Mbono au pays des fantômes: premier épisode

Mbono aux pays des fantoms : premier episode

Il était une fois, une jeune homme d'environ 17 ans tout beau brave et courageux. Il s'appelait Mbono, fils unique d'une famille de chasseurs et de cultivateurs. Il menait paisiblement sa fin d'adolescence avec ses parents en vaquany à ses occupations quotidiennes, constituées de travaux champêtre, d'activités de chasse de pêchr et de cueillette. A sa majorité, son père lui confia un secret sous forme de pacte et lui passa un anneau à l'annulaire, lui donnant comme recommandation de ne jamais s'en séparer jusqu'au jour heureux où il trouverait femme à sa vie. Il se devait alors de passer la même bague au doigt à son élue.

Les jours passèrent et mbono menait une vie normale jusqu'au jour où, sans ses parents il se rendit tout seul au champ, précisement à Nkolmessa ( colline de Messa )  pour achever le défrichage d'une parcelle inachevée la veille.

Mbono se mit au travail. Il piocha, coupa, sarcla, et son torse se couvrit de sueur. Son corps, sculpté de beaux muscles, brillait au soleil. Il se redressa tout d'un coup pour souffler et s'essuyer le visage d'un revers de la main lorsque, subitement, comme venue de nulle part, il se retrouva nez à nez avec une très jolie demoiselle toute vêtue de blanc. La jeune femme avait une abondante chevelure qui trainait presque au sol. Elle était toute souriante, belle comme une hirondelle. Abasourdi, Mbono jeta sa machette et son bâton par terre et se rapprocha de la fille , tentant de la prendre par la main. Saisi de vertige par l'amour et ébloui par cette créature, Mbono, subjugué, avoua immédiatement ses sentiments à la jeune fille:

- je t'aime, lui dit il.

- Tu te fais des illusions répondit-elle avec arrogance.

- Je suis vraiment amoureux de toi.

-Mon cher, bien sûr que ton courage, ta beauté n'ont rien d'égal. Je veux bien être à toi, mais la seule condition que tu mettes sur mon doigt l'anneau que tu portes sur le tien.

Mbono se rappela subitement du pacte sacré passé avec son père. Il hésita un moment. Mais comment hésiter longtemps lorsque l'amour est si vif? Il enleva l'anneau de son doigt et le passa au doigt et le passa au doigt de la fille. Seulement, à peine eut-il posé cet acte que celle-ci disparut mystérieusement. Mbono posa alors les mains sur tête et se mit aussitôt à pleurer.

- Héééééééhéééééé ! Kagalingaligalika ! Hééééééhéééééé ! Kagalingaligalika ! M'ayi elon dzam ! Hééééééhééééé ! Kagalingaligalika ! Hééééehéééééé ! Kagalingaligalika ! M'ayi elon dzam ! Elob dzam bepa a nga ve ma ! Kagalingaligalika !

Hééééhéééé ! Kagalingaligalika ! Hééééhééé ! Kagalingaligalika ! Je veux mon anneau. Hééééhéééé ! Kagalingaligalika ! Je veux mon anneau ! Mon anneau que mon père m'a donné.

Après plus d'une demi-heure d'attente sur place, Mbono, meurtri de ne pas revoir la fille, reprit le chemin du retour, d'un pas lent et mélancolique, sans avoir achevé son travail au champ. Une fois chez lui, il resta silencieux, simulant une migraine. Il se coucha dans sa chambre sans rien dire à ses parents. Mais, n'arrivant pas à trouver le sommeil, il interpella son père en aparté et lui raconta son étrange journée.

- Hééé ! Mon fils ! S'écria son père. Mais tu nous as finis ! Tu as laissé partir le trésor essentiel de la famille. Nous sommes finis, c'était une fée, une fille du pays des morts ! Tu ne pourras plus jamais la revoir pour reprendre cet anneau ! Ajouta -t - il, plein de colère. Pour le retrouver, il faut d'abord que tu décèdes pour espérer mettre la main sur cette fille qui est partie avec l'anneau au pays des morts. Héé mon fils ! Le pays des bekons ( fantômes ) se trouve de l'autre côté du fleuve Yom. Il faudra d'abord le traverser. Situation impossible pour être humain.

Cher amis voilà pour ce soir, le premier épisode des avantures de Mbono au pays des bekon ( fantômes )