Arrancar
Chapitre 6 : Aizen, tu es un homme mort !
4523 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 10/04/2019 15:33
J’avance d’un pas prudent mais décidé. Je suis seul avec Criquet sur mon épaule et porte un pagne fait avec un morceau de robe de Gillian. Je ne suis plus qu’à quelques centaines de mètres de Las Noches, là où m’attendent Aizen et ses arrancars. Criquet frémit.
- Tu es sûr que c’est une bonne idée, Boss ?
- Je sais juste que c’est la meilleure que je pouvais avoir.
- J’ai peur…
- Si ça peut te rassurer, moi aussi.
- Non, ça ne me rassure pas. Tu peux te défendre, toi. Moi, non...
C’est vraiment contraignant, en effet, d’être aussi petit que Criquet. Il est plus petit qu’un chat mais plus gros qu’un vrai criquet, ce qui lui permet d’être discret aux yeux d’un hollow, mais beaucoup moins à ceux d’un être humain.
- Dis-toi qu’il ne t’est rien arrivé pendant nos excursions les plus dangereuses : ni quand nous sommes allés sur le territoire de Yammy, ni quand j’ai affronté Hallibel.
- Peut-être, mais rappelle-toi que nous avons eu beaucoup de chance à ces moments-là et que la chance est quelque chose qui peut tourner !
- ça va aller, Criquet. Garde à l’esprit que nous ne sommes pas seuls.
Je serre les deux petits cristaux cachés dans un des replis de mon pagne. « J’en avais trois au départ », me dis-je. « J’espère que les deux derniers suffiront… »
Criquet et moi approchons. Nous ne sommes plus qu’à deux-cent mètres de la grande porte. Las Noches ressemble à un dôme gigantesque.
- C’est bizarre… me dit mon minuscule ami, Je pensais qu’il y aurait des gardes, des sentinelles postées un petit peu partout… Bref, un système de sécurité, quoi.
Je mets le genou à terre puis pose ma main sur le sol.
- Je n’en étais pas sûr, Criquet, mais je sens bel et bien une présence. Je pense qu’il y a bien quelqu’un ici mais que son énergie est tellement diluée que cela lui permet presque de passer inaperçu.
Je me relève et avance prudemment. Finalement, un immense hollow fait de sable apparaît entre la porte et nous et parle de sa puissante voix grave.
- Je suis Lunuganga ! Sentinelle de Las Noches ! Qui se présente devant les portes du palais ?
Criquet est terrifié par l’apparition de cet impressionnant adversaire tandis que moi, je suis plutôt soulagé d’enfin savoir à qui j’ai affaire.
- Je suis invité.
Lunuganga se penche vers moi et me parle sur un ton méprisant.
- Et qui t’a invité, dis-moi ?
- Ton maître, qu’est-ce que tu crois ?
Il se redresse, surpris.
- Je suis la réponse à ses prières ! Je suis le Vasto Lorde qu’il désirait tant et je viens pour lui ! Je viens voir Aizen !
- Hm… Attends-moi un instant.
Puis il s’enfonce dans le sol et disparaît. Je repense à comment s’était décidé notre plan.
Plus tôt, devant la forêt des Gillians
- On va lever une armée et je vais ensuite montrer à Aizen à qui il a affaire !
- Attends, Boss ! s’écria Criquet. Tu ne sais pas ce que tu fais !
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Si tu te contentes de foncer, toutes griffes dehors en hurlant, pour faire sauter la porte de Las Noches, tout casser et réclamer à Aizen de libérer nos amis, alors tu sous-estimes notre ennemi ! C’est un plan qui ne laisse aucune place à l’imprévu !
- Alors quoi ? Je tente une approche diplomatique avec cette espèce de tyran qui s’en est pris à moi sans aucune raison ?
- Je sais que tu es en colère et en plus, tu peux peut-être plus facilement te le permettre étant donné que tu es fort. Mais rappelle-toi que tu t’es montré efficace à chaque fois que tu t’es donné la peine d’être lucide. Tu as réussi tout ce que tu as entrepris à chaque fois que tu as utilisé ton cerveau plutôt que tes muscles.
- Hm… C’est vrai, tu as raison… Mais que dois-je faire, alors ?
- Je ne sais pas. Tu penses quoi, pour le moment ?
- Je pense qu’il faudrait le prendre par surprise. Cependant, l’ennemi en sait plus sur nous que nous n’en savons sur lui… Je ne sais pas sur quoi je vais tomber en attaquant Las Noches, à quel genre d’armée je vais avoir affaire…
- Justement ! Aizen se croit en position de force ! Il est persuadé d’être le maître du jeu et que tu n’as pas d’autre choix que d’obéir à ses règles. Montre-lui qu’il se trompe !
- Merci. Néanmoins, je ne vois pas trop comment le prendre par surprise. Non seulement je ne connais rien des moyens qu’il a à sa disposition, mais en plus, pour les découvrir, il me faudrait faire preuve de discrétion et je ne vois pas comment je pourrais être discret en étant entouré par une armée de hollows dont les premiers membres sont cette centaine de Gillians.
- Ah oui, en effet. Sans compter que si tu y vas tout seul, le rapport de force entre Aizen et toi sera totalement déséquilibré…
- Il me faudrait pouvoir les faire venir n’importe où et n’importe quand. Qu’ils puissent… Oh mais j’y pense !
Je me tourne vers Baba.
- Baba ! Toi qui est capable d’ouvrir des portails qui permettent d’aller où on veut ou presque, tu penses pouvoir faire quelque chose ?
Ma vieille amie recule.
- Oh non Boss, non ! Je n’y arriverai pas. Je ne suis qu’un hollow de bas étage. Je ne dispose pas de suffisamment de puissance pour faire ça.
- De puissance, hein ?
Je sors mes trois petits cristaux.
- Je crois que ça peut s’arranger.
De retour au présent, devant Las Noches
J’attends avec Criquet que Lunuganga revienne. Finalement, le hollow géant réapparaît.
- C’est bon. Aizen va te recevoir.
Les portes s’ouvrent et la sentinelle s’écarte.
- Tu peux entrer.
Je ne lui dis pas un mot et pénètre le repaire des arrancars.
J’entre dans un hall plongé dans l’obscurité et les portes se referment derrière-moi. C’est alors qu’un petit peu de lumière turquoise éclaire tout autour de moi et que je vois alors que je suis encerclé par un groupe d’hommes habillés en blanc, portant un casque semblable à un crâne humain qui masque leur visage, avec, devant moi, un autre homme qui semble être leur commandant. Il porte un uniforme un petit peu différent et son casque ressemble à un crâne de vache. Il s’avance vers moi et me salue.
- Soyez le bienvenue, cher Vasto Lorde. Ou comment dois-je vous appeler ?
- Mes amis m’appellent « Le Boss ».
- Enchanté. Je m’appelle Rudobone, commandant des Exequias.
Je regarde les autres arrancars autour de moi.
- Les Exequias, je présume ?
- Vous présumez bien. Vous souhaitez rencontrer notre maître, n’est-ce pas ?
- Vous aussi, vous présumez bien.
- Je ne crois pas avoir employé le terme « présumer » à mon égard. Mais trêve de politesses. Vous allez rencontrer Aizen. Je vous demande simplement de vous soumettre à un petit contrôle qu’exige la procédure.
- Pfff… Comme vous voulez, dis-je en soupirant.
- Trois questions à vous poser. Pourquoi êtes-vous venu voir Aizen ?
- Parce qu’il retient mes amis en otage.
- Etes-vous venu seul ?
- Non, dis-je en désignant Criquet. Il vous pose un problème ?
- Pas le moins du monde. Et enfin, avez-vous des intentions hostiles à l’égard de maître Aizen ?
- Tout dépendra de sa coopération.
- Bien. Nous allons ensuite effectuer une fouille au corps avant de vous conduire à lui ?
- C’est quoi, cette histoire ?
- Eh bien, c’est le protocole…
C’est alors qu’un autre arrancar arriva. C’était un homme rebelle avec les cheveux bleus.
- Bah alors ? Tu appliques encore ce truc stupide ?
- Grimmjow ?
- Aizen m’a demandé de venir m’assurer que notre ami ne te pose pas de problèmes.
- Merci mais je n’ai pas besoin d’un garde du corps.
- T’en as plus besoin d’un pour te protéger de moi que pour te protéger de lui, si tu veux mon avis.
Puis, le nouveau venu se tourne vers moi.
- Désolé. Cette fouille au corps ridicule sert à s’assurer que tu n’aies pas d’armes.
- Dans ce cas, permets-moi d’éclaircir les choses : je suis une arme.
- Ouais, moi aussi, dit l’arrancar en me défiant du regard.
Ce dernier approche son visage du miens en essayant de m’intimider. Sans broncher, je le regarde droit dans les yeux et comprends qu’il est de la même race que Nnoitra.
- Encore un adjuchas pur-sang ? Quand est-ce que je serais pris au sérieux et qu’Aizen cessera de m’envoyer des sous-produits ?
- Espèce de…
- Messieurs ! Je pense que nous avons d’autres choses plus importantes à faire, interrompit Rudobone.
- Grrr… Ce n’est que partie remise, Vasto Lorde, grogna Grimmjow.
- Dans ton intérêt, il vaudrait mieux qu’il n’y ait pas de prochaine fois.
- Tu n’as pas l’air d’être aussi fort que ce que tu prétends. Sans vouloir t’offenser.
- Et toi, t’es beaucoup plus con que t’en as l’air. En espérant t’avoir offensé.
Puis, je suis Rudobone, escorté par les Exequias. Nous marchons droit devant nous, noyés dans l’obscurité avec juste le sol qui brille d’une lumière turquoise à l’endroit où nous nous trouvons. A la fin, nous arrivons devant une porte que l’arrancar au masque de vache me demande de passer. Je l’emprunte et Grimmjow m’emboite le pas. J’arrive alors dans une salle de réception vide où règnent les trois couleurs suivantes : le gris, le noir et le blanc.
La pièce est ronde et vide, avec des escaliers sinusoïdaux contre les murs. C’est alors qu’un homme élégant apparaît en haut de l’un d’eux et en descend lentement les marches, suivi d’un jeune arrancar portant un cache-œil.
- Bonjour, cher ami, me dit-il de sa voix assurée, calme et posée. Je suis le maître des lieux. Je m’appelle Sôsuke Aizen.
Il arrive en bas de l’escalier et vient à moi.
- J’apprécie que tu aies répondu à mon invitation.
- Je dois avouer que tes hommes ne sont pas du genre diplomate.
- Tu m’en vois navré mais les hommes forts ne sont pas forcément courtois. Ulquiorra est un sociopathe insensible tandis que Nnoitra est psychotique et ultraviolent. Cependant, il me fallait envoyer des grosses pointures comme eux pour espérer faire face à un Vasto Lorde. En parlant de cela, l’un de mes soldats n’est pas rentré au palais.
- Je me suis occupé de son cas.
- Est-ce qu’il est en vie ? me demanda le jeune arrancar, inquiet.
- Tu es un de ses amis ?
- C’est sa chochotte, me répondit Grimmjow sur un ton moqueur presque méprisant à l’égard du jeune garçon.
- Tu veux dire que…
- Bah ouais. Quoi ? Ça t’étonne que Nnoitra soit pédé ? Parce que moi, franchement, un mec qui nourrit une pareil aversion à l’égard des femmes, je suis incapable de l’imaginer en aimer une.
Je comprenais alors ce qu’il entendait par « chochotte ». Lorsque je me suis rendu auprès des hommes de main d’Aizen, il m’avait semblé entendre Nnoitra dire que la compagnie d’un jeune garçon nommé Tesla lui manquait. Je me trouvais donc en compagnie dudit Tesla.
C’est alors que je me souvenais que lorsque j’avais été au volcan où se trouvait la soupe, j’avais rencontré Criquet parlant avec d’autres hollows dont l’un d’eux s’appelait Tesla. Je venais donc de retrouver quelqu’un que j’avais déjà croisé avant.
- Ainsi donc, tu es le compagnon de Nnoitra ?
- Compagnon, c’est vite dit ! s’exclama Grimmjow. C’est plutôt le joli petit cul qu’il aime fourrer.
Sa remarque sembla blesser Tesla mais je n’étais pas là pour ce genre d’histoires. Je me tournais vers Aizen.
- Je pense que ton homme a survécu et qu’il saura retrouver le chemin de la maison. Quant à moi, je veux savoir où sont mes amis.
- Bien entendu : l’oiseau et la fillette sont en salle de repos tandis que les deux énergumènes et votre animal de compagnie attendent dans leurs appartements.
- Et où est Loz ? dis-je sur un ton menaçant.
- Le colosse ? Il était beaucoup trop agité, alors je l’ai mis en cellule pour qu’il se calme.
- Bien. Dans ce cas, tu n’as plus qu’à me les rendre et nous partirons.
- J’ai bien peur que cela soit impossible.
- Et pourquoi cela ?
Aizen s’éloigna puis sorti lentement son sabre de son fourreau.
- Laisse-moi te montrer quelque chose, Vasto Lorde.
Il se tourna vers moi, tint son sabre comme un pratiquant de kendo, ferma les yeux puis dit :
- Brouille, Kyôka Suigetsu.
Puis le sabre se mit à briller brièvement.
- Et c’est tout ?
- Non.
C’est alors que la salle disparue et que je me retrouvais seul avec Aizen. C’est alors qu’apparut tout autour de nous des scènes de bataille, des lieux que je n’avais jamais vu… C’était comme si Aizen illustrait ses propos en me montrant un film dans lequel nous voyagions.
- J’ai travaillé longtemps au sein du Gotei 13, l’organisme militaire chargé de défendre Soul Society et d’instaurer l’ordre entre les différents mondes mais je dois t’avouer la vérité : j’ai cru servir une noble cause alors qu’en fait, il n’en était rien ! Je n’étais qu’un nom parmi des millions d’autres, un vulgaire insecte faisant tourner les engrenages d’un système absurde et dépassé. Soul Society n’accorde pas de place à l’innovation, au progrès… A l’évolution !
- Hm hm…
- Les choses sont figées et ne laissent la place à rien d’autre. Je veux bâtir un monde nouveau ! Un monde où il serait possible d’avoir plus. Un monde qui serait plus intéressant et plus cohérent mais pour ça, j’ai besoin d’une armée et vois-tu, ce n’est pas seulement la quantité de soldat qui compte mais surtout leur qualité. J’ai besoin de Vasto Lordes. J’ai besoin de toi ! Rejoins-moi et je peux t’assurer que tu auras plus que tout ce que tu aurais pu imaginer.
-… Aizen… Tu as dit que deux de mes amis étaient en salle de repos. Pourquoi ?
- J’ai arraché son masque à l’oiseau et il se trouve que la petite souffrait d’une vieille blessure. Elle a donc subit une intervention adéquate.
Je reste silencieux avant de me mettre à rire.
- J’ai comme qui dirait l’impression de ne servir que tes intérêts.
- Mes intérêts, Vasto Lorde ? Je crois que c’est plutôt toi qui ne sais pas embrasser une cause.
Aizen me montre des cités, des paysages…
- J’ai une vision, mon jeune ami. Et tu peux contribuer à sa réalisation. Pourquoi refuser et entretenir ton petit carré de pelouse dans un monde aussi déplaisant que le Hueco Mundo alors que tu pourrais avoir plus et mieux dans le nouveau monde que j’ai l’intention de bâtir ?
Aizen me montre effectivement des merveilles et je me sens enveloppé dans une atmosphère de bien-être.
- Et que vas-tu faire du monde précédent ?
Je vois des cataclysmes puis des gens migrants par milliers, n’emportant que ce qu’ils peuvent porter, avant de se réunir autour d’Aizen, étincelant et vénéré comme un dieu.
- Parfois, il faut se débarrasser de ce qui est ancien pour que ce qui est nouveau puisse s’épanouir.
Nous revenons dans la pièce où nous étions, en compagnie de Grimmjow et de Tesla.
- Qu’en dis-tu, Vasto Lorde ? Te joindras-tu à moi ?
-… Non. Je ne suis pas intéressé. Rends-moi mes amis et laisse-nous nous en aller.
Plusieurs Exequias apparaissent soudainement. Aizen se retourne et commence à s’éloigner.
- Comme il est difficile de trouver un hollow qui soit raisonnable. Puisque tu n’es pas capable de comprendre la diplomatie, je n’ai plus qu‘à recourir à la force.
- Alors là, tu…
C’est alors que l’univers autour de moi vole en éclat et que je me mets à tomber dans le vide.
- Ah, petite précision que j’ai oublié d’apporter : Kyôka Suigetsu ne se contente pas de montrer ce que j’ai en tête. Ce Zanpakuto infecte le système nerveux de ceux qui voient sa libération et les rend vulnérables à toutes les illusions que je souhaite produire.
- Aaargh ! criais-je en me tenant la tête.
Aizen semble s’approcher de moi car j’entends sa voix me murmurer à l’oreille.
- C’est difficile n’est-ce pas ? Ne plus avoir aucun équilibre dans l’espace ou le temps, de douter de tout ce que tu peux voir, sentir ou toucher… Je ne voulais pas en arriver là mais tu m’y as obligé. Tu es le seul responsable de ton sort.
Je donne un coup de griffe là où il est censé se trouver et frappe dans le vide. Je l’entends ricaner en s’éloignant.
« Que faire… » me dis-je. « J’ai besoin d’aide ! J’ai besoin de… Oh ! »
C’est alors que je plonge ma main dans un des replis de mon pagne, sers un des petit cristaux qui s’y trouvait, en absorbe l’énergie, puis brise l’illusion.
- Emmenez-le, dis Aizen en s’éloignant.
Je suis par terre. Un groupe d’Exequias m’attrape quand, d’un coup, je me relève et les repousse tous.
- Hm… fit Aizen, Grimmjow ?
Son homme de main tenta de m’attraper sérieusement quand soudain, je me défendis.
- Mais qu’est-ce que ?
Je lui mis un coup de poing dans la figure mais avec une telle force que mon adversaire fut projeté contre un mur et le défonça.
- Mais c’est impossible ! s’exclama Aizen.
Les Exequias sortirent leurs sabres et se jetèrent sur moi mais, malheureusement pour eux, je connaissais maintenant l’énergie des arrancars et je pus lire tous leurs mouvements. Il me fut très facile d’esquiver leurs attaquent et de les vaincre. Tesla se réfugia auprès d’Aizen. Le shinigami tenta de réutiliser les pouvoirs de son sabre mais rien ne se passa.
- ça ne marche plus ?
- On dirait bien !
- Mais… Personne n’a jamais réussi à défaire les pouvoirs de Kyôka Suigetsu !
- Je suis le premier !
C’est alors que je sentis une énorme explosion de puissance se produire derrière-moi. Je mis le genou à terre, serra à nouveau les cristaux dans ma main, mes yeux se mirent à briller d’une lumière rouge, puis je me mis à pousser un hurlement. Aizen était stupéfait.
- Maître Aizen ? demanda Tesla.
- Ce pouvoir… Est-ce que par hasard…
Grimmjow réapparu, transformé en une espèce d’homme bête. Je le vis en regardant par-dessus mon épaule.
- J’ai libéré les pouvoirs de mon sabre ! C’est un petit peu différent de ce que peut faire Aizen mais bon, qu’est-ce que tu en dis ?
Je gardais mon sang-froid.
- La seule explication possible par rapport au fait que tu aies battu Nnoitra, c’est qu’il n’avait pas déployé tous les pouvoirs de son arme ! Seulement, moi, je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié !
« Voilà donc ce à quoi j’ai échappé ? » pensais-je, « Effectivement, je ne fais plus le poids. »
- Je vais te montrer ce que vaut un vrai arrancar ! s’écria-t-il avant de se jeter sur moi en hurlant.
- Baba !
C’est alors que Baba apparut entre lui et moi, ouvrit une brèche au travers de laquelle Grimmjow passa, et ce dernier se retrouva téléporté en plein désert, très loin de Las Noches.
- Qu’est-ce que…
A peine eut-il le temps de se retourner que la brèche se referma, l’abandonnant au milieu de nulle-part.
- Merde !
Plus tôt, devant la forêt des Gillians
- Qu’est-ce que c’est, Boss ? me demande Baba.
- Ces cristaux sont issus de l’énergie dont j’étais imprégné tout à l‘heure. J’ai concentré cette énergie qui s’est cristallisée et je pense que je peux t’en faire profiter.
- Tu veux que j’en mange un ?
- Oui. Tu pourrais ainsi gagner en puissance et transporter plus facilement mon armée.
- Je… Non ! Hors de question ! Je ne suis pas une combattante, je ne veux pas de ça !
- Je ne t’obligerai pas, Baba, mais si tu ne te décides pas à te défendre et à te donner les moyens de protéger les tiens, personne ne le fera pour toi ! Et parfois, on a besoin de force pour ne pas être tout seul !
Ce que je viens de lui dire la fait réagir. Je me tourne vers Criquet qui me dit :
- Boss, quand bien même on y arriverait, tu crois vraiment qu’on en tirera quelque chose de toutes ces potiches grandes et débiles ?
J’inspecte les Gillians.
- Hm… Tu viens de me donner une idée.
J’avançais vers les Gillians qui se tenaient silencieux et immobiles, puis j’en désignais un.
- Toi ! hurlais-je, Arrache ta robe !
Effrayé, le géant sembla hésiter.
- T’as pas entendu ce que je t’ai dit ? Arrache ta robe ! Maintenant !
Finalement, il s’exécute. Il pousse d’affreux cris de douleurs mais son geste entraîne son évolution en Desnudo.
- ça alors ! s’étonna Criquet. Mais je croyais que seuls les Gillians dotés d’une conscience pouvaient évoluer en arrachant leur robe…
- Moi aussi mais c’est quelque chose que je voulais quand-même vérifier.
Je me mets à hurler :
- Ecoutez-moi bien, bande de gros sacs à merde ! Tous autant que vous êtes, vous allez arracher vos robes ! Si d’ici dix secondes, il y en a un parmi vous qui n’a toujours pas obéit, je le fait mettre en pièce ! Allez !
Puis je pousse un hurlement que ces imbéciles de Gillians comprennent. Tous obéissent et je me retrouve alors à la tête d’une horde de hollows plus petits, plus malins et plus mobiles que ceux que j’aurais dû avoir avant.
« ça a marché », me dis-je.
Baba avança vers moi en me tendant la main.
- Boss…
Je lui remis un des cristaux qu’elle avala, ce qui la fit évoluer. Baba pris l’apparence d’une vieille dame masquée en kimono, brillant de lumières blanches et argentées.
- Je suis prête, me dit-elle d’un ton apaisé.
Je ramassai un morceau de robe de Gillian et en fit mon pagne.
- Alors mettons-nous en route.
De retour au présent, dans Las Noches
Baba ouvre d’autres brèches et je pousse des hurlements, ce qui en fait sortir des hollows. Ces derniers sont tous sous mon contrôle. Aizen est stupéfait.
- Tu me croyais impuissant ? Tu croyais que j’allais bêtement me jeter dans la gueule du loup ? Eh bien laisse-moi te dire une bonne chose : Aizen…
Je lui lance un regard noir.
- Tu es un homme mort !