Le réveil de Jenny Calendar
Chapitre 10 : Une seconde chance
3993 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 11/05/2020 14:27
Chapitre 10:
Une seconde chance
Giles avait eu une semaine exténuante entre apprendre que l’avenir de la Terre ne tenait qu’à un fil, Jenny qui se retrouvait à l’hôpital et ne se réveillait pas sans raisons, se battre contre des vampires et sauver le monde des enfers. La routine.
Il n’avait pas pu faire un saut à l’hôpital hier avec la journée qu’il avait eu et était impatient de voir Jenny. Il espérait fortement que son état s’était amélioré et qu’elle pourrait bientôt reprendre ses activités habituelles. Il fit une escale à l’accueil où il apprit qu’elle s’était réveillée jeudi soir. Quel soulagement tout allait bien, heureux il marcha vers sa chambre.
Il toqua à la porte pour signaler son arrivée puis entra. Jenny éteignit la télévision en le voyant arriver et se tourna vers lui. Avec un grand sourire Giles s’approcha d’elle.
- Alors, comment allez-vous ?
La bohémienne l’observa confuse et il sentit un frisson le parcourir.
- Mais qui êtes-vous ? demanda-t-elle.
Il se prit la tête dans les mains.
- Non, non, pas encore, gémit-il.
En entendant Jenny rire il se redressa et la regarda. Elle souriait pleinement amusée et Giles, soulagé, comprit que c’était une plaisanterie. Elle aurait sa mort un de ces jours.
- Ce n’est pas drôle Jenny.
Elle lui prit la main et l’attira plus près d’elle. Giles s’assit sur une chaise placé près de son lit resserrant sa poigne tendrement. Mais en tirant la chaise, il fit tomber quelque chose de la table de chevet. C’était une rose. Il trembla en la ramassant, cette fleur lui faisait toujours cet effet depuis qu’il avait trouvé le corps de Jenny en rentrant chez lui.
- Un admirateur ? plaisanta-t-il.
- Une vielle connaissance.
Il s’en voulut un peu qu’il n’était pas le premier à lui rendre visite depuis son réveil. Mais l’importance était qu’il était là à présent.
- Comment vous sentez-vous ? la questionna-t-il.
La professeure déposa sa main sur sa joue et il ajouta la sienne par-dessus se délectant de son contact.
- Mieux, bien mieux, répondit-elle.
Elle laissa sa main retomber sur son lit.
- Oh, comment ça s’est passé hier ? se souvint-elle soudain tendue.
- Bien, bien. Enfin, on a eu un petit imprévu mais c’est bon. Oh ! Il faut que je vous dise ! Charles va très bien, vous n’avez plus à vous inquiéter.
- Charles ? Mais comment…
- Je l’ai trouvé devant votre immeuble, il est venu de France pour récupérer Acathla. Il a été très déçu de ne pas avoir pu vous rencontrer enfin.
- Oui, c’est dommage…
Ils ne surent plus quoi dire pendant un instant.
- Ecoutez Rupert, je crois qu’il y a quelque chose dont nous devons parler, déclara Jenny.
- Euh… oui sûrement… bégaya-t-il cherchant de quoi elle parlait.
Puis, il se rappela de sa déclaration avant qu’elle ne fasse sa crise.
- Oh…
- Rupert en me… commença-t-elle.
- Non, c’est moi, je n’aurai jamais dû dire tout ça, c’était… déplacé, dit-il.
- Rupert ce n’est jamais une mauvaise chose de savoir que l’on nous aime. Mais ce n’est pas vraiment de ça que je voulais parler.
Il leva la tête jusqu’à que ses yeux croisèrent les siens. Elle pleurait mais elle semblait tellement heureuse.
- Je me souviens.
- Quoi ? demanda-t-il le visage soudain illuminé par ce qu’il croyait avoir entendu.
- Rupert, je me souviens ! Je me souviens enfin ! s’écria la bohémienne se jetant dans ses bras.
Elle avait réussi, Jenny avait réussi. Il était si heureux, c’était bien elle qu’il tenait là.
- Vous m’avez tellement manqué… murmura-t-il entre deux larmes. Je vous aime !
Jenny interrompit leur étreinte pour le regarder au fond des yeux. L’observateur savait qu’à travers son regard elle lui disait qu’elle aussi. Puis, elle l’embrassa. Leur baiser était d’abord tendre puis passionné. Jenny était de retour avec lui, il était l’homme le plus heureux, pensa-t-il. Ils séparèrent leurs lèvres pour reprendre leur souffle mais ne s’éloignèrent pas pour autant.
- Et si on se tutoyait maintenant ? suggéra Jenny.
Angélus réfléchissait. Il avait été à deux doigts de libérer le démon Acathla mais il l’avait manqué. Il était distrait ces derniers temps, il ne faisait que penser à la tueuse. Il l’avait provoquée avec ses blagues adressées à ses amis mais cette fois-ci, il s’était perdu dans son propre jeu. Il y avait un moment où les choses devaient prendre fin, de plus, Jenny Calendar était en train de retrouver la mémoire et n’était plus intéressée par ses informations. Cependant, il y avait pire, et si la bohémienne se rappelait de ce qu’elle avait mis en place pour essayer de lui rendre son âme ? Et si elle recommençait, si elle réussissait à traduire le rituel de son clan à nouveau ? Le moment était venu, il devait passer à l’action, elle devenait une menace. Jenny Calendar devait mourir.
Le médecin avait laissé Jenny sortir l’après-midi et Giles et elle s’étaient reposés le reste du week-end chez elle. Elle lui avait expliqué qu’elle n’avait pas vraiment retrouvé la mémoire intégralement, uniquement les bons souvenirs. Mais elle lui avait précisé qu’elle ne voulait pas savoir, cela lui reviendrait le moment venu. En attendant ils pouvaient juste reprendre là où ils s’en étaient arrêtés.
Malgré la fatigue qu'elle ressentait encore, elle était retournée travailler au lycée lundi matin, il fallait bien se remettre au boulot. Les enfants l’avaient accueillie chaleureusement, heureux que cette histoire fût derrière eux.
La journée du lundi terminée, Willow et Alex s’étaient porté garants pour rapporter à la bibliothèque les livres que les professeurs du lycée avaient emprunté pour leurs leçons.
Jenny, elle, n’avait pas encore fini son travail, elle avait des cours à revoir avant de rentrer chez elle.
Giles vérifiait les manuels un par un et cochait les numéros rendus. Il faisait nuit dehors maintenant, Buffy était déjà partie patrouiller, les enfants étaient rentrés chez eux et il ne restait plus que Willow qui s’apprêtait à en faire de même. Mais en attrapant un livre d’informatique un objet tomba sur la table. Le bibliothécaire le ramassa surpris. C’était un disque à priori, pas si étonnant dans un tel manuel mais il ne semblait pas en faire partie. Giles interpella Willow alors qu’elle enfilait sa veste.
- Willow attends ! Qui avait emprunté ce livre ? l’interrogea-t-il.
- Je ne sais pas, c’est Alex qui s’est occupé des manuels d’info. Pourquoi ?
- Quelqu'un y a oublié ça. Mais ça ne fait rien je le donnerai à la loge demain.
- Si vous voulez je peux voir ce qu’il y a dedans, peut-être qu’on saura à qui il appartient, proposa-t-elle.
- Tu es sûre ? Je ne veux pas t’empêcher de rentrer chez toi.
- Ça ne prendra qu’une minute, assura la rouquine. Et ce n'est pas comme si ma mère s'en préoccupait vraiment.
Elle attrapa la disquette et s’assit derrière un ordinateur tandis que Giles se remit au travail.
- Giles, vous devriez voir ça ! l’appela-t-elle.
L’observateur se pencha sur la machine. Le disque contenait un document très intéressant.
- C’est la formule d’un sortilège, n’est-ce pas ? demanda Willow.
- En effet, ça m’en a tout l’air. Et… non… ce ne peut pas être…
Il s’approcha de l’écran pour y voir plus clair.
- Quoi ? Qu’est-ce que ce ne peut pas être ? questionna l’apprentie sorcière.
- C’est… C’est la traduction d’un sortilège très ancien. Il possédait le pouvoir de rendre une âme…Je me demande comment quelqu’un a bien pu réussir à le trad…
- Rendre une âme vous dîtes ? Mais alors...
- C’est le sort que les Kalderash ont utilisé pour rendre son âme à Angel, c’était leur malédiction ! s’exclama Giles.
- Alors cette disquette appartient à Mademoiselle Calendar ! Elle a du le perdre, pourquoi ne nous en a-t-elle pas parlé ?
Giles ne répondit pas. Il réfléchissait à ce que cela voulait vraiment dire. Il y avait alors peut-être une chance de rendre à Angel son âme, Buffy devait être à tout prix au courant.
- Oh, regardez ! Le texte a été enregistré en janvier. N’était-ce pas ce mois-ci que… elle s’arrêta n’osant pas achever sa phrase.
- Si, c’est ce mois-ci que Jenny est morte, dit-il tristement.
- Alors elle ne s’en rappelle peut-être pas. Allons-nous… effectuer le sortilège ?
- Je ne sais pas Willow. C’est à Buffy d’en décider.
- Absolument, je suis d’accord.
Elle retira l’objet de l’ordinateur.
- Voulez-vous que je le dépose à Mademoiselle Calendar en passant ?
- Non, c’est bon, je le ferai. Rentres chez toi.
- Très bien, à demain Giles ! le salua-t-elle.
L’observateur avait une drôle d’impression, quelque chose lui échappait mais il n'arrivait pas à mettre la main dessus. Jenny avait fait ces recherches avant qu’Angélus ne la tue, oui, il l’avait vu travailler tard sur son ordinateur ce soir-là. Elle lui avait dit qu’elle avait peut-être du nouveau, alors c’était cela son projet personnel. Elle avait dû beaucoup travailler, il pensait qu’il était impossible de traduire un tel texte.
C’était tout de même assez ironique quand on y pense qu’Angélus avait tué Jenny ce même soir où la bohémienne voulait lui en parler… Attendez ! Ce n’était pas une coïncidence, n’est-ce pas ? Angel le savait. Il savait ce qu’elle préparait, c’était pour cela qu’il lui avait fait ça, ce n’était en aucun cas pour provoquer Buffy. Mais comment l’avait-il apprit ? Lui-même n’en avait rien su. De plus, il était étrange que le vampire avait pu découvrir cela mais n’avait aucune idée que Jenny était de retour à présent. A moins que…
Soudain, tout s’assembla. Des détails anodins mais qui mis à bout prirent sens. Comment Jenny avait-elle apprit que Buffy était la tueuse et s’était soudainement éloigné de lui, il l’avait montée contre eux, cette rose que quelqu’un avait apporté à Jenny était en fait un clin d’œil à cette funeste soirée… Et le pauvre Docteur Fisher assassiné par un vampire était-ce lui aussi en réalité, il aurait dans ce cas pu savoir que Jenny souffrait d’amnésie. Seigneur, c’était trop, Angélus était toujours là, complotant dans les coulisses sans qu’on ne le voie. Il devait à tout prix révéler enfin la vérité à Jenny avant que le vampire ne se lasse de sa nouvelle occupation et ne décide d'agir.
Pendant ce temps, Jenny travaillait sur son ordinateur, repassant ses cours de la semaine dans sa tête. Elle était impatiente de retrouver son cher raz de bibliothécaire et aurait bien aimé pouvoir se passer de cette mise à jour mais elle avait pris du retard sur ses cours à cause de son séjour à l’hôpital. Elle imprima un document et était sur le point de le récupérer lorsqu’elle sursauta. Angel était devant elle assit au fond de la salle.
- Oh ! Angel ! Tu m’as fait peur.
- Charmante soirée, non ?
- Oui… répondit-elle surprise par cette remarque. Que fais-tu ici ?
Il se leva et marcha jusqu’à elle de sorte à ce qu’il n’y est plus qu’un bureau entre eux deux.
- La vérité, Mademoiselle Calendar. Je suis là pour répondre à toutes vos questions, déclara-t-il malicieusement.
Elle ne savait pas si c’était le fait qu’elle était fatiguée ou que la pièce n’était guère très éclairée mais quelque chose au fond d’elle avait peur de lui.
- Je te l’ai dit Angel, cela ne m’importe plus maintenant.
- Oh Mademoiselle Calendar, si seulement vous vous étiez mêlé de vos affaires, les choses auraient été bien différentes.
- De quoi parles-tu ? demanda-t-elle perdue.
- Vous ne vous rappelez pas, cette scène ne vous dit rien ?
Là, elle commençait a vraiment avoir peur. Angel adoptait un comportement très étrange, cela ne lui ressemblait pas. Jenny se leva de sa chaise lentement tout en continuant la conversation.
- Qu’est-ce que… commença-t-elle.
Mais elle fut interrompue par un flash. Elle se voyait sortir un disque de son ordinateur. La bohémienne secoua la tête pour se concentrer sur ce qui passait actuellement.
- Quoi ? Une impression de déjà vu ? dit le vampire d’un ton moqueur.
Elle l’observa attentivement et vit dans ses yeux quelque chose qui la terrifia. Ce ne pouvait pas être Angel.
Pas après pas, Jenny se reculait vers la porte, préparée à partir à tout moment.
- Qui es-tu ? demanda-t-elle.
- Mais je suis Angel !
- Tu n’es pas Angel, tu ne l’es plus.
Elle était presque au niveau de la sortie.
- Au contraire, je n’ai jamais été plus Angel qu’à présent ! déclara-t-il.
Elle lui lança un regard haineux. L’esprit de vengeance des Kalderash coulait dans son sang, Angélus était un ennemi depuis des générations et il était de retour. Mais comment ? Malgré cette envie de s’en prendre à lui, Jenny ne pouvait rien faire, elle était impuissante face à un vampire, surtout sans armes. Et ça, Angélus n’en était que trop conscient.
- Alors qu’est-ce que vous en dîtes ? Prête à rejouer l’Histoire, Janna Kalderash ? questionna-t-il d’une voix qui se voulait sonner terrifiante.
Dès que son dernier mot fût prononcé Jenny prit ses jambes à son coup et fuît.
- Tiens ? J’ai l’impression d’avoir déjà vécu ça, plaisanta le vampire. Je te laisse de l’avance cette fois, cinq secondes me paraissent raisonnables.
Il ne bougea pas de sa place, le regard fixé sur les couloirs de l’école
- Cinq… Quatre… trois…
Jenny courrait plus vite qu’elle ne l’avait jamais fait. Le danger lui donnait des capacités hors normes. Mais alors qu’elle traversait les couloirs à toute allure priant pour trouver un abri ou n’importe quelle solution, la bohémienne eut soudain d’autres flashs. Cependant, ceux-là n’étaient pas si vagues ni si court que les autres qu’elle avait eu auparavant. Ça y était, elle retrouvait sa mémoire intégralement.
Elle pleurait, c’était trop douloureux et à la fois trop beau. Elle revoyait Giles sourire comme s’il était en face d’elle, tous les bons moments passés ensemble mais aussi les mauvais. Angel avait bel et bien perdu son âme, elle avait dû avouer qu’on lui avait demandé de surveiller Buffy et tout le monde lui en avait terriblement voulu, cela se comprenait après tout. Mais elle avait trouvé en cette joyeuse bande des amis à qui elle tenait beaucoup et avait voulu réparer son erreur. C’était pour cela qu’elle s’était rendue dans cette boutique, elle était venue chercher une boule de thésulah, bien sûr. Elle se souvenait avoir amélioré les choses avec Giles, elle devait passer le voir ce soir-là si Angélus n’avait pas tout découvert. Elle avait réussi, le sortilège avait été traduit et… Oui, elle l’avait conservé sur une disquette avant que le vampire ne la tue, c’était cela qu’elle avait trouvé sur son bureau. Si elle avait su ! Mais toute cette histoire avait eu une fin bien tragique.
Elle avait déjà couru à travers ces couloirs, elle avait déjà eu cette même peur. L’histoire se répétait. Etait-elle destinée à finir comme cela ? Ne pouvait-elle pas avoir accès au bonheur ? Les larmes dévalaient sur ses joues en abondance, elle ne survivrait pas, tout se passerait comme en janvier sauf que cette fois-ci elle ne se réveillerait pas.
Angélus la poursuivait, il n’était qu’à quelques mètres d’elle, elle ne pouvait pas le semer. Cependant, elle avait tant apprit de cette expérience, elle ne pouvait pas abandonner, elle voulait vivre. Mais c’était d’autant plus terrifiant que les images de cette fameuse nuit se superposaient exactement à ce qu’elle voyait autour d’elle ce soir.
Giles avait besoin de voir Jenny, il devait savoir si sa conclusion était vraie. Il devait la prévenir et lui raconter tout ce qu’il savait sur la nuit de son assassinat avant qu’Angélus ne le fasse par lui-même. Il se leva en direction des portes lorsqu’il entendit un cri. C’était un cri de peur et c’était…
- Jenny !
Il se précipita vers le cagibi et attrapa la première arme qu’il trouva, un lance-flammes. Puis, fonça dans les couloirs de Sunnydale High vers la salle de classe de la professeure. Il était sûr que c’était le cri de Jenny qu’il avait entendu, elle était en danger. Le bibliothécaire avait peur. Et s’il arrivait trop tard ? S’il la perdait encore une fois ? Non, il ne laisserait plus jamais cela se produire. Angélus ne gagnerait pas cette fois-ci.
Il aperçut sa salle de classe, la porte était grande ouverte. Il entra appréhendant ce qu’il allait trouver, mais il n’y avait personne. Soudain, un autre cri retentit. Giles sortit et accourut en direction de la source du bruit.
Jenny gravit les marches des escaliers, des escaliers qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle avait du mal à respirer et qu’elle était à deux doigts de la crise de panique. Elle devait continuer. Elle finit par arriver devant cette grande fenêtre, la fenêtre. Son cœur battait à cent à l’heure.
Elle se retourna pour voir à quelle distance le vampire était d’elle. Il n’était pas là. L’avait-elle semé ? C’était trop beau pour être vrai. Elle fit un demi-tour sur elle-même souhaitant reprendre sa course quand tout à coup elle vit une silhouette foncer sur elle. Elle rassembla toutes ses forces et frappa. Elle regardait l’homme tomber à terre lorsqu’elle s’aperçut que ce n’était pas Angélus, c’était Giles.
- Oh mon dieu Rupert !
Elle s’agenouilla à ses côtés vérifiant s’il n'était pas trop blessé. L’observateur avait le nez en sang, peut-être cassé.
- Quelle frappe ! gémit-il.
- Oh, je suis désolée Rupert mais il faut que vous vous releviez maintenant ! le pressa-t-elle.
Il voulut lui répondre mais avant qu’il ne puisse commencer à bouger Jenny fut expédiée violemment contre le mur.
- Jenny ! cria-t-il.
Angélus les avait retrouvés. Le buveur de sang se tourna face à Giles tandis que ce dernier recula comme il le pouvait. Il avait malheureusement fait tomber son arme dans sa chute et elle était derrière son agresseur, impossible de l’attraper avant que lui ne l’attrape. Le vampire s’approcha de lui, l’agrippa par la gorge et le força à se mettre debout.
- Chut… N’ayez pas peur Giles, ce n’est pas encore votre tour. Vous comptez bien trop pour Buffy, vous êtes come un père pour elle, vous méritez plus, dit Angélus.
Giles ne pouvait presque plus respirer, si le vampire continuait il y passerait. Heureusement, il relâcha son emprise et le projeta contre le mur. Puis, Angel remit toute son attention sur la bohémienne mais en se tournant de l’autre côté, il fut surpris de la voir debout. Jenny avait trouvé le lance-flammes de Giles et la force de se relever. Il n’eut pas le temps de réagir, juste de voir dans ses yeux haine et soif de vengeance.
Il avait fait tant de mal aux Kalderash, tant de mal à Buffy, il l’avait tuée, avait hanté ses rêves, l’avait manipulée mais cette fois-ci c’était elle qui avait une longueur d’avance sur lui, elle qui était en position de supériorité. Elle mit son doigt sur la détente et une immense flamme jaillit. Angel se recula et Jenny avança. Puis, le vampire décida de passer à travers la fenêtre. Le verre se brisa et les morceaux l’accompagnèrent dans sa chute. Rapidement, elle éteignit le lance-flammes et se précipita vers Giles qui devait être à peine conscient.
- Jenny… gémit-il.
- Oh Rupert, ça va ?
- …
- Rupert, s’inquiéta-t-elle.
- Tu es meilleure avec un lance-flammes qu’une arbalète, plaisanta-t-il.
Elle laissa échapper un rire nerveux et l’embrassa tendrement. Il lui rendit son baiser malgré l’horrible douleur dans ses muscles. Cela valait le coup.
Puis, Jenny le laissa se coucher sur le sol et se déplaça jusqu’à la fenêtre. Elle regarda dehors, cherchant le vampire mais il n’y avait aucune trace de lui, seulement des morceaux de verre. Angélus avait fui.
Ce soir-là, Giles et Jenny passèrent la nuit chez l’observateur. D’abord parce qu’elle avait invité Angel à rentrer chez elle, mais aussi, juste parce qu’ils avaient besoin d’être avec l’autre. La bohémienne avait sûrement une côte brisée et Giles le nez cassé mais ils ne voulaient vraiment pas aller à l’hôpital maintenant, ils iraient le lendemain. Pour l’instant tout ce qu’il leur importait était de se retrouver. Les Soobies discuteraient plus tard de ce qu’ils comptaient faire pour l’âme d’Angel et ferraient comme toujours, ils continueraient.
Jenny Calendar avait réécris son histoire. La vie lui donnait une seconde chance et cette fois elle arrêterait de se prendre la tête pour rien et profiterait de chaque instant. Carpe diem.
FIN
xXx
Sur ce, Le réveil de Jenny Calendar s’achève. Ceci est ma toute première fanfiction et en fait la toute première chose que j’écris, je suis contente d'avoir pu aller jusqu'au bout et je me suis rendue compte à quel point j'aime écrire. Je tiens vraiment à remercier tous les lecteurs pour avoir pris le temps de me lire et particulièrement ensorceleurisee pour avoir commenté tout au long de la fic. J'espère que vous y avez pris plaisir. :)
Cela m’aiderait beaucoup si vous me disiez ce que vous en avez pensé, ce que vous avez préféré et ce qu’à l’inverse vous avez moins aimé.
Merci !