Demain nous appartient, la LOVING FICTION

TOUJOURS DANS LA DISCUSSION ENTRE LEÏLA ET SORAYA

PART1

Narrateur de ce chapitre : Soraya.

Maman était là, mal mais en train de me rabâcher à quel point elle aime Samuel mais aussi à quel point il l'insupporte parfois. Et moi je suis là, je la regarde dans le blanc des yeux, ma main sur son épaule. Bien-sûr que j'écoute ce qu'elle me dit mais ma tête est ailleurs. Hier je me suis faite virée de mon travail mais je ne l'ai encore dis à personne. J'ai tellement honte. Maman commença une phrase percutante qui me sorta de mes pensées :

"Leïla - Et au fait merci d'avoir pris soin de moi hier ma puce mais il ne faut pas négliger ton travail tu sais, cela dit ça m'a fait du bien merci, tu ne t'es pas faite engueulée au bureau?

Soraya - Ah non...non ça va ça...m'a fait plaisir

Leïla - À moi aussi"

Je souria. Un faux sourire sans doute. Je ne peux pas garder ça pour moi. Il faut que ça sorte. Je repris :

"Soraya - Non ce n'est pas vrai ce que je te dis...enfin si ça m'a fait plaisir ce moment de réconfort avec toi mais...ça n'a pas fait plaisir à tout le monde

Leïla - Comment ça? Tu sais que tu peux tout me dire"

J'expliqua tout en détail à maman : le Spoon, Lou, l'appel, Victor Brunet, le renvoi.

Elle se tut un instant et reprit :

"Leïla - Ma puce c'est...je suis vraiment désolée c'est pour moi que tu as fais ça...tu aimais ce job!

Soraya - Oui mais ce n'est pas de ta faute, tu ne m'as forcé en rien c'était moi...j'ai voulu me croire au-dessus des lois et voilà le résultat...je devais retourner au cabinet cet aprèm pour signer et récupérer mes affaires mais je n'y ai pas été...j'ai lu sur internet que c'était mon droit d'exiger que tout me soit envoyé par La Poste pour ne pas devoir y retourner alors je vais attendre pour qu'ils fassent ça...

Leïla - D'accord si tu veux...tu as d'autres projets, une roue de secours?

Soraya - Non...ce job il était déjà inespéré pour moi alors là...je suis au chômage maman...je dois aller m'inscrire à Pôle Emploi mais je n'en ai pas la force...Rémy n'est même pas au courant..."

Une voix sortit de nul part retentit dans la pièce. La voix de Rémy qui dit "maintenant si". Je m'exclama :

"Soraya - C'est quoi ça?

Leïla - Quand tu as commencé à me parler de ton travail j'ai senti le coup foireux alors j'ai appelé Rémy, au moins maintenant il sait ma puce, tu pourras te retirer un poids...

Rémy - Oui, je ne te juge pas mon cœur mais je dois te laisser, on en reparle plus tard"

Il raccrocha. Je suis soulagée que maman ai mit au courant Rémy de cette façon car au moins je n'aurais pas l'humiliation de répéter cela une 2ème fois. Je m'écroula en larmes dans les bras de ma mère. Je sentais qu'elle me serrait fort et se creusait les méninges pour me sortir de là mais ce n'était pas la peine. J'ai tout perdu sur un coup de tête. Il ne me reste que mes yeux pour pleurer.

PART2 Narrateur de ce chapitre : Leïla.

Moi qui croyait que mes problèmes avec Samuel était la pire chose qui soit je me trompais. Ma fille vient de perdre le job de ses rêves à cause de moi. Je me sens tellement coupable. Je suis en train d'essuyer ses larmes alors que la source de leurs écoulements c'est moi. Je suis nulle.

La journée passa. Soraya rentra chez elle et moi je me prépara pour ma garde de ce soir tout en me creusant la tête pour sortir Soraya de là...Soudain me vînt une idée : si je rendais visite à Virginie Corkas! Je pourrais photocopier un ancien CV de Soraya puis le donner à Virginie, elle est avocate, elle pourra sûrement faire jouer ses contacts pour trouver un nouveau job à ma fille! Je fouilla les anciens tiroirs de la chambre de Soraya et y dégota son ancien CV, je le photocopia, enfila ma veste, jeta un coup d'oeil à l'horloge : 18h. Virginie sera sûrement au mas. Je sorta et me renda jusqu'à elle.

20min plus tard, je toqua à la porte de chez Bilel, au mas. C'est Jules Corkas qui m'ouvra. Je commença :

"Leïla - Bonsoir Jules, est-ce que je pourrais voir ta mère s'il-te-plait?

Jules - Pour lui faire des reproches? Non merci

Leïla - Non Jules je t'en prie, je voudrais juste lui parler...je ne suis pas là pour la salir"

Jules me dévisagea un instant, appela sa mère et parta.

Virginie arriva. Elle fut d'abord surprise puis commença :

"Virginie - Leïla? C'est une surprise de te voir ici...si tu cherches Bilel il est encore avec Alex mais il ne devrait plus tarder

Leïla - Bonsoir Virginie...excuse moi mais ce n'est pas Bilel que je viens voir, c'est toi...

(Virginie me regarda un instant, surprise à nouveau. Puis elle ferma la porte derrière elle pour que nous soyons seules.)

Virginie - Je t'écoute

Leïla - J'ai entendu dire, enfin je le savais de base mais j'ai eu écho que tu es une très bonne avocate, brillante...et j'imagine qu'une avocate qui se débrouille pas trop mal en la matière a beaucoup de contacts...

Virginie - Euh...oui, oui mon carnet d'adresse se porte bien mais pourquoi tu t'intéresses soudainement à ma profession?

Leïla - Car j'ai un gros problème Virginie...hier je me suis sentie vraiment mal, bon je le suis encore mais bref j'étais affaiblie moralement et ma fille Soraya s'en est rendue compte et a décidé de "sécher le travail" pour me tenir compagnie...si j'avais su qu'elle était censé être au travail je ne l'aurais jamais laissé manquer mais elle l'a fait...elle travaillait au cabinet d'avocats où travaille Lou, la compagne de Victor Brunet...en arrivant en retard elle a inventé un gros bobard comme excuse mais ils ont vérifié et se sont rendu compte que c'était faux et l'ont viré...elle est au fond du trou...s'il-te-plaît Virginie, tu ne peux pas l'embaucher ou lui trouver quelqu'un?

Virginie - Oh euh...et bien je suis désolée pour elle mais je ne sais pas...il faut que je me renseigne auprès de mes confrères et consœurs, que je vérifie les budgets enfin pleins de choses et pour l'instant je suis complète pendant 2 mois, j'ai beaucoup de travail, je ne pourrais pas regarder avant...

Leïla - Non Virginie je t'en supplie c'est urgent!

Virginie - Tu es culottée quand même...d'accord nous ne nous entendons pas trop mal mais ça fait des mois que tu n'as pas pris de mes nouvelles mais je ne te juge pas car je n'ai pas pris des tiennes non plus...et là tu reviens comme une rose, me demandant de me saigner à la tâche pour trouver un lot de consolation à ta fille...

Leïla - Je te rappelle que Soraya est aussi la fille de Bilel et que Bilel t'héberge depuis des mois, et toi tu n'as même pas de reconnaissance! Bon qu'est-ce que tu veux? Que je te donne quelque chose en échange de ton service pour que ça aille plus vite?

Virginie - Si tu le propose...oui c'est en effet ce qui ferait accélérer ma façon de voir les choses...

Leïla - Tu ne manques pas d'air! Il faut que je réfléchisse à un pot de vin...pfff...aller salut, je reviendrais vers toi..."

Je parta, non sans énervement. Elle ne manque pas d'air Virginie! Qu'est-ce que je peux faire? Je me sens vraiment coupable...et impuissante.