Demain nous appartient, la LOVING FICTION
Chapitre 37 : Chapitre 37 de la LOVING FICTION
837 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 06/02/2020 12:32
PARTIE 1 :
Narrateur de ce chapitre : Manon.
(Suite de la discussion entre Manon et Noor.)
Je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'essayer de fumer mais j'en ai envie. Ce qui serait susceptible de pousser Noor à la fumette c'est de 1 : moi qui la convainc, de 2 : ses problèmes familiaux, besoin de s'évader. Mais moi je n'ai pas de réels problèmes familiaux, pas une seule amie qui touche à ça, bref je n'ai pas d'ambition précise. Mais...au fond de moi je sais pourquoi je veux faire ça. J'ai besoin d'arrêter de penser. Arrête de penser à Arthur Lazzari. Il sort avec ma soeur et ils sont très amoureux il faut que je me fasse une raison. Mais moi aussi je suis tombée amoureuse de lui, et je pense sans cesse à panser la blessure qu'il a laissé. La fumette me semble être un bon moyen évasif. Et puis Kevin et Nathan sont cools, on s'amuse.
Nous nous asseyons sur un banc avec Noor, c'est la recréation matinale. Elle commença :
"Noor - Tssss...bon écoute...je veux bien essayer la drogue
Manon - Chut moins fort Noor! Qu'est-ce qui te pousse à ça?
Noor - Parce qu'il faut forcement une raison?
Manon - Pas toujours non, mais dans nos cas oui
Noor - Ok, c'est ma mère...elle me délaisse pour son mec! Ce mec c'est un toxico, un raté, un égoïste! Elle mène une vie de débauches avec lui et quand j'ai besoin d'elle elle s'en va...
Manon - C'est un moyen d'attirer l'attention ça
Noor - Non
Manon - Bien-sûr que si mais il n'y a pas de mal à ça
Noor - Ouais c'est peut-être vrai...au moins je m'amuse, ça va me faire m'évader et ça va peut-être faire réagir ma mère alors...ça me va
Manon - Bien ça Nouch!
Noor - Et toi? Pourquoi tu fais ça?
Manon - Comme tu dis, faut-il réellement une raison?
Noor - Et comme toi tu dis, dans nos cas on a rien sans rien, alors oui
Manon - C'est...juste pour arrêter de penser trop, je me donne limite mal à la tête seule parfois! Alors voilà, c'est évasif aussi
Noor - T'évader de quoi?
Manon - De ma tête
Noor - Et qui habite ta tête?
Manon - Bon aller! On va en cours ça va sonner
Noor - Manon...
Manon - Noor! Aller on va pas s'éterniser sur le sujet..."
Je ne devrais pas repousser ma seule amie ici mais ça me blesse. Je ne veux pas parler d'Arthur. Ça me fait trop de mal de penser que même moi, qui me suis toujours préservée du monde, je me suis fais berner par le garçon qui partage la vie de ma soeur.
PARTIE 2 :
Narrateur de ce chapitre : Leïla.
Je m'approcha du lit d'hôpital de Samuel après l'alerte de Rémy. Ses yeux étaient en train de s'ouvrir, tout embués, et sa respiration reprenait faiblement, haletante.
Renaud prit sa tension, ses constantes étaient stables. C'était clair : il est en train de se réveiller. Renaud et Rémy sortirent de la chambre pour nous laisser un petit peu d'intimité. Je m'asseya près de lui et commença :
"Leïla - Samuel! Samuel mon amour, c'est moi, c'est Leïla, je suis là! Tu as été dans le coma après une...tentative de suicide mais ça va aller maintenant, je te le promet que ça va aller
Samuel - L...Leï...Leïla! Je suis...désolé d'avoir essayé de...mettre fin à mes jours car...tu as dû avoir très peur mais...je croyais que tu ne m'aimais plus...tu me repoussais...ma vie avait perdu tout son sens...mais maintenant tu es là!
Leïla - Oui et je te pardonne pour tout, j'ai été trop excessive! Je m'en veux tu sais...William aussi m'en veut
Samuel - William?
Leïla - Oui c'est lui qui t'a trouvé inanimé dans ta chambre d'hôtel, il a appelé les pompiers et...quand je suis arrivée à l'hôpital il m'a fait une scène comme quoi c'était à cause de moi si tu en étais là, que mes filles n'avaient pas d'éducation car elles te pourrissaient la vie...
Samuel - Ne l'écoute pas c'est n'importe quoi...j'irais lui dire le fond de ma pensée
Leïla - Non laisse je me demande si il n'a pas raison, il...
(Leïla fût coupée par une voix dans son dos, elle se retourna, c'est William.)
William - Samuel?! C'est un miracle mon pote! Temps de parole écoulé Leïla"
Je sorta de la chambre et m'asseya dans la salle d'attente. C'est étrange quand même. Temps de parole écoulé comme si nous étions dans un tribunal, il avait peut-être peur que je fasse moi-même son procès...