Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Il est 11h00. Et nous sommes déjà mercredi. Le temps a passé à une vitesse folle, depuis qu'elle a accepté notre rendez-vous. La journée de mardi, je n'ai pas arrêté de penser à elle, à ce qu'elle porterai vendredi, et à quel stratagème elle aurai recourt pour me torturer. Et bien qu'en ce moment, je sois dans une salle de conférence pleine à craquer, pour parler des innovations apportées aux technologies audiovisuelles, je ne peux empêcher mon esprit de dévier sur Mia. Enfin... Sur le pari je veux dire. Car derrière tout cet acharnement, il n'y a qu'un simple pari. N'est-ce pas ? Mia a beau être une déesse, ca n'en reste pas moins une divine diablesse, à la peau de pêche et aux jambes interminables. Son caractère infecte, son insolence, son arrogance et sa manière de me défier sans arrêt, me foutent hors de moi. Elle est insupportable. Sous cette tignasse de cheveux bouclés, ses lèvres pulpeuses, ses courbes parfaites se cachent une harpie, aux dents acérés. La réunion suit son cours, je n'entends que des bribes de mots comme: "implantation","récepteur auditif", ou "cadran tactil". Je devrais être concentré et fasciné, comme les hommes et femmes dans cette salle. Mais rien à faire, je ne pense qu'à mon pari. À Mia et ce challenge stupide, qui m'empêche d'être l'homme acharné et efficace, que je suis. Ou que j'étais. Et même si il m'est difficile de l'admettre, cette femme me rend dingue, dans tous les sens du terme. Je n'ai jamais autant lutté pour avoir une femme dans mon lit. Elle résiste, et plus elle me repousse, plus chaque fibres de mon corps me supplient de lui courir après. Merde ! Pourtant, moi je ne cours pas. Les femmes me supplient d'en avoir "plus", et je les repousse en douceur, tout en obtenant ce que je veux. C'est moi qui fixe les règles. C'est moi qui mènes la danse. C'est moi qui ai toutes les cartes en mains. Alors pourquoi est-ce différent avec elle ? Pourquoi m'agace-t-elle autant qu'elle m'attire ? Pourquoi ce jeu m'existe plus qu'il ne m'exaspère ? Pourquoi ai-je tant hâte qu'il se termine, mais ai-je si peur à la fois ? Ça ne va pas ! J'enfreins toutes mes règles, à cause de cette délicieuse salope. Je ne dois pas m'engager là dedans. Il faut que j'arrête de penser, ainsi que de me poser mille et une questions. Il faut que ça s'arrête. Mais j'aime mieux mourir, que de perdre contre Marc. Alors après. Oui, voilà ! Après ce pari, je ne la reverrai plus. Pas de plan cul ou de relation ambigus. Plus rien. Nada ! Après ce concours, je tire un trait définitif sur elle. Je pourrais vous mentir, et vous dire que ma tête pense une chose, et mon corps une autre. Mais non, chaque cellules de mon cerveau et de mon corps, me hurlent de ne pas la laisser filer. Je sors de la salle de conférence, plus abasourdis que jamais. J'ai l'impression d'avoir fermé les yeux pendant deux heures, tellement la lumière grise du ciel m'aveugle. Je sens bien, que tout va trop vite, et que je suis sûrement en train de répéter une erreur, qui m'a presque achevée, il y a deux ans. Mais je crois, que je ne contrôle plus rien. Ethan, m'assène une vigoureuse tape dans le dos, qui à le mérite de me sortir enfin de mes inquiétudes. - Toi, tu as besoin d'une bière. Il me connaît par cœur. Pas besoin de lui dire quoique ce soit, il devine tout. - Plus que jamais mon gars. - Allez, direction le Irish Rover pour un tête à tête. - Tu comptes m'embrasser dès le premier soir ? - La ferme Turner ! Allons nous bourrer la gueule ! Et sur ces mots je laisses derrière moi toutes mes questions. Oui, je sais il n'est que 13h12, mais j'en ai besoin. Après tout, ca n'est qu'un jeu. Enfin... Je crois.