Life note

Chapitre 11 : Tama l'espion

847 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 3 ans

Tama, en observant la jeune femme entrer dans la banque, ferma le Life Note d'un claquement sec. Il regarda Ryuk avec un sourire narquois, ses yeux brillants d'une excitation presque malsaine.


« C’est quoi ton nom déjà ? » avait-il demandé à Ryuk quelques jours plus tôt, l’ironie imprégnant sa voix.

« Ryuk », répondit le shinigami, ancien Dieu de la mort.


« Tu crois qu'un Cassos comme moi peut changer le monde ? » Tama avait ricané, tournant en rond dans son petit salon, fixant le sol comme s’il y cherchait des réponses. « Tu sais quoi... Je vais braquer une banque avec ton cahier tacheté de sang ! Ce monde, je ne compte pas le changer. Ce qui compte vraiment pour moi, c'est ma tronche... Mon monde à moi ! »


Ryuk l'avait regardé avec amusement, sans répondre.


Quelques jours plus tard :


Tama, déterminé à exécuter son plan, contacta son employeur pour lui annoncer qu'il avait besoin de quelques jours de congés pour les funérailles de son grand-père, prétendant que ce dernier était décédé d'une crise cardiaque. Plus tard, Marcel, le chef d'équipe des agents mortuaires, appela Tama pour lui annoncer le décès de Carlos, retrouvé mort dans une cabine d'essayage. Tama, bien que surpris par la nouvelle, offrit ses condoléances et pleura bruyamment en vantant les qualités de Carlos. Pourtant, une fois l'appel terminé, il éclata de rire à gorge déployée.


« Incroyable ! C'est I-n-c-r-o-y-a-b-l-e ! Je n'en reviens pas ! Il est mort ! Ce pu** de nécrophile est vraiment mort ! » s'exclama Tama. Il saisit le Life Note, le fixant avec une intensité presque effrayante.


« Ton grand-père, il est toujours en vie ? » demanda Ryuk, curieux.

« On s’en fout ! De toute façon, je ne l'ai jamais connu. À moi, la moula ! » répondit Tama, visiblement indifférent, déposant le carnet sur la table avec un éclat de folie dans les yeux.


Le lendemain matin :


Tama, vêtu de lunettes de soleil et d’une casquette pour dissimuler son visage, attendait patiemment devant la banque, caché derrière un panneau publicitaire. Son regard était fixé sur la jeune femme qu’il avait suivie la veille. Lucie, la banquière, avançait d’un pas rapide vers les grandes portes vitrées de l’établissement.


Avec un sourire en coin, Tama sortit discrètement le Life Note de sa poche. À l’abri des regards, il ouvrit le carnet à une page vierge et, avec un soin méticuleux, y inscrivit le nom complet de la banquière : Lucie Marchal. À côté de son nom, il précisa les circonstances : “S’écroule soudainement devant les portes de la banque, inconsciente pendant 15 minutes avant d’être ranimée.”


Ryuk, qui flottait à ses côtés, ricana d’un air moqueur. « Alors, c’est ça ton grand plan ? Évanouir une pauvre femme pour te glisser dans la foule ? Pas très original… mais amusant. »


Tama ne répondit pas, ses yeux fixant intensément la scène qui se déroulait devant lui. À peine avait-il refermé le carnet que Lucie, sur le point d’ouvrir la porte de la banque, vacilla brusquement. Son corps se raidit avant de s’effondrer au sol, provoquant un cri de stupeur parmi les passants.


« Elle s’évanouit ! » hurla une femme à proximité, attirant l’attention des vigiles à l’intérieur de la banque. Une petite foule commença à se rassembler autour de Lucie, inerte sur le trottoir.


Profitant de la confusion, Tama se glissa discrètement parmi les curieux, jouant le rôle d’un passant inquiet. Avec une habileté calculée, il posa sa main droite sur les épaules des personnes attroupées, se frayant un chemin jusqu’à se trouver à quelques centimètres du corps de Lucie.


« Écartez-vous ! » ordonna un vigile en s’agenouillant près de la banquière pour tenter de la ranimer.


Tama, feignant la panique, recula légèrement, mais pas avant d’avoir touché plusieurs individus dans la mêlée. Il se retira ensuite doucement de la foule, jetant un dernier regard à Lucie, toujours inconsciente.


Une fois à l’écart, il s’arrêta dans une ruelle adjacente et fixa sa main droite. Dans sa paume, un petit morceau de papier brunâtre était collé, déchiré directement du Life Note. Un sourire cruel étira ses lèvres.


« C’est grâce à ça que je peux voir Ryuk », murmura-t-il en caressant le papier du bout des doigts.


Ryuk, qui l’observait toujours, éclata de rire. « Tu es vraiment un marrant, toi. Si seulement ces pauvres idiots savaient ce qui se passe sous leur nez. »


Tama rangea le morceau de papier dans sa poche, vérifiant qu’il était bien en place. Puis, sans un mot de plus, il fit demi-tour, prêt à mettre en œuvre la suite de son plan. Le chaos qu’il avait semé à l’entrée de la banque avait parfaitement détourné l’attention, et il savait qu’il n’avait plus qu’à attendre pour frapper au moment opportun.


Le monde, pensa-t-il, n’avait encore rien vu.


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