Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Couchée sur le dos, la lumière du jour vient doucement se propager sous mes paupières. Je ne sais plus quel jour on est, ni même quel heure.Et cela m'est égale. Mon corps et mon coeur, sont bercés par les battements du coeurs de l'homme qui dort sur ma poitrine.Plus rien n'a d'importance. Il n'y a que lui, moi, nos souffles et ces draps.
Je voudrais rester là. Pour toujours. Entourée de ses bras, couverte par son torse.Les yeux fermés, il me semble si simple de penser à "Edeen et Mia".Comme si toutes les peurs que j'ai pu avoir auparavant, n'étaient pas fondées.
"Edeen et Mia", ça sonne si juste. Ça semble même être une évidence.
Et si j'ouvrais les yeux, et que ces certitudes, disparaissaient aussitôt. Et si j'avais de nouveau peur.D'être trahie et blessée. Parce qu'en ce qui concerne mes sentiments, je suis foutue.Je suis amoureuse, et pas qu'un peu.
Le vibreur d'un téléphone me force à finalement ouvrir ces maudits yeux.J'observe un instant Edeen dormir.Je souris à l'idée que la douceur dépeinte sur son visage, m'est destinée. J'observe les muscles de son dos, se mouvoir à chacune de ses inspirations. Sur ses côtes, je peux voir son tatouage que je n'avais jusqu'alors jamais pu toucher.Je caresse du bout des doigts l'inscription, en sentant les reliefs de sa peau frémir à mon contact.
Il bât lentement des cils, en caressant de sa joue ma poitrine puis, il pose ses yeux sur moi.
- Hey, salut vous, chantonne-t-il la voix rauque de sommeil.
- Salut, lui souriés-je en passant une main dans ses boucles désordonnées.
- Quelle heure est-il Princesse ?
- Huuum... Aucune idée. Attends laisse moi prendre mon portable, dis-je en essayant d'atteindre l'objet.
- Non, finalement oublie l'heure, répond-t-il en encerclant ma taille et mordillant mon cou.
De nouveau le vibreur d'un téléphone jaillit dans la chambre.Mon téléphone. Sur lequel est écrit "Maman".
Et merde !
- Et merde !
Edeen relâche son emprise et j'attrape à toute vitesse mon portable. Appel manqué. Je regarde s'afficher sous mes yeux un drame.J'ai 11 appels manqués.Deux de Grégory. Trois de Aly.Et six de ma mère.
J'enclenche ma boîte vocale, en ignorant les messages houleux de mes amis, et en écoutant le dernier de ma chère maman.
"Mia, chérie! C'est déjà mon quatrième messages, j'arrive !"
Elle m'a laissé ce message, il y a maintenant 23 minutes. Je suis foutue.Ne vous méprenez pas, j'adore ma mère. Simplement... Disons qu'elle est... Elle !
Je repose, résignée le téléphone sur ma table de chevet, et articule lentement pour camoufler au maximum mon angoisse.
- Bébé ?
- Oui ?
- Prépare toi à rencontrer "Belle-maman".
Il me regarde paniqué quelques instants, puis rit à gorge déployée.
- Tu te fous de moi, hein ?
- J'aimerais !Rétorqués-je, en lui assénant une vigoureuse claque sur la tête, qui a le mérite de faire disparaître son sourire.
- Bordel de...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase, qu'on cogne à la porte.
L'ouragan Katrina a débarqué. Et sans jeu de mot, elle porte vraiment le nom d'un ouragan.