Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué
La semaine de repos était passé plus vite que l'infirmière ne l'aurait pensé. Il faut dire que passer des journées entière en tête à tête avec Samuel n'était pas la pire des tortures à ses yeux bien au contraire avec leurs emplois du temps à l'hôpital et le manque d'intimité à la maison le couple n'avait pas trop l'occasion d'être rien que tous les deux... Malgré la grande envie de Samuel de parler du bébé, de l'avenir avec ce dernier etc... Le médecin n'avait pas vraiment osé lancer vraiment la conversation sur ce sujet puisque la seule fois où il avait tenté un soupçon de début de conversation à ce sujet, Leïla lui avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait pas pour le moment en parler ni trop se projeter au risque d'avoir une mauvaise nouvelle lors de l'échographie de contrôle prévue la veille de la saint-valentin et que cela lui fasse encore plus de mal que cela le lui ferait surtout après les obstacles qu'ils avaient déjà surmonté durant ses 5 premiers mois de grossesse. Son premier trimestre était fini depuis quelques semaines mais le risque de fausse couche dû au décollement placentaire minime soit-il n'était toujours pas écarté définitivement pour autant. Heureusement pour l'infirmière, son calvaire d'attendre se termina aujourd'hui. Que l'issue soit positive ou négative, elle sera fixée dans quelques heures.
Le Rendez-vous était fixé en fin de matinée. Pour le moment, il était temps de se lever pour prendre le petit-déjeuner copieux que Soraya avait préparé comme tous les matins depuis que Leïla était au repos complet. Avec le stress et l'anxiété concernant le résultat de l'échographie à venir, Leïla n'avait pas tellement faim et se contenta de boire un jus d'orange. Depuis quelques semaines, l'infirmière avait arrêté la caféine et la théine le temps de sa grossesse. Samuel arriva à son tour dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner.
SAMUEL : (boitant jusqu'au comptoir de la cuisine) Alors qu'est-ce-que notre chère Soraya nous a préparé ce matin ?
LEÏLA : (se retournant sur sa chaise pour faire face à Samuel) Encore trop de choses comme tous les jours ! J'ai beau lui dire de ne pas en faire tant, il n'y a rien à faire.
SAMUEL : (attrapant sa tasse de café et un plat où une brioche maison était dessus, il se dirigea vers la table de la cuisine pour s'asseoir à côté de Leïla) C'est sa manière de prendre soin de toi, elle veut juste te faire plaisir.
LEÏLA : (avalant une gorgée de jus d'orange) En me faisant prendre encore plus de kilos que je n'en prends depuis que je ne fais plus rien tu veux dire.
SAMUEL : (levant les yeux au ciel) N'importe quoi ! Tu es magnifique comme tu es, mon amour ! (voyant qu'elle n'avait rien dans son assiette) Tu veux une tranche de brioche ?
LEÏLA : Tu entends ce que je viens de te dire ? Je te dis que je deviens une baleine et toi tu me proposes de la brioche.
SAMUEL : (rigolant) Oui, j'ai entendu mais je sais aussi que tu adores la recette de brioche de ta fille.
LEÏLA : Tu veux dire ma recette ?
SAMUEL : (souriant) Pardon, ta recette !
LEÏLA : (s'énervant face à l'insistance de Samuel) N'insiste pas Samuel, je n'ai pas faim. Mais cela ne t'empêche pas d'en prendre.
SAMUEL : (posant une tranche de brioche dans son assiette) Ok, j'ai compris ce n'est pas la peine de t'énerver.
LEÏLA : (regrettant d'avoir oser le ton) Désolé, je ne voulais pas m'énerver mais je n'ai vraiment pas envie de manger avec l'échographie de tout à l'heure rien ne passe dans ma gorge.
SAMUEL : (caressant la main de Leïla posée sur la table) Je sais ! Moi aussi je n'arrête pas d'y pensé mais je ne voudrais pas non plus que tu fasses un malaise d'hypoglycémie car tu n'as pas mangé ce matin en allant au rendez-vous.
LEÏLA : Je mangerai un bout si je ne me sens pas bien promis.
SAMUEL : (ne voulant plus insister) D'accord.
Leïla se leva de table pour aller se préparer en vue du rendez-vous à l'hôpital laissant Samuel finir son petit-déjeuner seul. Depuis cet accident, Leïla s'était quelques peu refermer sur elle-même ne parlant pas de ce qu'elle ressentait ce qui chagriner Samuel. Les rôles étaient quelque peu inversé dans le couple puisque d'ordinaire c'était Samuel qui ruminé ses sentiments dans son coin et non l'infirmière. Les tentations multiples de Samuel de la faire parler étaient en vain voués à l'échec, Samuel n'était pas le seul à avoir vu le changement de Leïla. Soraya l'avait également remarqué et en avait parlé à ce dernier. Tout deux espéraient que le résultat de l'échographie soit bon pour qu'enfin Leïla s'ouvre de nouveau. Le fait d'être gynécologue, était un plus pour Samuel car il savait que beaucoup de ses patientes ayant eu les mêmes symptômes poursuivaient leurs grossesses jusqu'à terme dans de bonnes conditions et dans certains cas un recollement complet avait été constaté.
Le trajet de la maison à l'hôpital paru plus long que d'ordinaire au médecin en vue du silence qui régnait dans l'habitacle. Leïla absorbée par ses pensées n'avait pas décroché un seul mot, se contenta de fixer la route à travers la vitre de la portière ne laissant d'autre choix à Samuel de faire pareil étant donné que leur chauffeur n'était qu'autre que Rémy. Arrivés à l'hôpital, le Docteur Dumaze les attendaient à l'accueil. Contrairement au protocole qui interdisait au personnel de s'occuper de membres de leur propre famille, Samuel tenait à effectuer l'échographie lui-même, son père n'y avait fait aucune objection. Renaud les invita donc a le suivre jusqu'à son bureau. Le directeur de l'hôpital avait déjà préparé son bureau avec échographe et avait fermé les stores de son bureau pour que cela soit strictement privé transgressant au passage quelques règles de l'hôpital.
RENAUD : Vous me suivez ?
LEÏLA : Bien sûr.
RENAUD : (avança dans le couloir au côté de son fils) Tu as enlevé ton attelle ?
LEÏLA : Ce n'est pas à défaut de lui avoir dit de la garder !
SAMUEL : Je ne la supportais plus.
RENAUD : (arrivant devant son bureau) Évite de forcer tout de même.
SAMUEL : C'est ce que je fais.
RENAUD : (restant sur le seuil de son bureau)Tant mieux. Je t'ai préparé tout le nécessaire. S'il y a quoi que ce soit je suis dans le bureau de Marianne.
SAMUEL : (laissant passer Leïla en premier, touchant l'épaule de son père) Merci Papa.
RENAUD : Il n'y a pas de quoi. Mais cela reste entre nous car comme vous le savez ce n'est pas très protocolaire tout ça.
N'étant pas d'humeur à faire de l'humour à la Samuel, ce dernier se contenta de sourire à la remarque de son père.
LEÏLA : On sait oui. Je ne sais pas comment vous remercier de faire tout cela pour moi.
RENAUD : Ne vous souillez pas de cela, Une bonne nouvelle suite à cette échographie serait amplement suffisant.
Leïla se contenta de lui répondre par un sourire avant de se diriger vers le fauteuil. Renaud ferma donc la porte de son bureau pour laisser le couple effectuer l'échographie.
SAMUEL : (allumant le moniteur) Tu es toujours d'accord que ce soit moi qui la fasse cette échographie ?
LEÏLA : (étonnée tout en soulevant son pull bordeau) Bien sûr que oui pourquoi cette question ?
SAMUEL : (prenant le gel dans ses mains) Je ne sais pas, tu n'as pas décroché un mot depuis le petit déjeuner. Ce n'est pas dans tes habitudes.
LEÏLA : (d'un ton froid et direct) Ce n'est pas dans mes habitudes non plus de passer plus d'une semaine a ne rien faire qu'a ressassé dans tous les sens les résultats possibles et inimaginables de cette échographie. Donc si tu pouvais juste te contenter de faire cette échographie pour que l'on soit fixé au lieu de me poser des questions.
À cet instant-là Samuel ne reconnaissait pas la femme qu'il aimait tellement elle lui parut froide presque blessante. Il savait que les hormones de grossesse pouvaient jouer sur le caractère des femmes mais de là a ne pas reconnaître sa propre compagne pourtant si prévenante et douce d'ordinaire dans ce moment pourtant si dure pour tous les deux, lui scotcha la bouche et il se contenta de poser la sonde sur le ventre de sa compagne. Après quelques secondes qui leur parurent une éternité, le visage de Samuel qui était complétement fermé suite aux paroles de Leïla s'illumina à l'écoute des battements réguliers du cœur du bébé. Voyant le visage de Samuel, Leïla relâcha une grande partie de toute la tension qu'elle avait accumulée depuis la découverte de ce sang sur son pantalon et se mise à pleurer silencieusement. Samuel ne remarqua pas de suite de l'état de sa compagne fixant avec insistance le moniteur regardant l'endroit du décollement placentaire pour voir s'il y avait eu évolution.
LEÏLA : (essuyant ses larmes avec le revers de son pull) Alors tout ce repos a était bénéfique ou pas ?
SAMUEL : (tournant la tête vers sa compagne, étonné) Tu pleures ?! Je ne t'ai pas encore donné le résultat pourtant.
LEÏLA : C'est juste toute la tension de ses derniers jours qui s'évacue ce n'est rien. Tu as vu quelque chose ?
SAMUEL : (reposant la sonde sur son socle) Oui j'ai vu quelque chose. (ne pouvant pas retenir plus son sourire) Une résorption totale !
LEÏLA : (n'arrivant pas à croire ce que lui disait son compagnon) Tu es sûr de toi ? (se levant du fauteuil oubliant qu'elle avait du gel plein le ventre pour regarder de ses propres yeux le moniteur pour en avoir la preuve)
SAMUEL : Tu crois que je m'amuserai à te dire ça si je n'étais pas certain de mon verdict ! Je peux être con mais pas à ce point tout de même ! (montrant sur le moniteur du doigt une zone) Cette zone-là restera toujours plus fragile que le reste mais pour le moment c'est plus que positif. Il ne ...
LEÏLA : (ne laissant pas finir sa phrase, Elle embrassa Samuel tellement elle était soulagée) Je t'aime, Je t'aime, Je t'aime !
SAMUEL : (entre deux baisers) Moi aussi Je t'aime ! Mais...
LEÏLA : (s'arrêtant net de l'embrasser, se rasseyant sur le fauteuil) Mais quoi ?
SAMUEL : Il ne faut pas que tu forces durant tout le reste de la grossesse.
LEÏLA : Je sais ! Mais pas autant que cette semaine n'est-ce-pas ?
SAMUEL : Non pas autant même si cela ne me dérangerai pas que tu te reposes complètement jusqu'à la fin.
LEÏLA : Tu veux que je devienne folle, regarde une semaine à rien faire et je suis devenue un monstre.
SAMUEL : Tu exagères un peu-là.
LEÏLA : Je ne crois pas. J'espère que tu me pardonnes ?
SAMUEL : (enlaçant ses hanches tout en déposant un baiser sur le côté de son ventre) Totalement mon amour. Tout est oublié.
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Après avoir annoncé la bonne nouvelle au docteur Dumaze ainsi qu'à Soraya qui était venue les rechercher à l'hôpital, le couple rentra chez eux complètement soulagés et détendus.
SAMUEL : (se dirigeant vers la cuisine) Tu n'as toujours pas faim ?
LEÏLA : (s'asseyant sur le canapé) Je veux bien une tranche de cette fameuse brioche s'il en reste.
SAMUEL : Ça marche.
Samuel amena deux tranches de brioches dans une assiette et la posa sur la table basse en face de Leïla avant de s'asseoir à son tour à côté de sa chère et tendre avec sa bouteille d'eau dans les mains.
SAMUEL : Tu sais quel jour on est demain ?
LEÏLA : (tendant le bras pour attraper une tranche de brioche) Euh vendredi pourquoi ?
SAMUEL : Tu sais quelle date on sera ?
LEÏLA : Tu as peur que j'aie des pertes de mémoire ou quoi ? À me demander la date.
SAMUEL : (avalant une gorgée d'eau) Non, c'est juste que c'est la Saint-Valentin c'est tout.
LEÏLA : (la bouche pleine) C'est vrai, j'avais complètement oublié avec tout ça !
SAMUEL : Et bien pas moi, figure-toi ! Cette semaine immobilisée m'a permis d'y penser.
LEÏLA : C'est-à-dire ? Ne me dis pas que tu as organisé ce voyage à Séville que tu m'as parlé la dernière fois malgré tout ?
SAMUEL : Je n'ai rien organisé du tout, mais il n'est pas encore trop tard. Ça ne te tente pas ?
LEÏLA : Ce n'est pas que cela ne me tente pas mais Séville n'est pas la porte d'à côté.
SAMUEL : C'est tout l'intérêt justement.
LEÏLA : Ce n'est pas raisonnable de partir si loin après toutes nos péripéties, je doute que le médecin en toi le recommande.
SAMUEL : Le médecin peut-être pas mais moi oui ! (caressant la jambe de Leïla) J'ai besoin de m'éloigner d'ici avec toi. Juste une nuit. On n'est pas obligé de faire les touristes dans la ville, on restera à l'hôtel.
LEÏLA : Je ne sais vraiment pas. Tu ne crois pas que je me suis assez inquiété ses derniers jours ?
SAMUEL : Tu crois vraiment que je te ferai prendre des risques si je pensais que cela va engendrer des complications pour notre fils ? Il faut que je crache au sol comme les enfants pour que tu me crois ?
LEÏLA : (souriant, Jamais depuis qu'ils savaient pour le sexe du bébé ni l'un ni l'autre ne l'avait nommé autrement que le bébé) C'est plus fort que moi je m'inquiète pour tout, pour les filles, pour toi et pour surtout pour lui (en posant ses mains sur son ventre)
SAMUEL : Je te donne l'opportunité de lâcher prise rien qu'une journée ! Quand il sera né on ne pourra plus faire ce genre de chose non plus. La maman poule apparaîtra et je serais foutu.
LEÏLA : Tu peux pas comprendre tu n'es pas maman, j'ai toujours était très protectrice avec mes enfants peut être un peu trop parfois mais ça ne changera pas avec celui-ci ! (caressant son ventre) Il faut que tu t'y fasses mon chéri !
SAMUEL : Je suppose ! J'en conclus que c'est définitivement non pour Séville alors ? (sur un ton mielleux) Rien ne peut te faire changer d'avis ? Pour me remercier d'avoir supporté tes sauts d'humeurs depuis la semaine dernière peut-être ?
LEÏLA : (rigolant) Mes sauts d'humeurs ?
SAMUEL : On ne peut pas dire que tes angoisses mélangées aux hormones de grossesse on montrait le meilleur côté de toi.
LEÏLA : Je sais mais te voir si calme, serein durant cette semaine, insistant sur l'issue positive de cette histoire sans avoir de preuves alors que je ressentais l'exacte opposé me mettait hors de moi c'est vrai.
SAMUEL : Le fait de garder tout pour soi également.
LEÏLA : Ok, ce n'était peut-être pas la bonne solution.
SAMUEL : (prenant la tablette qui était posée sur la table basse) Ce qui est fait et fait alors on passe l'éponge et on organise cette petite escapade ? On peut aussi choisir une destination plus proche de Sète si c'est cela qui te bloque.
LEÏLA : Tu ne lâcheras pas le morceau ?
SAMUEL : Non, tu me reproches déjà assez de ne pas fêter toutes ses fêtes du genre Noël et tout alors cette Saint-Valentin sera ce qu'elle doit être.
Leïla accepta la petite escapade de Samuel pour lui faire plaisir mais aussi car il avait raison avec tout ce qu'ils avaient traversé depuis quelque temps ils avaient vraiment besoin de se retrouver rien que tous les deux avant la naissance du bébé qui changerait également beaucoup de chose entre eux et dans un premier temps les empêcheraient de faire des escapades comme celle-ci. Malgré la distance qui séparé Sète de Séville n'était que deux petites heures de vols en avion ce qui était beaucoup moins risqué qu'un trajet en voiture et puis cela faisait un moment qu'ils pensaient visiter cette ville à deux bien avant la grossesse de Leïla, ce qui finit par convaincre entièrement l'infirmière d'accepter cette escapade romantique qu'il avait prévu. Elle refusa donc de changer de destination lorsque Samuel organisa leur voyage de dernière minutes.
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Avec beaucoup de chance et heureusement pour Samuel, Séville n'était pas la première destination que les amoureux choisissaient pour leur escapade de la Saint-Valentin, il avait donc trouvé assez facilement un vol direct et un bel hôtel malgré qu'il s'y était pris à la dernière minute. Après le vol, le couple découvrit leur chambre d'hôtel. Samuel avait lors de la réservation demandé à ce que des pétales de rose rouges soit éparpillées sur le lit. Lors de la réservation il s'était dit que puisque qu'il voulait fêter cette fête qu'autant jouer la carte de la saint-valentin à fond et lui faire cette petite surprise de ce genre. En plus de découvrir ses pétales roses éparpillées partout, Leïla découvrit ébahie une grande suite haute de plafond, lumineuse digne qu'un cinq étoiles avec un grand lit king size et une salle de bain avec baignoire. Il faut dire que Samuel ne voulait pas faire cela à moitié et avait choisi le plus bel hôtel niché dans un bâtiment du XVIIIe siècle de la ville même si Leïla trouvait cela trop cher pour une seule nuit. L'argent n'avait jamais été un souci pour le médecin peu importe le prix tant que cela plaisait à sa belle cela lui convenait. Samuel laissa Leïla découvrir la suite pendant qu'il remercié le portier avec un billet. Le portier parti, Samuel alla retrouver Leïla qui était arrivé e en visitant la chambre dans la salle de bain pourvu d'une élégante baignoire blanche qui sautait aux yeux à peine on ouvrait la porte tant le reste de la pièce était sombre dû au carrelage gris anthracite qui couvrait la pièce entière du sol au plafond.
SAMUEL : (enlaçant sa compagne, son menton dans le cou de Leïla) Tu dois être fatigué du vol ? (voyant que Leïla regardait la baignoire elle aussi remplie de pétales de roses) Tu veux que je te prépare un bain chaud ?
LEÏLA : C'est toi qui as demandé toutes ces pétales de roses ?
SAMUEL : Oui... C'est trop kitch ? Tu n'aimes pas ?
LEÏLA : Si bien sûr que si mais cela ne te ressemble pas du tout.
SAMUEL : A mais je te l'ai déjà dit, je suis plein de surprises encore. Alors ce bain, je te le fais couler ou pas ?
LEÏLA : (resserrant l'étreinte de Samuel) Je veux bien.
SAMUEL : (déposant un léger baiser dans le cou de l'infirmière) J'en étais sûr.
Leïla sortit de la salle de bain pour laisser Samuel se charger de faire couler l'eau dans la baignoire, elle se dirigea vers les grandes baies vitrées pour voir la vue que posséder la suite. En écartant les grands voilages blancs elle découvrit une vue plongeante sur une cour intérieure dans un style purement andalou très proche du style oriental du Maghreb. Après quelques minutes a rêvassé, l'infirmière entendit la porte coulissante de la salle de bain s'ouvrit.
SAMUEL : (tout en coulissant la porte) Le bain de madame est prêt !
Leïla se retourna et s'avança vers son compagnon qui lui faisait signe de rentrer dans la salle de bain avec les mains. Lorsqu'elle fit entrer elle se retourna vers Samuel étonnée de ne pas le sentir suivre ses pas. Il était resté au seuil de la porte ne sachant pas vraiment s'il devait ou non la suivre. Il faut dire que depuis le début de la grossesse, le couple avait eu de moins en moins de moments réellement intimes entre eux. La présence de Bilel chez eux et les tensions et disputes qui en découlaient n'étaient vraiment pas propices à une atmosphère romantique et puis a suivi l'accident qui a complètement mis un point d'arrêt à leurs moments charnels de par la luxation du genou de Samuel et surtout le décollement placentaire. La peur de perdre le bébé surpassé la passion qu'il y avait entre eux depuis le premier jour. De ce fait, Samuel ne savait pas sur quel pied dansé et attendait donc un signe de la part de Leïla d'entrer dans la salle de bain mais aussi un signe comme quoi elle avait envie de lui.
LEÏLA : (se retournant) Tu attends quoi ? Une permission ?
SAMUEL : (rigolant) Je ne sais pas. Peut-être. (baissant les yeux au sol) Je n'étais pas sûr que tu veuilles de moi en fait.
LEÏLA : (intriguée) Pourquoi je ne voudrai pas de toi ? C'est stupide de penser ça.
SAMUEL : On ne peut pas dire que ces dernières semaines ont été des plus charnelles entre nous.
LEÏLA : (culpabilisant légèrement en regardant son ventre bien arrondi) La transformation de mon corps y est un peu pour quelque chose, je t'attire moins je le sais.
SAMUEL : (abasourdi, se rapprochant d'elle) Quoi ? Qu'est-ce-que tu racontes là ? (prenant son menton entre ses doigts pour qu'elle le regarde dans les yeux) Tu m'attires toujours autant d'accord ! C'est juste que depuis l'accident, On a tout les deux étaient préoccupé par le bébé et on s'est complètement fermés l'un à l'autre. Je te le prouve tout de suite si tu veux que ton corps m'attire toujours autant !
LEÏLA : (quelque peu rassurée, souriante) Ça serait dommage de ne pas profiter de l'eau chaude de cette baignoire quand même !
SAMUEL : (la regardant toujours dans les yeux) Qui te dit que l'on ne peut pas profiter des deux en même temps. Maintenant que tout est clair on peut passer aux choses sérieuses !
LEÏLA : (agrippant le pull gris de Samuel dans un souffle tout en l'embrassant) Oui !
Il n'en fallait pas plus à Samuel pour passer l'une de ses mains à travers les cheveux de l'infirmière pour agripper l'arrière de sa tête pendant que son autre main parcourue son flanc gauche la faisant reculer jusqu'à buter contre la double vasque de la salle de bain. Cet obstacle n'arrêta pas pour autant les baisers plus passionnels les uns que les autres. Prit par le désir, Leïla à son habitude si douce et délicate s'impatienta de sentir le corps de Samuel contre elle et s'attaqua a déboutonné le jean de son compagnon tout en l'embrassant d'une brutalité qui fît reculer soudainement le médecin surpris elle qui avait toujours était si douce laissant par le passé a chaque fois Samuel prendre les reines de leurs ébats.
LEÏLA : (surprise & déçue que Samuel est stoppé tout en reculant, le regard rempli de désirs) Qu'est-ce-qu'il y a ?
SAMUEL : Rien, d'habitude tu es loin d'être aussi directe que là ça m'a surpris !
Leïla était tellement dans le feu de l'action pris par ses désirs amplifiés en parti par les hormones de grossesses ne s'était pas rendue compte de ses actes qui étaient tout sauf habituels de sa part.
LEÏLA : (réalisant qu'elle avait laissé son désir contrôler ses mouvements) Désolé !
SAMUEL : Ne soit pas désolé ! D'habitude c'est moi qui suis impatient à ce point. (se rapprochant de nouveau) J'adore voir enfin ce côté sauvage de toi qui aurais dit qu'il te faudrait être enceinte pour enfin te lâcher avec moi.
LEÏLA : (se rappelant qu'elle était enceinte, lâchant le cou de Samuel pour poser ses mains sur son ventre) Tu penses qu'on peut quand même faire... Tu sais quoi !
SAMUEL : Il n'y a aucunes contre-indications. Le fait d'être enceinte peut freiner certaines futures mamans à avoir des rapports avec leurs conjoints vis-à-vis du bébé mais l'anatomie est bien fait, le bébé est bien protégé, il n'y a aucun risque.
LEÏLA : Je sais ça mais dans mon cas avec ce décollement placentaire c'est peut-être plus risqué non ?
SAMUEL : Non, s'il y a avait des risques (caressant la joue de l'infirmière) tu crois vraiment que je ne te l'aurais pas dit avant de rentrer dans cette salle de bain ? Mais si tu veux qu'on arrête là et que tu profites seule de la baignoire il n'y a pas de soucis mon amour. Je sortirai, je ne veux te forcer à rien.
LEÏLA : Tu ne me forces à rien du tout j'en ai envie tout comme toi ! On va juste y aller avec douceur.
SAMUEL : (souriant) C'est toi qui me parles de la douceur alors que tu m'as presque arraché mes vêtements il y a quelques minutes ?!
LEÏLA : Haha, très drôle. Tu sais très bien ce que je voulais dire par là.
SAMUEL : (l'embrassant du bout des lèvres) Je sais !
Le couple repris donc où ils étaient arrêtés avec un peu moins d'ardeur que lors du commencement. Enlevant vêtements par vêtements avant d'entrer dans cette baignoire remplie d'eau et de pétales de roses qui attendait depuis un petit moment. L'eau s'étant quelque peu refroidie depuis que Samuel l'avait fait couler, Samuel refit couler de l'eau chaude pour cela soit plus agréable pour eux deux, fermant le robinet avant que l'eau ne déborde. S'en est suivi la poursuite des baisers et caresses de l'un envers l'autre. La tension était plus que palpable dans la pièce, ce qui amena le couple a passé a des choses plus concret que les préliminaires. L'hématome aux côtes de Samuel se réveilla à chaque mouvement mais il oublia vite sa douleur au profit du plaisir, quant à l'inquiétude et l'appréhension de Leïla elle s'évanouit rapidement tellement ce plaisir charnel partager avec son amant était bon, enivrant...
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Les tensions redescendues suite à leur moment passé plus qu'agréable dans la salle de bain, le couple sortit de cette dernière emmitouflée chacun dans un peignoir blanc de l'hôtel. Ils se retrouvèrent surpris par la pénombre qui gagné la chambre. Ils avaient passé plus de temps qu'ils ne le pensaient quand ils s'aperçurent que le soleil avait presque disparu au profit de la nuit. Leïla attrapa donc son téléphone laissé sur le lit plus tôt pour regarder l'heure qu'il était et constata par la même occasion que Soraya avait essayé de la joindre 3 fois.
LEÏLA : Mince, j'ai complètement oublié de prévenir Soraya qu'on était arrivés ! Elle m'a appelé 3 fois déjà, elle doit s'inquiéter.
SAMUEL : Rappelle-là pendant que je commande à manger car je sais pas toi mais moi j'ai faim. On se demande bien ce qui aurait pu me mettre dans cet état.
LEÏLA : (faisant le nécessaire pour rappeler Soraya sur son téléphone) On se le demande...
Leïla s'éloigna donc du lit pour ne pas avoir d'interférence avec la conversation de Samuel avec le room service pendant qu'elle téléphonait à Soraya. À peine la tonalité se fit entendre, Soraya décrocha.
(à l'autre bout du fil) SORAYA : Maman ! Enfin !
LEÏLA : (regardant à travers la grande fenêtre le patio en contre bas) Désolé ma chérie, j'ai complètement oublié de te prévenir qu'on était bien arrivés.
SORAYA : Tu m'as fait peur, on a même avec Rémy vérifié si votre avion avait bien atterri !
SAMUEL : (assis au bord du lit, le téléphone collé à l'oreille) Mon amour, des tapas ça te tente ?
LEÏLA : (recula le téléphone de son oreille, répondant à Samuel) Tant qu'il n'y a pas de fruit de mer ça me va. (repositionnant son téléphone) Il ne fallait pas tant t'inquiéter, ma chérie.
SORAYA : Il aurait pu arriver n'importe quoi.
LEÏLA : Je te rassure tout va bien ici. On va manger là.
SORAYA : Seulement maintenant ?!
LEÏLA : (gênée) Oui... On a ... visité les alentours de l'hôtel.
SORAYA : Ne te fatigue pas trop à marcher quand même.
LEÏLA : Qui est la maman et la fille dans cette conversation ?
SORAYA : Ce n'est pas drôle maman.
LEÏLA : Ne t'inquiète pas pour moi. Samuel veille a ce que je n'en fasse pas trop.
SORAYA : J'espère bien.
SAMUEL : (laissant entrer le serveur dans la suite avec son chariot) Ça c'est de la livraison rapide ! Mon Amour, les tapas sont déjà arrivées.
LEÏLA : (se retournant vers Samuel) Bon ma chérie, le room service est déjà là. Je te laisse. Je te rappellerai demain. Bisous ma chérie.
SORAYA : D'accord, passez une bonne nuit. À demain. Bisous maman.
Leïla raccrocha son téléphone tout en s'avança vers le chariot que venait de laisser le serveur pendant que Samuel remercia ce dernier par un billet. Leïla souleva la cloche qui recouvrait l'une des assiettes pour découvrir ce qu'avait commandé Samuel. Une odeur très agréable s'en échappa ce qui donna l'eau à la bouche à la future maman, elle qui avait beaucoup boudé la nourriture depuis quelques mois maintenant avec toutes les péripéties dont sa grossesse lui avait fait traverser entre les nausées et le stress dû aux conséquences de l'accident.
Après avoir fermé la porte, Samuel eut plaisir de voir Leïla salivait à la vue de la nourriture. Il se rapprocha du chariot à son tour.
SAMUEL : (soulevant lui aussi la cloche du second plat posé sur le chariot) ça m'a l'air super appétissant tout ça ! En tout cas ils sont très réactifs à peine le coup de fils fait, ils te livrent direct.
LEÏLA : Très appétissant même !
Un bruit de gargouilles se fit entendre.
SAMUEL : Et moi qui croyais que j'étais le plus affamé de nous deux.
LEÏLA : (déposant la cloche sur le côté pour ensuite prendre l'assiette contenant des tapas dans les mains) Il faut croire que non.
Leïla se dirigea vers le lit pour s'asseoir afin de manger, le dos collé contre la grande tête de lit, les jambes complètement étirées le plat sur les cuisses. Samuel l'a suivi et pris exactement la même position pour manger. Tous deux mangèrent sans un bruit lorsque Leïla sentit une sensation sur le coup désagréable au niveau du ventre ce qui l'a fît se redresser soudainement ce qui surprit Samuel.
SAMUEL : (posant son assiette à côté de lui tout en se redressant également, inquiet) Ça va ?
LEÏLA : (repliée sur elle-même) Oui !
SAMUEL : (massant le dos de Leïla) Sûr ?
LEÏLA : (se redressant, la main toujours sur son ventre) Oui, c'est passé !
SAMUEL : (inquiet) Ça t'as fait quoi comme sensation ? Une crampe, une contraction ?
Leïla ressentie de nouveau cette sensation et ayant sa main sur le ventre, elle réalisa ce que cette sensation était réellement. Contrairement a ce qu'elle avait pensé la première fois qu'elle avait ressenti cette sensation (elle avait cru à une sorte de crampe du à la nourriture qu'elle était en train de manger), la répétition de cette sensation n'était qu'autre que le bébé qui bougeait dans son ventre. Ce fût la première fois réellement qu'elle sentit si nettement ses mouvements. N'ayant aucunes réponses de la part de Leïla, Samuel commença a répété plus fort ce qu'il venait de dire prit par l'inquiétude. Ne sachant pas comment lui expliquer ce qu'il se passait vraiment dans son ventre, l'infirmière préféra lui prendre la main et l'a posé sur son ventre pour qu'il comprenne de lui-même ce qu'il se passait.
LEÏLA : (la main sur la main de Samuel, un grand sourire aux lèvres) Tu sens ?
Un grand sourire apparu instantanément sur le visage de Samuel lorsqu'il sentit à travers la peau de Leïla des mouvements dans son ventre. Même si la grossesse de Leïla commençait à être plus qu'avancer, c'était la première fois réellement que le couple partageait ce moment. Non pas que l'infirmière n'avait jamais ressenti quelques gènes apparentés a des sensations de bulles dans le ventre mais avec son décollement placentaire et les douleurs due a ce dernier, elle n'avait pas vraiment fait la différence. Mais à ce moment précis ce fut plus des sensations de bulles dans le ventre mais véritablement des mouvements d'un petit être. Ni Leïla ni Samuel n'osèrent bouger de peur que ce moment magique ne s'arrête. Cependant après quelques secondes, plus aucuns mouvements ne se fit sentir.
SAMUEL : (toujours la main sur le ventre de Leïla, émerveillé par ce qu'il venait de vivre) Tu crois qu'il s'est endormi ? Il ne bouge plus.
LEÏLA : C'est fort probable. (bayant)
SAMUEL : (s'approchant pour l'embrasser) Maman aussi est fatigué à ce que je vois.
LEÏLA : (rendant son baiser) Tout à fait papa !
Ce mot qu'il n'aurait jamais imaginé entendre dans la bouche de qui que ce soit et encore moins celle de l'infirmière en parlant de lui, le rendit tellement heureux sur le coup qu'il embrassa de nouveau Leïla au point de la faire basculer sur le lit. Ils passèrent le reste de la soirée enlacés dans ce lit a savouré ce moment si unique.
LEÏLA : (son dos collé au torse de Samuel) Tu as des idées de prénoms ?
SAMUEL : (caressant les cheveux de Leïla, un peu étonné) Pas vraiment, je n'y ai pas vraiment réfléchi et toi ?
LEÏLA : (jouant avec les doigts de Samuel qui étaient posés sur son ventre) Moi non plus avec tout ce qu'il s'est passé je me suis interdit d'y penser.
SAMUEL : Pourquoi ?
LEÏLA : (d'une sincérité totale) Avec l'accident, il y avait des chances pour qu'on le perde et si on lui avait trouvé déjà un prénom cela rendait encore plus dur le fait de ne jamais le voir grandir tu comprends ?
SAMUEL : (d'un air désolé mais compréhensif) Je comprends ! Mais on va tourner cette mauvaise page et enfin vivre cette grossesse comme n'importe quel couple même si on n'est pas n'importe quel couple.
Leïla se contenta de sourire en réponse à ce que venait de dire Samuel ne pouvant pas vraiment le contre dire pour le coup. La journée fut riche en émotions, surpassant l'idée que Leïla c'était faite de cette première vraie saint-valentin en compagnie de l'homme qu'elle aimait. Le couple s'endormit épuisé mais heureux dans les bras l'un de l'autre.
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Le soleil commença à illuminer la suite d'une lumière douce mais suffisante pour réveiller l'infirmière. Durant la nuit, Leïla s'était soustrais à l'emprise du bras de Samuel et se réveilla avec la vue d'un Samuel dormant à point fermé. Après quelques minutes a le regarder dormir, elle ne put s'empêcher de se mettre a lui caressait la barbe qui commençait à devenir un peu longue, la tête posée délicatement sur la clavicule de ce dernier soutenue par sa propre main. De ce contact, Samuel ouvrit les yeux.
LEÏLA : (souriante) Bonjour futur papa !
SAMUEL : (souriant à son tour) Bonjour future maman !
LEÏLA : (jouant toujours avec sa barbe) Bien dormi ?
SAMUEL : Parfaitement et toi ?
LEÏLA : De même.
Sans vraiment prévenir, Leïla se redressa pour ensuite se mettre à califourchon au-dessus du corps encore quelque peu endormi de son amant. Une nouvelle fois surpris par les actes de sa compagne, Samuel se laissa faire posant ses mains de par et d'autre des hanches de l'infirmière attendant de voir les attentions de cette dernière.
SAMUEL : (amusé) Tu sais que j'adore de plus en plus cette Leïla ?
LEÏLA : (sur le ton de la plaisanterie, baladant son index sur le torse nu de Samuel) Quelle Leïla ?
SAMUEL : La Leïla spontanée au point de ne pas réfléchir avant d'agir !
LEÏLA : (se penchant pour déposer des baisers sur ce même torse parfaitement rasé) Je ne sais pas de qui tu parles. (continuant ses baisers de plus en plus bas)
SAMUEL : Et légèrement allumeuse par-dessus le marché !
LEÏLA : (se redressant) J'arrête si tu préfères.
SAMUEL : (d'un air coquin) Surtout pas !
La température encore les deux amants commença à grimpé de plus en plus lorsque Samuel fit basculer Leïla pour que le médecin soit à son tour au-dessus de l'infirmière. Quand un oubli de la part de Samuel lui revint à l'esprit. Arrêtant ses baisers, il se leva pour aller dans la salle de bain là où il avait laissé sa veste la veille. Complètement pris au dépourvu, Leïla se demanda ce qu'il lui prit ne le voyant plus revenir.
LEÏLA : (s'asseyant sur le lit tout en remontant la couette sur elle) Samuel ? Ça va ?
SAMUEL : (sortant de la salle de bain avec quelque chose dans ses mains) Oui, oui ça va. J'avais juste complètement oublié quelque chose.
LEÏLA : (suspicieuse) Et ça ne pouvait pas attendre.
SAMUEL : (s'avançant vers le lit) Et bien oui et non. Bon... C'est peut-être plus techniquement la Saint-Valentin puisqu'on est le 15 mais une Saint-Valentin sans cadeau ce n'est pas une Saint-Valentin a ce qui parait. Donc...
LEÏLA : (voyant Samuel lui tendre tout en parlant une boite rouge vers elle) Samuel !
SAMUEL : (tendant toujours la boite) Je sais on avait pas parlé de cadeau mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Prend-là si ça ne te plaît pas et bien tu auras qu'à la jeter.
LEÏLA : (gênée) Je n'ai pas de cadeau pour toi moi.
SAMUEL : Ton cadeau pour moi c'est que tu as accepté de venir ici avec moi. Tu la prends où bien je la jette ?
LEÏLA : (prenant la boite qu'il lui tendait depuis un petit moment maintenant) C'est quoi ? C'est léger.
SAMUEL : (s'asseyant au bord du lit, mystérieux) Ouvre la et tu seras.
LEÏLA : (intriguée) Ok...
Avec un peu d'hésitation de peur de ce qu'elle allait trouver dans cette boite assez imposante rouge, l'infirmière l'ouvrit tout doucement et découvrit au premier abord la minuscule paire de basket blanche et verte que Samuel lui avait offerte lorsqu'il avait enfin accepté d'être père alors que Leïla avait en revanche décidé d'avorter. Avec toute cette histoire d'avortement, Samuel les avaient quand même garder dans son bureau au lieu de s'en séparer comme Leïla lui avait demandé à ce moment-là. Surprise de découvrir cette paire de basket pour bébé, elle les prit dans les mains.
SAMUEL : Tu as l'air surprise ? Tu croyais que c'était une bague ?
LEÏLA : Franchement ?! Avec la discussion que l'on a eue la dernière fois non mais je ne m'attendais pas non plus à ces chaussures.
SAMUEL : Déçu que cela ne te soit destiné directement ? Car si c'est le cas, regarde dans la chaussure gauche.
Intriguée, Leïla inséra ses doigts dans la chaussure gauche pour y sortir une bague accrochée au bout du petit lacet décoratif que disposait la basket.
LEÏLA : (portant la bague entre deux doigts, lui montrant) Vraiment Samuel ?
SAMUEL : Oui vraiment ! Ça te prouve que j'étais sérieux la dernière fois ! Je ne te demande pas non plus qu'on aille se marier à l'instant. Quand tu seras prête et bien cette bague te rappellera que je le suis aussi.
Samuel laissa Leïla réfléchir à ce qu'il venait de lui dire avant de continuer.
SAMUEL : Mais par pitié ne me la rend pas d'accord ? Si elle ne te plaît pas on peut toujours la changer mais ne me la rend pas même si tu ne veux pas la porter.
LEÏLA : (regardant la bague) Elle est magnifique mais laisse-moi y réfléchir.
De son autre main, Samuel lâcha une chaîne en or sans pendentif.
SAMUEL : J'avais prévu le coup ! Tu peux la porter sur une chaîne si tu préfères. (voyant que Leïla était plus que perdue) Ou la laisser dans sa boite.
Sans dire un mot, Leïla prit la chaîne en or assortie à la bague que lui tendit Samuel ouvrit la chaîne pour y glisser ensuite la bague.
LEÏLA : (tendant la chaîne à Samuel) Tu veux bien me la mettre ?
SAMUEL : (soulagé, prenant la chaîne dans ses mains) Je prends ça pour un Oui alors ?
LEÏLA : (le regardant dans les yeux) Oui...
Sans laisser finir Leïla, Samuel l'embrassa.
LEÏLA : (entre deux baisers) Mais...
SAMUEL : (se reculant) Mais quoi ?
LEÏLA : (le regardant toujours dans les yeux) Mais laisse-moi du temps d'accord ?
SAMUEL : (heureux) Tout ce que tu veux !
Après l'avoir de nouveau embrassé, Samuel lui fit signe de se retourner pour pouvoir lui mettre la chaîne autour du cou. À peine avoir fermé le fermoir de la chaîne, Samuel déposa un baiser sur la nuque de l'infirmière avant que cette dernière ne lui fasse de nouveau face. Cette Saint-Valentin improvisée mais pas totalement en vue de la manigance de Samuel fût plus que ce qu'avait espéré Leïla. Elle n'en avait pas espéré, elle qui se serait contenté d'un dîner à Sète. Elle ne regretta pas une seule seconde d'avoir cédé à la demande de Samuel même si cette demande en mariage entacha légèrement leur séjour non pas qu'elle ne voulait pas se marier avec lui mais de par les complications vis-à-vis de ses filles de son divorce toujours pas prononcé avec Bilel etc... Mais cette demande était tellement à mille lieux de ce qu'elle croyait que Samuel pouvait faire pour elle qu'elle ne pouvait pas lui dire non. Ce bébé surprise est peut-être finalement la chose qu'il fallait dans la vie de Samuel, elle qui avait tant douté à ce propos maintenant elle en était persuadé, Samuel sera un père génial pour ce petit garçon qu'elle attendait avec impatience...
A SUIVRE