Twisted Tales: ROBIN DES BOIS
Chapitre 5 : Fin et Epilogue
1461 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 01/02/2021 19:39
Le sommeil et la nuit régnaient sur le campement. Triste-Sir était surpris d’avoir pu s’approcher autant sans éveiller l’attention des quelques sentinelles qui rôdaient ça et là, mais satisfait que les renseignement de Corniaud se vois avérés exact. A sa droite, le Capitaine de la Garde, un crocodile maniéré, qui n’apprécié pas recevoir des ordres de ce nouveau Sheriff. Avec eux, une poignée de loup archers et une dizaine de rhinocéros piétinaient d’impatience… Là, caché dans les buissons, le nouveau Sheriff se bomba le torse, et tenta d’être le plus limpide possible sur ses ordres:
« -C’est Belle Marianne que nous voulons. Chuchota-t-il. Je ne tolérerai aucunement que du mal soit fait aux enfants… »
Le salut de son âme l’inquiétai sérieusement depuis la tentative de pendaison de Frère Tuck quelques mois auparavant.
« -Ne vous en prenez qu’aux hommes… »
Le Capitaine de la Garde soupira et secoua la tète en désapprobation, avant d’annoncer a ses soldat:
« -Vous avez vos ordres Messieurs… » Et il hurla un tonitruant: « Chargez! »
Dans le camps se fut la débandade. Les tentes et les installations se vidèrent en un instant. Les parents mettant les enfants a l’abris, escaladant des échelles de fortune afin de se hisser dans les branchages. Beaucoup d’autre se saisirent d’épées, de lances et de bâtons… Les archers enflammèrent leurs flèches et le camp se changea rapidement en brasier. Dans cet enfer, Frère Tuck, épaulé par le vieux hiboux allèrent au contact de soldats deux fois plus grand qu’eux. Feignant de prendre la fuite après quelques échanges de coup, le volatile et le blaireau enjambèrent une fosse que ne purent éviter les rhinocéros. Trois d’entre eux tombèrent. Quelques résistants équipés de seau endiguaient tant bien que mal le feu des tentes, pour ne pas voir la foret toute entière succomber a l’incendie… Armée d’une poêle, Dame Gertrude en assenait de généreux coup sur le crane d’un loup hurlant a tue tête:
« -Je fais quoi?! Je fais quoi?! C’n’est pas un homme?! Je fais quoi?!»
Du haut de leur perchoir les enfants Toby, Bobby et ses sœurs faisaient tomber une douloureuse pluie de caillou et de pierres de tailles diverses sur l’ennemie. Frappé par l’un de ces projectiles, le Capitaine ne fit pas attention a Croque-note lui passant entre les jambes, une corde entre les mains. Tuck en récupéra l’extrémité, et croisa son collègue dans le dos du crocodile, referma la prise d’un geste rapide. Le soldat finit au sol, gesticulant, enroulé des pieds a la tête… Dans cette folle mêlée enflammée, Marianne virevoltait, son épée bien en main, évitant un soldat, frappant un archer d’un coup de pommeau, sautant par-dessus les flammes. Une glissade, un soubresaut, Marianne se trouva nez a nez avec Triste Sir, dressé de toute sa longueur sur le bout de sa queue. Sans prendre le temps de la réflexion, la frêle renarde visualisa le volant de badminton, et d’un geste rapide et précis, lui trancha la tête. Elle ne peut réprimer un « Mon Dieu » étouffé, et une terrible envie de vomir.
Leur capitaine aux mains des Résistants, et ayant perdu leur nouveau Sheriff, le peu de soldat valide restant n’eut d’autre choix que de battre en retraite…
L’incendie fut contenu, les enfants épargnés. Quelques blessés était a déplorer. La « Bande a Robin » tenait là une nouvelle victoire.
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La lumière pâle de la pleine lune passait au travers les vitraux de la salle du trône. Petit Jean était parvenu jusqu’à son objectif sans peine. Les couloirs du château étaient étrangement dépeuplé: quelques gardes dans la cour et sur les chemins de ronde. Pas de quoi inquiéter l’imposant ours brun. Il avait donc atteint la salle du trône, mais le panier dans lequel il espérait trouver le vil serpent était vide. Cet abject manipulateur devait très certainement dormir au pied du lit du Prince Jean. Se faufilant entre les ombres, l’infiltré gagna les étages, a la recherche d’une porte mieux gardé que les autres. Ce qu’il trouva sans peine. Deux gardes assoupis sur des chaises encadraient une large porte a la poignée finement dorée. Sur la pointe des pieds, Petit Jean passa devant les deux ronfleurs, et monta sur l’appui d’une fenêtre au bout du couloirs. Une fois a l’extérieur, il longea le mur sur une fine corniche, évitant de ne pas plonger sur regard dans les douves, quelques mètres plus bas, a l’endroit même où son amis avait trouvé la mort. Arrivé a la fenêtre de la chambre du prince, l’ours se glissa a l’intérieur, Puis silencieusement, il saisi une torche éteinte au mur, et la glissa au travers la poignée de la porte, en empêchant ainsi l’ouverture. Petit Jean sorti son épée du fourreau. Le lion efflanqué se tourna, bailla, puis en ouvrant un œil demanda:
« -Persiffleur, est-ce toi? »
La lame scintilla sous la blancheur de la lune. Le félin sursauta et tomba du lit. L’ours souffla:
« -Mort a l'imposteur. Mort au méchant roi d'Angleterre... Ho delali, ajouta-t-il avec un regard habité par la colère...
-Gaaarde! Paniqua le prince. A moi, garde! On en veut a ma vie! »
La porte se mis a trembler, a tambouriner. Le prince se saisi d’un long porte torche en fer forgé, et se mit a fendre l’air devant lui. Un coup d’épée sonna sur le métal, puis un autre. La lame se pris alors dans une volute. Les deux adversaires y mirent toute leur force, mais le lion manqua de tomber dans l’effort. Petit Jean envoya les deux pièces de métal voler dans un coin de la chambre. La porte subissait les assauts sonore des coups d’épaules des gardes, mais ne cédait pas. D’un bond il plaqua le lion au sol, les quatre pattes sur son torse, y plantant ses griffes, l’immobilisant de tout son poids. Et dans un états second, l’ours enfonça les crocs dans la gorge du félin. Les cris de douleurs se mêlèrent très vite a des gargouillis étouffés, puis ce fut le silence.
Lorsque la porte céda, le prince Jean ne bougeait plus, l’assaillant avait disparu. L’un des gardes se pencha par la fenêtre. Il n’y avait plus que quelques remous dans l’eau des douves… La foret semblait paisible.
EPILOGUE
Le règne de Belle Marianne fut bref, et surtout dévoué a remettre de l’ordre dans les affaires du royaume. Les habitants avait regagnés les rues de Nottingham, et la vie reprenait son cours. Tagalong, Bobby, Toby et les autres avait retrouvé le chemin de l’école, et les cloches de l’église sonnait de nouveau tout les dimanche. Le roi Richard n’avait mis que quelques semaines a rejoindre le pays après avoir pris connaissance de la missive de ce bon Adam de la Halle. Ce dernier avait quant lui retrouvé l’envi de chanter, de siffler, et de conter se qui se passe ou s’ai passé, comme vous voudrez….
Le peuple avait assisté émus au funérailles du héros Robin des Bois, qui avait donné sa vie pour la liberté du braves peuples d’Angleterre… Le Frère Tuck et Richard Cœur de Lion, qui avaient officié, avaient su trouver les mots juste, et Belle Marianne, bien que profondément affecté, était resté digne. Sur le grand place de Nottingham siège depuis ce jour une grande statue de bronze du noble voleur, cadeau de ce vieux cabot Corniaud. Personne n’a jamais bien su pour quels raisons le forgerons avait tenu a offrir un tel présent aux habitants alors qu’il avait abandonné la cause bien avant son dénouement, mais le geste fut très apprécié.
Petit Jean n’est jamais réapparu. Il se raconte qu’il vivrait quelque part dans la foret, a vivre de la chasse et de la cueillette. La légende voudrait qu’il lui arrive encore de voler au riche, pour nourrir les pauvres. Que voulez vous? Les mauvaises habitudes sont les plus difficiles a perdre…