WILD GOTHAM 2 : LE LEGS

Chapitre 7 : Chaos

1222 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/09/2018 08:31

Le grand moment était proche, et toucherait l’ensemble de Gotham.

    

Alfred dans sa cellule du bureau du shérif se morfondait. Agression avec une arme à feu, ça pouvait aller loin. De part sa loyauté indéfectible il eut aussi une pensée au sujet de Bruce Wayne. Il était censé le contacter si quelque chose d’important se produisait dans le comté. Personne d’autre ne savait que Bruce était en planque aux alentours de la route des diligences. Au moins il restait Lucius pour faire fonctionner la mine. Et puis maitre Bruce finirait par revenir une fois sa... neutralisation effectuée.

    

    Bane lui se portait mieux. Une visite chez la médecin n’étant plus envisageable, il s’était soignée lui-même. Il disposait de quelques connaissances de base en anatomie, et la blessure n’était pas très grave. Il ne lui restait plus qu’à attendre l’instant propice, et mettre enfin son plan à exécution. Bane était le seul à savoir parfaitement où il allait, le chanceux.

   

    Au contraire le shérif Gordon lui se trouvait dans l’ignorance totale. Du fait de ses multiples tâches à gérer, la possibilité d’une venue de Double Face lui avait échappé. Surtout que Bane s'était tût à ce sujet sauf auprès d'Oswald et d'Harleen. Et ces deux personnes avaient tenus leurs langues, l'un par intérêt et l'autre... probablement par défi. Gordon était juste gêné d’avoir dû enfermer Alfred. C’était un brave homme. En plus Gordon détestait les chasseurs de prime, ces brutes souillant le domaine sacré de la justice. Hélas Bane était dans son bon droit.

    

    Disposant des renseignements et du matériel nécessaire Sélina était fin prête. Elle attendait juste la bonne occasion. Vint la première explosion au nord de la ville, puis une autre à l’ouest, et enfin une troisième à l’est. L'instant d'après le chaos s'empara de Gotham.

    

    Des cris, des gens courants au hasard, d'autres se barricadant dans leurs maison. Ils agissaient sans comprendre et donc sans réfléchir. Parmi les rares personnes à conserver leur sang-froid se trouvait Sélina. Elle vit enfin son opportunité arriver. Qui ferait attention à elle dans une situation pareille ? Malheureusement Oswald conserva lui aussi son calme. Il avait des biens à protéger, qui représentaient tant à ses yeux. Par conséquent lui et ses hommes de main ne désertèrent pas le saloon. Puis un peu d'ordre s'insinua comme une timide lanterne dans l'obscurité. Il s’agissait d’un assaut en règle contre Gotham en elle-même. Gordon devait réagir. Au milieu de toute cette panique il marchait d'un pas assuré comme si rien ne s'était produit. Il héla ses adjoints paniqués, qui finirent par se rassembler autour de sa personne. Il se créa alors une sorte de bulle diffusant son influence sur son passage.

    

    « Qu’on amène les blessés dans la salle communale. » Cria le shérif en arpentant les rues avec ses subordonnés. « Montoya va chercher la docteur Quinzel ! Les vétérans, les chasseurs, tous ceux qui savent tirer, rassemblement devant mon bureau. »

    

    Le comté redevint raisonnable. Même si la peur persistait au moins les gens retrouvaient un certain contrôle. Peu de temps après les adjoints et quelques volontaires en renfort attendaient que le shérif distribuent les armes et organisent leurs patrouilles. Gotham résistait. C’était beau et aussi un peu trop prévisible. Soudain un véritable déluge de balles frappa une première rangée. Poser quelques explosifs aux abords de la ville sans faire repérer était faisable. Par contre trainer une gatling en pleine ville et l’installer dans la maison en face du bureau du shérif, c’était une autre affaire. Le chaos ambiant servit de diversion. La gatling était la première mitrailleuse de l’histoire vraiment efficace. Il suffisait de tourner la manivelle de ce lourd engin, et les hommes tombaient. Grâce à lui Double Face éliminerait tous ces laquais de l’ordre, qu’il avait réunit à leur insu.

   

    Gordon se jeta à l’intérieur du bâtiment. Que pouvait-il faire d’autres ? Il était aussi impuissant qu’Alfred suant la peur dans un coin de sa cellule.  Bullock se réfugia derrière un abreuvoir, et tenta de riposter. Sauf que ce genre de tactique fonctionnait avec les armes conventionnelles. L’abreuvoir céda rapidement devant la puissance de la gatling. Harvey Bullock venait de mourir. D’autres auraient dû le suivre, s’il n’y avait pas eu... les vautours.

    

    Ce rassemblement d’oiseaux au loin intrigua Batman pendant sa planque. Si Bruce était un homme de science agissant de manière purement rationnel, son alter-ego préféra se fier cette fois-ci à son instinct. Il se rapprocha, et vit le chariot avec les deux cadavres. La pièce de monnaie ne leur avait pas été favorable. Batman découvrit également quelques balles oubliées à l’intérieur du véhicule, et pas n’importe quel type de balles, celles d’une arme lourde. Il comprit alors comment Double Face l’avait trompé. Batman improvisa une nouvelle tactique. Il se munit d’une sorte de tuyau finissant en cône servant d’extension auditive. Cet appareil était utile dans les galeries pour par exemple localiser des mineurs ensevelis. Ensuite Batman s’aventura dans les tunnels en-dessous de la ville en quête de bruits suspects. Ce qui l’amenait à présent juste derrière Double Face. Batman avait vu les deux morts, et à présent son adversaire abattait ses concitoyens sous ses yeux. Les termes « victime » et « aider. » n’étaient plus à l’ordre du jour face à tant de violence. Alors pourquoi Batman ne neutralisa-t-il pas Double Face immédiatement ? Humanisme forcené ? L’envie de vaincre Crane sur toute la ligne ?

    

    « Harvey ! » Cria-t-il.

    

    Double Face se retourna tout en dégainant son revolver, puis se figea. Batman brandissait une reproduction du masque de Jonathan Crane. Il se doutait que son ancien ennemi l’avait porté, tandis qu’il traumatisait le marshall. Constatant l’effet de l’objet, Batman surenchérit.

    

    « Tu n’as plus à lui obéir. Il n’est plus là. »

    

    Double Face baissa son arme. Le doute l’envahissait. Gordon lui n’hésita pas devant à ce répit.

    

    « Tirez ! » Ordonna-t-il en montrant l’exemple.

    

    Les balles partirent. Batman se coucha. A peine releva-t-il la tête que Double Face avait disparu laissant derrière lui une fenêtre fracturée. Ce n'était pas encore finit.

Laisser un commentaire ?