Frozen in Terror

Chapitre 1 : Frozen in Terror

Chapitre final

3736 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 11/12/2022 22:45

Je ne vous dirai pas mon nom ni où je suis, car je ne veux pas qu'on me retrouve à l'heure actuelle, et pour une excellente raison que j'ai décidé de vous raconter. Depuis des années, je suis hanté par ce souvenir traumatique dont je n'arrive pas à me débarrasser et qui me donne encore aujourd'hui de terribles cauchemars. Je ne sais pas si vous choisirez de me croire ou non et franchement ça n'a pas d'importance. En tout cas, je vous aurais prévenu…

Comme beaucoup d'enfants, j'ai grandi avec la magie de Disney et mon film préféré pendant longtemps a été Le Livre de la Jungle. Même en grandissant et en devenant adolescent, je suis resté attaché à ces films qui avaient bercé mon enfance et bien sûr j'adorais aller à Disneyland, considéré comme l'endroit le plus heureux de toute la planète... J'y croyais avant, de toute mon âme, mais d'après ce que j'ai vu là-bas, je sais que c'est loin d'être le cas. Je n'ai jamais été croyant, mais maintenant je sais que l'enfer existe, et qu'il est déguisé en paradis…


Tout a commencé au cours de l'hiver 2014 quand j'avais 15 ans. La fin de l'année approchant, j'ai décidé de retourner à Disneyland avec deux amis. Pour célébrer la fête de Noël qui aurait lieu dans quelques semaines, tout le parc n'avait pas lésiné sur les moyens. Des décorations en tous genres parsemaient tout le parc et tous les personnages et mascottes que nous croisions portaient des tenues hivernales et festives. 2014 avait été une année assez difficile pour moi entre les nombreux problèmes que j'ai eu à l'école, le divorce de mes parents et le décès de mon grand-père. J'avais besoin de me vider l'esprit et j'avoue que cette ambiance joyeuse réussissait à me redonner le sourire.

On a fait quelques attractions et on a aussi pris des photos avec plusieurs personnages, comme Donald, Dingo et Minnie, tous déguisés spécialement pour Noël et j'avoue que c'était assez amusant de leur parler et de les voir gesticuler pour nous souhaiter bonnes fêtes. Mais surtout, on a pu voir que Disney n'avait pas hésité à profiter du succès toujours très présent de son film sorti l'an dernier, La Reine des Neiges, à en juger par le nombre de publicités et le merchandising juste absurde que l'on pouvait observer dans le parc. Mais surtout, on avait entendu parler, pour cette période de Noël 2014, de l'ouverture d'une nouvelle attraction intitulée "Le Palais Glacé d'Arendelle", qui annonçait la possibilité de pouvoir venir rencontrer les personnages du film, comme Elsa, Anna ou Olaf. Ayant personnellement aimé ce film, j'ai proposé à mes deux amis d'y aller. Ils ont accepté.

Heureusement pour nous, il n'y avait pas trop de file d'attente et nous avons pu entrer dans le palais après seulement une demi-heure d'attente. D'ailleurs, c'est un détail qui m'a un peu surpris au début. Je m'attendais à beaucoup plus de monde que ça, vu le succès du film. Mais je n'y ai pas fait plus attention que ça au final en me disant qu'on avait juste de la chance. Le membre du personnel à l'entrée, déguisé en garde Arendelle, nous a accueillis et nous a laissé passer, nous souhaitant la bienvenue. Nous avons d'abord parcouru un grand couloir décoré exactement comme l'intérieur du château d'Arendelle. C'était presque comme si nous étions vraiment dans un monde de conte de fées tellement c'était bien fait. Puis nous sommes arrivés à l'entrée d'une première salle entièrement recouverte de fausse neige, décorée de faux sapins et de bonhommes de neige. Il y avait une mascotte d'Olaf prenant des photos avec les gens. La femme du personnel chargée de surveiller la file d'attente nous a demandé d'attendre patiemment notre tour tout en nous expliquant certaines consignes. Par contre, c'est son comportement que j'ai trouvé un peu étrange. Elle avait l'air nerveuse, agitant souvent les mains et bafouillant souvent ses mots et je pouvais deviner à sa voix qu'elle était mal à l'aise. J'aurais pu croire qu'elle était nouvelle, qu'elle n'était pas encore habituée, mais un autre détail m'a frappé : je la voyais souvent jeter des coups d'œil rapides en direction de la mascotte d'Olaf, et je devinais à son regard... comme de la peur qu'elle essayait à tout prix à cacher. Et du coup, quand la mascotte d'Olaf a fini de prendre des photos avec la famille qui était devant nous, elle s'est tournée vers la femme du personnel qui a alors repris un sourire des plus forcés et nous a demandé de nous avancer. Moi et mes amis étions un peu confus par l'attitude de cette femme mais nous l'avons vite oublié et avons pris notre photo avec Olaf.

Après la première salle, nous avons dû traverser un nouveau couloir presque identique au premier et nous sommes finalement arrivés dans la deuxième et dernière salle, celle du château d'Arendelle où se trouvait le trône et où dans le film se déroulait la scène du bal. Là, deux très belles femmes, deux actrices, déguisées en Elsa et Anna, jouaient leurs rôles à la perfection et accueillaient les gens qui venaient les voir. Comme pour la première salle, un membre du personnel nous a poliment demandé d'attendre notre tour. Et là encore, j'ai pu observer ce même comportement maladroit chez le membre du personnel, comme chez sa collègue dans la salle d'avant. Mais cette fois, il regardait parfois Elsa et Anna et faisait tout pour ne rien laisser paraître sur son visage. Mais j'ai vu la peur au fond de ses yeux. Vraiment, je ne comprenais pas ce qui se passait avec le personnel de cette attraction et mes amis et moi semblions être les seuls à le remarquer. J'avoue que j'étais assez perplexe. Il y avait une atmosphère étrange qui régnait ici. Lourd et pas agréable et quand le regard de l'homme a rencontré le mien, il a tout de suite deviné que je le sentais aussi et il m'a regardé presque avec un air de détresse, comme s'il me suppliait silencieusement de l'aider, comme s'il voulait absolument me dire quelque chose sans être capable d'ouvrir la bouche.

Puis ce fut notre tour et comme sa collègue et au moment même où Elsa et Anna posèrent les yeux sur lui, l'homme redevint souriant et accueillant et nous permit d'avancer. Pendant une seconde, j'ai pu voir la façon dont Elsa et Anna fixaient l'homme du personnel. Elle le fixait d'un air glacial, comme si elles le transperçaient de leur regard. Puis, elles sont rapidement redevenus amicaux et souriantes. Nous avons pu discuter un peu avec elles et nous avons pris une photo ensemble.

Ensuite, nous avons été dirigés vers la sortie de l'attraction où nous avons pu récupérer nos photos prises avec les personnages de La Reine des Neiges. Cependant, nous avions perdu nos sourires quand nous nous sommes retrouvés à l'extérieur. Nous étions complètement confus par ce qui venait de se passer et une sensation de malaise nous serrait l'estomac. Mes amis et moi nous sommes regardés et nous étions convaincus de la même chose : quelque chose n'allait pas avec cette attraction et nous semblions être les seuls à l'avoir remarqué. Qu'est-ce qui pouvait bien effrayer le personnel ? Cette question n'arrêtait pas de me tarauder esprit.

Vous savez, quand on est jeune on prend souvent des décisions irréfléchies et stupides... Et bien ce jour-là j'ai pris la décision la plus stupide de ma vie et quand j'y repense, j'ai envie de me frapper... Si seulement j'avais fermé ma gueule à ce moment là... je n'arrivais pas à me sortir la question de la tête, ça devenait obsédant, alors j'ai dit à mes amis qu'il fallait que j'en ai le cœur net et donc je leur ai dit mon plan : me cacher quelque part dans Disneyland et me laisser volontairement enfermé pour la nuit afin que je puisse entrer discrètement dans le Palais Gelé. Mes amis m'ont regardé comme si j'étais fou, et oui je l'étais pour avoir pris une décision aussi conne. Ils ont essayé plusieurs fois de me dissuader, mais j'étais têtu. J'avais besoin de comprendre ce qui n'allait pas avec cette attraction et pourquoi le personnel qui y travaillait essayait désespérément de le cacher.

J'ai alors commencé à chercher un endroit où me cacher et attendre la tombée de la nuit et la fermeture du parc. En me promenant comme si de rien n'était autour du Palais Gelé, j'ai aperçu un faux baril dans un coin isolé, recouvert de fausse neige qui servait de décoration et semblait assez grand pour contenir quelqu'un. Après avoir vérifié que personne ne nous voyait, j'ai ouvert le baril et je suis entré. C'était serré mais au moins le petit trou dans le bois me laissait respirer. J'ai alors demandé à mes deux amis de s'éloigner rapidement et de faire comme si de rien n'était. À contrecœur et après m'avoir dit une dernière fois que j'étais cinglé, ils sont partis, me laissant seul dans ma cachette. Ce fut la plus longue attente de ma vie. Des heures entières d'attente sans bouger ni parler dans ce foutu tonneau et avec le froid hivernal en plus. Mais je suis resté obstiné dans ma mission, impatient de savoir ce qui pouvait bien se passer dans cette attraction.

Puis finalement, alors que le silence total était tombé depuis plus d'une heure, je me suis aventuré hors du tonneau et pu enfin bouger. Il faisait nuit noire et le parc était complètement désert. Sans perdre de temps et ne voulant pas risquer d'être repéré par des agents de sécurité, je me dirigeai le plus discrètement possible vers l'entrée du Palais Glacé. Et quand je suis arrivé, c'est là que j'ai remarqué une autre chose étrange : la porte d'entrée de l'attraction était restée entrouverte. J'étais confus. Un membre du personnel avait-il oublié de la fermer ? Plutôt étrange étant donné que Disney était généralement très pointilleux en matière de sécurité. Mais mon cerveau d'adolescent têtu y a plus vu l'opportunité de se faufiler sans avoir à crocheter la serrure. Je suis alors entré dans le bâtiment, et dès que j'ai franchi le seuil, le même sentiment lourd de malaise s'est emparé de tout mon corps.

C'était comme si tout mon organisme me poussait à faire demi-tour, à fuir le plus vite et le plus loin possible d'ici, mais la curiosité l'a emporté et j'ai continué malgré tout. L'intérieur était plongé dans l'obscurité totale, à tel point que j'ai dû utiliser la lumière de mon téléphone portable pour me guider pendant que je marchais. Il n'y avait aucun bruit et cette atmosphère pesante était vraiment effrayante. Et puis, il faisait anormalement froid dans ce bâtiment, même plus qu'à l'extérieur, ce qui était franchement bizarre. J'avais l'impression d'être dans une chambre froide et je pouvais voir de la condensation se former hors de ma bouche à chacune de mes respirations.

J'atteignis la première chambre, celle d'Olaf, avec la fausse neige, les sapins et les bonhommes de neige. Comme il n'y avait rien de particulier, j'ai ensuite poursuivi mon exploration en suivant le second couloir. Mais plus j'avançais, plus je me sentais mal à l'aise, voire effrayé, mais le désir de découvrir la vérité me poussait à continuer malgré la petite voix intérieure qui me hurlait de partir. C'est alors que j'arrivai enfin à la salle du trône, où se trouvaient Elsa et Anna, sauf que cette fois la pièce était bien sûr vide de toute présence. Avec la lumière de mon téléphone, j'ai scruté attentivement la pièce, comme dans l'espoir d'y découvrir quelque chose. Puis j'ai fait un bond en arrière tant la surprise fut soudaine. Dans le faisceau de lumière de mon téléphone est apparu le costume d'Olaf, reposant mollement sur le trône en position assise, la tête légèrement inclinée sur un côté et les bras ballants, comme quelqu'un d'endormi sur une chaise. Merde, cette chose m'avait vraiment foutu les jetons car je ne m'y attendais pas. Mon cœur battait tellement que je pouvais l'entendre distinctement. Puis après l'effet de surprise, j'ai été pris d'un petit rire nerveux, comme si je cherchais à me rassurer. C'était juste un putain de costume laissé là en pure négligence et franchement l'acteur chargé du costume allait se faire sérieusement engueuler pour ça.

Mais alors que je riais tout seul comme un abruti, le son soudain d'une mélodie a commencé à résonner dans la pièce et m'a fait sursauter de peur. Nerveusement, j'ai commencé à scruter avec ma lumière pour essayer de voir d'où pouvait venir cette musique, mais pas moyen. J'ai reconnu cette musique, c'était celle d'une des chansons du film. Libérée Délivrée. Mais il n'y avait rien de magique là-dedans. C'était une version très étrange, avec un son distordu et bruyant, parfois ralenti, parfois accéléré, et vraiment malsain. Puis la voix chantante d'Elsa a commencé à se faire entendre avec la musique. Mais sa voix... mon dieu sa voix... effrayante, inhumaine, répétant encore et encore : "Libérée, délivrée... Libérée, délivrée... Je ne mentirais plus jamais..." de plus en plus déformé et monstrueux.

Je commençais à avoir vraiment peur, je tremblais comme une feuille, mon rythme cardiaque s'accélérait, mais j'étais totalement figée de terreur, incapable de bouger. C'est alors que la lumière de mon téléphone s'est éteinte, me plongeant dans le noir total et accentuant ma panique déjà grande. Merde, merde, répétai-je avec angoisse en m'acharnant en vain à essayer de réactiver la lumière, mais mon téléphone partait complètement en couille de manière incompréhensible et l'écran tactile ne réagissait plus. Puis soudain la chanson s'arrêta aussi vite qu'elle avait commencé. Un long et terrifiant silence s'abattit pendant des secondes qui semblèrent une éternité, puis une autre voix très effrayante, déformée et sadique se fit entendre, celle d'Anna, comme si elle me parlait directement...

"Tu veux faire un bonhomme de neige?!"

Un puissant frisson d'angoisse traversa mon corps mais j'étais toujours incapable de bouger tant la peur me paralysait. Le froid devenait de plus en plus présent, tout comme l'atmosphère pesante. Puis, sans avertissement, les lumières de la pièce ont commencé à devenir folles, s'éteignant et se rallumant de manière épileptique à chaque seconde. Ce que j'ai vu alors à ce moment-là me hantera jusqu'à ma mort…

Dans la frénésie incontrôlable des lumières, je les ai vues toutes les deux ... Elsa et Anna... debout côte à côte, à quelques mètres seulement de moi... Droites, totalement immobiles... Elles me regardaient, les yeux fixés sur moi, affichant une folie angoissante et des sourires effrayants tordant leurs bouches... Puis sur le trône, le costume d'Olaf s'est mis à bouger, sa tête se levant très lentement et se tournant vers moi... un étrange liquide noir, à l'aspect épais et dégoûtant, se mit à couler des yeux et de la bouche du costume tandis que la tête se mettait à tourner sur elle-même à 360°, laissant échapper des bruits abominables semblables à des craquements d'ossements … Alors, Elsa et Anna furent envahies par de violentes convulsions, leurs corps tremblant dans des mouvements frénétiques et incontrôlés, leurs yeux se révulsant et ce même liquide noir commençant à couler de leurs yeux, de leur nez et de leur bouche. D'effroyables cris inhumains sortaient de leurs bouches toujours souriantes et laissèrent rapidement la place à des rires terrifiants. Olaf s'est levé du trône, sa tête tournant toujours dans ce concert de craquements d'os ignobles et crachant ce liquide noir, tendant ses bras et avançant vers moi alors que sa voix, lente et monstrueuse, se faisait entendre, encore et encore...

"J'aime les gros câlins. J'aime les gros câlins. J'aime les gros câlins..."

Terrifié au plus haut point par ce que je voyais, j'ai poussé le cri le plus fort de ma vie et j'ai fui aussi vite que j'ai pu. Les yeux en larmes, traumatisé à vie, j'ai fui à travers l'attraction pour atteindre l'entrée et sortir de ce putain de cauchemar. Dans les films d'horreur, il y a une règle essentielle quand on s'enfuit : ne jamais regarder en arrière... Et comme le crétin fini que j'étais, j'ai fait exactement le contraire...

J'étais suivi. Elsa et Anna me pourchassaient, avançant par des pas anormalement rapides sous le clignotement fou des lumières qui semblait les suivre et se déplaçaient à la manière de deux pantins désarticulées et poussaient des grognements gutturaux inhumains, leurs yeux devenus entièrement noirs et sans fond. Derrière eux, Olaf, beaucoup plus lent, continuait à marcher, agitant les bras comme pour vouloir me serrer contre lui, sa tête ayant cessé de tourner et son visage figé et effrayant crachant toujours cette substance noire visqueuse.

J'ai couru, j'ai pleuré, j'ai crié à l'aide tout en les entendant derrière moi se rapprocher de plus en plus. J'allais mourir, c'était plus que certain. Mourir dans la terreur totale, seul dans le noir, mis en pièces par deux monstrueuses princesses disney et un bonhomme de neige géant possédé. Je pouvais les entendre maintenant à seulement un mètre derrière moi, leurs rires démoniaques et leurs souffles glaciaux sur ma nuque.

Puis, alors que j'atteignais la porte d'entrée de l'attraction et que je me précipitais dehors pour sauver ma vie, je me suis retrouvé au sol après avoir heurté quelqu'un durement.

"Non, s'il vous plaît, ne me tuez pas !" J'ai hurlé, convaincu que ma dernière heure était venue.

"Qu'est-ce que tu fous ici ? Le parc est fermé !" dit soudain une voix masculine très autoritaire.

J'ai ouvert les yeux pour me retrouver à moitié aveuglé par le faisceau d'une lampe de poche, tenu par un inconnu qui me regardait avec colère et dont la tenue suggérait qu'il était un agent de sécurité du parc. Je n'ai pas pu répondre tant la surprise était grande. Je me tournai immédiatement pour regarder vers l'entrée du palais, pour voir que la porte était toujours ouverte mais que rien ne m'avait suivi. Tout était redevenu parfaitement silencieux et calme, comme si rien n'était jamais arrivé. Plus d'Elsa, d'Anna ou d'Olaf.

Toujours possédé par la terreur de ce que je venais de vivre, j'essayai d'expliquer au vigile ce que j'avais vu, mais bien sûr, il ne m'a pas cru du tout, d'ailleurs qui pourrait croire un truc pareil ? J'ai été emmené au poste de sécurité où j'ai dû attendre que ma mère vienne me chercher et bien sûr, je me suis fait salement engueulé pour m'être intentionnellement laissé enfermé dans le parc après la tombée de la nuit. L'agent de sécurité nous a raccompagnés jusqu'à la sortie du parc et alors que nous marchions vers la voiture sur le parking, j'ai jeté un dernier regard par-dessus mon épaule et l'expression de malaise sur le visage de l'agent de sécurité qui me regardait depuis les guichets me glaça le sang … Nous sommes montés dans la voiture puis nous sommes partis, laissant progressivement le parc disparaître entièrement dans la nuit sombre et lugubre de l'hiver derrière nous…


Voici comment ça s'est passé. Bien sûr, je n'ai parlé à personne de ce que j'ai vu cette nuit-là, de peur qu'on me prenne pour un cinglé... Je ne suis pas retourné à Disneyland depuis, je n'ose plus y aller et rien que cette idée me tétanise ... Quand je repense aux expressions faciales des membres du personnel de l'attraction et du gardien de sécurité, je sais que je ne suis pas fou... Ce que j'ai vu cette nuit là était bien réel, ils savent tout autant que moi, et ils savent aussi que je ne peux absolument rien y faire… J'ai cherché sur Internet, espérant trouver des cas similaires qui s'étaient produits dans d'autres parcs Disney à travers le monde, et en effet, plusieurs étranges cas de disparitions de personnes étaient à déplorer dans certaines attractions et d'autres, considérés comme fous, affirment avoir été témoins de choses qu'ils sont incapables d'expliquer et l'un d'eux s'était même suicidé à cause des choses dont il avait été témoin... Pour ma part, je continue à faire régulièrement des cauchemars et je n'ai plus le goût à rien maintenant. Je suis constamment sur mes gardes et ce sentiment de peur constante ne me quitte jamais, comme un putain de parasite. J'ai essayé d'oublier, je me suis débarrassé de tous les goodies Disney que j'avais depuis mon enfance, mais rien à faire, je n'arrête pas d'y penser et ça me pèse de plus en plus…

Je ne sais pas ce qui se passe, mais Disney semble déterminé à cacher la vérité à tout prix, à cacher la réalité effrayante derrière l'endroit le plus heureux du monde. Donc si un jour vous allez dans un parc Disneyland, faites très attention à ce que vous regardez et si vous remarquez le moindre signe anormal, ne faites pas la même erreur que moi et partez, tant que vous le pouvez encore, car pour moi maintenant, c'est trop tard… 

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