Demain nous appartient, la LOVING FICTION

LE LENDEMAIN DE LA DISCUSSION AVEC RÉMY

Narrateur de ce chapitre : Samuel

Rémy avait confirmé mes doutes hier. J'avais du mal à croire que l'auteur de ces lettres était lui car il n'aurait jamais fait ça à Soraya, tandis que Noor ça me paraissait bien plus crédible. C'est vrai, aux yeux de sa mère elle passe pour la jeune fille innocente, pure, qui a de forts sentiments et qui se laisse bercer naïvement par la vie mais ce n'est qu'une couverture pour cacher son côté révolté et emplit de haine à mon égard, cette couverture c'était du tout cuit pour elle. Le problème c'est que je ne peut pas en parler à Leïla sans avoir des preuves concrètes, autrement elle ne me croirait pas et ne supporterait pas de me voir dénigrer son bébé. Elle ferait mieux de se concentrer sur le nôtre de bébé...mais je la comprend, c'est une mère poule la femme de ma vie.

Mais je ne compte quand même pas me laisser victimiser par son adolescente en pleine rébellion. Je sais quoi faire. William, mon ami et collègue à l'hôpital, connait pas mal de monde grâce notamment à sa femme policière. Je vais lui demander de me filer en tout bien tout honneur le numéro d'un homme qui pourrait suivre Noor, gentiment évidemment pas un barbare, et me ramener des preuves photos ou même audios peu m'importe du moment que Leïla me croit. Pour l'instant je fais la taupe, je ne lui en parle pas.

Je me dirigea vers la salle de pause de l'hôpital, il était 14h. Je jeta un rapide coup d'oeil à l'horizon : personne, seul William en pause, comme souvent. J'entra et m'asseya à côté de lui. Il commença :

"William - Hey voilà notre bourreau des coeurs!

Samuel - Ancien bourreau des coeurs, nuance, je suis un homme casé maintenant

William - Excuse mon manque de tact

Samuel - Imbécile

(On ria)

William - Ça m'étonne que tu as ta pause en même temps que moi alors que cette semaine je bosse en pédiatrie

Samuel - Oh non mais c'est parce qu'en fait je ne suis pas en pause là, j'ai une patiente à aller voir, cette semaine j'assiste le docteur Combles en gynécologie

William - Mais qu'est-ce que tu fous là alors?

(Il ria)

Samuel - En réalité j'ai un petit service à te demander

William - Je ne deale plus depuis le lycée Samuel j'ai rien à te vendre

Samuel - Mais vieux fou! Je suis clean depuis des mois, depuis Leïla

William - Belle affaire!

Samuel - Ouais mais là j'ai vraiment besoin de toi...Je suspecte Noor, la fille de Leïla, de faire quelque chose de moche...et j'aimerais en avoir le cœur net...et comme je sais qu'Aurore est policière et a des contacts je me suis dis que tu pourrais peut-être lui demander de me filer le numéro d'un homme qui pourrait suivre Noor contre une petite somme...un gentil détective?

William - Oh que non!

Samuel - Will' s'il-te-plaît! Je fais ça par amour aussi...

William - Rahhh...bon ok je vais lui demander un numéro adéquat et je te le refile demain...

Samuel - Demain? Ça fait un peu tard...tu ne pourrais pas l'appeler admettons...tout de suite?

William - Tu me fais suer Samuel!"

William passa quelques minutes isolé au téléphone avec Aurore, tantôt à écrire sur un papier, tantôt à lever les yeux au ciel. Il me rejoigna, glissa un papier dans ma poche et recommença :

"William - C'est le meilleur qu'elle a pu dégoter

Samuel - Tu la remercieras de ma part

William - Leïla est au courant que tu vas faire suivre sa fille?

Samuel - Non, gardez ça pour vous s'il-vous-plaît, nous n'avons jamais eu cette discussion

William - Tu m'es quand même redevable!

Samuel - Pas de ça entre nous vieux!"

On ria et je parta travailler. Le soir même j'appela le numéro en question, ça décrocha. Je commença :

"Samuel - Oui allô bonjour, vous êtes bien un détective privé pouvant agir sur Sète?

Détective - Oui, qui vous a donné mon numéro?

Samuel - Un ami, ne vous en faites pas je ne suis pas du genre à faire des histoires pour un taff...j'ai besoin que quelqu'un suive une adolescente que je connais bien car je la soupçonne de m'écrire et me poster des lettres menaçantes...pouvez-vous m'aider?

Détective - Pour un prix de 300 euros ouais...

Samuel - Vous aurez 150 avant et 150 une fois les preuves en mains

Détective - Hum...bon...marché conclu...je m'appelle Marc, je dois suivre qui?

Samuel - Noor Beddiar, une adolescente, cheveux châtains, elle habite au mas de Jeanne Bellanger à Sète avec son père Bilel Beddiar

Détective - D'accord, vous pouvez envoyer les 150 euros à l'adresse 456 rue de la Gainguette à Sète...on se recontacte dès que j'ai des preuves et on se verra en personne à ce moment-là

Samuel - Ça me va je vous envoie ça

Détective - Au revoir"

Je me dirigea vers le distributeur de la banque, retira 150e, les glissèrent dans une enveloppe et posta cette enveloppe à la poste.

Je me sentais certes un petit peu coupable. Mais j'ai confiance en ce détective car j'ai confiance en William. Je fais ça par dignité mais aussi par amour.