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Chapitre 3 : [Annonce]

Chapitre final

3778 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:07

Chers lecteurs,

Je vais déjà commencer par vous remercier pour avoir suivi cette fiction, ainsi peut-être que les autres que j'ai écrites, jusqu'à maintenant. Cependant, comme vous pouviez déjà vous en douter au fait que la plupart de mes fictions n'ont pas été mises à jour depuis un moment, eh bien... Je ne serai pas en mesure de toutes les terminer. Il m'est déjà difficile de mener à bien mon projet principal, la fiction Le Meilleur des mondes possibles (qui, elle, sera maintenue quoiqu'il arrive et aboutira à coup sûr, la seule possibilité pour qu'elle y échappe aussi serait que je meure dans un accident de voiture en sortant acheter du pain, chose qui me semble déjà assez improbable), donc maintenir toutes ces fictions "En cours" alors que je sais très bien qu'elles ne seront jamais terminées me gêne particulièrement. Alors autant être honnête avec vous, et remplacer cette icône "En cours" par une autre, qui lui correspond mieux.

La raison pour laquelle cette fiction est abandonnée est qu'elle était, au départ, partie sur un coup de tête. Certes, oui, mais encore ? Son script était complet, et cette fiction allait être terminée en seulement cinq chapitres en tout. Alors pourquoi l'abandonner ? Tout simplement parce que ce scénario est très loin de me convenir. Je peux vous donner le début du chapitre III, Exit, que j'avais déjà commencé ; je peux vous copier/coller le script complet de ce que j'avais prévu pour la fin, sans aucun souci ; mais cette fin est tout simplement... fade. Banale. Guimauve. Décevante, je dirais même.

Enfin, autant vous montrer tout cela afin que vous vous en fassiez votre propre idée par vous-même :

Chapitre III ~ Exit

Exit ~ Du latin exeo, is, ere signifiant sortir, se traduit par “il sort” ; en théâtre, indique qu’un ou plusieurs acteurs (dans ce cas, on indiquera “exeunt”, ils sortent) partent de la scène.

 

« Eh, gamin, ta mère est arrivée. J’vais pas l’accueillir tout seul, quand même, puis de toute façon elle veut te voir. »

 

Il lança un acquiescement légèrement hésitant, mais en même temps presque joyeux.

Il n’avait plus aucun souvenir de ses parents, mais il allait enfin voir sa mère. Une curiosité avide pouvait se lire dans son regard lorsqu’il s’était levé pour se précipiter vers l’entrée.

Ran-neechan le suivit également ; tous deux arrivèrent en quelques secondes là où se trouvaient Oji-san et une femme.

Toutefois, il se stoppa dès qu’il l’aperçut.

 

Robe noire et légèrement moulante.

 

Lunettes noires.

 

Coiffure courte, bouclée, cheveux noirs.

 

Rouge à lèvres écarlate.

 

Il la dévisagea de loin, apparaissant comme foudroyé sur place.

Il tremblait. Il avait mal à la tête.

 

Cris. Il avait peur de cette femme.

 

Qu’étaient donc ces images qui lui venaient à l’esprit ? Des souvenirs ?

 

Voiture bleue. Ran-neechan et Oji-san lui faisaient un signe d’au-revoir de l’autre côté de la vitre, mais lui ne voulait pas partir. Il avait peur de partir.

 

Il sentait son pouls battre de plus en plus fortement. Son cœur s’affolait.

 

Revolver. Il voulait fuir. Juste fuir.

 

Il vit une image de cette femme en train de braquer une arme à feu contre son front.

Elle l’avait menacé de le tuer. Sa mère avait essayé de le tuer.

 

Rictus diabolique.

Rouge à lèvres écarlate.

 

Cette femme avait essayé de le tuer. Elle marmonnait quelque chose entre ses dents avec un sourire machiavélique tout en le menaçant de son arme.

Ce qu’elle lui avait dit lui faisait peur. Mais il ne se souvenait pas de ce qu’elle lui avait dit.

Mais elle avait essayé de le tuer.

 

Et cette femme était juste à quelques mètres, le regardant d’un air en apparence bienveillant. Mais il ne se laisserait pas avoir.

 

« Conan-kun, est-ce que ça va ? »

 

C’était Ran-neechan. Elle avait à nouveau l’air inquiète. Mais il y avait de quoi.

Il devait faire quelque chose. Mais il sentait qu’il ne devait pas lui dire que cette femme était si dangereuse. S’il disait cela ouvertement, elle pourrait s’en prendre à elle aussi, et à Oji-san.

Mais il devait faire quelque chose.

 

« Je… je veux rester avec Ran-neechan ! »

 

Comme pour appuyer ses propres dires, il se jeta contre les jambes de l’adolescente et les serra du mieux qu’il put, sans pour autant masquer cette mine effarée qui trônait sur son visage.

Ce geste pour le moins inattendu fit sursauter les deux aînées, sans qu’aucune d’elles ne sût comment réagir durant quelques secondes.

 

La femme pouvait bien essayer de le convaincre de partir avec elle, il refuserait. Il refuserait jusqu’à ce que ses insistances soient trop prononcées pour ne pas être dignes de soupçons. Il refuserait jusqu’à ce que Ran-neechan comprît que quelque chose n’était pas clair, et…

Non. Cela la mettrait en danger. Il ne le fallait pas.

Mais il ne voulait pas suivre cette femme.

Il ne voulait pas mourir.

Il avait peur de mourir.

Elle s’approchait de lui tout doucement. Elle se penchait vers lui avec un regard intrigué.

 

« Enfin, Co-chan, tu ne te souviens vraiment pas de ta maman ? »

 

Ran-neechan ne pouvait pas le voir, alors il lui lança un regard noir et tranchant montrant qu’il ne se laisserait pas attraper.

Tout d’abord prise au dépourvu à la vue de ces deux yeux sombres et aussi haineux, elle parut réfléchir, puis comprendre.

Comme si elle n’avait pas compris auparavant. Mais ce n’était pas logique, puisqu’elle était venue pour le tuer.

À moins que…

Non. Ce n’était qu’un stratagème de plus pour le duper. Cette femme était vraiment machiavélique.

Il eut alors une idée. C’était risqué, mais c’était au moins une manière de convaincre Ran-neechan qu’il devait rester.

 

« Pourquoi vous m’avez abandonné ici, Papa et vous ? »

 

Silence.

 

« Enfin, Co-chan, qu’est-ce que tu racontes…? » bégaya-t-elle avec une voix très douce et très calme.

 

La femme semblait ne pas du tout comprendre la situation. C’était à peine si une tonalité interrogative était audible dans sa question. Comme si la perplexité était telle qu’elle en avait oublié qu’elle posait une question.

 

« Vous ne pouviez pas vous occuper de moi ? Vous préfériez me laisser à la charge de gens qui sont à l’autre bout du monde ? Pourquoi vous ne venez me chercher que maintenant ? C’est seulement parce que je suis amnésique que vous pensez que je ne peux pas me débrouiller seul comme avant ? »

 

Silence. La femme s’était relevée.

Ran-neechan était éberluée. Auparavant, il ne s’était jamais inquiété, n’avait même jamais parlé de ses parents, ni de la relation qu’il entretenait avec eux. Et voilà que désormais, il remettait tout en question.

 

« Ran-neechan s’inquiète toujours pour moi, et elle s’occupe de moi tout le temps ! Même elle ne sait quasiment rien de vous, ni même comment vous contacter ! Vous ne nous appelez donc jamais pour avoir de nos nouvelles ? »

 

La femme parut hésiter, le regard sombre. Puis elle acquiesça maladroitement, semblant troublée.

 

« Bien, Co-chan. Si tu préfères rester ici, alors je ne t’en empêcherai pas… Si cela ne vous dérange pas, bien sûr. », ajouta-t-elle en relevant la tête vers l’adolescente.

 

Ran-neechan affirma qu’il pouvait rester sans que cela ne créât le moindre souci, mais elle avait l’air désorientée. Lorsque la femme repartit et qu’elle se tourna vers lui pour lui demander ce qui l’avait pris, il baissa le regard embarrassé.

 

« Pourquoi as-tu fait ça, Conan-kun ? Tu n’avais jamais fait ça, avant…

- Je… suis désolé, Ran-neechan. Je ne peux pas te le dire. »

 

Il hésita rapidement, puis ajouta :

 

« C’est trop dangereux. »

 

 

« Alors ? Il est avec toi et tu as pu tout lui expliquer ?

- J’avais raison, il s’en est souvenu. Ce n’était vraiment pas le bon costume. On n’a plus aucune chance de le mettre en sécurité aux États-Unis avec nous, maintenant. »

 

Elle poussa un profond soupir.

 

« Vraiment, alors ! Même amnésique, notre Shin-chan est toujours aussi entêté… »

 

S'ensuivait une de ces transitions avec un mot japonais traduit que je n'ai toujours pas trouvé, puis une scène qui a été écrite par petits morceaux. Hattori Heiji devait passer par là pour avoir des nouvelles de notre petit amnésique, et bien évidemment pour profiter de la situation de sa manière au passage :

 

« Alors, tu ne te souviens vraiment pas de moi ? »

 

Embarrassé, il hocha négativement la tête sans ouvrir la bouche.

 

« Bon. Ben alors, moi c’est Heiji-sama.

- Hattori-kun ! gronda la jeune femme.

- Oh, ça va, c’était une blague… Heiji-niichan. C’est comme ça que tu m’appelais avant. »

 

Raté. N’empêche que c’eut été tellement drôle, s’il avait réussi à lui faire dire “Heiji-sama”  au moins une fois…

À contrecœur, il éteignit et rangea discrètement son portable dans la poche de son pantalon, cachant le fait qu’il s’était apprêté à enregistrer ne serait-ce que ce simple mot qu’il voulait entendre de sa bouche.

Quelle déception. Pourquoi fallait-il que Ran fît tout rater ? Le plan était pourtant parfait !

 

Après cette scène, donc, une discussion lambda devait suivre, avant que Conan ne s'arrange pour parler en privé avec lui :

 

L’enfant finit par baisser légèrement le regard, plissant les yeux. Puis il se dirigea vers le lycéen au teint mat et lui saisit le poignet avec insistance, lui faisant signe de se tourner vers lui. Curieux, il lui demanda ce qu’il voulait lui dire, mais le gamin rougit légèrement d’embarras en conséquence, lui faisant comprendre qu’il s’agissait de quelque chose dont il voulait parler en privé. Hattori n’osa pas lui réclamer plus de détails, se contentant d’annoncer à la lycéenne qu’il s’absentait pour quelques instants.

 

« Tu voulais me demander quelque chose, Ku— Conan-kun ? »

 

Le concerné plissa encore les yeux, le dévisageant avec un regard inquisiteur.

Il s’était repris rapidement, mais il l’avait bien vu. Il allait s’apprêter à l’appeler autrement.

 

« Ne, Heiji-niichan, tu es bien un détective ?

- Bien sûr, pourquoi ?

- J’ai remarqué quelque chose d’étrange… J’aurais aimé que tu puisses m’aider à enquêter à ce sujet. »

 

Après lui avoir demandé s’il connaissait bien Agasa et Haibara, il lui fait tout naturellement part de ses soupçons à leur propos (poison, réactions étranges, secrets confidentiels qu'il n'a même pas trouvés sur internet et compagnie), puisqu'il est un détective et qu'il sent que c'est quelqu'un de confiance. Il n'en est pas encore à impliquer Kudō Shinichi dans le lot et ne doute pas du tout de sa propre identité, mais il révèle quand même qu'il en sait déjà pas mal et est très méfiant, donc Hattori se retrouve plutôt désorienté, vu que Conan lui demande naturellement s'il peut l'aider à enquêter à ce propos, puisqu'il est un détective. Hattori, ne sachant que faire, préfère essayer de le dissuader de parler de tout ça à qui que ce soit d'autre, prétextant qu'il s'en occuperait, et il va aussitôt à la résidence d'Agasa pour leur expliquer la situation. Haibara confirme qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il devine aussi tôt, mais pense qu’il est encore trop tôt pour lui en parler, puisqu’il a été capable de tout révéler à quelqu’un qui vient de loin, sous prétexte qu’il est détective. Donc si tout lui était raconté trop tôt, il serait plus que probable qu'il n'aille en parler à toute personne qui lui soit véritablement de confiance sur le moment, soit Ran ; paranoïaque comme il est, surtout comme il l'est devenu depuis qu'il est amnésique, il semblerait que la seule personne en qui il ait véritablement confiance est Ran, et il est donc plus que certain qu'il lui parlerait de tout ceci si jamais il était mis au courant.

De retour à l'agence, Ran surprend Conan en train de regarder encore et encore l’album photo, en particulier les images contenant Shinichi. Elle lui demande alors ce qui se passe, et il lui réplique qu’il a l’impression que quelque chose ne va pas : il commence à avoir de très légers doutes quant à sa réelle identité, mais Ran essaie de l’en dissuader en lui disant que ce n’était pas possible (même si elle-même n'est pas complètement convaincue), et puis que de toute manière elle les avait déjà vus une fois tous les deux en même temps, et qu’ils ne pouvaient donc pas être la même personne. Ran lui raconte la scène, et Conan commence à s’en souvenir par bribes… et dit qu’il se souvient du moment où il était sur scène, dans le rôle du Chevalier masqué. Il sursaute alors, baisse le regard et plisse les yeux, se disant que ce n’était pas possible puisque c’était Shinichi qui avait ce rôle. Alors pourquoi se souvenait-il de la scène sous ce point de vue ? Et c'était donc ainsi qu'était censé se terminer le troisième chapitre.

Chapitre IV ~ Reboot

Reboot ~ Terme utilisé en informatique pour désigner le redémarrage d’un ordinateur.

Cela fait deux jours que Conan est amnésique et continue d’avoir des doutes qui se concrétisent, sans apporter d’indices supplémentaires ni d’hypothèses viables. Rien de nouveau, j'avais certainement prévu d'ajouter une ou plusieurs scènes lambda à cet endroit durant laquelle Conan faisait une petite mise au point, et résumait ses doutes, ses indices, et listait les personnes louches et les personnes en qui il avait confiance.

Il constate par ailleurs que Ran est inquiète, parce que cela fait plusieurs jours que Shinichi ne l’a toujours pas appelée alors que normalement il l’aurait appelée depuis longtemps, étant donné qu'il la contacte quand même de temps en temps. Conan trouve naturellement que Shinichi exagère de disparaître ainsi sans raison, et décide de l’appeler en privé depuis son portable, pour lui demander ce qu’il fait et lui demander d’appeler Ran et/ou de revenir parce que non mais, vraiment, ça ne se fait pas de la faire souffrir, tu devrais voir dans quel état elle est à cause de toi non mais alors c'est pas sérieux.

Quand il compose le numéro, il n’a évidemment droit qu’au répondeur. Mais quand il rappelle plus tard, dans sa chambre, il entend un portable vibrer. Il retente l'expérience afin de s'assurer que ce n'est pas un hasard, puis une fois de plus afin de trouver le portable en question ; et c'est là qu'il tombe naturellement sur un autre téléphone portable, identique au sien, mis en vibreur, caché dans le tiroir avec, autour, le nœud papillon. Intrigué, Conan essaie le gadget et comprend qu’apparemment, pour une raison ou une autre, il était Shinichi, ou du moins que c'était lui qui appelait Ran, en se faisant passer pour Shinichi. Mais avec tous les autres indices qu'il a en main, qu'il ressasse une fois de plus... Il tombe tout naturellement sur une théorie correcte, bien qu'elle n'apporte que plus de questions ("Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment aurais-je pu rajeunir ? Est-ce que ça a un rapport avec Agasa et le reste ?" Et caetera).

Le chapitre était censé finir par une simple phrase, dans un nouveau paragraphe, qui est tout ce qu'il y a de plus classique : “Mais alors… Cela voulait-il dire qu’il était Shinichi ?”

Chapitre V ~ Da Capo

Da Capo, abrégé DC ~ En musique, inscription indiquant un retour au départ.

Conan cherche des preuves pour confirmer son hypothèse (parce que bon, il refuse quand même en grande partie d'y croire, vu que ça n'a techniquement aucun sens), mais n’en parlera qu’à Agasa et Haibara. Les mettant face à ses indices et ses preuves, il les laisse perplexe et Agasa finit par dire que “Eh ben. C’était du Shinichi tout craché, ça.” — “Alors ça veut dire que j’ai raison ?”, avec Haibara qui ajoute finalement son propre grain de sel : “Je me doutais que tu finirais par le découvrir par toi-même… mais de là à ce que tu sois aussi rapide, il faut avouer que tu m’épateras toujours, Kudō-kun.”

Conan se rend alors compte de quelque chose, et court pour rentrer à l’agence. Là, il appelle Ran avec le portable de Shinichi et le nœud papillon, et commence à lui parler, de manière très évasive certes, mais de manière à faire durer la discussion et la rendre aussi naturelle que possible.

Et finalement, un dernier paragraphe était censé présenter Ran en train de le regarder à travers l’entrebâillement de la porte, et se disant que finalement, ses doutes étaient réellement fondés ; et qu’il finirait par lui avouer lorsqu’il jugerait que le moment opportun serait venu.

En gros, une fin complètement classique et guimauve, je vous avais bien prévenus. Bref.

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