Demain nous appartient, la LOVING FICTION

LE LENDEMAIN DE LA VISITE DE LEÏLA À L'HÔPITAL

Narrateur de ce chapitre : Noor

Cela fait maintenant 2 jours que ma dernière lettre insultante à Chardeau lui a été envoyée. Je compte en écrire d'autres si ils continuent à vouloir garder le bébé mais le soucis c'est que je n'en sais rien. Je n'en sais rien car plus personne ne me donne de nouvelles : maman ne comprend pas ma réaction, Samuel ne m'aime pas plus que ça donc je ne m'attend pas à des nouvelles de sa part de toute façon je le hais et Soraya m'en veux de "ne penser qu'à moi". Mon seul espoir reste la discussion que Rémy a eu avec Soraya. Je décida d'aller chez Timothé, il est toujours de bon conseil. Je m'y dirigea en fin de matinée et toqua à sa porte. Il m'ouvra, m'embrassa et nous montons dans sa chambre. Je m'asseya sur le lit. Il commença :

"Timothée - Euh...ce n'était pas prévu qu'on se voit aujourd'hui

Noor - Non c'est vrai mais en ce moment je ne vais pas très bien, j'avais besoin de te voir...ça te dérange?

Timothée - Non...non je suis toujours heureux de te voir

Noor - Je t'aime

Timothée - Oui moi aussi je t'aime

Noor - Je suis venue te demander conseil en réalité...

Timothée - À quel sujet?

Noor - Plus personne de ma famille ne me donne de nouvelles concernant le bébé et ça me rend folle j'ai...des choses à faire à ce sujet et ne rien savoir me bloque

Timothée - Qu'est-ce que tu dois faire?

Noor - Je...si je te le dis promets-moi de ne pas porter de jugement...

Timothée - Euh...on a toujours un avis sur tout mais...je te promets que je garderais ce jugement pour moi

Noor - Oui merci...la vérité c'est que ça m'est insupportable d'imaginer ce bébé, d'imaginer Samuel en papa gâteux et Soraya et moi délaissées...j'y pense tout le temps je ne peux pas Timothée ça me ronge! Je me dis que Lyes trouverait ça honteux lui aussi, je me dis que j'ai mon mot à dire et...j'ai envoyé plusieurs lettres anonymes à Samuel Chardeau, des lettres vraiment méchantes qui dénigrent la personne qu'il est...et le pire c'est que je ne regrette même pas, je n'ai même pas honte...

(Il y eût un long silence)

Timothée - Ah...je vais...garder mon avis pour moi...oui...alors...concrètement quelles options s'offrent à toi?

Noor - Ça serait préférable oui...je n'ai qu'une option...j'ai envoyé Rémy discutait à Soraya, il va essayer de la rallier à ma cause...si elle est de notre côté on pèsera beaucoup plus dans la balance! Je lui ai donné rendez-vous à la Paillote dans 1h, pourvu qu'il soit porteur de bonnes nouvelles..."

Je passa le restant de la matinée dans les bras de Timothée à parler constellations. Pas très passionnant. Mais lui il est passionnant. Je l'aime tellement.

Je me dirigea vers la Paillote 1h plus tard. J'arriva et je vis Rémy assis au bar. Je le salua et m'asseya à côté de lui. Il commença :

" Rémy - Salut...tiens une grenadine comme tu l'aimes

Noor - Merci c'est gentil! Alors cette discussion avec Soraya?

Rémy - Euh...compliquée je dirais...

Noor - C'est-à-dire?

Rémy - Elle a dit que j'avais bafoué toute la confiance et l'honnêteté qu'on s'était toujours promis, elle n'a pas comprit ce qui m'a poussé à t'aider...et elle est convaincue que c'est moi qui écrit ces lettres mais c'est faux!

Noor - Bien sûr que ce n'est pas toi!

Rémy - Ah oui? Et comment tu peux en être si sûre?

Noor - Euh...parce que je te connais Rémy!

Rémy - Hum...bref elle ne m'adresse plus la parole, je me sens excessivement mal à l'aise quand je suis à la maison...je pense que je vais me renseigner pour louer seul le loft au dessus du Spoon...elle se sentira mieux...

Noor - Oui peut-être...mais du coup elle va venir de notre côté?

Rémy - Je ne sais pas Noor...je n'en ai pas l'impression non

Noor - Alors réessaye, force!!!

Rémy - Non Noor c'est fini! J'arrête ce plan foireux! Va falloir te faire à l'idée du bébé!

Noor - Ça c'est hors de question!!!

Rémy - Et il va falloir arrêter les lettres par la même occasion..."

Il parta. Je crois qu'il m'a démasqué. Je suis prise au piège pour le coup. Je vais rester naturelle et continuer à soutenir que les lettres ne viennent pas de moi. Je suis au fond du trou...