The September Lord's Tea

"Avant tout était noir, le "monstre" était rejeté. Personne ne veut fréquenter les êtres différents, donc tout était noir, le coeur des gens, leur regardn leurs actions... La banalité est utile et obligatoire pour surivre, tout le monde est identique, chacun suis la mode actuelle, aucune dérive n'est possible. Une cicatrice, une marque physique, une compétence en plus ? Le rejet est total, le silence est seul ami et la lune seul juge. Mais maintenant tout va mieux, le soleil et les couleurs sont venues. Le "monstre" n'en est plus un, il a trouvé sa voie, des gens qui l'acceptent tel qu'il est. Et puis il a une tâche : il sert enfin à quelque chose, à quelqu'un. Donc il peut sourire et se moquer de la noirceur du coeur. Mais surtout : maintenant il a un nom."

"-Il en est de même de notre côté. Mais venons en directement à la raison de notre présence voulez-vous..."

La directrice, une femme d'âge mûr était assise derrière un massif bureau en bois sombre, elle se leva tout en souriant à ses invités.

-Vous êtes si pressés... Je vais tout d'abord vous présenter à ces messieurs. Comte, voici l'inspecteur Allan envoyé par Scotland Yard ainsi que son assistant, Mr Andrews. Ils sont ici pour enquêter de leur côté sur cette affaire.

Le regard du bleuté se porta sur les deux hommes en costumes de travail, l'ensemble de tous les agents appartenant à la police nationale: une veste grise accompagné d'une chemise et d'un pantalon simple mais néanmoins chaud et pratique pour cette saison particulièrement froide à Londres. Les yeux du Lord s'assombrirent, il allait devoir encore une fois travailler avec Scotland Yard, aussi il ne leur il prêta que peut d'attention. Seul Sébastian s'inclina légèrement, plus pour éviter des problèmes que par respect envers eux. Le plus grand des deux hommes prit la parole :

-Bonjour Mr le Comte, je ne sais pas pourquoi la reine a tenu à votre présence mais j'espère que nous pourrons résoudre cette affaire sans problèmes, enfin nous sommes de Scotland Yard, il n'y en aura donc pas.

Une veine apparut sur les tempes du comte, il releva le visage qu'il avait tourné en direction de la directrice et fit son plus beau -et faux- sourire aux agents.

-Ne vous en faitent donc pas messieurs, nous ne nous occuperons pas de vos affaires, les miennes sont déjà assez complexes pour en rajouter. Donc maintenant si vous le voulez bien, soyez sages et écoutez Mrs Aisling.

Un petit rire se fit entendre et la seule femme de la pièce se leva de son siège, elle ouvrit un tiroir et tendit à chacun des groupes un dossier contenant des informations supplémentaires sur l'enquête.

-Messieurs voici toutes les informations dont nous disposons sur cette enquête. Je ne pense pas vous être de plus grande utilité concernant les meurtres, mais si vous avez des questions je suis à votre disposition ainsi que tout le personnel du théâtre. Aussi, comte vous ne le savez probablement pas car l'affaire a été étoufée pour le public mais un autre acteur est décédé ce matin... Rien n'a été touché, le corps est toujours en bas, dans les loges. Ma domestique va vous y guider.

Elle frappa dans ses mains et une servante ouvrit une porte sur leur droite.

-Vous m'avez demandé Mrs Aisling ?

-Marguerite, montre le chemin à nos invités pour aller au loges.

-Bien.

Elle fit un signe à Ciel et Sébastian de la suivre. Mr Allan pouffa en regardant le dos du petit Lord s'éloigné, que croyait faire un enfant sur une scène de meurtre ? Et si il s'évanouissait ? Il aurait tout donné pour voir ça, dès le premier regard ce gosse de riche lui avait donné une mauvaise impression, pourquoi la reine avait-elle tenue à ce qu'il soit présent pour son enquête ?

Le groupe entra dans la loge où le cadavre se trouvait encore depuis le matin, cependant leur guide ne s'avança pas asser pour voir le corps, elle resta à l'entrée de la pièce. Les loges étaient plutôt sobres pour un théâtre gigantesque où se produisait de nombreux acteurs talentueux.

-Quand le corps a-t-il été trouvé ? Et par qui ?

Les ampoules grésillaient au plafond de manière sacadée et donnaient à la scène une ambiance mordibe.

-A huit heures environ, par la nouvelle logeuse. Vous n'êtes pas sans savoir que presque personne d'autre ne vient ici, lui répondit la domestique.

-Vous venez d'embaucher du personnel ?

Ciel s'avança et fit un rapide tour de la pièce, sans inspecter en détail le décor. Il se posta devant le miroir éclairé, il était plutôt vieux au vu du cadre l'entourant, celui-ci était en bois d'ébène, un matériau précieux à l'époque de sa création.

-Oui, l'ancienne logeuse a démissionné il y a mainteant quelques semaines. Et au vu des évènements, tout le théâtre est en état de choc, cinq meurtes ! Même les spectateurs se font rares !

Un carillon retentit dans le couloir, coupant la domestique dans son discours :

-Oh, veuillez m'escuser, je dois m'absenter quelques minutes... Madame m'appelle.

Et elle disparut derrière l'angle de la porte. Le Lord se tourna vers son majordome et déclara :

-L'enquête peut enfin commencer...