JE SUIS VIVANT

Chapitre 11 : Erreur

3580 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/10/2023 10:28

Erreur




Le lendemain, le travail au commissariat se passa sans incident notable, offrant une inhabituelle et agréable journée de calme pour le duo de détectives.


Cependant, Connor se retrouva incapable de penser à autre chose que le petit plâtre enroulé autour de la main gauche de Hank, protégeant son index fracturé et ses jointures médianes. Le soutien rappelait douloureusement à l’androïde à quel point il pouvait être dangereux. Même si le détective ne le tenait pas responsable de la blessure, il n’arrivait tout simplement pas se pardonner ce qu'il s'était passé. 


« Nous devrions partir plus tôt. » Soupira Hank en se penchant en arrière sur sa chaise et en croisant les bras sur sa poitrine. « Il n'y a rien à faire de toute façon. »


« Si c'est ce que vous pensez être le mieux. »


Presque comme s'il avait peur de faire quoi que ce soit par lui-même ou pour lui-même, Connor essaya discrètement de laisser Hank le guider dans sa journée. 


« Tiens, tu acceptes de lâcher ton travail ? Il y a des miracles qui se produisent finalement. »


« Logiquement, il n'y a aucune raison de rester ici à moins que nous travaillions sur quelque chose de vraiment productif, Lieutenant. »


La façon dont Connor avait recommencé à l'appeler Lieutenant au lieu de Hank n'échappa pas à l'homme. 


« Gamin, arrête de t'en vouloir pour ça. » Tout en éteignant l'écran de son terminal, il lui lança un regard complice. « Ce genre de merdes arrivent. Nous ne pouvons pas toujours les contrôler ou les empêcher. »


« Je suis conscient de ce fait. »


« Alors s'il te plaît, arrête de te morfondre comme ça. »


« Je n'y peux rien, Lieu- »


« Appelle-moi Hank ou je te botte le cul ! »

 

S'affalant lourdement sur sa chaise, Connor commença à se sentir encore plus mal. 


« ...Désolé. »


« Et Arrête d'être désolé, putain. » Hank regarda les yeux du gamin s'assombrir à la vue de l'appendice cassé. « Je vais guérir et tu passeras à autre chose. » Il se leva enfin de sa chaise et se dirigea vers le hall de réception. « Allez, rentrons à la maison pour anticiper la tempête. »


L'androïde lui lança un regard confus. 


« Une tempête ? Mon système ne détecte aucune tempête dans les environs immédiats. »


« Ton système ne le peut pas, mais mon mal de tête oui. » Insista le Lieutenant.


Se levant à son tour de son propre bureau, Connor rejoignit Hank et trébucha un peu lorsque Gavin sortit intentionnellement son propre pied pour tenter de le faire tomber. L'air suffisant sur le visage de l’officier rancunier ne fit même pas réagir le déviant. Ce dernier garda simplement les yeux baissés et suivit son partenaire alors même que Gavin lui murmurait des insultes.


La culpabilité que Connor ressentait à propos de l'incident de la veille était si forte qu'il ne semblait plus avoir d’estime pour lui-même.


--------


Une fois de retour à la maison, Hank prit une douche avant la livraison de son repas chinois. Connor, quant à lui, se tenait bras croisés sur le perron de la cour arrière, attendant patiemment que Sumo finisse de se rouler sur l’herbe. 


Tout en jetant un coup d'œil aux nuages ​​​​sombres qui se formaient au-dessus de sa tête, il effectua un scan et, comme auparavant, son radar Doppler interne ne détecta aucune tempête imminente, mais l'odeur de pluie fraîche et le petit picotement statique dans l’air semblaient pourtant confirmer le contraire. 


Au loin, le grondement du tonnerre sembla attester que son système n'était toujours pas fiable et à nouveau, Connor baissa la tête avec un sentiment d'échec. La lueur jaune persistante de sa LED reflétait ses émotions alors qu'il commençait à se sentir stressé et endommagé.


Au bruit de l'orage, Sumo gémit et retourna rapidement vers Connor pour l'implorer de le ramener à l'intérieur. Comme l’androïde ne répondait pas, il tapota sa grosse patte sur son genou.


« Désolé mon grand… J’étais ailleurs. »


Revenant à ses sens au contact du chien, Connor ouvrit la porte arrière de la maison et laissa le Saint Bernard entrer. Après avoir verrouillé derrière lui, il regarda Hank dans la cuisine étaler sur le comptoir son dîner tout juste livré. 


Habituellement, il parcourait les repas de l'homme pour l'informer du contenu calorique et autres détails nutritionnels. Mais étant donné qu’il n’était pas capable de détecter une tempête littéralement au-dessus de lui, il ne se permettrait pas de dire quoi que ce soit d'utile à Hank à propos de ses plats.


« Je n'ai pas mangé de poulet kung-pow depuis un bail. » Dit-il en plaçant la paire de baguettes en bois à l'intérieur du carton blanc. Le Lieutenant remua son repas fumant et regarda Connor entrer dans le salon du coin de l'œil. « Je me demande si je vais finir avec des brûlures d'estomac cette fois-ci ? »


Sans commenter la question, l'androïde s'assit au milieu du canapé et resta silencieux.


« J'espère que la tempête passera sans couper le courant. » S'installant dans son fauteuil inclinable, Hank entama une bouchée de son repas, puis ordonna vocalement l'activation de la télévision pour essayer de trouver quelque chose d'intéressant à regarder. « Il y a un film qui te dit ? »


Restant inébranlable dans son silence, Connor continuait à fixer la table basse devant lui. Même les coups de patte de Sumo sur son genou gauche ne parvinrent pas à le sortir de ses pensées.

 

« Connor, s'il te plaît, arrête de t'en vouloir. » Soudain, moins intéressé par son programme télé, Hank décida de se concentrer sur le déviant. « C'est fini. »


« Vous continuez à dire ça mais ça n'effacera pas le fait que j'ai bêtement baissé ma garde, que je vous ai blessé et que j'étais prêt à tuer Markus et Josh. » Connor ne pouvait que ressentir honte et culpabilité pour tout ce qu'il s'était passé. « Je n'aurais pas dû me montrer si curieux... »


« Alors quoi ? Maintenant tu comptes rester assis et ne rien faire à moins que je te le demande ? »


« C'est l'option la plus sûre pour tout le monde. »


« Non, gamin. C'est surtout l’option la plus stupide. » Après avoir ramassé sa bouteille d'eau, Hank lutta pour retirer le bouchon avec sa main plâtrée. L’action n’échappa pas à Connor qui s’en s’empara rapidement pour l’ouvrir avant de la lui remettre. « Tu dois vivre ta vie sans craindre de commettre des erreurs. Elles se produiront toujours de toute façon. Tu devras en tirer des leçons et passer à autre chose. »


« Ça parait si simple. »


« J'admets que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais pas impossible. »


« Je veux vous croire mais je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. »


« Tu es défectueux ? »


« Je ne pense pas que ce soit un dysfonctionnement en soi. » Connor fixa ses mains. « Mais il y a quelque chose qui ne va pas chez moi… »


« Tu penses avoir une autre erreur à cause de ce que CyberLife t’a fait ? »


« ...Je ne suis pas sûr. »


« Eh bien, que dirais-tu de te reposer un peu ? Je sais que tu n'as pas activé ton mode repos la nuit dernière. Ça te ferait du bien. »


« Je ne suis pas fatigué. »

 

« Bien sûr que tu l'es. Tu es fatigué de te sentir comme de la merde. » Avant que le déviant ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, Hank lança ce regard qui le poussa à retenir sa langue et à ne pas essayer de réfuter l'affirmation. « Fais-moi confiance. Une bonne nuit de sommeil peut faire des merveilles pour un esprit épuisé. »


« Je vous fais confiance. C’est de moi dont je doute... »


Passant sa paume droite sur son menton barbu, Hank soupira et se leva du fauteuil inclinable tout en emportant son dîner dans sa chambre. De retour au salon, Hank éteignit la télévision et encouragea Connor à s'allonger sur toute la longueur du canapé en poussant sur ses épaules d'une manière ferme mais pas agressive.


Confus par ce que faisait Hank, la LED jaune de Connor clignota un peu plus vite. 


« Qu'est-ce que vous… »


« Je vais aller lire un livre au lit et tu vas activer ton cycle de repos. » Une fois Connor allongé, Hank attrapa la couverture bleue drapée sur le dossier du canapé usé et la plaça doucement sur lui. Le déviant portait toujours son uniforme complet car il n'avait pas pris la peine d'enfiler ses vêtements plus décontractés après son retour. « S'il te plaît, fais-moi plaisir, dors un peu, et pour notre santé mentale mutuelle, pardonne-toi. »


Allongé à plat sur le canapé, Connor leva la tête du petit oreiller bleu appuyé contre l'accoudoir, mais au moment où Hank éteignit la lumière du salon, il céda et la replongea.


Il regarda le plafond vide au-dessus de sa tête tandis que sa LED jaune clignotante projetait une lueur ambrée dans la pièce sombre.


Dans le silence de la maison, Connor effectua un autodiagnostic et réfléchit à son erreur de la veille.


Les souvenirs l’assaillirent de nouveau. Il se revit en train de saisir la main gauche de Hank, de lui briser les deux premières jointures, de le menacer avec une arme. Connor avait l'impression que son propre cœur allait se diviser en deux.


Son autodiagnostic ne détecta aucun problème dans son système ou ses programmes. Refusant d'accepter ce résultat, Connor effectua une autre analyse et tout comme avant, rien d’anormal ne fut détecté. 


« Cela ne peut pas être vrai. J'ai blessé Hank et mon système ne peut même pas détecter une simple tempête au-dessus de ma tête. Quelque chose ne va pas avec moi ! »

 

Alors qu'il se parlait à lui-même dans l'obscurité du salon, Sumo gémit avec sympathie en quittant la cuisine pour s'allonger près du déviant perturbé.


« Je dois trouver l'erreur. »


Fermant les yeux, Connor effectua un autre autodiagnostic et reçut les mêmes données pour la troisième fois consécutive.


« Non. Non… Non ! »


En effectuant l'autodiagnostic encore et encore, Connor devint de plus en plus frustré par les résultats négatifs qui semblaient se moquer de lui. Alors que son stress ne cessait de grimper, son système commença à l'inviter à passer en mode stase d'urgence pour éviter une surchauffe de son processeur intracrânien.


« Je ne serai pas un danger pour mes amis. »


ANALYSE EN COURS :


- BIOCOMPOSANTS OK

-VÉRIFICATION DE LA POMPE OK

- ÉTAT DE LA MÉMOIRE OK


PRÊT.


[Volume de Thirium - 98%]

[Pression du Thirium - 120/80]

[Taux de pompe au thirium - 72 BPM]

[Taux de ventilation - 18 VPM]

[Température centrale 37.4 DEGRES]

[Niveau de stress : 64 %]

 

ALERTE :


[Entrer en mode stase d'urgence - Activer : O/N ?]

NON

[Mode stase d'urgence - Reporté]


SYSTÈME PRÊT


Ignorant les avertissements rouges dans sa vision, Connor continua à exécuter l'autodiagnostic encore et encore, persuadé d’être affecté par une erreur, un bug ou un tout autre problème. Dans le déni de son état, Connor ne pouvait tout simplement pas accepter la vérité et continua à exécuter les vérifications jusqu'à ce que cela s'avère trop difficile à gérer pour son système.


« N-Non ! Ça ne peut pas être vrai ! »


ATTENTION :


[Niveau de stress élevé]

65 %

77 %

82 %

93 %


[Température centrale élevée]

37.4 degrés]

38.1 degrés]

38.9 degrés]

41.4 degrés]

 

 

Alors que les chiffres augmentaient, Connor vit défiler rapidement dans son esprit les images remontant à la nuit de la Révolution, le Raid, Jericho, la discussion avec Elijah Kamski, la confrontation avec le Lieutenant à Riverside Park, les Tracis échappées de l’Eden Club, le dégrisement de Hank dans la salle de bain, son sauvetage du bord du toit, la poursuite de Rupert, de Kara et Alice sur l'autoroute, l’interrogatoire de l'androïde d'Ortiz, la première rencontre avec Hank au bar, la mission en tant que négociateur et…

Son premier réveil dans le jardin, ce refuge virtuel offert à son subconscient.


Le calme, la tranquillité et l'isolement du lieu étaient si invitants et apaisants pour l'esprit débordé de Connor. Alors que son mode de stase d'urgence tentait de s'activer en raison de son niveau de stress et de sa température centrale dangereusement élevés, Connor ne résista pas à l'attrait du jardin et convoita l’isolement loin du monde réel et de ses problèmes.


Entrant dans une forme de stase profonde, si profonde que sa réactivation fut désactivée, le corps de Connor devint mou sur le canapé tandis que sa LED commençait à clignoter dans un battement rouge dangereusement lent qui correspondait à son rythme cardiaque en chute libre. Alors que sa ventilation ralentissait aussi, Connor s'éloigna du monde comme il le souhaitait.


Avant même que la main molle du déviant n'ait eu la chance de tomber du canapé et de toucher le sol, le nez froid et humide de Sumo se pressa contre le côté droit de son cou. Puis, il commença à aboyer pour essayer de réveiller l’androïde.


« Sumo ! » Cria Hank depuis sa chambre. « Ferme-la ! »


Mais le Saint Bernard refusa de se taire.


« Sumo ! J'ai dit… »


S'arrêtant au milieu de sa phrase, Hank réalisa soudain que si quelqu'un avait calmé Sumo, ca aurait été Connor. Maintenant conscient que quelque chose n'allait pas, l'homme se précipita dans le couloir, alluma les lumières du salon et regarda par-dessus le dossier du canapé. Voyant le gamin presque immobile avec une LED rouge d’une chaleur notable, il s’inquiéta.


« Connor ? »


Il pressa sa paume sur le front du déviant et grimaça à la surchauffe.


« Oh merde ! »


Après avoir jeté la couverture bleue de l’androïde, Hank retourna dans sa chambre pour prendre son téléphone sur la table de nuit. Composant le numéro de Markus pour la deuxième fois en deux jours, Hank retourna dans le couloir et dans la cuisine pour sortir un sac de glace du congélateur.


« Bonsoir, lieutenant. » Répondit Markus sur un ton neutre à l'appel téléphonique inattendu et tardif. « Comment puis-je vous aider ? »


« Connor a de la fièvre… je veux dire qu’il surchauffe. » Corrigeant son terme simplement parce qu'il parlait à un autre déviant, Hank porta le sac de glace dans le salon et poussa Sumo sur le côté pour presser la compresse fraîche sur le front du gamin. « Quelque chose se passe avec lui »


« Est-il réactif ? »


« Je vais vérifier. » Posant le téléphone sur la table basse, Hank le passa en mode haut-parleur et secoua légèrement la poitrine de l’androïde. « Connor ? Regarde-moi. Allez... Ouvre les yeux, fiston. »


Comme le déviant ne répondait pas, Hank secoua la tête avec déception et commença à compter le pouls de l’androïde.


« Non, il ne répond pas. Il est brûlant, sa respiration est très lente et son pouls atteint à peine cinquante battements par minute. »


« A-t-il été endommagé aujourd'hui pendant son service ? »


« Non. Il était juste vraiment déprimé à cause de ce qui s'est passé hier. »


« C'est très étrange. » Même au téléphone, Hank pouvait deviner la confusion briller dans les yeux dépareillés de Markus « Pouvez-vous l'amener à la tour pour un examen ? Nous devrions revérifier son système pour nous assurer que CyberLife n'a implanté aucun code malveillant dans sa programmation via les données de l'ordinateur portable. »


« Ouais, je peux le faire. Donne-moi environ vingt minutes. »


« D'accordNous vous attendons, lieutenant. »


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Le trajet jusqu'à New Jericho fut rapide. En rencontrant Markus et Josh devant le bâtiment, Hank raconta la façon dont Connor se comportait avant de le retrouver inconscient et en feu dans le salon. Après qu’il ait été placé sur une civière, le déviant fut transporté à l’intérieur de la tour.


Debout contre le mur du fond, les bras croisés sur sa poitrine, Hank regardait Josh exécuter tous les tests possibles sur Connor. Le câble de diagnostic noir attaché à sa LED cachait la couleur mais Hank savait que le cercle cramoisi battait toujours très lentement. Le moniteur d'activité Thirial à proximité affichait le débit de pompe, inhabituellement bas, de quarante-huit battements par minute.


Connor ne portait plus que son boxer ; le blazer gris, la chemise blanche, la cravate noire, les chaussures, les chaussettes et le jean, tous les vêtements avaient été enlevés pour un examen plus approfondi. Il semblait incroyablement vulnérable et sans défense. La table d'examen au milieu de la baie de réparation d'urgence était équipée de contrôles de température qui permettaient à Josh de refroidir tout le corps du déviant sans avoir besoin de compter sur des blocs de glace.


Après avoir fait la chronique des signes vitaux de Connor et effectué un diagnostic complet, Josh regarda tous les chiffres verts sur l'écran de son terminal et secoua la tête avec un sentiment de perte. 


« Je ne comprends pas. Il est en parfaite santé. »


« Pas de virus ou quoi que ce soit ? » Demanda Hank en se rapprochant de la table d'examen. « Il n'est pas endommagé ? »


« Non. De toute évidence, Connor fonctionne à cent pour cent de sa capacité. Il est juste... endormi. »


« Quoi ? » La réponse fut aussi confuse qu’inattendue. « Il est dans le coma ou une merde de ce genre ? »


« Pas exactement. Les androïdes ne sombrent pas dans le coma comme le peuvent les formes de vie organiques. » Passant pensivement sa paume sur l'arrière de son crâne, Josh regarda le déviant sur la table. « On dirait que Connor est entré dans un état perpétuel de stase d'urgence. »


« Comment ça ? »


« En général, ce type de comportement est une réponse à des déviants développant un traumatisme dû à des expériences émotionnelles ou psychologiques. »


« On peut le réveiller ? »


« Nous pouvons essayer. » 


Cybernétiquement, Josh donna à Markus une mise à jour sur l'état de Connor, puis fit un signe de tête à Hank pour confirmer que la procédure allait commencer.


« Markus va venir et essayer de prendre contact avec lui. »


« Et si ça ne marche pas ? »


Josh préféra ne pas répondre à la question et se contenta de rester silencieux.


« ...Je vois. » Posant sa main gauche sur les cheveux de Connor, Hank laissa sa paume en place et lui lança un regard perdu. « Je suis désolé, gamin. Je n'avais pas réalisé à quel point cela t'affectait. Maintenant, c'est moi qui suis rempli de culpabilité, surtout que c'est moi qui t'ai suggéré de dormir un peu. »


La porte de l'aire de réparation d'urgence s'ouvrit avec un sifflement audible alors que Markus arrivait comme demandé. Rejoignant ses alliés à la table d'examen, il tendit sa main gauche et rétracta la peau artificielle de sa paume et de ses doigts. 


« Explique-moi ce que je dois faire pour le joindre, Josh. » 


« Tu as juste à te connecter à lui. Essaye de comprendre ce qui l’empêche de revenir. »

 

Faisant à Hank un signe de tête confiant alors que le détective gardait sa paume gauche en place sur les cheveux de Connor, Markus se concentra entièrement sur l'aide portée à son ami et sur son retour dans le monde éveillé.


 « Je commence. »


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