Mémoire infidèle.

Chapitre 1 : Prologue.

610 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/03/2020 21:31

Les vagues viennent s’écraser contre sable et le vent vient caresser la totalité de son épiderme. C’est doux, agréable, contrastant avec la chaleur du Brésil. Un large sourire se dessine sur le visage de l’homme et reste ancré de larges minutes. Son regard se pose sur son bras et glisse doucement sur la main emboîtée dans la sienne. C’était bon, cet air de liberté; il n’avait qu’à regarder l’horizon au loin pour se rendre compte à quel point il était chanceux. Lentement, une tête vient se déposer sur son épaule. Les mèches blondes virevoltant dans le vent brouillent légèrement le paysage à travers ses yeux. Il dépose un baiser sur le  sommet de sa tête. C’était donc ça, le bonheur.

La jeune femme finit par s’éloigner quelque peu, sans quitter la main de son bien-aimé. Elle tire sur son bras, son rire s’échappe dans l’air. Il claque, vient rompre le calme ambiant. L’homme ne peut s’empêcher de faire de même. Et puis, le visage de la blonde se ferme. Elle lache sa main et recule, brusquement, comme si elle venait de se brûler. Martin fronce les sourcils. « Qu’est-ce qu’il se passe? » demande-t-il, ne comprenant pas ce changement d’attitude. « Pourquoi t’as fait ça? » crache-t-elle, les larmes aux bords des yeux. Il secoue la tête, complètement ebété. « Quoi? » dit-il, alors que sa femme recule, pas après pas, un regard noir planté dans le sien « Fais quoi Anna? » répète-t-il. Brusquement, elle se met à courir, laissant Martin planté là. « Anna tu vas où? » lance-t-il alors qu’elle s’éloigne. « Anna! Anna reviens! » la supplie presque t-il. Alors qu’il prend son élan pour courir, le bruit des plusieurs corbeaux l’arrête. Des corbeaux au Brésil? Il tourne légèrement la tête. Lorsqu’il regarde à nouveau l’horizon, Anna avait complètement disparue. Ses sourcils se froncent un peu plus.

C’est Il finit par se retourner. Au loin, un corps est échoué. La tête de Martin se décompose. Cette robe, c’est celle de... « ANNA! » s’époumone-t-il alors qu’il court à grande enjambées jusqu’à elle. Les corbeaux l’entouraient, mauvais. Les derniers pas les firent tous s’envoler. Il se laisse tomber à terre et attrape sa tête « Anna! Anna reveille-toi. Anna! Anna! » s’écrit-il. 

Ses yeux s’ouvrent derechef et il se relève dans son lit, la respiration saccadée. Après quelques instant de flou, il souffle. Son réveil annonce trois heure quarante du matin. D’un geste las, il passe une main sur son visage plein de sueur. Anna avait besoin de lui, ce n’était pas un rêve. La vie avait séparé leur chemin et un coup de téléphone alors de nouveau provoquer le destin. Plus fort que la fin de leur histoire, plus fort que la haine, plus fort que les disputes, l’amour qu’il avait pu lui porter le pousse à se mettre sur ses deux pieds, à attraper une valise et quelques affaires. Anna allait mal, il devait être là.  

Il finit par claquer la porte de chez lui et de son ancienne vie. Elle lui avait parlé quelques fois de Sète comme un souvenir douloureux. Et il ne savait pas où il mettait les pieds. Sète n’est pas qu’une ville où il fait bon vivre. 


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