Death Note : Kira's World
Chapitre 1 : Page 1 : Ce fut le début d'un nouveau monde...
Catégorie: T
Dernière mise à jour 08/11/2016 21:22
Page 1: Ce fut le début d’un nouveau monde…
" La personne est déjà là."
Un grand silence s’abattit sur l’entrepôt désaffecté. Ils étaient tous là aujourd’hui, tous ceux qui avaient combattus Kira et qui voulaient enfin le vaincre. La police japonaise et le SPK. Ils étaient tous là, même le descendant de L, Near, même Kira lui-même était là. Et désormais, l’affrontement touchait à sa fin : l’homme de main de Kira, Mikami Teru ou X-Kira, avait entrouvert la seule porte de l’entrepôt et écrivait dès à présent les noms des personnes présentes. Les deux rivaux, Near et Kira, se dévisageaient mutuellement : aucune trace d’anxiété ou de doute, juste un fin sourire sur leur visage, signe de leur confiance dans leur plan respectif. Tout allait maintenant se jouer durant ces quarante secondes finales.
" Je ne peux pas. Si cette personne est vraiment en train d’inscrire nos noms…, s’exclama un membre de la police, Matsuda, en commençant à sortir son arme.
- Ne bougez pas ! répliquèrent immédiatement les membres du SPK en le pointant de leur arme !"
Il n’arrivait pas à comprendre. Matsuda ne pouvait pas comprendre pourquoi ceux-ci le pointait de leur arme alors que quelqu’un était en train de tous les tuer d’un simple coup de stylo. Il se doutait bien que Near devait avoir un plan mais cela le rendait fou de savoir qu’ils allaient mourir s’il ne se passait rien. Il n’eut pas le temps de demander des explications que le descendant de L le rassura aussitôt : il avait modifié le cahier qu’était en train d’utiliser l’assassin, de façon à ce que aucun d’entre eux ne meurt et qu’ils pourraient alors arrêter Kira. Il suffirait de regarder le cahier et le seul nom qui n’y serait pas désignerait l’assassin.
Et les secondes continuèrent de s’écoulées…
" Vous qui êtes dehors, avez-vous inscrit les noms dans le cahier ? demanda le chef de la police japonaise, Yagami Raito.
- Oui, je les ai inscrits."
Yagami Raito, ou plutôt Kira, eut énormément de mal à se retenir de rire. Ça y est, c’était fait, Mikami avait inscrit les noms et une fois les quarante secondes écoulées, il deviendrait Dieu. Mais il ne devait pas rire, sinon, les autres comprendraient tout et quelqu’un pourrait le tuer avec son arme avant la fin du délai. Il ne fallait pas rire. Near trouva l’attitude de Mikami suspecte puisqu’il avait spontanément répondu et ne manqua pas de le signaler mais cela n’eut aucune incidence sur la situation. Finalement, il prit les devant et invita Mikami à entrer : il avait inscrit les noms, il n’avait donc plus rien n’à craindre.
" Teru Mikami ? Il a raison, ne soyez pas timide et entrez ! ajouta Raito.
- Mon dieu, j’ai agis comme vous me l’avez ordonné, clama Mikami en ouvrant en grand la porte et en fixant Kira.
- Combien de secondes se sont écoulés depuis que vous avez écrit le premier nom ?"
Et le décompte final commença…
" 35…
36…
37…
38…
39…
- Near, j’ai gagné, dit alors Raito."
Et alors que tous tremblaient de tous leurs membres, Near eut un grand sourire de victoire… laissant immédiatement place à un rictus de douleur, provoqué par une vive pression dans sa poitrine. Non, ça ne pouvait pas se terminer comme ça. Il avait tout donné dans cette ultime duel, il y avait eu de nombreux sacrifices et tout ça pour que finalement, Kira gagne ? Et alors que celui-ci commençait à tomber sur le sol, en tenant sa poitrine, tous les membres du SPK et de la police japonaise en faisaient de même. Certain essayèrent de prendre leur arme pour abattre Raito et Mikami mais en vain : la douleur et la vitesse de leur mort ne leur permirent pas de tirer. En une seconde, tout c’était terminé. Et alors que seul le son du ventilateur géant était perceptible, Yagami commença à rire, doucement, lentement, avant de faire littéralement éclater sa joie devant l’œil de son plus fidèle disciple, pris entre l’émerveillement et la peur de ce rire. Il rigola longuement et du se calmer pour reprendre son souffle.
" J’ai gagné, murmura-t-il tout doucement. J’ai gagné Ryuuku. Near est mort. Le SPK est mort. Les membres de la police japonaise sont morts. Ils sont tous morts. Tous ceux qui s’opposaient à moi sont mort. J’ai gagné.
- Dieu, s’exclama Mikami en tombant à genoux devant lui. J’ai accomplis votre plan et votre volonté et nous avons enfin triomphé de nos adversaires. Désormais, utilisez-moi comme il vous plaira pour régner sur ce monde.
- Mikami, dit distinctement Raito, relève-toi et suis-moi."
Raito se dirigea tout d’abord vers le cadavre d’Aizawa, un membre de la police japonaise et prit le cahier qui était fixé contre sa poitrine. Il sourit et se dirigea dans l’autre sens, se penchant sur le corps de Near. Il l’observa longuement, sans une seule expression sur son visage et demanda finalement :
" Quel était son nom, Mikami ?
- Il s’appelait Nate River.
- Désolé Nate, déclara Raito avec un grand sourire aux lèvres, mais tu as échoué. Tu n’es pas le descendant de L et c’est moi qui possède désormais ce titre. C’est moi qui désormais représente la justice dans ce monde. Ton rêve de devenir descendant de L n’était qu’une chimère, une illusion et le retour à la réalité te fut fatale! Néanmoins, je me suis bien amusé avec toi et je te ferais enterrer au côté de ton héros, même si tu ne l’égale pas. Adieu."
Et Yagami Raito passa alors la porte de l’entrepôt, pour admirer le monde qui était désormais sien.
" Contemple Tokyo, Mikami, et admire sa grandeur. Projette ton esprit et observe le monde : désormais, je suis Dieu et ce monde est le mien. Et tu vas m'aider dans mes projets. Plus besoin de cacher notre relation, plus besoin de moyen détourné pour discuter entre nous. Désormais, je règne et chaque humain est soumis à mon jugement. Mais Dieu ne peut pas régner seul et tu vas m'aider à atteindre ce monde parfait de paix et de bonheur : le prix à payer sera lourd mais à la fin, tout le monde verra que l'homme n'est pas mauvais de nature et qu'il fait bon de vivre sur cette Terre. Aujourd'hui, mon règne commence. Aujourd'hui, c'est le début d'un nouveau monde. Maintenant, va reprendre ta vie en attendant que je te contacte pour te donner les nouveaux ordres.
- A vos ordres, mon Dieu, répondit humblement Mikami en s'inclinant du plus qu'il put. Je resterais à l'affût de vos ordres et je continuerais de faire marcher la justice humaine."
Raito regarda Mikami s'éloigner et contempla alors le crépuscule, sans une seule expression sur son visage.
" Ryuuku, on a fait un bout de chemin ensemble et sans toi, je ne serais jamais arrivé jusqu'ici. Mais maintenant, tu vas enfin pouvoir admirer le fruit d'un travail de longues années de labeur. Suis-moi et regarde un monde parfait naître.
- Mais cela ne sera-t-il pas un peu ennuyant, Raito? demanda Ryuuku, avec un sourire sur les lèvres.
- Bien sûr que non, réfuta Kira avec un léger sourire. Tu m'avais déjà posé cette question et je t'avais déjà donné la réponse : désormais, tu vas admirer la naissance d'un monde nouveau où je serais Dieu."
Yagami Raito partit alors de cet endroit funeste et commença à marcher à travers Tokyo pour rentrez chez lui. Et alors qu'il marchait tranquillement, il reconnut l'endroit. C'était un simple trottoir sur le bord de la route, mais auparavant, il passait ici chaque jour pour se rendre aux cours du soir, un livre à la main pour réviser et le dégout de ce monde pourri. Et aujourd'hui même, il le passait dans le sens contraire, le Death Note plaquait contre son torse et un grand sourire sur son visage : son vœu avait été exaucé, ce monde pourrit qu'il haïssait tant allait enfin disparaître. Plus il s'approchait de chez lui, plus il allongeait ses pas et marchait plus vite à chaque pied qu'il posait par terre. Il commença à marcher vite tout d'abord avant de carrément courir, son sourire effacé de sa face et désormais remplacé par des larmes dans ses yeux. Il courut à perd son souffle, arriva chez lui, ouvrit la porte, la referma vivement et s'effondra par terre en larmes. Sa sœur, alertait par le bruit, se précipita dans le vestibule et voyant son frère en larmes par terre, n'hésita pas une seule seconde et le pressa contre elle pour le rassurer. Leur mère ne tarda pas à arriver et ne comprenait pas ce qu'il se passait.
" Raito, que s'est-il passé? lui demanda sa sœur en prenant sa tête entre ses mains. Pourquoi es-tu dans cet état?
- C'est horrible Sayu, parvient à articuler Raito en continuant à pleurer tout en prenant sa tête dans ses mains tremblantes. Tous… Tous…
- Tous?
- ILS SONT TOUS MORTS, SAYU! hurla d'un seul coup Raito. KIRA LES A TOUS TUES!
- Mais à la fin, que s'est-il passé Raito?! Et qui ça tous?
- Matsuda, Aizawa, Mogi, Ide, les membres du SPK et même L lui-même. Ils se sont tous fait tuer. Si j'ai survécu, c'est parce que je ne participais pas officiellement à l'enquête quatre ans plus tôt. Ils sont tous morts Sayu, morts, répéta Raito, avec un regard remplis de larmes et exprimant folie. L avait un plan pour arrêter Kira et on était tous là-bas mais ça a raté. Ils sont tous morts, répéta-t-il une dernière fois avant de s'effondrer totalement, glissant des bras de sa sœur pour sangloter sur le sol."
Sa mère et sa sœur arrivait à peine à croire ce que leur fils disait : Kira avait triomphé et L était mort. C'était fini. Sachiko Yagami ne pourra plus jamais espérer que la mort de son mari soit venger et s'affaissa sur elle-même : finalement, il était mort pour rien et son honneur ne sera jamais lavé. De son côté, Sayu Yagami tremblait de tout ses membres : toutes les personnes de la police qu'elle connaissait était morte, même Matsuda. Elle commença elle aussi à être prise de sanglot et commença à se serrer très fort contre son frère : c'était la dernière personne qui lui restait et elle ne voulait pas le perdre.
" Je ne veux plus continuer, marmonna Raito. Je ne veux plus voir ceux que j'aime mourir, je ne veux plus risquer ma vie pour arrêter Kira. Même L lui-même est mort : c'est foutu, je n'y arriverais jamais seul.
- Tu n'es pas obliger de continuer à te battre, lui répondit Sayu en chuchotant dans son oreille. Je ne veux pas te perdre toi aussi alors je t'en supplie, ne retourne pas te battre.
- Mais si je laisse tombé maintenant, sanglota Raito, alors tout n'aura servi à rien!
- OUI, MAIS ON NE VEUT PAS TE PERDRE TOI AUSSI! hurla Sayu, hors d'elle."
Ce cri fut comme un réveil pour Raito. Il redressa sa tête et regarda sa sœur dans les yeux. Il comprit alors tous ce qu'elle ressentit et se pressa alors de nouveau contre elle, ses pleurs reprenant de plus belle.
" Alors, je te le promets Sayu, lui chuchota son frère. Je te promets que je ne continuerais pas à me battre.
- Mes enfants, cria soudainement leur mère en les prenant dans ses bras. Mon dieu, mes enfants!"
Et ils restèrent ainsi un long moment, serrés les uns contre les autres, en déversant toutes les larmes de leur corps. Dans la semaine qui suivit, Raito resta enfermer la plupart du temps dans sa chambre, n'en sortant que pour prendre à manger ou faire ses besoins, et lorsque sa mère ou sa sœur venait le voir, il était blotti sous la couette, tremblant de tous ses membres. Sa mère, quand à elle, continua sa vie de femme en foyer, mais plus lentement qu'avant : elle n'avait plus la même fougue que dans sa jeunesse et chaque fois qu'elle passait devant la photo de son mari, une larme lui coulait sur la joue. Parfois même, elle pleurait de longues heures, affalée sur la table de la cuisine. Et Sayu n'arrêta pas l'université pour autant : elle ne souriait plus et pleurait même parfois mais continuait de travailler dure pour que, où que soit son père, il puisse être fier d'elle. Et lorsqu'enfin la semaine arriva à sa fin…
" Habitant du monde entier, dit la voix mécanique, aujourd'hui est un grand jour dans l'Histoire de l'humanité. Il y a de cela une semaine, tous mes opposants, que ce soit L, le SPK ou la police japonaise, ont perdus la vie en voulant m'affronter. Désormais, l'ancien monde pourri qu'était ce monde va disparaître et un nouveau monde va naître de ses ruines : un monde où le mal n'existe pas et où l'on peut vivre tranquillement, sans craindre pour soi ou pour ses biens. Un monde de paix et de joie, où la guerre et le crime n'existe plus, où ceux qui détruisent notre planète n'existent plus, où la sécurité de chacun est garanti. De nombreux hommes, aveuglés par leur idéologie dépassée de la Justice, ont tenté en vain de s'opposer à ce monde parfait. Incapable d'en comprendre la beauté; Ceux-ci ont payé de leur vie, et ne pourront jamais voir l'accomplissement du rêve de l'humanité : celui de ce monde parfait et de l'élévation de l'humanité. Moi, Kira, je vais à partir de maintenant, et ce à jamais, œuvrer jour et nuit pour qu'un tel monde naisse et brille par sa pureté. Désormais, l'ère d'un monde d'une pureté inébranlable va commencer, et ce monde sera votre!"
Yagami Raito contempla sa télévision avec un grand sourire et ne put s'empêcher de ricaner en entendant le petit poste de télévision débiter son texte, le texte pour l'ouverture d'un monde nouveau. Cela avait été difficile pour lui de jouer la comédie pendant toute la semaine mais c'était le meilleur moyen d'épargner le plus possible la famille qui lui restait. Mais grâce à ça, désormais, il pouvait mettre en place la suite du plan. Après avoir convaincu sa famille et le monde, il devait dès à présent rependre sa place en tant que citoyen japonais normal s'il ne voulait pas être démasqué : ses ennemis étaient peut-être mort mais mieux valait rester prudent pour le moment.
Ce matin-là, Sayu fut surprise de voir son frère en costard cravate, un air sévère mais triste sur le visage et en train de partir pour le travail. Elle resta d'abord bouche bée puis sourit enfin après cette longue semaine : son frère s'était enfin rétablie, ils allaient enfin pouvoir recommencer leur vie de famille. Raito, de son côté, se moquait bien de sa famille pour le moment puisqu'il avait d'autres affaires plus importantes à régler. Il traversa la ville et pénétra dans le bâtiment de la police. A peine eut-il traversé la porte que tout le monde se tourna vers lui, le scrutant du regard et chuchotant entre eux. Il n'eut le temps de faire trois pas qu'un de ses collègues lui signala que le préfet l'attendait dans son bureau. Sans attendre une seconde, il s'y rendit, frappa à la porte et entra. La pièce n'était éclairé que partiellement, les stores de la fenêtre étant baissé quasiment au maximum : tout ce qu'il pouvait voir était le bureau et l'homme lui tournant le dos, assis dans son fauteuil, dans le contre-jour.
" Yagami Raito, commença-t-il. J'ai beaucoup entendu parler de vous par mes confrères et je connais vos capacités en tant que policier. Vous êtes quelqu'un de droit, avec un grand sens de la justice et de très bonnes capacités mentales. Si j'en crois les paroles de votre père, vous étiez suffisamment fort pour égaler L. Mais aujourd'hui, ce dernier est mort, tout comme les membres du SPK et de la police. En fait, c'est bien ça le problème, c'est que tout le monde est mort."
Le préfet se retourna : c'était un jeune homme, d'une très grande taille et aux larges épaules. Il avait des cheveux blonds parfaitement lissés lui tombant sur les épaules et des yeux de braises donnant l'impression qu'il lisait au plus profond de Raito lui-même. Un fin sourire se détachait de son visage et la lumière faisait se refléter une boucle d'oreille dans sa blonde chevelure. En le voyant ainsi, on avait du mal à s'imaginer que se tenait là l'homme le plus puissant et important de la police. Raito ne put masquer sa surprise devant l'homme qui lui faisait face mais parvient vite à reprendre une expression neutre.
" Surpris, je suppose, enchaîna l'homme sans laissé le temps à son interlocuteur de s'exprimer. Suite à ce carnage parmi les opposants de Kira, et surtout nos hommes, l'ancien préfet à pris toute la responsabilité de l'affaire et à démissionner. Je suis au regret de vous annoncer qu'on l'a retrouvé mort à son domicile : il se serait suicidé. Toujours est-il que l'évolution de la situation a été plus que préoccupante pour les dirigeants, surtout avec la prise du pouvoir mondial par Kira, et ils ont donc décidés de nommé désormais aux postes importants des gens de qualités, ayant clairement démontré leur attachement pour ce nouveau "Dieu". Je suppose que vous comprenez ce que cela veut dire.
- Parfaitement, acquiesça Raito, sans changer d'expression.
- Bon, si vous me raconter un peu ce qu'il s'est passé dans cet entrepôt, ce fameux 28 janvier."
Raito rapporta donc au préfet tout ce qu'il s'était passé ce jour-là, en expliquant que le plan de Near s'était soldé par un parfait échec : Kira possédait déjà tout les noms des personnes présentes et n'eut nullement à venir. Par chance, le nom de Raito n'était jamais apparu dans le cadre de l'enquête et celui-ci avait ainsi pu être épargné par chance. Il termina son récit en signalant clairement son intention de ne plus s'opposer à Kira, les expériences précédentes lui ayant prouvé qu'il était un adversaire bien trop fort.
" Mais vous, vous pourriez le battre Yagami Raito. Vos capacités valent celles du grand L et votre survie tient d'une grande chance. Votre adversaire ignore votre existence, alors vous êtes le mieux placé pour le frapper, non? A moins qu'il ne vous a laissé vivre que pour que vous rameniez les faits qui se sont déroulés comme preuve de sa toute-puissance? questionna le préfet, avec un regard très appuyé.
- C'est possible, mais je n'en sais rien et je préfère désormais resté dans l'ignorance. Le jeu des puissants ne m'intéresse plus : je veux juste vivre tranquillement tout en me battant pour la justice.
- Très bien, c'est ce que je voulais savoir, avoua le préfet, ce qui ne manqua pas de surprendre Raito. J'avais besoin de m'assurer que votre motivation n'avait pas été ébranlée et que vous vouliez toujours travailler ici. Depuis la mort de votre père et l'échec de votre action contre Kira, de nombreuses places se sont libérés, et certaines haut placé. C'est pourquoi, au vu de vos capacités et de votre application dans l'affaire, j'aimerais vous remettre le poste de directeur.
- J'accepte ce poste. Mais cela n'est qu'un moyen de garder un oeil sur moi, en temps qu'ancien opposant à Kira, je me trompe?
- On ne peut rien vous cachez, dit simplement le préfet, toujours avec un sourire énigmatique sur le visage.
- Très bien. Puis-je me retirer ?
- Oui, mais une dernière chose d'abord.
- De quoi s'agit-il?
- De vos collègues et de votre père. Les dépouilles sont toujours à la morgue. Leurs enterrements aura lieu dans cinq jours, au cimetière sur la colline. Je pense que vous ne voulez pas rater ça.
- Effectivement. Je vous remercie pour l'information. Au revoir."
Et cinq jours plus tard, l'enterrement eut lieu. Yagami y alla avec sa mère et sa sœur et ils rencontrèrent de nombreuses personnes sur place venues pleurer leurs morts ou donnaient leurs condoléances : des membres des familles aux collègues de bureau, en passant par les proches et les différentes personnes qui les connaissaient. Le préfet était aussi là mais il restait en retrait, du côté de l'entrée du cimetière, observant la cérémonie en fumant cigarette sur cigarette. La cérémonie eut lieu une fois que tout le monde fut installé et de nombreuses personnes, dont Raito lui-même, prononcèrent des discours touchants et rendant pleinement hommage à tous ces hommes étant morts dans l'exercice de leur devoir, pour défendre leur idéal. Tout les gens présents avaient une larme à l'œil, certains allant même jusqu'à éclater en sanglot. Finalement, le premier ministre japonais lui-même s'était déplacé pour saluer le courage de ces hommes et leur affrontement face au tyran. Il promit que leur nom ne serait pas oublié et partit comme il était venu, comme une ombre de passage. A la fin de la cérémonie, les gens commencèrent à se disperser : les compagnons d'armes partirent en premier, puis les familles, quasiment toutes en pleure, s'en allèrent à leur tour et en tout dernier, ce fut le préfet qui s'en alla, non sans jeté un dernier coup d'oeil aux tombes et à Yagami.
Finalement, Raito fut le dernier encore présent. Il s'assit devant les tombes, les contemplant fixement. Il se sentait vidé et épuisé, mais ne pouvait pas se permettre d'éprouver maintenant des regrets. Il soupira, observa le crépuscule tombant et sortit enfin son Death Note. Il prit le stylo qu'il avait emmené avec lui et le mit en contact du papier.
" Il ne reste plus que Misa et tout sera alors terminer, dit-il pour lui-même."
Le temps sembla se figer, tant l'immobilité de l'homme et du stylo sur la feuille était parfaite. Il reste comme ça de longues minutes, alors que le soleil disparaissait petit à petit à l'horizon. La nuit fini par tombé mais l'homme resta là, le stylo au contact de la feuille et son regard fixé dessus, comme s'il ordonnait à son bras et que celui-ci refusait cet ordre. Il pesta et remis le stylo dans sa poche.
" J'ai beau essayer, je n'y arrive pas. Et dire que je suis sensé être le Dieu de ce monde. En réalité, je ne suis que le dernier des idiots."
Il rangea le Death Note et resta à contempler les tombes. Il n'était pas capable de détourner son regard et ne bougea pas lorsque la pluie se mit à tomber. Et alors, depuis la première fois qu'il avait ramassé le Death Note, il se mit à rire de sa propre bêtise et éclata véritablement en sanglot, sous les yeux étonnés de Ryuuku derrière lui.
" Je suis vraiment un idiot, Ryuuku, un idiot..."
Et il continua à rire et à pleurer pendant un long moment. Et à partir de cet instant, ce fut le début d'un nouveau monde…