Danganronpa : Une autre version de l'histoire

Chapitre 4 : Chapitre 1 - Partie 2 : Bing Bong Bing Bong

5462 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 02/12/2016 20:12

ATTENTION : (Je mettrai cet avertissement avant chaque chapitre) Cette fic vous spoilera à 100% les évènements de Danganronpa : The Animation, Il est donc FORTEMENT conseillé d'avoir vu cet anime ou d'avoir joué au jeu Danganronpa : Trigger Happy Havoc avant de lire cette fiction, il y aura quelques références mineures à l'anime Danganronpa 3 : The end of Kibougamine Gakuen via le personnage inventé. VOUS ÊTES PREVENUS !


MERCI DE LIRE CET AVERTISSEMENT !


Sur ce bonne lecture !


Chapitre 1 - Partie 2 :


Point de vue Aïko :


  • Bing Bong Bing Bong ! Un corps a été découvert, je vais donc demander à tout le monde d'aller au gymnase pour que je puisse expliquer la suite !


La suite ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

Qu'est ce que ce maudit ours va encore nous faire subir ?

Il a déjà tué Léon ! Que lui faut-il de plus ?


  • On devrait y aller, ça ne servirait à rien de rester ici … Soupira Kyouko


Quoi ?! Mais et Léon ?! Elle va l'oublier comme ça ?


  • Quoi ?! Mais … et Léon ?!
  • Tu l'as entendu non ? C'est fini …
  • Non ! Je ne veux pas y croire !


C'est alors que je vis … alors qu'elle tournait le regard, un scintillement tomber vers le sol, une petite larme était tombée de son visage …

Pourtant son visage était impassible, mais même elle, elle n'avait pas pu retenir une larme, je la pensais sans cœur, mais en fait elle se force à avancer, parce qu'on a tous besoin de quelqu'un qui aille de l'avant, même quand on ne le voudrait pas forcément.


  • Sayaka est dans la chambre d'à côté, elle dort, je vais la ramener au gymnase, vous occupez vous de Makoto. Fis-je lentement


Ce dernier était en effet évanoui à côté du seuil de la porte, je me dirigeai donc vers la chambre adjacente où se trouvait Sayaka.

Elle était toujours évanouie, je la portais donc jusqu'au gymnase où nous attendaient tout les autres …


  • Je vois … Fit Byakuya en nous voyant arriver. C'est donc Léon qui s'est fait tuer …


En effet, Kyouko et Junko étaient déjà là, Makoto était allongé sur un des bancs.


  • La ferme trou du cul ! M'écriais-je
  • Qu'est-ce que ?! Gronda-t-il. Comment oses-tu me parler ainsi ?
  • Quelqu'un est mort ! Mort ! Tu m'entends ?! Et toi tu fais comme ci c'était amusant !


Il se mit à ricaner …


  • Mais je trouves ça amusant, après tout en quoi la mort d'un insecte pourrait-elle m'affecter, je me demande d'ailleurs qui a pu le faire, je n'aurais jamais imaginé que l'un de vous ai pu le faire, vous m'avez surpris je dois bien l'admettre.
  • Je vais te … ! M'énervais-je
  • Me quoi ? Toi aussi tu n'es qu'un insecte ! Écoutes moi bien car je ne le répéterai pas, je vais tous vous écraser comme les petits insectes insignifiants que vous êtes et je gagnerai ce jeu, et le mieux dans tout ça c'est que vous ne ferez rien pour m'arrêter, tout simplement parce que vous n'avez pas le cran nécessaire.
  • Toi … je vais te …
  • Tu as l'air d'avoir oublié ce qui est arrivé à Léon, Byakuya … M'interrompit Celes
  • Je te demandes pardon ?
  • Je pense qu'il est évident que l'un de nous l'a tué, on peut donc en déduire que certains ici ont justement le cran nécessaire dont tu parles.
  • Bah, nous le saurons bien assez tôt, hey Monokuma, que fais-tu ? Ne nous avais-tu pas appelés ?


La voix de la peluche retentit alors dans les haut-parleurs.


  • Tu sais blondinet, j'ai vraiment pas envie de me répéter donc je préfère attendre que les belles aux bois dormants se réveillent.
  • Ils m'ennuieront jusqu'à la fin ces deux-là … Grogna-t-il


Je vois, donc il nous faut attendre que Sayaka et Makoto se réveillent, ça me fait penser que nous ne savons toujours pas pourquoi Sayaka était évanouie.

Je m'assieds sur l'un des bancs et plonge ma tête entre les mains, les larmes avaient cessées de couler mais je ne pouvais pas m'empêcher de réprimer quelques sanglots de temps à autres.

Je sentis quelqu'un s'asseoir à côté de moi.


  • Tu pleures ? Fit la voix de Mondo


Qu'est-ce qu'il me veut lui ? Je ne lui ai rien demandé !


  • Va t'en !
  • Eh c'est bon, je venais juste voir si tu allais bien, pas besoin de t'énerver petite …


Il a raison, je dois rester calme, pleurer n'arrangera rien, m'énerver sur les autres non plus …

Et pourtant …


  • Et c'est toi, la brute de service, qui me dit ça ? Laisses moi rire !


Il soupira …


  • Écoutes petite, je sais que j'ai mal réagi l'autre fois, j'essaierai pas de me justifier, ce que je veux dire là c'est que … on est tous dans la même merde et si même moi j'arrive à comprendre ça alors c'est qu'il y a certainement moyen de s'entraider, tu ne vas peut-être pas me prendre au sérieux après ce que j'ai fais la dernière fois mais là maintenant je vais te dire ce que je penses : on trouvera un moyen de sortir d'ici, et même si je dois me battre contre une centaine de ces putains d'ours explosifs pour qu'on y arrive, alors je le ferais bordel !


Il garde espoir, il réussi à garder espoir avec tout ce qui s'est passé, ce n'est certainement pas le motard imbécile qui parle là … comme quoi …

Cela me fit sourire, légèrement mais sourire quand même …


  • Faut croire qu'il n'y a pas que des âneries qui sortent de ta bouche, tête de banane !
  • Eh ! Arrêtes de m'appeler comme ça ou …


Il s'arrêta en plein milieu de sa phrase …


  • Et bien ? Ou tu quoi ?
  • Nan, rien laisses tomber …


Cela me surpris de sa part, quoi pas de menace de mort cette fois ? Pour de vrai ?

Je posai ma main sur son front.


  • Nan pourtant t'as pas de fièvre, c'est bizarre !
  • Quoi ! Mais de quoi tu parles ?!
  • Je sais pas, je m'attendais à un « je vais te tuer ! » ou à un « crève petite salope! ».
  • Et ça t'étonnes tant que ça ?!
  • Ouai … mais c'est bien, on a une sacrée amélioration là !
  • Ouai, ouai … bah ne t'y habitue pas trop hein ?


Il détourna la tête, sa coiffure en forme de banane suivit le mouvement, ce qui me fit rire encore plus …

N'empêche … me faire remonter le moral par cette tête de banane, si on m'avait dit ça il y a trois jours je ne l'aurais pas cru.


  • Merci … Murmurais-je
  • Huh ? T'as dit quoi ?
  • Nan rien, laisses tomber … Souriais-je


C'est alors que je vis du mouvement du côté de Makoto, il s'était enfin relevé …



Point de vue : Makoto


Mes yeux s'ouvrirent difficilement, j'étais allongé sur quelque chose de dur et ça me faisait mal au dos, je me redressais puis enfin je me souvins …

Léon … mort, allongé dans une mare de son propre sang, non ce n'est pas possible, j'ai du rêver.

C'est alors que je me rend compte que je suis dans le gymnase, tout le monde est là, même Sayaka, allongée un peu plus loin, seul Léon manque à l'appel.


  • Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Demandais-je
  • Ce n'est pas évident ? C'est Monokuma qui nous a demandé de venir ici … Fit Byakuya
  • Pourquoi cela ?
  • Tu le fais exprès ou quoi ? Tu l'as bien vu par toi même, non ?
  • De quoi ?


Et c'est alors que je fit le rapprochement …


  • Non … ce n'est pas possible … alors c'était vrai ?
  • Et oui … Léon Kuwata est bel et bien mort …


Donc ce n'était pas un rêve, ou plutôt un cauchemar.

Je pensais que nous allions pouvoir tous nous en sortir sans que personne ne meurt, je croyais que nous pourrions tous survivre et je croyais que personne ne songerai à tuer …

J'ai été si naïf … comment cela pouvait-il se passer bien …

J'aurais du faire plus attention, j'aurais du plus me méfier de cet ours et de sa maudite motivation …

Mais non … Léon est mort …et j'aurais peut-être pu l'éviter, je ne sais pas comment mais j'aurais pu trouver un moyen, j'en suis sûr, si seulement j'avais été plus prudent.

Je sentis une main sur mon épaule …


  • On se sent tous coupable Makoto, mais il faut aller de l'avant, pour Léon … Fit la voix d'Aïko


Je hochai la tête.


  • Tu as raison. Fis-je en ravalant un sanglot. On va battre cet ours et sortir de ce maudit lycée, et on emmènera les espoirs de Léon avec nous.


C'est alors qu'un autre bruit me fit tourner la tête.

Sayaka se redressais péniblement, je me précipitais près d'elle.


  • Sayaka ! Tu vas bien …
  • Makoto ? Fit-elle, encore somnolente. Que s'est-il passé, que fait-on ici ?


Je baissais la tête, ne me sentant pas le courage de lui avouer …

Une voix se chargea cependant de le faire pour moi …


  • Et bien c'est simple ! Vous êtes là pour que je vous explique la suite du jeu ! Fit la voix suraiguë de Monokuma
  • Enfin ! Fit Byakuya. Je pensais qu'on dormirait ici avec la chance qu'on a …
  • La ferme, connard ! S'énerva Mondo
  • Oh là là, c'est que ça mordrait.
  • Bon les filles, vous vous calmez le temps que j'explique ? Grogna la peluche
  • Qu'est-ce qu'il y a à expliquer ? Demanda Celes. Le tueur n'est-il pas sensé être libéré ?
  • Alala, que vous avez été naïfs si vous pensez cela ! Rit l'ours. Plus sérieusement, vous n'avez pas lus les règles ?
  • Celle sur les Electro-ID ? Quel rapport ? Fit Aoi


Monokuma soupira …


  • Kiyotaka, mon préfet préféré ! Peux-tu nous rappeler les règles s'il te plaît ?


Kiyotaka fit un salut militaire avant de citer les règles :


  • Règle n°1 : Les élèves résident à l'intérieur du lycée, le quitter est donc interdit.
  • Règle n°2 : Le « temps de nuit » se situe entre 22 heures et 7 heures du matin, certaines zones sont inaccessibles durant ce laps de temps.
  • Règle n°3: Dormir autre part que dans un dortoir est considéré comme dormir en cours et sera donc puni en conséquence.
  • Règle n°4 : Avec quelques restrictions minimales, vous êtes autorisés à visiter le lycée comme bon vous semble.
  • Règle n°5 : La violence envers le principal Monokuma est strictement interdite, il en va de même pour la destruction de caméras.
  • Règle n°6 : N'importe qui ayant tué quelqu'un devient un « meurtrier » et peut donc quitter le lycée, s'il n'est pas découvert …
  • Règle n°7 : D'autres règles pourront être ajoutées si nécessaire …
  • En effet, merci Kiyotaka, la règle qui nous intéresse ici est la règle n°6 …
  • La partie où il ne faut pas que le meurtrier soit découvert, n'est-ce pas ? Fit Byakuya
  • Oui ! En fait c'est assez simple, nous allons tenir un procès de classe d'ici peu, avant cela vous aurez un certain temps pour enquêter sur « qui l'a fait ? », si vous trouvez le coupable, il sera puni pour avoir troublé l'ordre de ce paisible endroit, cela dit si vous vous trompez, le meurtrier sortira et tout les autres seront punis à sa place, simple non ?
  • Juste une chose, tu n'arrêtes pas de répéter « punir » à tout bout de champs, ça veut dire quoi au juste ? Demanda Aïko
  • Ah mais ça me paraît simple pourtant, c'est une exécution pure et simple !
  • U...une exécution ?! S'écria Yasuhiro
  • Et oui, et je vous garantis qu'elle sera extrême ! Mais bon trêve de bavardage, allez enquêter !


Sur ce, il disparu de nouveau, nous laissant béat après avoir appris la dure vérité …

L'un de nous a bel et bien tué Léon … et nous devons retrouver cette personne …

C'est alors que Monokuma se représenta devant nous.


  • Ah ! J'allais oublier ! J'ai rajouté un dossier à votre Electro-ID, vous devriez y jeter un œil ! À plus tard !


Je pris la petite machine et l'alluma, un autre dossier appelé « Fichier Monokuma » était apparut, ce que j'y vit me glaça le sang :

Une image de Léon barrée d'une croix rouge sang avec inscrit à côté : Léon Kuwata, mort.

En dessous se trouvaient diverses informations sur Léon ainsi que les détails de sa mort :

Heure de la mort : 1h37 du matin

Cause : Hémorragie externe suite à une unique scission au niveau de la trachée.

Autrement dit, il s'est fait trancher la gorge et s'est noyé dans son propre sang, une horrible façon de mourir.

Lieu de la découverte du corps : Chambre de Sayaka Maizono …


Point de vue : Aïko


Chambre de Sayaka Maizono ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

La pancarte sur la porte indiquait qu'il s'agissait de la pancarte de la chambre de Makoto, donc cela veut dire que quelqu'un a échangé les pancartes ?

Il aurait mis celle indiquant que la chambre appartenait à Makoto sur la porte de la chambre de Sayaka et inversement ?

Mais pourquoi diable quelqu'un aurait-il fait cela ?

Mais peu importe ...


  • Que faisait Léon dans ta chambre, Sayaka ? Demanda Celes, faisant écho à mes pensées
  • Oui ! Cracha Touko. Je me posais exactement la même question !
  • Euh … et bien …
  • Attendez ! Cria Makoto. Ce n'est pas de sa faute ! Cette nuit nous avions échangés nos chambres, c'est moi qui ai dormi dans sa chambre cette nuit ! Et en plus quand je me suis levé ce matin il n'y avait aucun corps !


Pardon ? Ils ont échangés leurs chambres.


  • Aïko, toi tu le sais non ? C'est dans ma chambre qu'on a retrouvés Sayaka évanouie ce matin.
  • Oui, c'est vrai. Répondis-je. Je me souviens même que j'avais trouvé ça étrange mais je n'avais rien dit sur le coup.
  • Donc c'est Makoto qui a dormit cette nuit dans la chambre où l'on a découvert le corps, hein ? Fit Hifumi
  • C'est suspect ! Ça doit être lui le coupable ! Grogna Touko
  • Quoi ? Moi ? Mais enfin vous savez très bien que …
  • On a pas le temps de discuter, il nous faut enquêter … Le coupa Byakuya
  • Une dernière chose. Fit Kyouko. Sakura et Mondo, j'aimerais que vous surveilliez la scène de crime pour que le coupable n'efface pas d'indices.
  • Ça me va, je suis pas un très bon enquêteur de toute façon. Fit Mondo
  • Si je peux me rendre utile, ça sera avec plaisir. Répondit Sakura


Puis ils s'en allèrent tous un par un, laissant Makoto seul dans le gymnase, abasourdi que tout le monde doute de lui ainsi.

Je suivis le groupe … Makoto ? Tuer Léon ? Impossible, je ne peux tout simplement pas y croire, s'il l'avait fait il ne se serait même pas évanoui en premier lieu, bien sûr il aurait pu faire semblant mais … ça me paraissait tout simplement absurde.

Et je vais le prouver, je vais enquêter et prouver que Makoto est innocent !

Je me dirigeai donc vers la scène du crime mais … dès que je vis cette vision d'horreur de nouveau, je sentis ma résolution faiblir …

J'essayais tant bien que mal de ne pas détourner le regard … non, je ne pouvais vraiment pas regarder, autant se concentrer sur ce qu'il y a autour.

Mais que faire ?

Autant commencer par vérifier ce qu'il m'avait semblé bizarre : les pancartes.

Et comme il me semblait, la pancarte de Makoto se trouvait sur la porte de cette pièce, qui aurait du être la chambre de Sayaka.

Donc quelqu'un aurait bel et bien échangé les pancartes.

Je sentis quelque chose vibrer dans ma poche, mon Electro-ID.

Je vit que l'écran affichait une notification qui disait : indice « échange des pancartes » ajouté au dossier de l'affaire.

Un dossier de l'affaire ? Il devrait donc réunir tout les indices que je pourrais trouver durant mon enquête.

Je dois admettre que ce truc est sacrément bien foutu.

Je rentrais donc de nouveau dans la chambre en apercevant quelque chose d'étrange du coin de l’œil : le trou dans la porte où était sensé s'insérer le morceau de métal nécessaire à la fermeture de la porte était bloqué par une matière collante, un chewing-gum peut-être ?

« Chewing-gum dans la porte » ajouté au dossier de l'affaire.

Je regardais autour de moi, un couteau se trouvait à quelques mètres du corps, j'allais l'examiner : il s'agissait d'un couteau de cuisine dont seule la pointe était tachetée de sang, je sentais qu'il y avait quelque chose d'étrange sur ce couteau mais je ne voyais pas encore quoi.

« Couteau tacheté à la pointe » ajouté au dossier de l'affaire.

Quelques gouttelettes de sang se trouvait sur le chemin entre la porte et le corps, je trouvait cela vraiment étrange.

« Gouttelettes de sang » ajoutées au dossier de l'affaire.

Dans la pièce se trouvaient Mondo et Sakura, qui devaient surveiller la pièce, ainsi que Kyouko, Byakuya et Sayaka.

Kyouko, qui jusque là examinait le sol, se tourna vers Sayaka :


  • Dis moi, Sayaka, es-tu une maniaque de l'hygiène ou quelque chose dans le genre ?
  • Euh non, pourquoi ?
  • Il n'y a aucune poussière ici, ni même aucun cheveux, de plus le mini-aspirateur de cette chambre est complètement déchargé


Chaque chambre était appareillé d'un mini-aspirateur électrique et en effet, celui de cette chambre était déchargé.


  • C'est bizarre, je ne m'en suis pas encore servi …
  • C'est bien ce que je pensais …


« Absence de poussière chez Sayaka » ajouté au dossier de l'affaire.

Kyouko se pencha ensuite vers le corps pour l'examiner, elle a un sang-froid à toute épreuve, je dois admettre que je l'admire pour cela.


  • Kyouko ? Demandais-je
  • Hm ?
  • Je ne me sens vraiment pas d'examiner ce corps, ça te dérangerais de me dire ce que tu as trouvée plus tard ?
  • Non mais tu es sûre de vouloir me faire confiance ? Je pourrais tout aussi bien être la meurtrière.
  • Je ne penses pas que ça soit toi …


Je ne l'aurais pas parié mais je cru voir un léger sourire sur son visage habituellement stoïque.


  • Et bien merci de ta confiance, je t'informerais de ce que j'aurais trouvé lorsque j'aurais fini.
  • Merci …


Je regardais de nouveau tout autour de moi, rien d'autre, le reste était parfaitement en ordre, de la moquette jusqu'au plafond en passant par les draps roses de Sayaka parfaitement pliés sur son lit, les mêmes que les miens soit dit en passant.

Je sortais donc de la chambre, j'avais plusieurs choses à vérifier, tout d'abord la cuisine, le couteau que j'ai trouvé sur le sol en venait après tout.

Effectivement l'un des couteaux du set qui était accroché habituellement au mur était manquant, donc celui trouvé dans la chambre venait probablement d'ici.

Je remarquai également que le manche en bois d'un autre couteau était légèrement humide.

« Couteau de cuisine humide » ajouté au dossier de l'affaire.

Aoi était présente, elle mangeait un donut tout en essayant de ne pas fondre en larmes.


  • Aoi … ça ne va pas très fort, hein ?
  • Non c'est vrai … Léon est mort et j'ai l'impression de ne servir à rien, je ne sais pas enquêter donc je doit m'en remettre entièrement aux autres pour survivre, ça me déprime.
  • Faut pas, moi aussi j'ai l'impression de ne pas servir à grand-chose mais bon … tu viens souvent ici ?
  • Oui, avec Sakura la plupart du temps, hier on est venu ici avec Sakura et Junko, on a bu du thé jusqu'à ce que le temps de nuit soit actif, donc 22h.
  • Je vois …


C'est alors que quelque chose tilta dans ma tête, si elle était ici alors peut-être qu'elle sait qui a pris le couteau ?


  • Dis-moi Aoi, il y a un couteau qui a disparu, tu n'aurais pas vu si quelqu'un l'a pris hier soir ?
  • Je n'ai pas vraiment fait attention mais maintenant que tu le dis je crois que Sayaka est venue dans la cuisine hier soir, elle a dit qu'elle venait pour boire un verre de lait mais lorsqu'elle est repartie le couteau avait disparu, tu penses que c'est elle qui … ?
  • Je ne sais pas, j'espère que non …


Mais n'empêche … Sayaka, est-ce vraiment elle ?

« Témoignage d'Aoi » ajouté au dossier de l'affaire.

Bon … j'ai soif … il y a des petites bouteilles d'eau dans le placard normalement, je m'y dirige pour prendre une bouteille mais lorsque je l'ouvre il n'y en a plus …

Bizarre, je suis venue hier et il en restait encore une bonne vingtaine, ce n'est pas normal …

« Bouteilles d'eau manquantes » ajoutées au dossier de l'affaire.

Je me dirigeai ensuite dans la chambre de Makoto, celle où Sayaka avait dormi cette nuit, la pancarte de Sayaka était d'ailleurs toujours accrochée à la porte.

Je m'en voulais de douter de Sayaka mais je veux m'assurer qu'elle n'a rien fait, et pour cela je dois enquêter.

Je rentre dans la pièce, c'est ici que Makoto à retrouvé Sayaka ce matin, évanouie dans la salle de bain si je me souviens bien.

J'essaye de renter dans la salle de bain mais je n'arrive pas à ouvrir la porte, pourtant normalement seule les salles de bains des chambres des filles disposent de verrous, non ?

Je verrais ça avec Makoto plus tard.

En attendant je réexamine la pièce, on voit clairement des traces de combat sur le sol et sur les murs, j'ai complètement oublié de demander à Sayaka pourquoi elles étaient là, je devrais le faire plus tard.

« Traces de combats » ajoutées au dossier de l'affaire.

Il y a une épée dorée posée à même le sol, elle est encore dans son fourreau, doré lui aussi.

Lorsque j'essaie de la prendre, de la peinture dorée se colle sur mes doigts, impossible de tenir l'épée dans se salir les mains.

« épée dorée » ajoutée au dossier de l'affaire.

« peinture dorée collante » ajoutée au dossier de l'affaire.

Je remarque sur le sol autre chose d'étrange : un cheveu roux, donc Léon serait venu ici ?

« cheveu roux » ajouté au dossier de l'affaire.

Une dernière chose attire mon œil, un petit, rouge et brillant faux ongle, pourtant Sayaka n'en met jamais, étrange …

« Faux ongle » ajouté au dossier de l'affaire.

Je jette un dernier coup d’œil, rien d'autre de spécial, les draps bleus parfaitement pliés sur le lit de Makoto.

J'entends la porte s'ouvrir, en parlant du loup …


  • Aïko … Fit Makoto


Il avait l'air déprimé …


  • Makoto ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
  • Comme toi j’imagine, j'enquête … même si cela me paraît bien inutile maintenant …tout le monde pense que j'ai tué Léon …


Alors c'est pour ça qu'il fait cette tête.


  • Mais non, ! Moi je te crois ! Je sais bien que tu serais incapable de faire une chose pareille !
  • C'est vrai ?


Je hochai vivement la tête, puis je me souvins …


  • Dis Makoto ! La porte de ta salle de bain est verrouillée, c'est étrange non ?
  • Ah ça ! Non elle n'est pas verrouillée, elle a juste été mal montée il faut tourner la poignée et tirer vers le haut en même temps.


Je fis ce qu'il me dis et en effet, la porte s'ouvrit.

« Porte mal montée » ajoutée au dossier de l'affaire.

Malheureusement il n'y avait rien de spécial dans la salle de bain.


  • Bon, tant pis … merci quand même Makoto …
  • Il n'y a pas de quoi … dis Aïko, tu as une idée de qui aurait pu faire ça ?


Une idée, hein ?


  • Oui … mais ça risquerait de ne pas te plaire …
  • Hein ? Pourquoi ça ?
  • Pour rien, laisse tomber …


Sayaka et lui ont passés beaucoup de temps ensemble, ils se connaissaient déjà même avant Hope's Peak puisqu'ils étaient camarades de collège.

Je ne peux pas me résoudre à lui avouer que je soupçonne Sayaka.

Surtout que …


  • Dis-moi Makoto, juste une question comme ça, pourquoi tu as échangé ta chambre avec Sayaka ?
  • Oh ça ? Elle est venue me voir hier soir, quelqu'un avait essayé d'ouvrir la porte de sa chambre, elle avait si peur qu'elle m'a demandé d'échanger nos chambres, on a même échangés les clés de nos chambres.
  • Je vois …


« échange des clés » ajouté au dossier de l'affaire.


  • Bon je te laisse, j'ai encore des trucs à voir.
  • D'accord … et merci Aïko …
  • Merci pour quoi ?
  • Ben tout le monde pense que je suis coupable, tu es la seule à me faire confiance … donc merci !
  • Tu te fais des idées ! Tu as d'autres amis, ne t'en fais pas !


Suite à cela je quittais la pièce pour aller dans la chambre de Léon.

Rien d'anormal ici, tout comme ce matin, rien dans la douche.

Quelque chose me titilla néanmoins, tout comme dans la chambre de Sayaka, il n'y avait absolument aucun cheveux ou poussière au sol.

Étrange, vraiment …

« Absence de poussière chez Léon » ajouté au dossier de l'affaire.

J'examinais le lit …

Léon ne dormirait plus jamais dedans …

Les draps bleus avaient encore l'odeur de la lessive sur eux …

« Draps bleus fraîchement lavés » ajoutés au dossier de l'affaire.

J'allais partir lorsque je remarquais quelque chose de l'autre côté du lit : une petite boîte à outils, elle était entrouverte mais tout les outils qu'elle devait contenir était encore présents.

Lorsque nous étions venus dans nos chambres la première fois, Monokuma nous avait informé que chaque fille disposait d'un set de couture ainsi que d'une feuille montrant où se situaient les parties vitales du corps humain tandis que les garçons, eux, disposaient chacun d'une boîte à outils.

Celle-ci devait probablement être celle de Léon.

« Boîte à outil » ajoutée au dossier de l'affaire.

C'était tout … il n'y avait rien de plus dans cette chambre …

Je sortais … sentant que le poids du fait que Léon, maintenant mort, y avait dormi me pesait de plus en plus sur les épaules.

Il fallait encore que je demande à Kyouko les résultat de son enquête sur le corps.

Je me dirigeai donc de nouveau vers la chambre de Sayaka.

Kyouko n'y était plus, il ne restait en fait plus que Mondo et Sakura qui devaient garder la scène de crime …


  • Eh Sakura et tête de banane ! Vous savez où sont passés les autres ?
  • Je sais que Sayaka est partie retrouver Makoto, elle devait lui parler … Fit Sakura


Lui parler ? Cela m'inquiétait, Makoto ne voudrait jamais croire qu'elle est la meurtrière, il pourrais même l'aider sans le vouloir, en nous posant des problèmes durant le procès de classe.


  • Et Kyouko ?
  • Elle a dit qu'elle allait vérifier la salle de l'incinérateur. Répondit Mondo


C'est vrai que le premier étage dispose d'un incinérateur pour brûler les déchets, quelqu'un aurait pu y brûler des preuves, pas bête.

Je me dirige vers cette salle et en effet, j'y trouve Kyouko.


  • Tu as fini ton enquête ? Me demanda-t-elle
  • Oui, j'attends juste tes résultats.
  • J'ai jeté un œil à cette pièce, il faut une clé pour pouvoir abaisser la grille qui bloque l'incinérateur, le détenteur de la clé change chaque semaine, cette semaine c'est Hifumi qui l'a, j'ai regardé à l'intérieur et il n'y a aucune cendres, personne ne s'en est servi récemment et pour ce qui est du corps, j'ai remarqué plusieurs choses étranges, premièrement les mains de Léon sont recouvertes de peinture dorée …


De la peinture dorée ? Peut-être celle de l'épée que j'ai vue dans la chambre de Makoto.


  • Et deuxièmement j'ai vu de petits bouts de fils bleus qui collaient à la blessure au cou de Léon.
  • Des bouts de fils bleus ? Mais qu'est ce que ça peut être ?
  • Je n'en sais encore rien mais … j'aurais aimé avoir ton avis sur cette affaire, soupçonnes-tu quelqu''un en particulier ?


Je soupirais


  • Oui … tout mes indices pointent vers une seule et même personne mais … j'ai l'impression que quelque chose m'échappe …
  • Je vois … j'ai peut-être quelque chose qui pourrait t'éclairer …


Elle sortit une feuille de papier chiffonnée et me la tendit, il était écris quelque chose dessus :


« J'aimerais te parler de quelque chose, viens dans ma chambre à 00h30, vérifie bien les plaque sur les portes pour être sur de ne pas te tromper de chambre.

Sayaka Maizono »


Cette lettre … « Vérifie bien les plaques sur les portes » … donc la personne qui a écrit cette lettre savait pour l'échange des pancartes et donc pour l'échange des chambres, donc c'était soit Sayaka, soit Makoto et étant donné que c'était signé « Sayaka Maizono », il n'y avait pas de doutes possibles quant à l'auteur de la lettre, enfin Makoto aurait pu essayer d'écrire la lettre en se faisant passer pour Sayaka mais je ne pense pas que ce soit le cas …


  • J'ai trouvé cette lettre dans la poubelle de la chambre de Léon, on peut donc penser que c'était lui le destinataire de cette lettre …
  • Oui …


Cette lettre me troublait encore plus, si c'était vrai alors ça voudrait probablement dire que Sayaka était bel et bien la coupable.

Elle avait attirée Léon dans la chambre de Makoto en échangeant sa chambre avec ce dernier puis en échangeant les pancartes des portes.

Elle a pris un couteau dans la cuisine puis Léon est venu dans la chambre de Makoto, suivant ce qui était écrit sur la lettre …

Sayaka l'a attendu avant de le tuer, elle aurait pu déplacer le corps dans sa propre chambre pour faire accuser Makoto car il avait dormi dedans lorsque ce dernier était parti déjeuner puis était retournée dans la chambre de Makoto et avait fait semblant d'être évanouie.

Il restait bien sûr plusieurs zones d'ombres : pourquoi les chambres avaient été nettoyées ?

Pourquoi y avait-il des fils bleus sur la blessure de Léon ? Quel était le rôle de l'épée dorée dans cette affaire ? Mais sinon, l'histoire tenait debout … même si quelque chose persistait à me déranger dans cette version de l'histoire.

« Peinture sur les mains de Léon » ajoutée au dossier de l'affaire.

« Fils bleus » ajoutés au dossier de l'affaire.

« Lettre de Sayaka » ajoutée au dossier de l'affaire.


  • Alors qu'en penses-tu ?
  • Je ne sais pas … J'ai l'impression que ça implique encore plus mon suspect mais … il y a vraiment quelque chose qui me dérange dans cette lettre, je n'arrive pas à mettre le grappin dessus et ça m'énerve …
  • Revois toutes les informations dans l'ordre et je pense que tu comprendras …
  • Toi … on dirais que tu sais déjà tout … c'est limite effrayant …


Elle rit légèrement à ma remarque …

C'est alors que la voix de Monokuma retentit dans tout le lycée :


  • Hum hum ! L'enquête est terminée ! Rendez vous tous en face de la porte rouge au bout du couloir du bâtiment principal !


Cette porte, je avais vue sur la carte de l'Electro-ID, je n'aurais jamais pensé qu'elle servirait à ça.

Peu importe de toute façon … c'est l'heure de vérité … et cette fois, j’espérais vraiment que je me trompais quant à l'identité du coupable …


Laisser un commentaire ?