J'ai fuis
( ceci est une song fic réalisée avec certaines paroles de la chanson l'Assasymphonie. Les paroles seront écrites en italique mais ne seront pas toutes présentes)
" Cette nuit, intenable insomnie
la folie me guette"
Comment j'en suis arrivé là ? Moi, un comte noble, riche, raffiné, à courir dans la nuit, dans la bruyère, le souffle court. Je fuis mon manoir. Bientôt, Sebastian devrais prendre mon âme comme je lui ai promis. J'ai fui au milieu de la nuit, je ne pouvais dormir, des images me hantaient. Je vais devenir fou ! Je vous en supplie, faites que ça s'arrête...
"Je suis ce que je fuis
je subis cette cacophonie qui me scie la tête "
Je fuis mon manoir, mon titre : je fuis la vie, l'existence même du comte Phantomhive... mais j'entends des cris, des hurlements qui tournent en boucle dans ma tête. Et au milieu de ces bruits atroces, la voix du démon, mais plus de Sebastian. Jai peur. Je tremble. Je me souviens de son sourire carnassier. Les cris et les hurlements tournent toujours. Les fougères me fouettent le visage tandis que ce maudit oeil abritant le pacte me brûle à chaque fois un peu plus à chaque pas que je fais, à chaque pas qui m'éloigne de mon manoir. Et j'entend encore la voix du démon :
" elle me dit : tu pairas tes délits quoi qu'il advienne
on traîne ses chaînes, ses peines"
Elle me dit qu'il prendras ce qui lui est dû, c'est à dire mon âme. J'ai voulu contourner le pacte, je voulais continuer à vivre malgré tout. Mais je n'en ai pas le droit, et je trainerais ce poids, cette idée toujours avec moi : si je survis, ma vie sera un bien volé. Je lutte à l'intérieur. J'ai froid, j'ai peur, je regrette. Je lutte pour survivre. J'ai fui : je suis un lâche.
" L'ennemi, tapi dans mon esprit, fête mes défaites.
Sans répit, il me défie"
Chaque fois que je me dis que c'en est finis et qu'il vaudrais mieux que je fasse demie tour, j'entend sa voix qui appelle, qui me dit de revenir, de rentrer, d'abandonner et d'oublier. De crever, oui ! Si j'y retourne, il me tueras et se délectera de mon âme ! Je redouble de vitesse, espérant semer la voix. Sous la grande lune blafarde, je paraît bien trop pâle et maigre, je le sais. Alors la voix reprend, elle me défie de courir et se moque. Elle me défie de tenir encore malgré ma respiration saccadée et elle me défie de fuir.
" je renie la fatale hérésie qui ronge mon être.
je veux renaître.... renaître !"
Je renie le pacte et je renie Sebastian et je renie même le genre humain au grand complet. Je ne suis qu'un misérable être humain après tout... L'humain né et meurt avec ses défauts, au fond... Je veux renaître ! Tout recommencer à zéro, ne pas refaire les même erreures... Même si je sais que c'est impossible. Je suis pitoyable... encore une fois, j'ai fui. Je m'arrête de courir, et tombé à genoux.
" pleurent les violons de ma vie "
Il me semble entendre des violons au loin. La musique qu'ils jouent est triste, presque suppliante. Mais au loin, au-delà des arbres, au-delà des fougères, il n'y a rien pour moi. Jai fuis : à cet instant, dans la nuit, tremblant et haletant, je me rends compte que survivre m'est impossible. Je n'ai jamais eu le choix en réalité... au fond de moi, je sens ma dernière barrière tomber. Je me suis résigné. Après tout, je n'ai pas de futur. Ce qui s'est passé cette nuit est juste le dernier sursaut de la survie de l'être humain, lorsqu'il est sur le point de mourir. Mais l'être humain meurt quand même. Pourquoi lutter ?
Alors, lentement, je me retourne, est il est là. Je le savais. Il m'attend. Les violons se sont tut, comme les cris qui étaient en moi. Avec une lassitude extrême, je me dirige vers ce démon, vers Sebastian, et je me rends à mon destin.