Karim et Anna: un amour explosif
Chapitre 17 : Le calme avant la tempête
2681 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 04/03/2021 18:33
Le lendemain, Karim ne travaillait pas non plus, Anna et lui pouvait donc profiter encore un peu. Ils aimaient se réveiller l’un à côté de l’autre le matin et discuter ou se faire des câlins selon les humeurs matinales. Ce matin-là, Karim était plutôt d’humeur coquine. Il se réveilla le premier et attendit le réveil de son amoureuse en la regardant d’un regard rempli d’amour. Quand elle se réveilla, il lui fit vite comprendre son humeur.
Anna, rigolant : « j’adore me réveiller le matin avec toi, mais là je ne sais pas. »
Karim, faussement vexé : « quoi, ça se fait pas. »
Anna : « pauvre doudou, je t’aime quand même tu sais. »
Karim : « j’espère bien. Tu fais quoi aujourd’hui ? »
Anna : « pas grand-chose, je vais peut-être aller voir ma sœur, ça fait un petit moment et puis j’aimerais voir comment avance sa grossesse. »
Karim : « ah oui c’est vrai qu’elle est enceinte, ça fait combien de temps ? »
Anna : « bientôt quatre mois. »
Karim : « ils devraient bientôt savoir le sexe du bébé. »
Anna : « oui je pense. Vous pourrez venir avec moi. Margot sera contente de voir Maxime et Nina aussi. »
Karim, l’embrassant : « ça me va, tant que je suis avec toi. »
Anna : « je t’aime. »
Karim : « moi aussi, je t’aime. »
Ils restèrent encore près d’une demi-heure dans leur lit, tous les deux à profiter sans que personne ne vienne les embêter.
Vers neuf-heures et demie, ils se levèrent pour aller à la douche et se préparer à aller chez les Delcourt. Anna n’y était pas allée depuis plus d’un mois, voulant profiter de Karim qui n’allait pas très bien, et de son boulot qui lui prenait beaucoup de temps. Mais au fond d’elle, il y avait une autre raison à ce manque de visites, qu’elle essayait de se cacher à elle-même mais aussi de cacher aux autres. Elle n’acceptait encore pas tellement que sa sœur tombe enceinte pour la troisième fois alors qu’elle, la seule fois où elle était tombée enceinte, elle avait dû abandonner son enfant pour essayer de survivre. Malheureusement, elle ne laissait rien paraitre, ce qui la rongeait encore plus.
A l’heure de partir, tout le monde était prêt, même Nina, qui, surexcitée de voir Maxime qu’elle adorait, n’avait pas fait d’histoire et avait vite été prête. Karim voyait qu’Anna n’était pas dans son assiette. Il décida donc de la prendre à part et de lui parler.
Karim : « ça va ma belle ? »
Anna, essayant son meilleur sourire : « oui, pourquoi ? »
Karim : « je sais que c’est dur pour toi de voir ta sœur enceinte pour la troisième fois alors que toi, tu n’en as toujours pas. »
Anna, pas vraiment convaincue : « j’ai Bart. »
Karim : « tu sais très bien ce que je veux dire, Anna, je te connais maintenant. Tu me le dirais si ça n’allait pas. »
Anna : « j’avoue ça me fait mal. Mon rêve est d’avoir un enfant que j’élèverais jusqu’au bout, que je verrais grandir auprès de moi et de l’homme que j’aime, mais j’ai l’impression que ça n’arrivera jamais. Toi, tu ne veux pas d’enfant parce que tu as Nina. »
Karim : « on en a déjà parlé. Je te promets que ça arrivera, on aura un enfant rien qu’à nous mais je sors d’une période un peu compliquée alors j’avoue que j’ai envie de profiter de toi, avant de tenter quoi que ce soit. Mais sois sûre d’une chose Anna, ça arrivera et nous serons les parents les plus heureux »
Anna, désespérée : « mais quand ? »
Karim, avec un sourire mystérieux : « plus tôt que tu ne le pense. »
Sur ces mots, qu’Anna n’arrêtait pas de se tourner en boucle dans la tête, ils partirent enfin tous les quatre chez les Delcourt pour le repas. Karim avait amené un dessert qu’il avait fait lui-même.
Quand Chloé leur ouvrit, Anna aperçut tout de suite, le ventre grossi causé par sa grossesse. Elle félicita encore une fois sa sœur et la prit dans ses bras. Elle essayait au maximum d’être sincère même si ça n’était pas toujours simple.
Le repas se passa bien, tout le monde était content de se retrouver. Nina jouait beaucoup avec Maxime, Judith et Margot. La fillette était aux anges. Karim et Anna aidaient Alex et Chloé a amener les plats tout en discutant de tout et de rien.
Anna : « alors vous savez le sexe du bébé ? »
Chloé : « on préfère garder encore un peu la surprise. »
Alex : « moi je ne veux rien savoir, je veux le découvrir à l’accouchement. C’est le petit dernier alors je veux garder la surprise. »
Chloé : « moi je n’y arriverais pas, c’est trop dur. J’ai envie de me projeter, d’acheter des petits vêtements, faire une jolie chambre. »
Anna, heureuse : « je voudrais être la première à savoir. »
Chloé, rigolant : « on verra petite sœur. D’ailleurs, je voulais te demander quelque chose. »
Anna : « autant que tu veux. »
Chloé : « tu as été absente pendant plus de 17 ans et tu n’as donc pas pu être là à la naissance de Maxime et Judith. Aussi, je sais à quel point tu aurais aimé être à ma place et être enceinte.»
Anna : « tu sais je me suis faite à cette idée. Ça va mieux maintenant. »
Chloé : « ça n’empêche pas le fait que je souhaiterais que tu sois la marraine de cet enfant. »
Anna, sautant au cou de sa sœur, les larmes aux yeux : « c’est vrai ? Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir. C’est génial. (touchant son ventre) Tu vas avoir la meilleure tata et la meilleure marraine qui soit. »
Elle était aux anges et touchée par cette demande. Cela consolait en quelque sorte cette jalousie qu’elle avait sur sa sœur.
La journée passa rapidement pour toute la famille. Vers la fin de l’après-midi, Karim s’était installé sur une chaise et Anna était sur ses genoux. Ils profitaient d’un petit moment avec Alex et Chloé quand les jeunes arrivèrent, armés de pistolets à eau. Ils se mirent à arroser leurs ainés. Karim, qui faisait semblant de ne pas aimer être dérangés, s’arma à son tour d’un pistolet et les arrosa. Au bout de quelques minutes, il chargea Anna de les arroser et se mit à leur poursuite pour les arrêter comme s’il était dans son vrai travail, ce qui amusa encore plus la troupe.
A la fin de la journée, ils décidèrent de se séparer. Margot resta avec les Delcourt pour profiter encore un peu de Maxime avant la rentrée qui arrivait d’ici trois jours.
Ils se dirent tous au revoir à la porte.
Chloé : « au revoir, on se revoit vite ? »
Anna : « oui, je te le promets. A bientôt tout le monde. »
Ils rentrèrent donc tous les trois à l’appartement, contents de cette belle journée.
Nina couchée, le soir, les deux amoureux se retrouvèrent pour discuter un peu et notamment de cette belle journée.
Anna : « dis-moi, tu t’es bien rapproché de Maxime. »
Karim : « c’est un gamin sympa et plutôt mature tout en restant un gamin, donc oui ça va. »
Anna : « je suis contente que tu t’entendes bien avec ma famille. »
Karim : « c’est normal et puis c’est pas trop difficile de s’entendre avec eux. J’ai vu à quel point tu étais heureuse quand ta sœur t’a demandé si tu souhaitais la marraine de leur enfant, ça m’a fait plaisir. »
Anna : « oui, j’étais heureuse, puis c’est là que je me suis rendu compte que j’avais raté pas mal de choses durant ma longue absence et que je voulais rattraper ça, c’était tellement important pour moi. Aussi, ça m’a permis de me dire que la jalousie n’amenait vraiment rien de bon. »
Karim : « je suis content que tu te sois rendu compte de tout ça. »
Anna : « ça ne m’empêche quand même pas de vouloir avoir un enfant. »
Karim : « je te promets que ça arrivera, il faut juste être un peu patiente. »
Anna : « c’est facile à dire. »
Karim : « eh, Anna, fait-moi confiance. Allez viens, on va aller se coucher. »
Anna : « oui je crois que j’en ai bien besoin. »
Le lendemain matin, Karim se leva tôt pour aller travailler. Il voulait, tout comme Anna et Nina, rester avec elles, mais malheureusement il avait des obligations. Anna se leva en même temps. Elle allait, elle aussi, travailler à Infos Sète pour tenir compagnie à Flore. Nina allait donc rester toute la journée avec Margot chez Chloé, qui profitait de ses deux derniers jours de vacances. Les deux amoureux prirent une douche puis leur café ensemble. Enfin, Karim dut partir. Anna partit environ une demi-heure après lui, après avoir préparé Nina. Elle la déposa chez sa sœur puis se dirigea vers son bureau.
Arrivé au commissariat, Martin et Aurore, qui étaient dans le hall pour finir les derniers documents avant le transfert d’Eddy Vallorta virent arriver Karim. Ce dernier n’avait pas vraiment envie d’être là, ce que remarquèrent très vite ses collègues.
Martin, se dirigeant vers lui : « oulah, à ta tête, on dirait que tu n’as pas envie d’être là, c’est presque vexant. »
Karim : « excusez-moi mais j’ai vraiment apprécié ces deux jours de congé, c’était bien. J’ai pas vraiment envie de m’y remettre. Sinon on en est où sur le dossier Vallorta. »
Aurore : « il ne reste plus qu’un ou deux trucs à faire et il part en prison pour au moins quinze ans, enfin je l’espère. »
Karim : « on l’espère tous. Bon, j’ai du boulot, je vous laisse finir tout ça, vous avez l’air tellement à fond. »
Martin, rigolant : « c’est ça, fuis. »
Ils rigolèrent ensemble, puis Karim se dirigea vers son bureau. Un tas de dossiers l’attendaient. Il ne supportait pas les journées paperasses, à régler des histoires de voisinage ridicules ou encore des contraventions. Ce qu’il aimait c’était le terrain et les grosses enquêtes, qui, évidemment ne le touchait pas personnellement, comme la dernière qu’il venait de vivre.
Il s’y mit alors assez vite pour essayer de pouvoir quitter un peu plus tôt pour pouvoir retrouver sa famille et aussi aider Margot à organiser l’enterrement de son père, comme il l’avait promis.
Il ne fit pas vraiment de pause lorsque le midi arriva. Il n’avait pas vraiment faim et voulait avancer.
Du côté d’Anna, elle arriva au bureau, dit bonjour à sa collègue et amie Flore, se fit un café puis commença à rédiger un nouvel article sur l’enquête sur laquelle Karim et toute son équipe venait de mettre le coupable en prison. Elle connaissait beaucoup de détails et voulait donc éviter de donner trop d’informations personnelles, qui risqueraient de ne pas plaire à son compagnon et à Margot.
Le midi arriva vite pour Anna, qui décida elle aussi de manger assez vite pour pouvoir rentrer un peu plus tôt.
Le soir arriva enfin. Les deux amoureux arrivèrent presque en même temps. Nina était revenue avec Margot depuis un petit moment déjà. Karim était épuisé et avait juste envie de retrouver sa petite famille. Il fit donc un bisou à tout le monde puis s’installa dans le canapé.
Une semaine venait de passer, Margot venait de reprendre les cours. Mais le samedi était un jour très compliqué pour Karim mais surtout pour sa filleule. En effet, aujourd’hui avait lieu l’enterrement de son père. Elle avait tant redouté ce moment. Heureusement, Maxime, Karim et sa nouvelle famille était là pour elle, et comptait bien l’épauler pendant toute cette période compliquée qu’était le deuil. Elle avait passé la nuit chez Maxime pour essayer de se détendre un peu malgré tout.
Du côté de Karim et Anna, ils avaient passé une nuit agitée sachant ce qu’il se passait le lendemain. De plus, ils avaient dû faire face aux crises de pleurs de Nina qui avait senti l’anxiété chez son papa et Anna.
Le réveil fut donc très compliqué pour le couple. Ils restèrent alors encore quelques minutes au lit. Ils partirent ensuite chacun à leur tour se doucher pour être prêts à dix heures. Ils prirent ensuite leur petit-déjeuner avec Nina, qui elle aussi avait passé une mauvaise nuit.
Quand fut l’heure de partir, ils déposèrent tout d’abord Nina chez Flore Vallorta, ne voulant pas que la fillette assiste à ce moment plombant. Ils savaient que les Delcourt y seraient aussi et préféraient la laisser chez une amie. Ils prirent par la même occasion Bart, le fils d’Anna, qui était aussi un ami de Margot. Ils avaient tous décidé de s’y rendre pour soutenir la jeune fille.
Ils la retrouvèrent à l’église de la ville avec les Delcourt. Quand Karim la vit, son premier réflexe fut de s’approcher d’elle et de la prendre dans ses bras. Elle s’effondra alors en larmes. Ces dernières semaines leur revinrent alors en pleine figure. Il s’était passé tellement de choses en si peu de temps. Margot avait du mal à se dire qu’elle réussirait à s’en sortir.
Au bout de quelques minutes, ils rentrèrent dans le bâtiment religieux, suivis par toutes les personnes qui connaissaient plus ou moins le défunt, qu’ils avaient salués et leur avait présenté leurs condoléances. Quelques collègues de Karim, qui avaient connus l’ancien chef de la police étaient aussi venus.
En arrivant devant l’autel, ils virent le cercueil avec une photo de l’homme. Margot voulut courir vers ce dernier mais Karim la retint, ayant peur de ce qu’elle souhaitait faire. Quand tout le monde fut arrivé et installé, le prêtre arriva et commença. Soudain, un fracas se fit entendre au fond de l’église. Karim et ses proches se retournèrent en vitesse et aperçurent quelqu’un. A la vue de cette personne, Karim sortit de ses gonds et se leva en furie. Anna essaya de le rattraper sans succès.
Karim, à quelques pas de la femme, avec sarcasme : « Elisabeth Vallorta, vous n’avez pas honte de vous pointer ici après ce que vous avez fait ? »