La frontière entre la raison et la folie
Chapitre 1 : La frontière entre la raison et la folie
2024 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 07/08/2024 15:34
Backrooms : La frontière entre la raison et la folie
Cette fanfiction participe au jeu d'écriture : Mots-Clès « Frontière et Regrets » du forum fanfictions.fr. Plus d'informations (notamment comment est présentée la fic dans sa forme) sur : https://forum.fanfictions.fr/t/jeu-d-ecriture-les-mots-cles-frontiere-regrets/6272/17
L'épopée du sujet 9223372036854775807, en hommage au niveau du même numéro, a circulé auprès de nos équipes et ne contient pas de résultats concluants. Tout a été mis en œuvre pour conserver les données et éléments trouvés, afin de potentiellement trouver la sortie que nous attendons depuis si longtemps. Si l'information s’avérerait être fausse, nous présenterons profondément nos excuses et ferons en sorte de mieux évaluer nos recherches. En attendant, voici les notes et enregistrements du disparu, au destin inconnu.
Cordialement,
U.E.C
« La raison serait la folie du plus fort. Toute une force mentale permettant de discerner la vérité du mensonge. Mais qu'est-ce qu'il se passe lorsqu'on ne peut plus discerner le vrai du faux ? Lorsqu'on ne peut plus endurer ? J'ignore depuis combien de temps je me pose ces questions. Chaque seconde questionne ma santé mentale. Seul le fond de ma bouteille d'eau d'amande m'aide à rester un minimum sain. Pourtant tout semblait être normal. Ma chambre, mon salon, ma cuisine, tout était bien rangé, rien à signaler. C'est le silence, le vide dans les rues, pas une seule voiture ou de bruits de circulation. Et même mes voisins ne répondent plus. Heureusement, mes écrits m'empêchent d'oublier. Ces mêmes écrits que je vais laisser à ceux ou celui qui les trouveront. Avant de quitter mon domicile à la recherche de réponses.
Tout a commencé après une session de speedrun de Mario 64, c'est-à-dire terminer le jeu le plus rapidement possible. Etre un bon speedrunner, consiste à avoir une connaissance assez poussée du jeu. Sa conception, sa géométrie, les compétences de votre personnage. Pour exploiter les failles et gagner un maximum de temps. La section la plus réputée est l'ascension de l'escalier final pour le combat final face à Bowser. En général, vous n'avez pas les étoiles requises. De ce fait, l'escalier est alors infini et impossible à passer. Sa musique répétitive couplée à l'obscurité cachant ce qu'il y a derrière peut entraîner un sentiment de malaise. Pourtant, une technique permet de forcer et dépasser cet obstacle. Le BLJ ou Backward long jump, le long saut à l'envers. En répétant cette action sur une marche ou un objet, il est possible pour Mario d’acquérir une vitesse inatteignable d'ordinaire. Au point qu'il peut passer à travers les murs ou les salles du château. Pourquoi je décris tout cela ? Tout simplement pour mettre en valeur cet élément, celui-ci de passer à travers le concret.
J'étais très fatigué après cette session, j'ai à peine eu le temps de me laver et faire ma vaisselle que je me suis effondré dans mon lit. Tête et ventre s'écrasant contre l'oreiller et le matelas. La sensation du repos. Ferme mais si douce. je sentais à peine mon corps en train de s'enfoncer. A mon réveil, je me suis retrouvé dans un endroit que je n'ai jamais vu. Une sorte de dédale non meublé, avec des murs labyrinthiques au papier peint jaunâtre ainsi qu'une moquette humide. Sur un faux plafond il y a des lumières LED qui bourdonnaient fortement. Le seul son de cet enfer qui n'a fait qu'accentuer ma migraine. Je croyais rêver.
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|J'ai essayé de trouver quelqu'un ou une sortie. Habillé d'un simple T-shirt et short pour dormir, je sentais la moisissure du sol sur| |mes pieds nus. Au bout d'un moment la faim se faisait sentir. Normalement, nous ne ressentons rien dans un rêve ce qui augmenta| |mon anxiété. J'ai néanmoins fini par trouver quelqu'un, un homme mince un peu plus grand que moi, plus d'un mètre soixante-dix| |en tout cas. Il bougeait à peine et fixait une poutre. J'ai essayé d'attirer son attention mais aucune réaction. Ses yeux étaient vides,| |sans émotion. Lorsqu'il me vit on aurait dit qu'il allait percer mon âme. Pas un mot, était-il muet ? Je ne le serais jamais. Après avoir| |posé sa main sur mon épaule, il marcha doucement en boitant. Je voulais le suivre mais j'aperçus qu'il a oublié son sac. Le temps que| |je l'examine, la personne avait disparu. A l'intérieur du sac, il y avait deux bouteilles d'eau, un sandwich emballé dans de l'aluminium,| |un carnet, des stylos, un couteau suisse, un téléphone portable et une caméra. Évidemment, il n'y a pas de réseau dans cet endroit.| |Cela aurait été trop facile sinon. Les vidéos de la caméra montraient qu'il a visité la ville de Florence en Italie et plus précisément la| |Duomo de Florence, Santa Maria del Fiore. Une maison de Dieu accueillant les touristes et les fidèles. Sa vidéo sur la Cathédrale, fût| |envahie par des parasites lorsqu'il était assis sur l'un des bancs. La prochaine capture montra son arrivée ici. Tout comme moi, il a| |vagabondé sans direction. La vidéo se termina par un grognement puis sur une chose que je n'arrivais pas tout de suite à discerner.| |En repassant les images au ralenti, mon sang se glaça. Un... monstre grand mais déformé, très pâle. Nul doute que fuir cette| |créature couplée à la non compréhension de ce qui se trame ici, a dû le briser. J'espère qu'il a réussi à s'en sortir. Je devais| |m'échapper moi aussi. Empruntant son sac, j'ai essayé de le retrouver, sans succès. Néanmoins, une échelle permettait d’accéder à| |un trou béant au plafond. Grâce à la lumière du téléphone, j'ai constaté que cela donnait accès à un grenier. N'ayant plus rien à| |perdre, ce fût ma prochaine destination. Au moins, je ne risquais pas de me trouver face à face avec la créature.
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|Le sol était plutôt fragile, grinçant à chacun de mes pas. Je marchais prudemment tout en regardant constamment la batterie du| |téléphone, sa|lumière était ma seule source d'éclairage. Il m'arrivait de voir des gravures sur les planches en bois, représentant le| |numéro 19. Si j'étais en train de rêver, j'ignore totalement pourquoi mon esprit m'a montré ce nombre. Il ne représente rien pour| |moi. Des portes étaient présentes mais inaccessibles. Soit parce que le verrou le manche était cassé, ou alors la porte était tout| |simplement clôturée. Au fur et à mesure de mon avancé, l'espace devint de plus en plus limité. Je ne pouvais plus rester debout.| |Maintenant à quatre pattes, je devais aussi gérer le manque d'oxygène. Le côté claustrophobe n’arrangeait pas les choses. Encore| |aujourd'hui, je me demande comment j'ai réussi à survivre si tout cela était réel. D'autant que je voyais des hallucinations dans le| |noir. Des yeux blancs avec un grand sourire me fixaient. Je refusais de cligner des yeux, de peur que quelque chose ne m'arrive. Les| |larmes me montèrent aux yeux, je voulais me réveiller, appeler ma famille, mes amis, dévorer une bonne grosse assiette de| |spaghettis bolognaise et un pinot noir devant un match de catch. Bordel... Je continuais encore et encore, ma vision brouillée par| |l'eau de mes pleurs, jusqu'à tomber comme un perdant sur le sol d'un salon. J'avais si mal, si chaud et pourtant mes jambes| |fonctionnaient. Je fuyais d'une maison perdue au milieu de nul part au sein d'une colline sèche et aride. Qu'est-ce que c'était que| |cette merde !? Des pierres avaient le caractère 140, s'ajoutant encore et encore. Plutôt 140 manières de se tirer une balle dans la| |tête !
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J'ai regretté immédiatement d'avoir lavé mes yeux, le soleil se déversait, brutal. Je titubais vers un petit coin d'ombre, qui ne parvint pas à me faire oublier cette chaleur et mon mal de crâne carabiné. De toute façon, il n'y aurait pas assez d'aspirine sur la surface de la terre pour en venir à bout. Je m'essuyai vigoureusement pour me punir d'être dans un tel merdier. Malgré ma faim, la simple vue du sandwich dans mon sac me donnait envie de vomir. Quant aux bouteilles d'eau, elles avaient plus servi à me doucher qu'à être avalé. La maison était maintenant distordue, corrompue, un véritable glitch comme dans un jeu vidéo.
suon ceva resuma suov zenev (=
Je n'en pouvais plus, mon corps s'était effondré contre le sol graveleux et j'attendais que la mort me prenne dans ses bras. Pour finalement reprendre connaissance dans ma chambre. Tout était disposé de la même manière. Le paquet de chips a moitié fini près de mon PC, la canette de soda près du clavier. Mes vêtements de travail éparpillés sur le sol. Par contre, je ne me rappelais pas avoir pris de la benzodiazépine. D’où sortaient ces pilules de ma table de chevet ? M'enfin, tout ça n’était clairement pas ce qui m’intéressait. Entendre mes proches. Je n'ai jamais bourriné les touches de mon téléphone aussi vite, suivi de l'envie de me fracasser le crâne face au répondeur. Il ne me restait plus qu'une alternative, internet. Un mail commun à tous mes contacts, un peu plus d'une trentaine, rien que ça. Le fait que le Wi-Fi fonctionnait me rassurait un peu, mais hormis l'accès à ma boîte mail aucun autre site n'était accessible. Les actualités WEB affichaient un simple article, celle d'une fête organisée par des personnes que je ne connais pas. Ma seule piste vers la guérison de ma santé mentale, après avoir hurlé dans les couloirs de mon appartement, pour avoir juste une réaction de mes voisins. Ha... c'était un poil amusant. Ma voiture ne démarre plus... Je vais devoir partir à pied. Que Dieu me protège. Qu'est-ce que je raconte... il n'y a pas de Dieu dans ce monde. »
Enregistrement N°1 :
« - Je suis enfin en dehors de la ville, ce foutu brouillard au loin ne m'inspire rien de bon... »
Enregistrement N°2 :
« - Cette route est infinie ou quoi ?! Ça fait des heures que je marche en ligne droite sans la moindre intersection ou panneau. Au moins il n'y a pas de créatures ou choses bizarres. C'est un bon signe, hein ? »
Enregistrement N°3 :
« - J'en ai marre, j'en ai plus que marre, mais j'ai enfin trouvé mon salut ! La route mène à une tour blanche avec un grand, très grand escalier en spirale. J'entends du bruit, une fête... Il y a une fête en haut ! Allez, allez ! Encore un petit effort. Plus besoin de cette caméra et de ce calepin. La porte est ouverte comme si on m'attendait. Si ça c'est pas un signe. Ils sont la, ils me saluent dans leur costume gonflable tout jaune. C'est des tentacules dans leurs mains ? Cool. »
Il semblerait que le sujet n'a pas supporté l'expérience comme nous l'avions espéré. Il a également laissé un appel de détresse encodé. Probablement en ce rendant compte qu'il a été contaminé par les créatures les plus dangereuses des Backrooms : L'entité 67, Les PartyGoers. Leur influence contaminant son esprit, minute par minute. Cette ville fantôme ainsi que cette tour avec l'escalier montant progressivement vers la folie, seront désormais classifiés au niveau le plus fort : 5. Voyageurs, si vous tombez dans une telle situation, merci de trouver absolument un autre chemin. Notre équipe attend avec impatience vos rencontres et témoignages.
Cordialement,
U.E.C