Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué
La journée parfaite n'existe pas, mais finir la sienne chez Samuel tout en ayant eu aucun accro de la journée, c'était pour Leïla la bonne définition d'une journée parfaite ! Comme il lui avait dit plus tôt cela faisait quelque temps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés rien que tous les deux, depuis quelques jours il y avait toujours quelqu'un avec eux ou bien le lieu n'était pas propice à ce qu'ils se laissent aller à tous les gestes qu'ils voulaient faire l'un envers l'autre. Alors que chez Samuel, personne ne viendrait les importuner. Leïla arriva donc chez Samuel, elle entra sans frapper et ne vit personne. Elle déposa son manteau sur le dos d'une chaise tout en appelant Samuel qui lui répondit qu'il était à l'étage. Sur ces mots, elle monta les marches pour le rejoindre.
LEÏLA : (tout en arrivant à la dernière marche de l'escalier) Tu es où Samuel ?
SAMUEL : Là !
Samuel sortit de la pièce au fond du couloir à moitié torse-nu dans laquelle il était tout en laissant la porte ouverte pour rejoindre Leïla dans le couloir.
SAMUEL : Tu as fait vite pour venir ! Je t'ai manqué tant que ça ?
LEÏLA : (posant ses mains de chaque côté de son cou) Un peu oui ! Tu faisais quoi dans cette pièce ?
SAMUEL : (posant à son tour ses mains sur les hanches de l'infirmière) Et bien viens voir par toi-même !
LEÏLA : (faisant retomber ses mains pour se diriger vers la pièce) Ok !
Leïla accompagnée de Samuel s'avança donc vers la pièce du fond où elle découvrit une salle de bain avec une baignoire où étaient dispersées plusieurs bougies allumées.
LEÏLA : (étonnée) Des bougies ?!
SAMUEL : Quoi ça te plaît pas ? J'avais pensé que ça te plairais, mais je peux les éteindre si tu préfères !
LEÏLA : Je n'ai jamais dit ça, c'est juste que je suis surprise.
SAMUEL : (tout en l'embrassant dans le cou) Donc tu veux bien inaugurer cette baignoire avec moi ce soir ?
LEÏLA : (se retournant pour lui faire face avec un grand sourire) Avec plaisir !
Content que sa petite surprise est eût l'effet escompté, Samuel glissa sa main du cou de Leïla à ses cheveux. Cette dernière alla à la rencontre des lèvres de son amant tout en posant sa main sur la barbe de Samuel. Après quelques instants à s'embrasser tout en se déshabillant, ils se retrouvèrent dans la baignoire pleine de mousse. Heureusement pour Samuel, le robinet de la baignoire se trouvait au milieu et non sur le côté pour son dos puisque Leïla était entrée en première dans la baignoire laissant Samuel s'asseoir derrière elle, elle en profita pour se blottir contre son torse tout en jouant avec la mousse abondante que Samuel avait mise au préalable dans la baignoire. Le médecin quant à lui ne put s'empêcher de balader ses lèvres dans le cou de sa belle tout en remontant vers son oreille, ce qui ne laissa pas indifférente l'infirmière.
LEÏLA : (basculant sa tête sur le côté pour laisser encore plus d'accès aux lèvres de Samuel) Humm !
SAMUEL : Ce gémissement veut-il dire que tu apprécies ?!
LEÏLA : (souriante tout en se tournant légèrement pour regarder Samuel) Peut-être !
SAMUEL : Tu n'es pas sûr ? J'arrête si tu préfères !
LEÏLA : (tout en lui déposant de rapides baisers) Non je rigole, c'est très agréable ! Même plus qu'agréable.
Leïla se repositionna contre le torse de Samuel pour apprécier davantage le moment. Le beau docteur en plus de balader ses lèvres balada ses doigts le long du bras de l'infirmière avant de passer sa main sur le ventre de cette dernière pour l'enlacer d'un bras. Tous les deux restèrent dans la baignoire un bon moment au point que l'eau de la baignoire commençait à devenir glacée ce qui les décida à sortir de cette dernière.
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Après une nuit tout aussi agréable que leur soirée dans la salle de bain. Le réveil de Samuel sonna, ce dernier se leva en essayant de ne pas réveiller Leïla. Il la contempla quelques instants toujours endormie avant de quitter la chambre pour préparer le petit-déjeuner. Il essaya de ne pas faire trop de bruit pour qu'il puisse avoir le plaisir de la réveiller. Ayant fini de préparer tout, il monta les escaliers sur la pointe des pieds et entra dans la chambre, par chance Leïla était toujours enroulée dans les draps endormis. Délicatement, Samuel s'assit au bord du lit, se pencha et caressa le bras de la belle infirmière qui ouvrit les yeux à ce seul contact.
SAMUEL : (souriant) Bonjour !
LEÏLA : (lui rendant son sourire tout endormie) Bonjour !
SAMUEL : le petit déj est prêt si tu veux.
LEÏLA : (un peu plus réveillée) Il est quelle heure ?
SAMUEL : Il ne doit pas être loin de 8 heures je pense.
LEÏLA : (soulagée) Ok !
SAMUEL : Tu as quelque chose de prévu ce matin ? Car il me semblait que tu ne commençais que ce soir ta garde comme moi non ?
LEÏLA : (se redressant) Non c'est juste que je n'aime pas me lever tard, ça a jamais été dans mes habitudes !
SAMUEL : Moi non plus mais une grasse matinée de temps en temps c'est pas mal non plus !
LEÏLA : Je n'en doute pas !
SAMUEL : (se levant du lit) Tu me rejoins en bas ?
LEÏLA : Laisse-moi quelques minutes pour enfiler des vêtements et j'arrive !
SAMUEL : (sortant de la chambre) Tu peux descendre toute nue cela ne me gêne absolument pas.
En réponse à cette suggestion quelque peu explicite de la part de Samuel, Leïla lui balança l'oreiller à côté d'elle à travers la chambre. L'oreiller alla s'écraser contre le mur de la chambre, ce qui fît rire Samuel.
SAMUEL : (se retournant en voyant l'oreiller atterrir sur le mur) Loupé !
Samuel retourna dans la chambre qu'il n'avait quitté que d'un pas pour ramasser l'oreiller qui était tombé sur une commode.
SAMUEL : (s'approchant dangereusement de Leïla) Tu veux jouer à ça ?
LEÏLA : (rigolant) J'oserai pas voyons !
Voulant s'amuser lui aussi, Samuel remit l'oreiller sur le lit à côté de Leïla tout en se penchant sur la belle. Tout sourire, il avança ses lèvres sur celle de l'infirmière pour ensuite se mettre à la chatouiller ! Étant sensible tactilement, Leïla éclata de rire à ses chatouilles jusqu'au moment où Leïla fût prise de légers vertiges, ce qui coupa court à leur petit jeu enfantin. Voyant le changement soudain de son visage, Samuel s'arrêta de la chatouiller et descendit du lit.
SAMUEL : Ça va ? Je ne t'ai pas fait mal au moins ?
LEÏLA : (essayant tant bien que mal de ne pas l'inquiéter) Non, t'inquiètes pas, c'est juste que depuis quelques jours j'ai des petits vertiges de temps en temps !
SAMUEL : Et tu as été voir ton médecin traitant ?
LEÏLA : Non pas encore !
SAMUEL : (voulant plaisanter) Je t'occulterai bien mais mon diagnostic ne serait pas celui d'un généraliste !
LEÏLA : (se levant du lit enrouler dans un drap) Tu es drôle dit donc ! Crois-moi, je me passerai de ton diagnostic. J'irai chez le médecin avant d'aller à l'hôpital cet après-midi.
SAMUEL : Je te laisse tranquille dans ce cas.
Samuel quitta la chambre pour regagner la cuisine où il avait préparé le petit déjeuner pendant que Leïla remise de ses légers vertiges, s'habilla puis descendit les escaliers pour rejoindre Samuel dans la cuisine. Rare fût les fois où c'était elle qui avait juste que les pieds à mettre sous la table, alors comme à son habitude elle alla se servir.
SAMUEL : (regardant Leïla prendre une tasse) Tu fais quoi ?
LEÏLA : (étonnée) Ba je me sers tu le vois !
SAMUEL : Va t'asseoir plus tôt et dis-moi ce que tu veux, je te servirai !
LEÏLA : Tu n'es pas obligé Samuel, ça va mieux !
SAMUEL : Peut-être mais j'ai envie de te servir quand même !
LEÏLA : (abandonnant le combat en allant s'asseoir) Ok dans ce cas, je voudrais bien un café !
SAMUEL : (sur le ton de la plaisanterie) Tout de suite Madame est avec ceci ? Car tu vas manger quelque chose quand même?
LEÏLA : Étant donné qu'à chaque chose que j'avale quelque chose à tendance à ressortir aussitôt surtout le matin non merci !
SAMUEL : (prenant un air plus qu'inquiet) Attends deux secondes-là ! Tu es en train de me dire que tu as des nausées aussi ?
LEÏLA : Oui, il doit y avoir quelque chose qui tourne pas rond dans mon estomac c'est tout mais avant que tu me redises que je dois aller chez le médecin, je t'ai déjà dit que j'irai cet après-midi donc pas besoin d'avoir cette expression inquiète sur ton visage !
SAMUEL : (ne sachant pas trop comment formuler sa question) tu es sûr que cela peut-être que ça ?
LEÏLA : Qu'est-ce-que tu veux que ça soit à par un virus grippal ? J'ai juste besoin d'antibiotiques.
SAMUEL : (ne voulant pas la faire paniquer pour rien) Rien, tu as certainement raison.
Le petit déjeuner finit, Leïla quitta le domicile de Samuel prétextant aller au médecin mais avant de faire cela elle devait aller voir Bilel en prison pour régler une bonne fois pour toute cette histoire de divorce. Elle avait déjà assez reculé le moment de l'affronter à nouveau. Elle prit donc la direction du centre pénitentiaire du bassin de Thau.
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Munie de ses papiers en main, Leïla attendit que Bilel arrive dans le parloir en espérant qu'il soit enclin à vouloir signer cette fois-ci car elle ne voyait pas comment faire autrement après tout ce qu'elle lui a dit pour le convaincre que c'était la meilleure chose à faire mais l'intervention de Samuel compromettait peut-être tout. La porte du parloir s'ouvrit sortant Leïla de ses pensées.
BILEL : Tu n'es pas venu avec Noor ?
LEÏLA : Noor ? Non pourquoi ? elle t'a dit qu'elle viendrait te voir ?
BILEL : Ba oui, je pensais que c'était elle.
LEÏLA : Et bien non, elle ne m'a rien dit.
BILEL : Si tu n'as pas amené Noor pourquoi tu es ici ?
LEÏLA : Je ne t'ai jamais dit que je ne viendrais plus te voir Bilel !
BILEL : (voyant l'enveloppe sur la table) Mais bien sûr que non, tu viens juste pour cette foutue procédure de divorce !
LEÏLA : Pas seulement je voulais voir si tu allais bien aussi, te savoir ici n'est facile pour personne !
BILEL : (levant les yeux au ciel) Je suis sûr que ton cher docteur te le fait facilement oublier !
LEÏLA : Bilel, s'il te plaît ne recommence pas !
BILEL : Pourtant tu as eu le culot de le faire venir ici pour me faire changer d'avis !
LEÏLA : Je ne lui ai rien demandé ! C'est lui qui a insisté, je ne voulais pas qu'il vienne te voir !
BILEL : Si tu le dis !
LEÏLA : Bon je ne vais pas me repérer encore et encore, Bilel. Je te demande juste de signer les papiers pour que tout le monde puisse avancer.
Leïla sortit de l'enveloppe un stylo et les papiers en question.
BILEL : (prenant le stylo) C'est bon tu as gagné, je vais les signer tes papiers !
LEÏLA : (étonnée) Sérieusement ?
BILEL : (signant la dernière page) Oui, je fais quoi à l'instant à ton avis ? J'en ai marre qu'à chaque fois que tu viens me voir on se dispute ! Si c'est ce que tu veux, voilà (en lui redonnant les papiers signés) Je te demande juste de ne pas me priver de vos visites ici, de toi et les filles.
LEÏLA : Il n'y a jamais été question Bilel ! Je te laisserai pas non plus je te l'ai déjà dit ! Je serai toujours là pour toi. Tu crois que j'ai effacé de ma mémoire nos 25 ans de Mariage ? Bien sur que non ! Mais avec tout ce qui s'est passé on a tous besoin de tourner la page ce qui ne veut pas dire que je ne tiens plus à toi, c'est juste qu'on est plus parents qu'autre chose maintenant !
BILEL : C'est tout ce que j'espère !
LEÏLA : Je peux savoir ce qui t'a fait changer d'avis ?
BILEL : Rien en particulier, j'ai juste compris que c'était peut-être mieux comme ça après tout ! Ce n'est pas parce que je suis bloqué ici que je dois empêcher toute la famille de vivre ! Même si je ne supporte pas de te savoir avec Chardeau, je ne peux rien y faire !
LEÏLA : Je suis désolé, Bilel !
Avant de quitter Bilel, Leïla le serra dans ses bras, tout ce qu'elle lui avait dit était sincère. Elle était heureuse qu'il est compris vraiment le pourquoi de cette demande de divorce et est accepté de signer. Rien ne sera plus jamais pareil entre eux mais cela n'était pas nouveau. Bilel avait juste mis beaucoup plus de temps à l'accepter que sa femme, le principal ce soit qu'ils s'entendent toujours bien pour les filles.
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Ayant passé beaucoup plus de temps au parloir avec Bilel que prévu, ne s'attendant pas vraiment à ce qu'il accepte cette fois-ci. Leïla n'eut pas le temps de passer par chez le médecin familial pour ses vertiges et nausées. Mais ses symptômes commençaient vraiment à l'inquiéter, car cela faisait plusieurs jours qu'elles les avaient et ne semblait pas arrivé à s'en débarrasser ! En tant qu'infirmière, elle savait que cela n'était pas normal. Plus elle y pensait et plus des doutes et des hypothèses farfelus s’immiscer dans sa tête. Passant de la seule grippe banale à une maladie sous-jacente plus grave tel un cancer. Elle décida d'en parler avec le docteur Delcourt qui était de garde cette nuit en même temps qu'elle. Profitant de tomber en même temps qu'elle dans la salle de pause, elle se lança.
LEÏLA : Marianne, vous avez quelques instants ?
MARIANNE : (s'asseyant à la table avec son café) Oui, bien sûr qu'est-ce-qu'il y a ?
LEÏLA : (s'asseyant à son tour en face du docteur Delcourt) : Je voudrais votre avis sur un problème médical !
MARIANNE : Eh bien je vous écoute, c'est sur une patiente hospitalisée en ce moment ?
LEÏLA : Non pas du tout, c'est moi la patiente en l'occurrence. Depuis quelque temps, j'ai des drôles de symptômes que j'ai supposé être la grippe dans un premier temps mais je n'ai pas tous les symptômes !
MARIANNE : D'accord et bien décrivez-moi vos symptômes pour m'éclaircir un peu ?
LEÏLA : Eh bien ça a commencé par des nausées, des maux de tête, de la fatigue et depuis quelques jours j'ai de temps en temps des vertiges qui ne durent pas longtemps mais qui m'inquiètent de plus en plus.
MARIANNE : Et tous ses symptômes ne nous font pas pensez à autre chose que la grippe vraiment ?
LEÏLA : Eh bien, je ne suis pas médecin Marianne c'est vous en l'occurrence !
MARIANNE : (avalant la dernière gorgée de son café) Et une grossesse ne vous est pas venue à l'esprit ?
LEÏLA : (choquée) Ce n'est pas possible !
MARIANNE : Comment ça ? Vous n'allez pas me faire croire que vous ne couchez pas avec le Docteur Chardeau quand même !
LEÏLA : (toujours sous le choc tout en commençant à paniquer) C'est impossible, je vous dis !
MARIANNE : (voyant la panique s'emparer de Leïla) Ok, calmez-vous Leïla c'est une hypothèse parmi tant d'autres ! Le mieux à faire c'est de faire une prise de sang pour l'éliminer de la liste ça vous convient ?
LEÏLA : (essayant de se calmer) oui, bien sûr !
MARIANNE : (se levant) Et bien venez avec moi dans mon bureau on va faire ça tout de suite.
Quelque peu déconcertée par l'hypothèse de Marianne, Leïla la suivit jusqu'à son bureau. Elle essaya par la même occasion de se persuader que cela ne pouvait pas être la cause de ses symptômes, c'est vrai qu'il ne faisait pas si attention que cela avec Samuel ,mais Leïla avait déjà été enceinte et serait pertinemment si elle était enceinte. Marianne lui fit la prise de sang avant de lui donner les flacons en mains propres par respect de sa vie privée, Marianne nota un autre nom que le sien pour pas que tout l'hôpital ne soit au courant de quoi que ce soit. Leïla prit les flacons mais hésita longuement arrivé devant le laboratoire de l'hôpital à déposer les flacons.
A SUIVRE