’observais tout autour de moi. Les élèves qui nous regardaient, le  professeur faisant l’appel, puis nous rappelant quelques points de règlement, dont nous avait fait part Carlisle. Enfin, le cours commença.

 

Le professeur nous distribua le premier livre que nous allions étudier. Claude Gueux de Victor Hugo. Je souris intérieurement, je l’avais déjà étudié avec mon précepteur. Comme pour me répondre, le professeur annonça que ceux qui possédaient le livre, pouvaient apporter le leur. Nessie et moi nous regardâmes. Elle aussi le possédait, enfin plutôt sa mère. Son père aussi, mais dans son cas c’était une œuvre originale, et nous doutions qu’il accepte qu’elle l’emporte à l’école. Le professeur ajouta que dans ce cas là, il fallais penser à le lui rendre les exemplaires à la fin du cour.

 

Le cours dura toute la matinée. Au début je suivais religieusement, mais très vite je me lassais. Ce professeur m’endormait encore plus que mon dernier précepteur.

 

Lorsque la cloche sonna enfin, Nessie et moi poussâmes un Ouf de soulagement, et rejoignîmes le reste de la famille à l’entrée de la cafétéria. Le proviseur observait les élèves et leur tenue. Emmett et Jasper se regardèrent, se sourirent, puis tendirent leur bras à leur douce respective, d’une manière très dix neuf cent et très distinguée. Jacob les imita et Nessie pris à son tour son bras. Elle me tendit la main, puis nous entrâmes. Nous nous dirigeâmes vers la rampe de service où nous primes chacun quelque chose de différent. Les trois quart allaient finir dans l’estomac de Jacob.

 

Les filles observaient et commentaient les différents groupes qui s’offraient à notre vue. Elles m’indiquèrent le clan des sportifs avec leurs blousons à l’effigie de l’école, entourés des pompom girl en jupette. Alice nous expliqua qu’ils avaient obtenus une dérogation car ils représentaient l’image de l’école. Ben voyons. Il y avait le clan des gothiques, qui se démarquaient par un bracelet ou autres objet du même acabit. Le clan des matheux, le nez dans leurs bouquins…

 

Mais très vite, l’attention de Rosalie et Alice revint sur les pompom girl, nous entendions leurs commentaires sur nous. Et sur une autre fille que nous ne pouvions identifier.

 

Puis soudain, nous vîmes fuser de la nourriture vers une table isolée. Une fille brune, portant deux mèches roses s’y tenait, seule, le nez plongé dans un livre. L’aliment arriva sur sa tête. Tout d’abord, elle ne réagit pas, cherchant d’où provenais l’attaque. La salle était stupéfaite, sauf la table des sportifs/pompom girl qui pleuraient tellement ils riaient et s’esclaffaient.

 

J’eu envi de me lever, mais Nessie m’attrapa par le bras et sa voix résonna dans ma tête :

 

-          Je sais c’est rageant, mais nous ne devons pas intervenir. Nous ne pouvons pas nous faire remarquer.

 

Je me rencognais dans mon siège et regardais la fille sortir la tête haute sous les quolibets des autres élèves. Ma colère était forte, mais je sentais les ondes de calme que Jasper nous envoyais, ou en tout cas qu’il essayait de nous faire passer.

 

Avant que je ne puisse réagir, Jacob sorti à vitesse surhumaine.

 

-          Il n’a pas réussi à se calmer ses nerfs, il est parti se planquer pour se transformer, fit Nessie.

 

Je ne répondais pas, mais j’étais dans le même état que lui. Je me levais plus doucement et allais rendre mon plateau.

 

Lorsque je sorti, l’odeur m’assaillit de plein fouet. Je ne l’avais jamais senti à ce point là. J’y étais sensible, mais pas ainsi. Je la connaissais, l’odeur du sang. Son goût de métal cuivré monta dans ma bouche. Je la suivais. J’aurais dû appeler quelqu’un mais je n’étais plus en mode réflexion, mais en mode instinct. Elle me mena à la porte des toilettes des filles.

 

J’entrais et restais un instant pétrifiée. La fille aux mèches rose était là. Elle était assise sous un lavabo. Ses bras le long du corp, les poignets ouverts. Une lame de rasoir gisait près d’elle.

 

Je tentais d’appeler au-secours, mais les mots restèrent coincés dans ma tête. Aucun son ne sorti. Je me précipitais sur elle. Je déchirais ma chemise et fit deux garrots autour des poignets de la fille. Je lui parlais, lui demandant d’ouvrir les yeux, de rester avec moi.

 

-          Myna !

 

Je sursautais. Alice se tenais contre la porte, la main sur son nez et sa bouche, dans une tentative désespérée de résister.

 

-          Alice, il faut l’emmener à l’infirmerie !

-          Non… pas l’infir… réussi à articuler la fille.

 

Je jetais un coup d’œil à Alice. Cette dernière sorti son portable.

 

-          Carlisle, nous avons un problème à l’école, il faut que tu viennes tout de suite.

 

Un moment de silence, et elle raccrocha.

 

Malgré sa répulsion, Alice m’aida à soulever la fille. Elle me paru légère comme une plume. Alice devait soutenir tout son poids. Nous passâmes chacune un bras par-dessus nos épaules, faisant attention de ne pas tirer sur les garrots improvisés qui étaient déjà pas mal imbibés.

 

Nous sortîmes. Il n’y avait personne alentour, si ce n’est le reste de la famille Cullen et Jacob, trempé jusqu’aux os, qui me regardais avec un drôle d’air. Il pleuvais, et les étudiants préféraient rester à l’abri du réfectoire.

 

-          Jacob, dit Alice. Prend là, je ne pourrais par résister indéfiniment.

 

Jacob s’exécuta et pendant ce temps, elle réclama les clés de la voiture d’Emmett. Je couvrais la fille de mon blazer pour la protéger un peu de l’humidité ambiante et Alice nous entraîna sur le parking.

 

Carlisle était déjà là. Il nous regardait d’un air soupçonneux. Je lui expliquais rapidement la situation. Aussitôt il installa la fille à l’arrière du véhicule, et me rendit mon blazer en me recommandant de le fermer, vu l’état de mon chemisier. Enfin il nous ordonna de retourner un cours.

 

Les autres obéirent immédiatement, mais je restais un moment sous la pluie après que le 4X4 eut disparu. Qui étaient cette fille ? Pourquoi se mutiler pour un tel acte, aussi odieux soit-il. Une bouffée de colère monta en moi, surpassée bien vite par une chape de calme. Je me retournais. Jasper se tenais derrière moi. Il me souriait.

 

-          Allez, viens, tu vas être malade, me dit-il en me prenant par les épaules. Qu’est ce que tu as comme cours, maintenant ?

 

Je pris un instant pour réfléchir. J’avais biologie et sport en fin de journée. Jasper me guida jusqu’à ma salle. Nessie m’attendais. Elle m’avait gardé une place. Je m’assis en silence. J’écoutais le prof, mais en réalité mon esprit était tourné vers la fille. Je ne connaissais même pas son nom. Au bout d’un long moment Nessie toucha mon bras.

 

-          Est-ce que ça va ?

-          Oui t’inquiète pas, chuchotais-je.

-          Tu es sûre ? Toujours par la même voie.

-          Je l’ai sentie…

 

Un toussotement du prof, mais Nessie n’en eu cure.

 

-          Tu as sentie quoi ?

-          Le sang, j’ai sentie son sang…

-          Et ça ne t’étais jamais arrivé, je présume.

-          Non…

-          Mesdemoiselles Masen, auriez-vous quelque chose à rajouter ?

 

Le prof s’étais approché de nous en silence et nous avais fait sursauter. Nous étions dans notre discussion. Nous baissâmes la tête sur nos livres sur les rires de nos condisciples. Au passage nous nous sourîmes cachées derrière nos longs cheveux. Le restant du cours, nous évitâmes de nous parler ouvertement. Nessie grâce à son don, et moi le répondant en griffonnant sur ma feuille. Mais… juste avant la sonnerie.

 

-          J’espère que vous avez tous bien écouté, interro la semaine prochaine.

 

Je regardais Nessie paniquée, non seulement j’avais discuté un moment avec ma "cousine", mais, en plus, je m’étais laissée emporter par mes pensées. Elle pointa sa tempe du doigt.

 

-          T’inquiète pas, je te donnerais mes notes.

-          Merci Nessie… T’es un ange…

-          Ouais… Allez viens, on doit aller au gymnase.

 

Une fois sur place, lorsque nous fûmes changées, le prof nous expliqua qu’il allait nous faire faire un test d’endurance. Tout en nous montrant une espèce de haut parleur, il ajouta que l’appareil allais émettre des BIP, d’abord lentement puis de plus en plus rapidement. Il nous plaça sur une ligne tracée sur le parquet du gymnase, face à nous, une autre ligne. A chaque bip nous devions toucher l’autre trait.

 

Je vis Nessie se préparer à courir, comme les autres. Mais je la retins.

 

-          Attend, je connais ça… Mon maître d’arme m’a fait faire ça un jour… Ne te précipite pas, garde tes forces. Suis-moi.

 

Le premier BIP retentit dans le gymnase et toutes les filles partirent comme des flèches, tandis que nous prenions notre temps. Les autres nous lançaient des quolibets. Mais peu à peu le rythme s’accéléra et très vite les filles commencèrent à abandonner, ne laissant plus que Nessie et moi en lice.

 

Au bout d’un certain temps je me lassais  et m’arrêtais. Nessie fit deux trois tours de plus puis s’arrêta elle aussi.

 

La cloche retentit et nous filâmes jusqu’aux vestiaires récupérer  nos affaires. Les filles devaient tout juste commencé à se doucher que nous étions déjà sur le parking. Les autres nous attendaient.

 

-          Pouah, les filles, vous auriez pu vous doucher… S’écria Emmett.

-          Pas envi, je préfère attendre d’être à la maison.

-          Pareil, fis-je.

-          Et en attendant, vous allez empester toute la voiture ?

-          Emmett, mon chou, lui dit Rosalie cajoleuse. Tu ne voudrais pas que l’on aille se détendre avant de rentrer ?

-          Mmh… c’est très tentant… Mais tu vas laisser quelqu’un conduire ta voiture ?

-          Alice est parfaitement capable de ramener ma voiture… n’est-ce pas ALICE ?

 

Rosale lança ses clés à Alice qui lui sourit d’un air taquin. Puis nous montâmes tous dans la voiture, tandis que Rose et Emmett disparaissaient dans les bois.

 

-          Moi je vais rentrer directement au Cottage, fit Nessie. Et toi tu devrais monter directement dans ta chambre.

-          Pardon ? Demandais-je surprise.

 

Jasper se retourna vers moi et me répondit à sa place :

 

-          Emmett et Rosalie devaient rentrer avec nous. Tel qu’ils sont partis, ils ne rentreront que très tard dans la nuit.

-          Et Esmée a horreur qu’on lui désobéisse. D’autant plus lorsqu’on s’attaque à sa déco et sa maison. N’est ce pas Jasper ? Termina Alice en posant sa main sur la cuisse de son mari qui avait pris le volant.

 

Si Jasper avais pu rougir, il l’aurait fait. A la place, une vague de honte nous submergea fugitivement.

 

-          Allons Jas, calme-toi, cela fait longtemps maintenant, fit Alice en déposant un baiser sur sa joue.

-          Alors évite d’en parler Alice.

-          Pardonne-moi mon amour.

 

Nessie, Jacob et moi nous regardâmes étonnés et curieux, mais aucun de nous ne posâmes la question qui nous brûlais les lèvres.

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