Est ce qu'il va m'aimer ?
Chapitre 28 : Plus rien ne sera jamais comme avant
2860 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 16/11/2020 23:04
Après avoir passé un merveilleux week-end ensemble le jeune couple devait se quitter pour reprendre le cours de leur nouvelle vie, chacun de leur côté.
- Tata je t’en prie dis quelque chose, ce silence entre nous c’est vraiment insupportable.
- Je n’ai pas envie que tu partes … Mais je n’ai pas non plus envie de quitter New York alors que je viens tout juste de commencer cette nouvelle vie, alors je suis comment dire … un peu tiraillée. La jeune fille ne pouvait s’empêcher de pleurer, elle repensait à tous les efforts qu’ils ont déjà dû faire pour pouvoir vivre leur histoire d’amour.
- Je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir, j’adore cette nouvelle perspective que m’offre ce travail à Los Angeles mais je déteste devoir vivre de cette manière, loin de toi.
Ethan ne pouvait se résoudre à partir alors que sa petite amie se sentait mal. Elle la pris dans ses bras, la serra fort contre lui et essayait tant bien que mal de la convaincre que cette situation temporaire avait ses avantages.
- On va y arriver. Je suis sûr qu’on peut y arriver. On trouvera notre équilibre et on réussira à être ensemble, heureux. Le jeune homme pris sa petite amie par la main pour la conduire à s’assoir en face de lui. Pense également à tous les week-ends de retrouvailles exceptionnels qu’on va vivre.
- Tu as vraiment un esprit mal placé mon amour. Lui répondit la jeune fille avec un grand sourire sur son visage couvert de larmes.
- Mais au moins j’ai réussi à te faire sourire. Maintenant promet moi qu’une fois que je serai parti tu vas retrouver ta joie de vivre naturelle et tu vas repenser à notre fabuleux week-end en attendant le suivant.
- Je te le promets. Mais n’oublie pas de m’appeler tous les soirs.
- C’est mon moment préféré de la journée, je ne risque pas de l’oublier.
- Je t’aime tellement Ethan Perry.
- Pas autant que moi.
Avant de reprendre son avion pour Los Angeles Ethan embrassa longuement sa petite amie, il l’a pris dans ses bras pour lui montrer sa profonde affection puis récupéra ses affaires pour embarquer l’appel des derniers passagers.
Seule dans l’aéroport la jeune fille décida de faire un effort et essaya de joindre Kate pour discuter avec sa meilleure amie. Elle n’avait pas eu de nouvelle de la jeune femme depuis leur rendez-vous annulé.
- Oh Tahiana c’est toi, euh, je peux te rappeler un peu plus tard, je suis vraiment débordée en ce moment. C’est le feu aujourd’hui et je n’ai pas trop le temps de parler.
- Euh ouai … si tu veux.
- Okay, bye.
Elle sérieuse là, elle me pose un lapin sans raison, elle ne me donne pas de nouvelles pendant des jours et quand je décide de faire un effort elle m’envoie promener. Alors là ma vieille tu n’es pas près d’entendre reparler de moi.
Résignée à devoir rester seule, Tahiana retourna donc à sa principale source d’occupation à New York avant la reprise de ses études, son stage au sein de l’entreprise de son père.
Suffisamment en avance pour ne pas devoir prendre de taxi la jeune fille décida de marcher tranquillement jusqu’au centre de New York où se trouvait l’entreprise du Docteur Bull. Sur le chemin elle reçut un appel de son agent de liaison de la Sécurité Intérieure.
- Trouvez-vous rapidement une connexion internet et un ordinateur nous avons besoin de sécurisé un flux de données au plus vite. Lui dit la voix modifiée de son agent de liaison.
- Euh je ne suis pas en mesure de faire ça pour le moment, j’arrive sur mon lieu de travail. Je pourrais avancer un peu pendant ma pause.
- Ce n’était pas une question. Je vous le répète trouvez-vous vite une connexion internet et un ordinateur, je vous rappelle dans 20 minutes pour vous donner la suite des instructions.
Mais c’est quoi leur problème à eux aussi. Ce n’est pas écrit « à votre service » sur mon front …
En colère mais ne sachant pas comment se tirer de cette situation la jeune fille interpella un taxi pour rentrer rapidement chez elle.
Et en plus de ça je vais arriver en retard, Bull va me tuer …
Au bout de vingt minutes l’agent de liaison rappela et demanda à Tahiana d’effectuer une opération pour protéger un flux de données vulnérable.
La réalisation de cette mission lui demanda à peu près trente minutes durant lesquelles la jeune fille oublia complètement de contacter son père ou son équipe pour prévenir de son empêchement de dernière minute.
- Vous avez terminé ?
- Oui je viens juste de faire les dernières vérifications que vous aviez demandé.
- Très bien, c’est le feu ici je vais surement vous rappeler dans la journée, restez joignable et avec votre matériel informatique accessible.
- Oui mais j’aurai aimé vous poser une questi..
Son interlocuteur raccrocha avant que la jeune fille ne finisse sa phrase.
Ils sont vraiment gonflés.
Enervée par cette situation elle repensa à la dernière phrase prononcée par son agent de liaison. Ce souvenir lui procura une étrange sensation de déjà-vu.
« C’est le feu », je suis persuadée que ce n’est pas un nom de code pour la Sécurité Intérieure ça. Mais en même temps ça ne peut pas être elle, c’est impossible. Elle ne m’aurait pas menti alors qu’on vient tout juste de se retrouver.
Non je dois me faire des idées, c’est impossible.
Accaparée par ses doutes concernant sa dernière conversation avec son agent de liaison la jeune fille en oublia, une nouvelle fois, de prévenir l’équipe du TAC. Au moment de repartir de chez elle, avec plus de 45 minutes de retard sur ses horaires de travail, elle décida finalement de faire une recherche de localisation comme Kate lui avait appris à le faire il y a plusieurs années.
Si elle est bien débordée comme elle le prétend elle doit forcément se trouver soit chez elle à concevoir un programme de sécurité de malade, soit dans une de ses entreprises clientes à bosser.
Pendant qu’elle faisait ses recherches pour localiser son amie, Tahiana recevait sans cesse des notifications de mails et de textos que Marissa lui avait envoyé depuis le début de matinée pour essayer de comprendre ce qui pouvait retenir la jeune fille.
Merde … Là il va vraiment croire que je demande un traitement de faveur en arrivant toujours en retard …
Pendant que son ordinateur lui chargeait les résultats de sa localisation Tahiana pris son téléphone pour appeler son père à son bureau.
Il faut que je m’excuse pour mon retard et il va bien falloir que je lui explique …
Alors que je déteste ça les gens qui arrivent en retard, mais là je dois vraiment savoir, si elle s’est moquée de moi depuis le début j’ai besoin de savoir la vérité. Et s’il ne comprend pas ça, je … je vais improviser comme toujours.
Son ordinateur lui indiqua que sa recherche était terminée, la jeune fille s’empressa de regarder le résultat.
C’est quoi cette blague …
Son désir de réponse et ses doutes plus fort que sa raison, elle se dépêcha de rejoindre la destination indiquée par la géolocalisation et laissa son téléphone sur la table de sa cuisine, posé à côté de son sac à main. Avec la technique mise en point par son amie Tahiana réussi à retrouver Kate, elle se trouvait actuellement à la Bibliothèque Municipale de New York sur la 5ème Avenue.
Pourquoi est-ce qu’une Bibliothèque Municipale aurait besoin d’une experte en cyber sécurité, ça n’a pas de sens. En revanche, si j’étais une agence gouvernementale de sécurité nationale c’est exactement l’endroit où j’aurai implanté un QG en toute discrétion.
La garce, elle s’est bien moquée de moi. Après tout ce qu’on a vécu ensemble elle aurait au moins pu me prévenir que c’était avec elle que je bossais depuis des semaines. Quand je pense que je me suis pris la tête avec Ethan et Benny à cause de ces missions. Elle va voir je vais lui en donner moi du feu aujourd’hui.
Quelques centaines de mètres avant d’apercevoir la Bibliothèque la jeune fille réalisa qu’elle n’avait pas son téléphone pour localiser précisément son amie, ni de papiers d’identité pour entrer « normalement » dans la bibliothèque dans le but de rechercher Kate.
Merde … Comment je vais faire …
J’ai bien une idée mais si ma théorie est fausse je vais me ridiculiser de façon assez mémorable … Bon après tout je n’ai pas risqué de me faire virer et d’être détester par ma famille pour rien.
La jeune fille chercha une caméra de vidéosurveillance afin de passer son message à la sécurité de la bibliothèque.
En fait j’espère vraiment que je me suis trompée et qu’elle se trouve ici juste pour étudier je ne sais pas quel algorithme nécessaire pour faire son travail.
Elle se rapprocha de façon à être vue par la caméra et commença à répéter une phrase en langage des signes codés, qu’elles avaient appris ensemble pendant des vacances en camping il y a cinq ans, afin que son interlocutrice soit la seule à comprendre le message.
« Kate je sais tout, sors de ta cachette, faut qu’on se parle ».
Bon, il ne se passe rien, j’ai peut-être mal interprété les signes.
La jeune fille reproduit les signes de cette phrase pendant une dizaine de minutes avant d’entendre une voix de femme lui crier d’arrêter.
Oh non ce n’est pas vrai.
Je le savais, je le savais, alors maintenant tu as intérêt d’avoir une explication en béton armée.
- Tata mais enfin qu’est-ce que tu fais ici ?
- Quoi, non mais tu plaisantes. Qu’est-ce que toi tu fais ici ? Pourquoi est-ce que tu t’es moqué de moi pendant tout ce temps ?
- Je n’ai à te rendre de compte. Et puis d’ailleurs ce que je fais est secret défense.
Mais quelle mauvaise foi, je rêve.
- Je ne demandais pas de me parler de tes affaires mais au moins être honnête avec moi quand tu as découvert que je bossais pour toi.
- Bon, écoute, ce n’est ni le lieu ni le moment pour parler de ça. Je te rappelle dans la semaine pour en discuter.
- Non, je ne suis pas d’accord, pour une fois c’est toi qui vas m’écouter, j’en ai assez que tu te permettes de me prendre de haut et de décider de ce qu’on fait et du moment où Madame décide de me consacrer un peu de son temps si précieux. Alors maintenant si tu ne veux pas qu’on parle ici on va aller ailleurs mais on va se parler là tout de suite.
- Tout va bien Madame ? Intervint un homme en costume noir l’air sévère et méfiant envers la jeune fille.
- Ah parce qu’en plus de ça tu as demandé à tes gorilles de surveiller que je ne fasse pas de mal à son altesse royale.
- Tahiana arrête tout de suite tu es ridicule. Chuchota Kate pour que l’homme n’entende pas. Merci Travis, je vais m’occuper de cette situation vous pouvez rentrer.
- Bien Madame.
L’homme en costume retourna à l’intérieur et les deux femmes se retrouvaient de nouveau seule derrière l’entrée de la Bibliothèque.
- Alors comme ça je suis une « situation à gérer », tu es vraiment gonflée de me traiter comme ça. Et quand on y réfléchit bien c’est tellement ironique que quelqu’un comme toi travaille aujourd’hui dans une institution censée protéger ce pays des cybers criminels.
- Tahiana là tu vas trop loin. Cette conversation est terminée.
- Non pas encore, moi j’ai des choses à dire. Kate att.. La jeune fille essaya de rattraper son amie en la prenant par le bras.
- Tahiana on n’est plus à la petite école ici, alors lâche moi tout de suite.
- Ce n’est pas toi qui disais il y a plusieurs années que se battre entretenais les relations. Alors quoi tu es devenue une mauviette ?
- Tu es ridicule arrête tout de suite. Va travailler, calme-toi un peu et on en reparlera quand tu auras cessé de faire la gamine.
- C’est une plaisanterie j’espère. Tu as le culot de me traiter de gamine alors j’ai toujours assumé tes conneries pour nous deux, tu étais la plus grande est pourtant je ne crois pas me souvenirs que c’était moi la gamine à ce moment-là.
La femme rousse regardait son amie sans dire un mot, son désarroi pouvait se lire sur son visage et Tahiana sentait son cœur se briser devant l’absence de réaction de celle-ci.
Kate je te jure que si tu me laisses ici, il n’y aura pas de retour en arrière possible.
- Je m’en vais, maintenant Tahiana va-t’en si tu ne veux pas avoir de problèmes.
- Des menaces maintenant, Kate enfin regarde nous, je … Son amie lui avait déjà tourné le dos. Tahiana lui agrippa l’épaule. Attend Kate je suis dés..
Avant que la jeune fille ne finisse sa phrase, deux hommes en costume noir accourus pour bloquer Tahiana contre le mur de la bibliothèque. Kate laissa les hommes avec la jeune fille qui venait d’être menottée et rentra dans le bâtiment par la porte de service que venais d’emprunter ses agents.
- Madame, vous êtes en état d’arrestation pour agression d’un agent du gouvernement.
Oh p*****, là je suis mal.