Le mariage du lézard
Parmi les animaux, bestioles et bêtes rampantes, trainant le ventre par terre, lézard était le plus beau jeune homme de la contrée. Sa peau brillait au soleil comme si on l'avait cirée, sa démarche faisait penser à un danseur de mégnesksé, célèbre danse où l'on secoue les hanches et les épaules. Au moment de lui trouver une femme, toute la famille s'y mit. On lui proposa la fille de grenouille, lézard refusa et dit:« Noon? Je ne veux pas d'enfant aux larges bouches avec des yeux hors des orbites ». On lui proposa la fille de crapaud, il répondit:« c'est la même chose, avec en plus une peau rugueuse ». On lui proposa la fille de son cousin lézard rouge qu'il rejeta comme portant des écailles gênantes et laides. On lui présenta la fille de caméleon qu'il refusa en disant qu'il ne voulait pas d'enfants dormant debout comme s'ils étaient atteints de maladie de serpent et il dit que ses enfants risquaient de ressembler aux lianes de la brousse. A bout de souffle et déçue, la famille cessa de lui chercher une épouse.
Dans la forêt entourant le village coylait une rivière aux eaux abondantes, avec un étang semblable à une piscine. Un jour, lézard se promenant dans la forêt entendit le bruit des eaux, semblables aux ébats des jeunes dans l'eau. Il approcha tout doucement et jeta un coup d'oeil de sa cachette. Il vit des jolies filles entrain de jouer dans l'eau. C'étaient les filles des revenants, des fées qui étaient venues s'amuser. Devant ce spectacle, son coeur se mit à battre très fort, mais il patienta, pensant qu'il pouvait arrêter l'une d'elles et l'emmener de force au village. Ne pouvant plus attendre, il mobtra sa tête, et dès que les fées le virents, viiimmmm elles s'enfuirent. Chacune prenant son fétiche qu'elle avait déposé sur le rivage de l'étang. Ce fétiche était un bâtonnet à double face qui les rendait invisible oy capable de prendre forme humaine. L'une d'elle, dans la précipitation, oublia de prendre son fétiche. Quand elle revint le chercher, lézard l'avait déjà pris. Et dès qu'elle le lui demanda, lézard prit la direction du village en courant. La fée se mit â courir après lui:« Sib sib sib sib sibsib».
Il arriva devant la première case du village et rencontra la première épouse de son père. Cette dernière, voyant les deux coreurs, poussa un oyanga retentissant de joie et se mit â chanter.
Nsoe tara alugèèè kangali galinga( deux fois ) Le lézard s'est marié
Alug ngon dze? Marié à quelle fille?
Alug ngono bekon. Marié â une fille des revenants
Mo ngon bekon a yala. Et la fille de répliquer
Mesiki mod alug. Je ne suis pas une fille â marier
Meso m abié ole. Je ne poursuis que mon fétiche
Ole mesou me ba eom. Mon fétiche â deux faces
Sib sib, sib sib, sib sib, sib sib sib...
A leur passage devant la deuxième case, une femme sortit et chanta comme la première:
NSoe tara alugèèè kangali galinga ( deux fois). Le lézard s'est marrié.
Alug ngon dze? Marié à quelle fille?
Alug ngono bekon. Marié à une fille des revenants.
Mo ngon bekon a yala. Et la fille de repliquer.
Mesiki mod alug. Je ne suis pas une fille â marier
Meso m abié ole. Je ne poursuis que mon fétiches
Ole mesou me ba wom. Mon fétiche a deux faces
Sib sib, sib sib, sib sib, sib sib...
Lézard entra dans la case de sa maman qui se mit â chanter comme les autres femmes. Vite il monta sur la claie suspendue au desdus du foyer, la fave tounrée vers la porte, respirant â pleins poumons. De cette position, il epiait l'entrée de la fée. Cell-ci, 3puisèe par la course et ne voyant ples lézard, s'assitr pour se reposer. Lézard ne lui remit jamais la féfiche, et c'est ainsi qu'elle lui donna lea enfants d'une beauté incroyable.