Hate, Sex and Passion - The War of sexes
Ça doit bien faire dix minutes que Mia est sortie des toilettes, mais je suis estomaqué.
Cette fille a un drôle d'effet sur moi.
J'ai envie de l'étrangler, pour prétendre que soeur, Joyce, soit une de mes conquêtes. Et de l'embrasser sans fin, parce qu'elle... Et bien parce que c'est Mia.
Je sors enfin des toilettes, pour rejoindre Joyce à notre table.
Je jete un coup d'oeil à la table où se trouvait Marc et Mia.
Vide.
A-t-elle vraiment foutue le camps en me refusant un rendez-vous ?
Je marche frustré jusqu'à Joyce, et me rassois l'air renfrogné.
- Ca ne va pas Edeen ? m'interroge-t-elle réellement soucieuse.
- Si, mais je suis un peu fatigué ca ne te dérange pas si on écourte la soirée ? Juré, je me rattraperais une prochaine fois.
- Oui, bien sûr. Mais je te conseilles vivement de virer le rouge à lèvre sur ta bouche mon lapin.
D'un revers de main, j'essuie ma bouche et y trouve le rouge satiné du maquillage de Mia.
Joyce rit à gorge déployée en observant ma tête.
- Est-ce que le rouge sur tes lèvres a avoir avec ta fatigue soudaine ?
J'adore la malice dans ses yeux. Je l'adore. Je ne peux m'empêcher d'ébouriffer ses cheveux, comme lorsque nous étions petits.
Joyce est la petite dernière de notre fratrie.
Avec trois grands frères, elle a eu droit à une éducation toute particulière. Entre bagarres, insultes et blagues en tout genre, elle n'a eu aucun mal à trouver sa place.
Bien que nous étions trois garçons à la maison, je n'ai jamais été aussi proche de mes frères, que l'ai été de Joyce.
Elle a bien grandit depuis, et la voilà se moquant de moi, pris la main dans le sac après avoir inventé une excuse bidon pour partir du restaurant.
- Si, mais rien d'important Joy, abrèges-je la conversation.
Je ne parles pas de mes plans à ma soeur, sauf si ca devient sérieux.
Elle n'a entendue parlé de personne depuis Laétitia. Et je ne vais sûrement pas lui parler de Mia, qui me mène clairement en bateau.
- Si tu le dis, répond-t-elle en haussant les épaules, mais je penses malgré tout, que ça n'est pas si anodin que tu le laisses croire.
- Et qu'est-ce qui te fais penser ça, Einstein ?
- La réponse à ta question réside dans ma prochaine question:"Depuis quand fuis-tu, après avoir baisé une femme dans les toilettes d'un restaurant ?"
- De un je ne l'ai pas "baisé", dis-je en mimant des guillemets, de deux je ne fuis pas !
- Ah ! crit-elle en pointant un index parfaitement manucuré sur moi - dieu qu'elle a grandi - Depuis quand mets-tu tes grossièretés entre guillemets, Edeen ?
- Tu me gonfles soeurette, soufflés-je résigné.
- Moi aussi je t'aime mon DeeDeen ! S'exclama-t-elle se levant pour enrouler ses bras fins, autour de mon cou.
- Je t'aime aussi Jo', mais ca ne change en rien le fait que tu sois agaçante.
- Et belle qui plus est, rajoute-t-elle dans un éclat de rire.
- Si tu le dis, niés-je faussement. Ce qui me value, un sacré coup de point sur l'épaule.
Finalement, elle n'a pas changé tant que ça ma Jo'.
Je ramène Joyce chez elle, lui promettant de lui parler de la "femme mystérieuse des WC", comme elle l'appelle.
De retour chez moi, je m'affale dans le canapé, en réfléchissant à un plan pour revoir Mia.
Mais rien ne me vient.
J'allume l'écran plat au mûr, et zappe les chaînes, lorsqu'une pub Nike passe. Mon cerveau se réveille enfin.
Car quelque chose me dit, que je vais devoir rechausser mes baskets demain matin.
Mais pour la bonne cause. J'ai une proposition à faire à Mia, et j'espère que les endorphines de la course à pied, la fera répondre par autre chose que "Non".