Cinq destins mais qu'un seul choix
Chapitre 1
" Il faut savoir lire au-delàs des apparences."
« Maman, papa, … maman, papa ! » cette voix si douce et si frêle, à peine perceptible ; celle d’une petite fille qui cherchait les êtres qu’elle chérissait le plus au monde. Chacun des sons de cette petite voix me fit des frissons. « Maman, papa ! » Elle se rapprochait, elle devenait de plus en plus forte, plus puissante. Je cherchais cette enfant qui me semblait familière, mais cette obscurité totale m’empêchait de voir mes propres mains.
« Je suis là ! Pourquoi tu ne me regarde pas. » Cette voix, juste là, juste à côté de moi ! Elle me voyait, comment ? Pourquoi je ne pouvais la voir ? Je la sentis me prendre la main, une main si petite, si douce, si innocente. Mais cette douceur se changea rapidement en chaleur insoutenable et douloureuse, je ne pus enlever ma main comme si elles avaient fondues. Une douleur intense s’empara de mon corps, tout était souffrance ! Je sentis ma peau fondre sous cette chaleur. Je criais, me débattit mais rien ne pouvait atténuer ce mal qui me rongeait peu à peu. Je me sentis peu à peu quitter ce corps de douleur, mais je sentais ce regard, celui de la petite fille. Je le sentis me regarder, recroqueviller sur le sol, jusqu’à mon dernier souffle.
Je pris, d’un seul coup, une inspiration tellement forte que mes poumons fient mal. Une lueur m’éblouit, celle du soleil. Je tata avec mes deux mains chaque côté de mon corps, qui était allongé parmi ce tissu. Mon lit.
« Ce n’était qu’un cauchemar ! » Fis-je soulagée. Un cauchemar qui se répétait en boucle depuis quelque temps, depuis l’annonce du test. Ce fameux test qui devait définir dans quelle des cinq factions qui compose notre société je devais appartenir. Erudits, ceux qui chérissent l’intelligence, le savoir et la logique. Sincère, qui représente l’honnêteté et la justice. Altruiste, une vie simple et dévouée aux autres. Audacieux, à la fois libre, courageux et fou. Ou Fraternel, gentillesse et harmonie. Comment choisir sachant qu’il n’y aura aucun retour !
***
Ce test me terrifie, comment choisir quand on ne sait pas où est sa place ? Malgré que j’appartienne aux Fraternels, je ne mis suis jamais senti chez moi d’aussi longtemps que je m’en souvienne. Ou du moins, depuis cet accident. Après avoir réussi à trouver le courage de me lever de mon lit, j’enfilais ma robe d’un orange délavée, si longue qu’elle recouvrait mes bottes marron usées pour le travail. L’air froid vint me provoquer un frisson, je décidais donc de prendre un gilet jaune vieillit par le temps. Je me dirigeais ensuite vers l’évier en bois, où quelques une des affaires y étaient éparpillées. Trop peu à mon goût, seulement une brosse à dent, un verre et un peigne. Je me rafraichis le visage et attacha mes cheveux châtains. Avant de me diriger vers le dôme, je décidais de passer par le bureau de Johanna, la porte-parole des Fraternels. La seule qui arrivait à me comprendre et avec qui je me sentais à l’aise.
« Johana ? » appelais-je en bas des escaliers enroulés autour d’un large poteau de bois, je n’eus pour seule réponse qu’un grincement de la structure de bois. J’allai donc vers le dôme de verre, pour y rejoindre les autres.
Le soleil réchauffa ma peau froide, le vent fit tournoyer ma robe et mes pensées devinrent omniprésence. Jusqu’à qu’une voix me fit en sortir. Lexis.
« Alors, on a voulu faire la grasse mat’ ! » Dit-il avec un large sourire.
« Très drôle » Lui répondis-je, en essayant du mieux que je pouvais pour que mes angoisses ne déteignent pas sur mon visage.
« Allez viens, on va manger. » Il me prit par le bras, je dus accélérer mes pas pour le suivre. Sous cette verrière, un amas de couleurs chaleureuses se mélangeait, tous paraissaient joyeux et en paix. Nous nous orientâmes vers un buffet, où différentes personnes servaient. Je pris un plateau et avança aux différents stands, « Souris à la vie », comment le pourrais-je en ce moment. Je suivis Lexi jusqu’à une table où d’autres fraternels étaient déjà installer. Je m’assis en face de lui et commença à manger.
« Et bien, tu n’es pas très bavarde ce matin, tu vas bien ? » Me demanda Lexis, qui observait mes moindre faits et gestes.
« Tu vas très bien, j’ai juste faim. » M’efforçais-je de répondre sans laisser paraitre une émotion d’angoisse ou de stress.
« Heureusement que tu n’es pas chez les sincères, tu mens vraiment très mal. » Répliqua Lexis avec un léger sourire au coin de la bouche. Je lui répondis en levant les yeux au ciel. Mais avant qu’il ne puisse continuer son interrogatoire, Johana nous interrompit.
« Comment allez-vous aujourd’hui ? » Nous demanda Johana en posant doucement sa main sur mon épaule.
« Très bien par ce temps merveilleux » Dit Lexis avec joie. Johana tourna sa tête vers moi, attendant ma réponse.
« De même, tout va très bien » Dis-je en fixant mon assiette.
« J’aimerai te voir en fin de matinée Noémie, dans mon bureau. » M’informa-t-elle avant de se diriger vers les autres tables. Je laissai passer un petit soupire à peine perceptible, mais qui n’échappa pas à Lexis.
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Merci d'avoir lu mon chapitre, j'espère qu'il vous a plus. N'hésitez pas à laisser un commentaire avec votre avis, il sera le bienvenu et me permettra peut être d'améliorer mon histoire.
A bientôt