La démone, le papillon et le chieur
Chapitre 19 : La meilleure c'est moi !
6348 mots, Catégorie: K+
Dernière mise à jour 12/04/2014 20:50
Chapitre 19
La meilleure c’est moi !
Franchement, je ne sais pas ce que l’auteur à contre moi mais c’est la deuxième fois en deux chapitres que les deux personnes les plus chers à mes yeux m’embrassent. L’un par surprise et l’autre pour signifier que je suis « digne » de son Bankai.
Non mais je vous jure, on dit que les filles sont compliqués mais les garçons aussi.
« Ta gueule et va te battre si tu veux pas mourir ici. »
Mon gros chat noir adoré… Qui n’est plus vraiment un gros chat noir mais plutôt un canon avec une paire d’oreilles pointues sur la tête et une queue de chat qui fouette l’air, impatient d’en finir.
- Mais qu’est-ce…
Bisounours s’écarte de moi tandis qu’une lumière rouge nous aveugle tous les deux. Le poison est toujours en train de circuler dans mes veines mais grâce à Yamaneko (ou devrais-je l’appeler par son nom complet désormais) l’effet est estompé.
Enfin, le temps que je me débarrasse de la sale bestiole devant moi.
Je me redresse, envahie par une force nouvelle. Et alors que la lumière s’évanouit peu à peu je peux admirer mon tout nouveau Bankai.
…
…
Attendez trente secondes que mes neurones se remettent à marcher…
Mon Bankai est si…
- GENIAL !!!!!!
Sous le regard surpris de Bisounours, je me mets à chantonner de joie tellement je suis contente.
« Je te l’avais bien dit que tu ne serais pas déçue ma belle. »
« … Euh sans vouloir te vexer t’as jamais rien dit de tel. »
« Ah, en effet. Mais bon on s’en fout un peu non, au final ? »
Pour une fois que je suis d’accord avec lui. Bon, comme vous n’êtes pas là, je vais devoir vous expliquer à quoi ressemble l’arme suprême.
Des chaînes entourent mes poignets sans me gêner pour autant. Mais le mieux dans tout ça, ce sont les griffes qui planent en dessus de moi, attachés par leurs « laisses ». Et quand je dis « griffes », je ne parle pas de celles de Wolverine mais bien celles de chats. Des chats géants à qui on aurait arrachés les armes.
Au total, il y en a six. Trois de chaque côté de mon corps, reliées par les chaînes. Elles semblent planer dans les airs, entraînées par une force inconnue. Dans ma contemplation, je croise le regard de Bisounours, les sourcils haussés.
- Hey machin ! je crie à son attention. Retiens bien nos noms, je suis Anko Akuma et en exclusivité, voici mon Zanpakuto…
D’un simple balancement de la main droite, j’envoie trois de mes griffes attaqué Bisounours qui évite le coup au dernier moment, désormais dissimulé par un amas de sable que mon reitsu vient de soulever.
- Tsume no Yamaneko ! je rugis le nom de mon ami avant d’éclater de rire.
- Tu es folle, crache Bisounours visiblement dégoûté. Mais tu n’as aucune chance contre moi petite peste.
- Tu veux parier ? je lâche, taquine.
J’aurais peut-être dû me taire. En un instant, je me retrouve entouré par une bonne dizaine de Hollows sortis d’on ne sait où.
L’enfoiré ! Il a ramené ses copains.
- Sale tricheur ! je braille.
« Anko quand je te donnerai le signal, tournoie sur toi-même ! »
« Je te demande pardon ? »
« Tournoie sur toi-même ! »
« Mais pourquoi ? C’est débile ! »
« Ta gueule et fais ce que je te dis ! »
Pff’. Je vous jure celui-là. Depuis qu’il est devenu canon, il a pris la grosse tête.
« Pas du tout. Je te signale juste que t’es à moitié morte donc on n’a pas vraiment le temps de s’amuser. »
« Oui m’sieur. Pardon m’sieur. »
« Bon… Maintenant ! »
J’écarte les mains de chaque côté de ma poitrine et me mets à tourner comme une toupie.
« En même temps c’est le principe d’une toupie. Tourner. »
…
Pourquoi tant de haine ?
Bon revenons à nos moutons. Soit moi en train de tournoyer, les bras écartés. Une chose étrange se produit alors. Sans vraiment que je comprenne pourquoi, une tornade rouge se met à m’entourer et des membres de Hollows déchiquetés apparaît devant moi avant de disparaître. Pour faire simple, je suis comme entourée par une barrière de griffes.
« Non. »
« Non ? »
« Non. Il s’agit là d’une attaque pas d’une barrière. »
… D’accord. En plus d’être devenu beau gosse, mon Zanpakuto chéri est devenu sérieux.
Bon sang, mais où va le monde ?
« Dans ton cul ! »
…
Je me stoppe enfin, prise de tournis. L’attaque est puissante mais donne un mal de crâne pas possible pour son utilisateur. Donc moi. J’ai à peine le temps de remarquer qu’il ne reste plus que Bisounours et moi que celui-ci m’attaque par surprise. Heureusement pour moi qu’il me reste quelques réflexes et que Yamaneko est là pour me manager. Sinon je serais sans doute morte une deuxième fois à l’heure qu’il est.
D’un bond je m’écarte de mon adversaire et tape dans mes mains de telle façon que mes griffes suivent le mouvement. Malheureusement, le Bisounours à quelques réflexes en réserve et s’écarte au dernier moment, ce qui ne l’empêcha pas de se trouver blesser au niveau de la poitrine.
- Espèce de sale petite…
- Tu peux m’insulter tant que tu veux, ça ne me fait aucun effet, je tente en vain de lui expliquer.
Bon, il a l’air trop furieux pour écouter mes sages conseils. Tant pis pour lui. De toute façon, il est déjà mort.
Ou presque. Faut déjà que j’arrive à le choper et vu la façon dont il se déplace, cela ne risque pas d’arriver tout de suite.
- Hey Bisounours ! je l’appelle. Tu peux être gentil et te laisser tuer sans poser de problèmes ?
- Je voudrais bien mais tu as oublié un petit détail !
- Lequel ?
- Je ne suis pas gentil.
C’est vrai que. Voilà. C’est le genre de chose qui ne va pas arranger les affaires. Mais alors pas du tout.
- Bon alors, tu ne me laisses pas le choix. Je vais t’exterminer.
- Je t’attends.
Nous bondissons chacun l’un sur l’autre (d’ailleurs je me demande comment il a fait avec son corps de scorpion), nos armes à la main. Soit moi et mes griffes et lui avec son dard et ses pinces.
Je déteste les insectes. Je préfère les chats.
Ça arrache les ailes aux papillons.
Moi, sadique et rancunière ?
Vous n’avez pas idées…
Bref. Je me retrouve en tête en tête avec Bisounours. Et je vous assure que ça n’a rien de romantique, loin de là. Déjà de 1) parce qu’il est moche et de 2) j’ai ordre de le neutralisé.
Le boulot avant tout.
« Au lieu de causer, tu pourrais l’attaquer peut-être. Mais après tu fais comme tu veux… En fait, non. Je retire ce que j’ai dit. Si tu meurs je meurs aussi donc tu vas fermer ta putain de grandes bouches et te mettre sérieusement à agir comme une Shinigami, d’accord ? »
…
L’ancien Yamaneko me manque. C’était un pervers mais au moins on s’amusait bien ensemble.
« Survis jusqu’à là et peut-être que tu le retrouveras. »
J’espère bien. De toute façon ce n’est pas vraiment prévu que je meurs. En tout cas pas maintenant. Voir jamais, ça m’arrangerait bien.
- Tu divagues, me fait remarquer Bisounours.
Il est tout près. VRAIMENT tout près. Si près que je pourrais le frapper avec mes griffes.
« Alors pourquoi tu ne le fais pas ? »
…
J’attrape, non pas la souris verte, mais le bras de mon adversaire tout en essayant d’ignorer la douleur que produise ses pinces.
- Lâche-moi ! il ordonne en se débattant comme un beau diable.
Je le tiens si fermement le poignet que mes ongles rentrent dans sa peau, faisant couler son sang sur le sable du Hueco Mondo.
- Je suis désolée (« Pourquoi tu t’excuses ? C’est qu’un sale Hollow qui a atteint son stade ultime de Pokémon, on s’en fou de le tuer. »)… C’est terminé. Adieu.
Du sang éclabousse mon visage ainsi que mes vêtements tandis que je vois le visage du Vasto Lorde se figer sous le coup de ma douloureuse surprise. Il baisse les yeux vers les griffes qui viennent de travers son corps de part en part avant de nouveau me fixer.
C’est la première fois que tuer un Hollow me fait quelque chose. Peut-être parce qu’il ressemblait à un humain, d’une certaine façon…
Je le lâche de ma prise et le laisse s’évanouir en fumée pour partir je-ne-sais-où. Au même moment, Yamaneko reprends sa forme de simple katana et je sens mes forces s’évanouirent peu à peu.
Le poison est de nouveau dans mon organisme.
« Tiens bon les secours vont bientôt arriver ! »
A quoi bon ? Je suis sans doute déjà morte à l’heure qu’il est. Enfin, morte une deuxième fois.
- ANKO !
… Cette voix…
- Papillon ?
Mais d’où il sort celui-là ? C’est un détecteur à Anko ou quoi ? Et pourquoi il se précipite sur moi comme si c’était la fin du monde ?
Je fais un pas en avant mais le regrette aussitôt en entendant quelque chose craquer sous mon poids.
Et merde, mes jambes ont lâchées.
Je m’écroule sur le sol sous le coup, le poison drainant de plus en plus mes forces.
- Tiens bon Anko je suis là !
- Pa…
Je me sens de plus en plus faible.
- Non, non, non, tu n’as pas le droit de me laisser ! Je…
Il ne termina jamais sa phrase. Ou du bien, je n’entendis jamais la fin.
Pour la simple et bonne raison que je suis morte.
…
…
…
…
…
Ah, ah, vous y avez cru n’est-ce pas ?! Et bien non, je ne suis pas morte, désolée pour vous. On ne me tue pas si facilement je vous rassure. Là je (et quand je dis « je » je parle de mon corps) dois être dans les quartiers de la quatrième division entrain de « décuver ». Sauf que c’est long et chiant donc je suis allé rendre visite à Yamaneko pour jouer à strip-poker (on n’avait rien d’autre à parier à part nos vêtements alors).
- Tiens pendant que j’y pense, d’où tu les sors ces cartes Yamaneko ?
- Ah, ah, c’est mon petit secret, il renchérit en me faisant un clin d’œil.
… De toute façon je suis sûre qu’il triche. Comment je le sais ? Pour la simple et bonne raison que pour l’instant, il est toujours vêtu de son haut sans manches horriblement moulant, de son jean déchiré et de ses bottes alors que moi je suis en petite culotte.
- Si ça peu te rassurer, tu as de très jolies seins, me fait gentiment remarquer mon Zanpakuto.
D’ailleurs si je ne couvrais pas ma poitrine de mes mains, je crois sérieusement que je l’aurais déjà étouffé à l’heure qui l’est.
- Tu peux toujours essayer avec tes obus, je ne dirais pas non.
En plus ça le fait sourire.
- Comment j’ai fait pour avoir un Zanpakuto pareil, je me lamente.
- T’étais bien content quand j’étais là tout à l’heure contre Ashkore.
- Ashkore ? je répète en fronçant les sourcils.
- Bisounours si tu préfères, il soupire.
Ah d’accord ça explique tout.
- Non, ça n’explique rien du tout c’est juste que tu n’avais rien à dire pour engager la conversation.
- Pas faux, je confirme.
Puis je regarde les cartes qu’il vient d’étaler sur le sable et pâlis a vu d’œil.
- Espèce d’enfoiré, je ne peux m’empêcher de lâcher.
- Niark, niark, niark, ricane-t-il.
Ce sale chieur vient de me laminer. Littéralement. Pour faire simple si on avait parié de l’argent, j’aurais fini fauchée.
J’aurais cent fois préférée que ce soit de l’argent.
- Désolé poupée mais les règles sont les règles. Donne ta culotte et il ne te fera aucun mal.
- Va te faire foutre Yamaneko. Jamais je ne… Attends c’est moi où il y a un tremblement de terre.
Le brun aux yeux d’or me regarde, limite blasé.
- Oh non, c’est juste qu’ils ont dû réussir à retirer le poison de ton organisme et qu’ils sont en train de te ranimer. Ou bien tu es morte mais je ne pense pas que ce soit le cas.
Il se redresse de toute sa longueur (en plus il est plus grand que moi cet abruti) et me tends ses mains afin de m’aider à me relever. Et comme une idiote je le remercie tout en écartant les bras.
Quelle cruche.
Je ne comprends mon erreur qu’en apercevant son sourire des plus carnassiers et son regard brillant de mille feux.
- Oh, de jolies brioches ! il ronronne malicieusement.
…
- BAKA ! je hurle en tentant en vain de lui donner un violent coup de pied dans les cou… euh parties intimes !
- Niark, niark, niark !
Ce fut la dernière chose que j’entendis avant de me retrouver nez à nez avec Ursula, souriante.
- Enfin de retour parmi nous.
J’entends les autres de la quatrième division pousser des soupirs de soulagement autour de moi.
Je suis si appréciée que ça ?
- J’ai dormie combien de temps ? je demande, la voix rauque.
- Environ deux heures, nous avions presque perdu espoir mais comme le Capitaine Zaraki a menacé de tuer tout le monde si on vous laissait mourir…
- Kenpachi s’est inquiété pour moi ? je m’étonne.
- Oui tout comme le vice-capitaine Hisagi et vos amis.
- Hisagi…
J’essaye de me redresser alors qu’elle pose sa main sur mon épaule.
- Voyons du calme.
- Il faut absolument que je le vois, je…
… Suis amoureuse de lui.
« HALLELUHAH !!!!! »
Je sursaute sous le coup de la surprise et manque de me casser la gueule contre le carrelage.
« Non mais ça va pas bien de crier comme ça ! » je beugle mentalement.
« Excuse-moi… »
« Mais attends… TU PLEURES ?! »
« Bien sûr que je pleure ! Ma petite poupée grandit si vite… Elle a enfin réalisée qu’elle était amoureuse de son Papillon d’amour. »
« … »
- Anko ?
Je me retourne vivement en reconnaissant la voix timide qui vient de m’appeler par mon prénom.
- Aika ! je m’exclame, joyeusement. Tu es…
… Partie. Comme ça s’en un mot. Sympa merci…
- Les gars venez voir !
Elle revint presque aussitôt dans ma chambre tandis qu’Ursula la quitte, le sourire aux lèvres. C’est ainsi que débarquèrent Papillon, le Chauve, Yumi-chan, l’Ananas, Ran, la peste rose et mon Capitaine vénéré.
- Anko !
Je n’ai même pas la force d’éviter la fusée rose qui me saute brutalement dessus.
- Oh putain Yachiru, on avait dit qu’on ne sautait pas sur les autres comme ça.
- Désolée.
- Je vous l’avais dit que c’était une dure à cuire notre Anko, déclare fièrement Crâne d’œuf.
Il me donne une tape amicale sur l’épaule tout en évitant de me faire mal.
- On s’est fait du soucis pour toi, tu sais ? sort alors Yumi-chan.
- Je m’en doute. Désolée.
Je rigole nerveusement. Mais c’est seulement parce que Papillon n’arrête pas de me fixer sans ciller. D’ailleurs je crois bien qu’Ursula (elle vient tout juste de rentrer dans la salle) le remarque tandis que les autres me posent un tas de question sur mon combat avec le Vasto Lorde.
- Laissez la tranquille, elle vient tout juste de se réveiller. Allez sortez, maintenant.
Mais alors qu’ils quittent tous la pièce, elle s’adresse à Papillon :
- Vice-capitaine Hisagi, pouvez-vous rester avec elle s’il-vous-plaît ?
- Oui bien sûr.
Mais je vois qu’il ne semble pas très rassurer par le fait de rester avec moi dans la même pièce.
« Peut-être parce que t’as essayé de l’assommer avec un vase. »
Pas faux.
- Shuuhei ?
Il me regarde surpris. Ça fait toujours ça quand j’appelle quelqu’un par son prénom de toute façon.
- Oui Anko ?
Et là je commence à paniquer pour la simple et bonne raison qu’un tas de question se bouscule dans ma tête et que je ne sais pas laquelle choisir.
Alors mon esprit se met à perdre les pédales et je sors la première connerie qui me vient à l’esprit :
- A ton avis on peut coucher avec son Zanpakuto ?
…
« QUOI ?! »
- QUOI ?!
Il me fixe comme si j’étais un extraterrestre.
- Mais enfin, pourquoi tu me demandes ça ? il panique.
- Parce que tu me stresse !
- Je te stresse ?
- Oui ! Tu n’es pas clair comme gars aussi. Un coup tu m’avoue ton amour puis tu m’embrasses et après…
- Attends ! Mais comment sais-tu que je t’ai embrassé ?
Je n’ai même pas le temps de répondre qu’il continue :
- Ne me dis pas que tu étais éveillée ? il bafouille.
- … Bah si.
Sans prévenir, il s’installe à mes côtés en se prenant le visage entre les mains.
- Qu’est-ce qu’il y a ? je m’inquiète. C’était une erreur ?
- Non. C’est juste que voilà… Ce n’est pas réciproque et puis…
…
- Attends que… Quoi ? Comment ça ce n’est pas réciproque ? Qu’est-ce que tu en sais d’abord ?
Il me retarde légèrement de travers.
- Tu es amoureuse de moi ?
- Ouais ! Enfin je crois… En fait je ne sais pas. Peut-être bien. Je…
Il se penche vers moi et mon cœur tambourine dans ma poitrine si bien que je ferme les yeux pour ne pas me mettre à rigoler comme une pintade. Son visage est alors à quelques centimètres du moi si bien que je peux sentir son souffle chaud sur mes lèvres.
Il va m’embrasser. Il va m’embrasser. Il va…
- Ken-chan, y a Shuuhei et Anko qui vont faire des bébés !
- YACHIRU !
Ou comment gâcher une réconciliation en quelques secondes par Yachiru Kusajishi.
Sale peste.