Le prénom

Chapitre 1 : Le prénom

Chapitre final

3519 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 29/06/2024 08:25

Cette fanfiction participe au Défi d’écriture du forum Fanfictions .fr : Mamma Mia ! (mai – juin 2024).




Elle est seule et elle a peur. Elle respire trop fort et trop vite. Des lumières défilent devant ses yeux alors qu’on la transporte. Elle s’agrippe aux barreaux du lit alors qu’une nouvelle vague de douleur la terrasse. Elle va mourir là, toute seule, entourée d’inconnus. Elle ne va pas tenir le coup.

Elle gémit son prénom à lui. Personne ne lui répond. Pourquoi personne ne lui répond ? Pourquoi est-ce qu’il n’est pas là ? Il devrait être là. C’est sa voisine qui l’a transportée jusqu’ici, à l’hôpital alors que les contractions se faisaient sentir. Elle était censée appeler son mari pour qu’il soit là. Peut-être qu’il n’avait pas pu quitter son travail ?

Elle est dans une nouvelle salle, d’autres visages. Des sage-femmes avec des masques, un médecin. On l’installe alors qu’elle n’est plus que douleur. Elle panique, elle est terrifiée. Son cœur bat la chamade. Elle ne veut pas accoucher seule.

Elle prononce encore une fois son prénom. Une sage-femme se penche et lui répond doucement. Elle ne comprend pas ses paroles. Sauf le mot « bientôt ». Mais qu’est-ce que ça veut dire bientôt ? Dans une minute ? Cinq minutes ? Une heure ? Le bébé n’attendra plus une heure.

On lui donne des instructions, on l’examine, on s’agite autour d’elle. Et elle bascule des mois en arrière.


9 mois plus tôt

— Mamie ? C’est moi… Oui… Je suis enceinte…

Elle ne peut même pas aller plus loin. Elle éclate en sanglot alors qu’elle entend sa grand-mère s’extasier à l’autre bout du fil. Elle est si attachée à cette femme… Elle l’a élevée pendant toute son enfance. Ses parents sont morts au début de la guerre et malgré son chagrin, ce petit bout de femme l’a gardée avec elle et l’a élevée comme sa propre fille qu’elle venait de perdre. Elle a été heureuse et a reçu tout l’amour dont elle avait besoin. Elle a trouvé une seconde mère en sa mamie.

A peine rentrée de l’hôpital où elle a reçu les résultats de ses examens, elle a appelé cette femme qu’elle aime plus que tout au monde. Elle avait besoin de partager cette joie avec elle.

— Vous viendrez me voir… Non ! Encore mieux ! Je vais me débrouiller pour venir ! Je suis tellement contente pour toi ma chérie !

La gorge serrée, elle acquiesce bien que sa grand-mère ne puisse pas la voir. Elle s’éponge les yeux, enroule son doigt autour du fil et passe les deux heures suivantes à parler avec la femme qui l’a élevée. Elles s’organisent, prévoient la prochaine visite de la vieille dame. Elle promet qu’elle viendra d’ici un mois ou deux. Elle habite à la campagne alors que sa petite fille s’est installée avec son mari dans la capitale japonaise. Tokyo. Une ville en pleine expansion après les terribles bombardements de la guerre.

— Et le prénom ma chérie ? Tu as déjà des idées de prénom ?

— Mamie, nous avons encore le temps avant de nous décider, déclare-t-elle en riant.

Ce qu’elle tait, c’est cette peur qu’elle a au fond d’elle. La peur de perdre son bébé après des mois à essayer et désespérer. Elle n’a même encore rien dit à son mari. Elle le préviendra lorsqu’il rentrera du travail. Elle a tellement hâte de voir sa réaction !

A contre-cœur, elle doit mettre fin à l’appel. Elle raccroche et elle a un peu la tête qui tourne. Il y a tellement de choses à orchestrer. Elle s’occupe dans leur petite maison. Elle range un peu mais n’arrive à se concentrer sur rien. Elle sourit tendrement en pensant que dans quelques mois, un petit être viendra peupler cette maison avec eux.

Elle pose la main sur son ventre. Elle sait que c’est absurde mais elle le sent en elle. Et elle l’aime déjà.


6 mois plus tôt

Elle passe sa main sur ces morceaux de tissu aux couleurs pastelles. Elle est projetée dans une autre dimension. Une dimension qui sera bientôt à elle.

— Vous avez besoin de quelque chose ? demande une voix derrière elle.

Elle sursaute et se retourne. Une femme d’âge mûr lui sourit gentiment.

— Je… je regardais juste…

Elle enlève sa main des vêtement minuscules, comme prise en faute. Elle n’ose plus les toucher mais ne peut s’empêcher de les regarder. Elle ne pensait pas ressentir une émotion aussi forte en venant à cette réunion pour jeunes et futures mères. Le bébé est toujours là dans son ventre, bien accroché. Il grandit de plus en plus et son ventre a même commencé à s’arrondir même si elle n’est encore que la seule à le voir.

— C’est votre premier ? demande la femme.

— Oui…

Elle refoule ses larmes. Stupides hormones.

— Comment vous avez su que j’étais enceinte ?

— Je reconnais ces choses-là, assure la vendeuse.

Cette dernière n’a pas un visage particulièrement joli. Des yeux un peu trop rapprochés, une bouche un peu trop grande et une mâchoire trop carrée. Mais il se dégage d’elle une réelle bonté et une sagesse dû probablement à l’âge : des cheveux gris parsèment sa tignasse noire et des rides entourent ses yeux. Elle en conclut qu’elle est la fondatrice de ce groupe de femme.

Elle se sent totalement en confiance avec elle. Elle continue d’admirer les accessoires pour bébé, tous cousus et tricotés par les mères du club. Ces dernières sont rassemblées au milieu de la pièce autour d’une table et papotent gaiement. Certaines ont un ventre bien arrondi, d’autres sont venues avec leur bébé qui dort dans leurs bras.

Elle est tombée une semaine plus tôt sur une petite annonce dans le journal, détaillant les buts de ce club dont celui de préparer toutes ces femmes à devenir mère. Leur donner confiance. Fournir de l’aide aux plus démunies ou aux plus seules. Elle s’est sentie touchée par cette annonce et a décidé de venir dans ce petit salon réunissant toutes ces femmes.

Elle a sous les yeux, étalés sur une table, des vêtements, des toutes petites chaussures, des minuscules bonnets, des couvertures, mais aussi des jouets, des berceaux… Elle tombe sur un vêtement plus grand, un vêtement pour un enfant de trois ans au moins. Une pensée la frappe, la même depuis le début de sa grossesse.

Je ne verrai pas mon enfant grandir…

Elle pose rapidement la main sur son ventre. Ses traits n’expriment plus l’extase mais la peur. Elle ne veut pas le perdre. Elle veut pouvoir vivre chaque instant avec cet enfant à venir. Entendre son premier cri, sentir son premier souffle. Voir ses yeux s’ouvrir, ses petits poings se serrer.

Elle veut le regarder dormir, l’entendre rire pour la première fois. Prononcer son premier mot, souffler sa première bougie. Le voir marcher, partir à la découverte du monde qui l’entoure. Le voir grandir, voir les années passer. L’emmener à l’école, lui souhaiter de se faire des copains. L’adolescence qui approche et la rébellion qui s’installe. Des chagrins et des joies. Le voir passer à l’âge adulte, le voir tomber amoureux, le voir prendre son envol. L’entourer d’amour. Le même qu’elle a reçu de sa grand-mère. Sauf qu’ils seront deux à lui en donner.

Elle veut vivre tout ça, elle n’est prête à renoncer à aucune de ces choses-là.

— Madame ? Tout va bien ? s’inquiète la doyenne.

Elle sort de sa torpeur, passe une main sur son front tout en gardant l’autre sur son ventre.

— Ou… Oui, ça va…

Puis pour lancer un autre sujet, elle demande :

— Et vous ? Vous avez des enfants ?

La femme sourit et ses yeux s’éclairent et se creusent de petites pattes d’oie.

— J’en ai trois. Le plus jeune vient de se trouver un travail. Vous savez, j’ai consacré ma vie à mes enfants et maintenant qu’ils se sont envolés du nid pour vivre leur vie, je me sens bien seule. C’est pour ça que j’ai créé ce club et que j’organise ces réunions toutes les semaines. Je viens en aide à ma manière, à celles qui en ont besoin… Et vous, de quelle aide avez-vous besoin ? Pourquoi êtes-vous venue ici ?

Elle essaie de sourire mais n’y parvient pas. Elle détourne alors à nouveau la tête vers tous ces charmants objets. Sa gorge se noue. Sa grand-mère doit arriver bientôt à Tokyo mais ça lui parait encore si lointain… Et elle ne restera pas pour toujours. Elle n’a aucun repère sur lequel s’appuyer, aucune aide, elle se sent seule et puis…

— Il ne vous est jamais arrivé… d’avoir peur ? demande-t-elle.

— Si ! De nombreuses fois ! Vous savez, je pense qu’avoir peur fait partie de la maternité. Et vous aurez peur tout le temps pour votre enfant. Même lorsqu’il sera grand… Vous vous demanderez toujours si vous faîtes bien les choses, si vous êtes une bonne mère, s’il ne se sent pas malheureux et vous voudrez le protéger contre le monde entier. Mais c’est bon signe, ça veut dire que vous l’aimez plus que de raison…

Un doux sourire étire ses lèvres puis elle demande :

— De quoi avez-vous peur en ce moment précis ?

Elle caresse son ventre sous le tissu de sa robe. Elle hésite à répondre. Elle n’a jamais parlé de ses craintes à quiconque. Même pas à sa grand-mère. Mais elle sent qu’elle en a besoin.

— Je… J’ai peur que… la grossesse se passe mal…

Elle ne précise pas sa pensée mais la fondatrice du club comprend. Elle le voit dans son regard. Au bout de quelques secondes, la femme dit :

— Mon premier enfant est né prématurément. Il avait trois mois d’avance. Le lendemain de sa naissance, son cœur a arrêté de battre…

Son souffle se coupe. Elle agrippe son ventre de ses deux mains. Sa vue se brouille alors que la femme continue son récit :

— J’ai mis du temps avant de vouloir un autre enfant. La peur était plus immense encore. Je n’aurais pas supporté de perdre un autre bébé. Maintenant, j’ai trois grands enfants en bonne santé qui vivent chacun leur vie et j’ai été heureuse. Mais il ne s’est pas passé un jour sans que je ne pense pas à mon enfant mort avant d’avoir pu ouvrir les yeux.

Cette fois elle pleure. Elle ne comprend pas pourquoi cette inconnue se confie à elle de la sorte. Son récit la touche au plus profond d’elle. Elle n’ose pas imaginer le vide que doit laisser un enfant parti trop tôt. Elle jette un coup d’œil à la table où les femmes rient et discutent entre elles tout en cousant, tricotant ou s’occupant de leur enfant en bas-âge. Peut-être qu’elle pourra se faire une place ici. Peut-être qu’elle a bien fait de venir pour voir.

Puis la vendeuse pose une main sur son ventre et la laisse quelques secondes. Lorsqu’elle se recule, elle plante un regard déterminé dans le sien.

— N’ayez aucune crainte, votre enfant vivra.

Dans un premier temps, elle est trop abasourdie pour répondre. Puis elle essuie ses larmes et demande :

— Comment pouvez-vous être certaine de ça ?

Elle lui adresse son doux sourire avant de lâcher :

— Je ressens ces choses-là.

Ces mots, elle ne les oubliera jamais. Jusqu’au bout.


5 mois plus tôt

— Le bébé bouge ! Je sens le bébé qui bouge !

Son mari lâche son journal, se lève de sa chaise, s’approche.

— C’est vrai ? s’assure-t-il.

Elle lui prend son poignet et pose sa main sur son ventre. Les yeux écarquillés, un grand sourire de bonheur sur leurs visages, ils attendent, immobiles que le bébé veuille bien se manifester à nouveau. Il se passe une minute. Deux minutes. Trois minutes. Toujours rien.

— Tu es sûre de l’avoir senti ? demande-t-il.

Elle hoche la tête, ravie.

— Oui ! Si tu savais, c’est magique… Attends ! Là !

Une bosse se forme sous sa paume. Un petit coup donné qui dure une seconde. La joie et l’amour gonfle son cœur. Elle déplace la main de son mari alors que le bébé donne un nouveau coup.

— Je l’ai senti ! s’exclame-t-il.

Il pose ses deux mains sur son ventre. Le bébé se manifeste encore une fois avant de se rendormir semble-t-il. Les premiers coups de leur enfant. Elle pleure. Elle pleure trop de toute façon ces derniers temps. La semaine dernière, elle a pleuré parce qu’elle n’avait plus de sucre. Et la veille, parce qu’un oiseau chantait sur le rebord de sa fenêtre.

Elle plonge son regard dans celui de son mari. Ils s’embrassent. La lumière du soleil entre par la fenêtre de la cuisine. C’est une douce matinée. Elle n’a jamais été aussi heureuse.


2 mois plus tôt

Elle est allongée dans le noir. Elle n’a pas la force de se lever. Pas la force d’affronter la journée. Pas la force d’aller à la réunion du club aujourd’hui. C’est encore trop tôt, la plaie est encore trop vive. Ils sont rentrés la veille. De l’enterrement de sa grand-mère. Il y avait énormément de monde, à croire que tout le village était là.

Elle n’a plus de larmes, elle est une flaque. Lorsqu’elle a reçu la mauvaise nouvelle, elle était en train de préparer la chambre du bébé. Le téléphone a sonné et elle a tout de suite su que c’était un mauvais présage. Elle s’est effondrée en sanglots. Elle ne voulait pas y croire.

Sa grand-mère, sa mamie… Plus jamais elle ne la verra. Cette femme plus forte que dix hommes, qui a porté son petit commerce à bout de bras et s’est occupée de sa petite-fille comme si elle était sa propre enfant. Cette femme qui a perdu son mari jeune puis sa fille des années plus tard. Cette femme n’était plus.

Le bébé remue dans son ventre. Elle pose ses mains dessus. Est-ce que le bébé ressent toute sa détresse ?

Elle a vu sa mamie pour la dernière fois il y a quelques mois, alors qu’elle était venue lui rendre visite au tout début de sa grossesse. Elle était en pleine forme. Elle avait apporté plein de cadeaux pour le bébé qui n’était même pas encore là. Elle était débordante d’énergie et d’amour.

Elle a eu un arrêt cardiaque. Rien ne laissait présager que cela arriverait. Elle était entourée de voisins et d’amis. Elle ne manquait de rien. Lorsque sa petite-fille lui avait demandé si elle voulait s’installer avec eux dans leur maison à Tokyo, la vieille dame avait répondu :

« Hors de question ! Je serais tout le temps dans vos pattes ! Et puis, je suis encore loin d’être totalement sénile, je peux encore me débrouiller seule ! »

Le bébé remue plus fort. Ce sont comme des coups pour lui dire : « Allez ! Lève-toi ! Tu peux le faire ! »

Elle grogne et se redresse difficilement sur son lit. Elle n’a même pas ouvert le volet, son mari est parti au travail il y a deux heures. Les coups ne cessent pas. Elle a peur. Et si le bébé avait un problème ? Est-ce normal qu’il s’agite autant ?

Elle se lève. Elle a la tête qui tourne mais elle tient bon. Elle ne sait pas quoi faire et reste un instant indécise à sentir les coups insistants du bébé. Elle va dans la cuisine. La lumière du soleil l’agresse. Elle a faim. Enfin, le bébé a faim. Si ça ne tenait qu’à elle, elle ne pourrait rien avaler. Elle grignote un peu. Elle se sent mieux et les coups de pied se calment un peu.

Elle souhaite avoir une fille. Elle pourra ainsi la nommer comme sa grand-mère. Elle est sûre que son mari sera d’accord. Pendant quelques secondes, elle se sent apaisée. Elle va devenir mère, c’est tout ce qui compte.


Maintenant

Il va falloir commencer à pousser. Mais elle n’a même pas pu voir son mari avant l’accouchement. Son cœur cogne dans sa poitrine mais ce n’est rien comparé à la douleur qui lui déchire le ventre.

Elle doit se montrer forte, en mémoire de sa grand-mère mais aussi pour sa famille. Une famille de bientôt trois. Elle ne sera plus seule.

Le reste se passe dans un brouillard entre cri et douleur, elle n’a plus trop de souvenir de tout ça. Jusqu’à…

Un braillement de bébé. Le premier. Son souffle se coupe bien qu’elle n’ait plus d’air dans ses poumons.

— C’est un petit garçon, annonce le médecin.

Elle espérait une fille. Mais elle s’en fiche. Elle voit son petit garçon qui pleure et qui crie de toute la force de ses poumons. Un beau bébé en pleine santé. Son monde tourne immédiatement plus qu’autour de lui. Des mois à l’attendre, des mois à espérer. Et il est là. Elle pleure. Son visage est recouvert de larmes et de sueur.

On le pose sur elle. Elle n’en revient pas. Elle le contemple, elle ne cligne même plus des yeux.

Puis on le lui enlève pour le nettoyer. Elle ressent un déchirement. Elle ne veut pas qu’on lui enlève son bébé. Elle dit quelque chose qui est noyé dans tout le reste.

Les minutes qui suivent sans son bébé sont les plus longues de sa vie. Elle veut le voir, s’assurer qu’il va bien, qu’il est bien là, bien réel.

On la ramène dans une chambre mais elle ne pense à rien d’autre qu’à son enfant. Son mari est le premier à entrer dans la pièce. Sur son visage, elle peut lire l’inquiétude mais aussi la joie. Il la serre dans ses bras mais ils n’échangent pas un mot. Elle s’inquiète un peu. Pourquoi est-ce qu’on ne lui ramène pas son bébé ?

Enfin, sa vie reprend lorsqu’elle le voit. Il dort, ses yeux clos, ses poings serrés. Elle peut le serrer contre elle et sentir sa chaleur. Les bras de son mari l’entourent toujours. Aujourd’hui est le plus beau jour de sa vie.

La sage-femme demande :

— Vous avez choisi le prénom du bébé ?

Elle regarde son mari. Elle pensait avoir le temps mais tout s’est un peu précipité ces derniers mois. Et elle n’a même pas encore le nom de son enfant.

— Et si on lui donnait le surnom de ta grand-mère ? propose-t-il avec des trémolos dans la voix.

Elle reste interdite. Elle se souvient du diminutif du prénom de sa grand-mère. Un vrai nom d’homme et tout le monde au village l’appelait comme ça. Elle en jouait aussi. Ça lui allait bien. Pour sa force, son courage et aussi sa capacité à mener à la baguette les plus musclés d’entre eux. Sa mamie pouvait être terrifiante quand elle s’y mettait.

— Ma grand-mère s’appelait Ryoko, souffle-t-elle.

Elle tourne la tête vers son enfant. Son petit garçon. Et elle lui murmure pour lui seul :

— Bonjour Ryo. 

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