Little Stories

Chapitre 0 : Quand te reverrais-je ?

Chapitre final

1765 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/12/2016 20:45

Chère Elizabeta,


Lorsque tu liras cette lettre, tu seras surement rentrée de ton voyage de noces avec Roderich, lâche n'est-ce pas ? Je sais ce que tu penses, tu dois te dire, pourquoi ne m'as-tu pas dit cela le jour de mon mariage ? Tout simplement parce que je ne pouvais pas. Je n'avais pas envie de gâcher ton bonheur, alors j'ai fait bonne figure tout simplement, et puis je pense que si j'avais tapé une scène pendant la cérémonie, Roderich m'en aurait voulu à mort, et il t'aurait surement interdit de me revoir. Simplement, je ne peux pas taire ce que je ressens pour toi. Depuis que nous sommes des enfants, j'ai toujours apprécié ta compagnie, j'adorais faire les quatre cent coups avec toi, tu étais mon meilleur ami, et au fil des années, tu es devenue ma meilleure amie. Seulement en grandissant, l'amitié que j'avais à ton égard, c'est transformer en amour, au début, lorsque ce sentiment s'est emparé de moi, j'ai eu peur, je n'avais jamais ressenti de l'amour pour personne d'autre que moi, après tout, je suis incroyable ! Je vois déjà un sourire se dessiner sur ton visage, je suis sur d'une chose, jamais personne ne pourra t'enlever ce si beau sourire, ce même sourire qui m'a rendu fou de toi depuis maintenant des siècles et des siècles.


Quand tu m'as annoncé que Roderich t'avait demandé en mariage, je ne pouvais être qu'heureux pour toi, mais j'ai pleuré tous les soirs pendant une semaine, parce que je savais qu'il allait t'emmener loin de moi. Le jour de ton mariage, j'ai bien évidemment félicité ton futur mari, je lui ai serré la main, non s'en y mettre toute ma force, je voulais qu'il sache tout le mal qui me faisait, et le plus risible, c'est qu'il m'est choisi comme témoin, ne lui dit pas, mais... Il est vraiment con. L'avantage, c'est que j'ai pu te voir dans ta robe de mariée avant lui, tu étais tout simplement sublime, je n'avais qu'une envie, c'était de prendre sa place et que tu deviennes ma femme à moi. Quand tu t'es avancée, j'avais surement l'air d'un gamin de dix ans tellement je souriais, j'en avais même mal aux joues, mais je ne pouvais m'empêcher de te regarder et de sourire. Même durant l'échange des vœux, je n'avais que toi dans ma ligne de mire, tu étais tellement belle. Durant toute la cérémonie, j'ai voulu élever la voix pour m'opposer à cette union, mais je savais que cela te ferait de la peine, tu m'avais confiée que tu avais toujours rêvé de te marier, alors je l'ai fermé.


Toute la soirée, je n'avais que toi dans la tête, même lorsque Francis et Antonio me parlaient, je ne les écouter qu'à moitié, tu obsédais tout mon être, certains m'ont fait remarquer que j'étais absent toute la soirée, pourtant, j'étais bel et bien là, je n'aurais raté cette journée pour rien au monde, après tout, c'est peut-être la dernière fois que je te verrais. Roderich est tellement strict, tellement coincé, d'ailleurs pourras-tu lui dire qu'il faudra qu'il pense à enlever le balai coincé dans son cul ? Je ne comprends pas ce que tu lui trouves vraiment, ce mec n'a rien pour lui, je suis tellement mieux ! Beau, fort, combattant, toutes femmes sont amoureuse de moi, mais toi malheureusement, je ne peux plus t'avoir.


Je crois que le plus beau moment de la soirée, c'était lorsque nous avons dansé ensembles, j'aurais voulu que ce moment de s'arrêter jamais, j'ai adoré avoir ta tête posée sur mon épaule, avoir tes bras autour de mon cou, sentir la délicieuse odeur de tes cheveux, j'ai adoré avoir mes mains sur ton corps, ton corps de femme que j'ai maintes et maintes fois désirer depuis que j'ai découvert mes sentiments à ton égard, pendant toute notre dance, j'ai prié, prié pour que tu me dises que tu tétais tromper de personne, que ce n'était pas lui dont tu étais follement amoureuse, mais moi, j'ai espéré jusqu'à la fin que tu me dises que tu voulais t'enfuir avec moi et vivre sur une île déserte en ma compagnie, je suis sure qu'avec Gilbird, mon petit frère et Ita-chan, nous aurons formé une si belle famille, un peu atypique certes, mais nous aurions était tellement heureux. En parlant de mon petit frère, je sais que tu t'occuperas de lui comme si c'était ton propre fils, je sais que tu feras de lui un homme courage et fort comme moi.


Ma belle Elizabeta, j'aurais tellement voulu te dire tout ce que je ressens en face, j'aurais tellement voulu que tu fondes en larmes dans mes bras, des larmes de bonheur aurait couler ton si beau visage, j'aurais essuyé des yeux et j'aurais parsemé ton si beau visage de baiser tellement doux qu'il ressemblerait à des caresses, j'aurai humé l'odeur de ta peau et de tes cheveux, je t'aurais susurré des mots si doux à l'oreille que ton corps ne te soutiendrait plus, tu seras tombé dans mes bras, je t'aurais porté tel la princesse que tu es, je t'aurais délicatement déposé sur le lit de la maison que nous aurions acheté tous les deux, j'aurais continué de caresser ta peau si douce, tellement douce qu'elle me piquerait les doigts. Nous aurions fait l'amour toute la nuit, nous aurons passé des jours entiers dans ce même lit, à regarder les paysages à travers la fenêtre et à se remémorer notre amitié passé qui au fil des siècles se serait transformer en amour sincère.


Jamais je n'aurais pensé avoir de l'intérêt pour personne d'autre que moi, la seule personne qui comptait vraiment pour moi, c'était ce vieux Fritz, il me manque tellement si tu savais. C'est grâce à lui que je suis devenu l'homme que je suis, et je suis sûr que là ou il est, il doit vraiment se foutre de ma gueule, mais c'est grâce à toi que j'ai pu surmonter tout ça, je te dois tout, c'est grâce à toi que je n'ai pas sombré dans la folie et que je n'ai pas commis l'irréparable. Tu m'as sauvé la vie, et je te dois tout. Si ce vieux Fritz avait était là, il m'aurait surement encouragé à te dire tout ce que je ressent au lieu de tout coucher sur papier, après tout cela n'est pas dans mes habitudes de réagir comme cela, mais je me fiche totalement de ce que ce vieux pense, le seul avis qui n'importe, c'est le tien.


Mon amour, ma belle hongroise, si tu savais comme je t'aime, comme j'aime ton sourire ta voix, j'aime la manière dont tu t'occupes de mon petit-frère et d'Ita-chan, de la manière dont tu ris avec eux, la manière dont tu leur racontes les histoires, parfois, j'aimerais être à leurs place rien que pour être près de toi. Je t'ai dans la peau Elizabeta, je t'es dans la tête, je ne cesse de penser à toi, mais te voir avec cet homme me fais tellement souffrir si tu savais, le papier et sans doute mouiller a certains endroit, signe que je n'est pas était assez rapide pour empêcher mes larmes de tacher le papier. J'ai toujours pensé que j'aurais eu droit à ma fin heureuse, comme dans les contes de fées, mais nous ne sommes pas dans un de ses contes de fées où je serais le héros Gilbert sur son cheval blanc, délivrant la princesse Elizabeta du méchant dragon Roderich.


Mais sache ma belle que, quoi qu'il arrive, même si tu dois t'éloigner de moi, même si tu dois m'oublier, et construire ta vie avec ton futur mari, sache que moi, je ne t'oubliais pas, tu seras toujours dans mon cœur, tu hanteras toujours mes pensées, et je serais toujours là pour toi parce qu'on est toujours là pour les personnes que l'on aime. Mais je t'en pris ne pleure pas, ne sois pas triste mon amour, ne serait-ce que t'imaginer en train de pleurer pour moi me rend malade et fou de rage, je ne veux pas que tu sois triste, je veux qu'au contraire, tu sois heureuse de ce qui t'arrive, j'espère que cette alliance vous permettra de vous en sortir, tu seras à jamais ma princesse et je serais ton prince. Tu es forte, je le sais que trop bien, il faut dire que lorsque nous étions plus jeunes, tu voulais toujours me faire du mal, mais en même temps, c'était compréhensible, je n'étais qu'un sale gosse prétentieux. Mais aujourd'hui rien n'a vraiment changer, je suis toujours aussi prétentieux, mais que veux-tu ?


J'espère malgré tout que tu seras heureuse avec lui, et qu'il te comblera de bonheur, chose que même moi, je n'ai pas su faire, et si ce n'est pas le cas, tu peux toujours faire un saut chez moi, je suis sûre que tous les deux, nous nous amuserons bien à découvrir l'anatomie ! D'ailleurs, j'aimerais bien que quand tu viennes chez moi, tu portes le cadeau que je t'offre pour ton mariage, tu sais le cadeau qui se trouvait avec la lettre ? La nuisette, non parce que je ne suis pas sûr que Roderich ne remarque a quel point tu es belle, il voudra sans doute que tu portes un vieux pyjama de mamie qui gâchera tes formes, alors que moi... Je peux te dire que cette nuisette, tu ne la porteras pas très longtemps en ma compagnie crois moi... Je te souhaite tout le bonheur du monde et j'attends de te revoir avec impatience. 


Ton extraordinaire ami et peut-être futur amant, Gilbert.


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