Cherub, une autre version de l'histoire.

Chapitre 1 : Manque Maternel

1047 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 22:56

Chapitre I : Manque maternel

 

James avait beau avoir seulement treize ans, rien au monde n'aurait pu l'empêcher de sécher les cours en cette dernière journée d'école. Le ciel était dégagé, et il faisait une chaleur d'enfer. 

En authentique rebelle, il arborait une casquette Nike et un jean déchiré aux genoux. Il était 16 heures, et il rentra chez lui pour entamer une partie de "Need for Speed" sur sa GameCube. Arrivé dans le salon, il entendit un bruit suspect provenant de la cuisine. Il trouva sa soeur,  Lauren,  attablée devant une casserole pleine d'eau. 

" Que fais-tu, dit James ? 

  —Papa ne rentre pas ce soir, du coup je fais des pâtes.

  —Lauren, il n'est que 16 heures ! "

James était  consterné. Depuis quelques jours, le comportement de sa cadette ne faisait qu'empirer. Il se demandait si cela n'avait pas un lien avec les nouveaux amis qu'elle s'était faits. Son père lui avait fait la même remarque, et avait suggéré un manque d'autorité maternelle. De cette phrase, James avait conclu que Lauren était en train de devenir une adolescente, et ça, ce n'était pas sorcier.

Quand il eut finit avec sa partie de Need for Speed, il était déjà vingt-et-une heures trente. La maison était silencieuse. James mourrait de faim. Quand il descendit, il ne trouva qu'une casserole vide dans l'évier. Déçu, il se dit qu'il trouverait quelque chose à manger plus tard. Il se dirigeait vers la porte d'entrée pour aller rejoindre Max, un de ses meilleurs amis, quand le téléphone se fit entendre. Il sortit son nouveau Blackberry, persuadé qu'il venait de recevoir un appel, mais le son ne provenait pas de son portable. Il sauta par-dessus le sofa, et aperçut une tache sombre sur le sol. Il plongea le doigt dedans, pour s'apercevoir avec horreur que cette substance visqueuse et épaisse n'était autre qu'une mare de sang. La pièce commença à lui tourner autour, et James tomba  sur le sol en haletant comme un animal blessé. Où étaient sa sœur, sa mère et son père ? James se releva et vit que les traînées de sang menaient jusqu'à la cuisine. En marchant avec précaution sur les carreaux propres, il remonta à l'étage, et dans la chambre de ses parents. Personne. Puis, quand il entra dans la celle de sa sœur, il poussa un immense soupir de soulagement lorsqu'il s'aperçut qu'elle y dormait paisiblement.. Qu'avait-il pu donc se passer ? 

De retour dans le salon, un téléphone sonna à nouveau. Cette fois, James fut plus prudent. Il repéra le son, et trouva le téléphone fixe à l'écart du sang. Il le prit du bout des doigts, et appuya sur la touche "Décrocher". La messagerie lui répondit. 

" Vous avez 3 nouveaux messages ! 

  —Et bien dis-les-moi, idiote, murmura James. " 

Les trois messages venaient du même numéro, celui de son père. Sa voix semblait affolée, lui paniqué. Il disait qu'il avait fait une erreur, et qu'il était dangereux de rester là. James s'avança dans la cuisine, et trouva un corps retourné, inerte. À en juger par l'obésité du corps, il réalisa que c'était sa mère qui était là, sur le sol, sans vie. La mère de James était en surpoids depuis que son père avait monté un important réseau de braquage de banques. À partir de ce jour, elle était restée devant la télévision toute la journée, se gavant de pizza, attendant son retour chaque soir, ou plutôt craignant qu'il ne revienne jamais. 

James s'effondra et fondit en larmes. On toqua à la porte. En état de choc, James ne bougea pas. Il entendit des sirènes au loin, et des officiers crier "À la une, à la deux, à la trois". La porte tomba. Les policiers investirent la maison, et un ambulancier étala sur James une couverture et l'emmena dehors. Il se débattit : 

" Non, cria-t-il en pleurant ! Ne laissez pas ma sœur toute seule ! Il faut que j'aille la chercher. 

  —Ne t'inquiète pas, elle est déjà entre de bonnes mains. Tout est fini, calme toi. Approche, et donne moi ta main. " 

À contrecœur, James confia sa main à l'ambulancier. 

" Je m'appelle Owen, dit-il. Je vais te conduire à endroit qui s'appelle le CPTPM.  C'est le "Centre de Protection des Témoins Potentiels pour Mineurs". "

James ne répondit pas. 

"James? James, est-ce-que tu m'entends? "

Une larme roula sur la joue du jeune garçon.

L'ambulancier tira la main de James, et lui prit l'épaule. Il décapsula une seringue, et lui administra un sédatif qui le fit dormir immédiatement. 

// Je tiens à remercier OldGirl, fabuleuse prélectrice qui m'a corrigé ce chapitre. Merci à toi. 

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