Life note

Chapitre 2 : Le carnet blanc

516 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a plus de 3 ans

Il faisait nuit noire, les réverbères projetaient des ombres fantomatiques sur les pavés inégaux. Assise sur les marches d'un escalier délabré, une jeune fille, Angèle, pleurait silencieusement. Ses parents s'étaient violemment disputés ce soir-là, et son cœur était rongé par une tristesse insondable. Les larmes ruisselaient sur ses joues, et ses yeux fixaient sans but le ciel sombre, cherchant désespérément des réponses dans l'infinité obscure.


C'est alors qu'elle aperçut quelque chose tomber du ciel, flottant doucement avant d'atterrir sur le gravier devant elle. Intriguée, Angèle se leva avec hésitation, ses pas lents l'amenant vers l'objet mystérieux.


« C'est un carnet blanc... » murmura-t-elle en ramassant le cahier.


Elle l'ouvrit, et ses yeux parcoururent les premières lignes écrites en caractères étranges et fascinants :


LIFE NOTE :

  • Dès lors que le "LIFE NOTE" tombe dans le monde des humains, celui qui s'en saisit devient alors capable de voir et d'entendre le dieu de la vie qui en est l'ancien propriétaire.
  • Celui qui fait usage de ce cahier ne va ni en enfer ni au paradis.
  • Il faut avoir en tête le visage de la personne dont on écrit le nom, sinon cela ne fonctionnera pas. Le nom écrit sera ressuscité, cela se réalise.

Elle s'interrompit brutalement, les mains tremblantes, lorsqu'une voix perça le silence de la nuit.


Ryuk, flottant au-dessus d'elle avec ses ailes blanches :

« Salut, toi ! »


Angèle se figea, le souffle coupé, devant la vision d'un ange étrange et menaçant. Ses ailes étaient d'un blanc éclatant, mais ses traits restaient ceux d'un shinigami.


Ryuk, un sourire espiègle aux lèvres :


« Je suis un Dieu de la mort... Ah non, plutôt, un ange. Je m'appelle Ryuk. »


Terrifiée, Angèle fit demi-tour et s'élança dans les escaliers, le Life Note toujours en main. Elle trébucha plusieurs fois, mais l'adrénaline la portait. En bas, son père, ivre, vomissait dans l'ascenseur, vêtu d'un costume bleu sale et de chaussures pointues, le smartphone à la main. Lorsque les portes s'ouvrirent, il leva un regard lourd et trouble vers sa fille.


Le père d’Angèle, avec mépris :

« Angèle, petite salope ! Dégage de là ! »


Elle n'eut même pas le temps de protester, il la repoussa en sortant de l'ascenseur. Angèle, le souffle coupé, prit l'ascenseur pour monter à son appartement. Quand elle entra, elle glissa sur quelque chose de visqueux : une flaque de sang.


Angèle, les yeux écarquillés :

« Maman... ? »


Sa mère gisait là, son corps criblé de plaies profondes. Angèle resta immobile, la respiration saccadée, incapable de détourner le regard. Le cri qui s'échappa de ses lèvres déchira le silence de l'appartement.


Dehors, le père d'Angèle parlait à la police, sa voix tremblante de fausseté :

« En rentrant chez moi, j'ai découvert le corps sans vie de ma femme. Ma fille... Ma fille Angèle a assassiné... sa propre mère ! Aidez-nous, s'il vous plaît ! »

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