Impossible n'est pas anglais

Bonjour à tous et bonne lecture!

Disclamer: Hetalia appartient à Hidekaz Himaruya,je me contente de traumatiser les personnages.

Impossible n'est pas anglais

Chapitre 1:

C'était une réunion mondiale ordinaire à l'ONU. Allemagne discourait dans l'indifférence générale, Italie du Nord le matait, la partie Sud boudait, le Bad Touch Trio préparait sa prochaine farce, Grèce dormait, Turquie jouait avec un des chats du dormeur, Pologne se vernissait les ongles, America mangeait et monologuait à l'intention de Japon qui hochait la tête de temps en temps en continuant la lecture de son manga, les autres pays asiatiques discutaient entre eux, Russie terrifiait les trois pays Baltes en souriant, Biélorussie préparait des plans pour l'épouser, Ukraine se plaignait de ses problèmes de dos, Angleterre gribouillait, Autriche composait un morceau, Hongrie tentait de repérer les couples potentiels, Cameroun regardait les résultats du foot sur son portable et Écosse, Pays de Galle et Irlande du Nord riaient en lisant un dossier.

Excédé par leur inattention, Ludwig, grand blond musclé aux yeux bleus et à la mâchoire carré essaya d'attirer l'attention. Il interpella les Kirkland qui regardaient toujours leur dossier.

-Je peux savoir ce que vous lisez de si amusant?

Aussitôt, Allister se leva en posant son cigare éteint, un avantage de la présence d'Ivan qui ne supportait pas l'odeur. En voyant le sourire tordu du grand roux barbu vêtu d'un kilt et la lueur dans ses yeux verts pâles, il regretta de ne pas avoir crier après quelqu'un d'autre. Toujours assit, Cymru, un petit blond aux yeux bleus marines plus calme que ses frères mais qui avaient la mauvaise habitude de se laisser entraîner dans leurs plans foireux, semblait inquiet. Au contraire, Sean, l'irlandais aux cheveux carottes toujours en bataille, installé les pieds sur la table, paraissait trouver la situation très amusante. Le représentant des allemands regretta l'absence de Siobhan, l'indépendante République d'Irlande. Quoique aussi fière et entêtée que le reste de la famille, elle avait assez de bon sens pour ne pas déclencher une crise en plein meeting.

-Voyez-vous dit Allister, il y a quelques semaines, je discutais avec mes deux frangins et on s'est demandé de qui les États-Unis tenaient le plus.

Le susnommé cessa d'engloutir des burgers en entendant son nom.

-Comme sa population est composée de gens avec des origines très différentes, c'est difficile de savoir précisa Sean en écarquillant ses grands yeux gris d'un air innocent qui ne trompa personne.

-Nous avons donc fait quelques tests...

Écosse fit une pause, savourant d'être au centre de l'attention. Son frère avait le sourire du renard qui vient de trouver le trou dans la clôture du poulailler.

Le rouquin prit le dossier et se déplaça vers le bout de la grande table, à l'opposé d'Allemagne.

-Alfred tient beaucoup d'Arthur...

-Donc de nous aussi! Précisa inutilement son comparse.

-Ce qui est normal vu son histoire. Ensuite, c'est plus surprenant.

Décidé à faire languir les autres nations jusqu'au bout, l'aîné des Kirkland se tut encore quelques secondes puis reprit:

-Je ne vais pas vous infliger du charabia scientifique...

-Abrège!

-Mais disons que si Al était humain, ses parents seraient Angleterre...

-Tu l'as déjà dit!

-Et France.

Plusieurs personnes réagirent à peu près en même temps.

-D'accord, c'est pour ça qu'il est aussi chiant!

-De toute façon, je les appelle déjà papa et daddy alors ça change pas grand chose.

-J'en ai rien à foutre! Chigi!

-Mais vu que France est comme mon grand-frère alors America est mon neveux? Veee!

-Franny, on a des secrets pour ses meilleurs amis?

-Gil, tu racontes n'importe quoi mais c'est vrai que c'est marrant.

Seul Francis ne dit rien parce qu'il était le seul à avoir surveillé Arthur dès que son vieil ami s'était levé avec cette expression particulière signifiant que son petit frère était ciblé. Il était le seul à avoir vu son visage au moment où Allister prononçait les mots «quelques tests». Pendant un instant, le masque froid et arrogant avait glissé et il était devenu blême et effrayé. La perfide Albion, prompte à dissimuler, s'était rapidement reprise mais son voisin d'Outre-Manche connaissait mieux que personne son plus cher ennemi.

Arthur, l'air détaché, prit une gorgée d'Earl Grey dans sa tasse et railla son aîné:

-Ta vie doit être bien vide si tu n'as que ça à faire. Cette petite mascarade a dû t'occuper au moins six mois même avec de l'aide. Et t'en glorifier fera sûrement passer quelques semaines de plus. Sinon, tu as des idées intelligentes parfois?

Durant un bref instant,le Royaume-Uni avait paniqué. Puis, il s'était ressaisit. Après tout, personne ne comprenait vraiment les liens entre nations et très peu de personnes connaissaient cette vielle histoire qui pourrait le trahir. Il suffisait de rester calme et personne ne devinerait. D'ailleurs, ses propres frères n'avaient rien comprit, les imbéciles.

-Mon lapin...

Merde, le froggy se doutait de quelque chose. Arthur réfléchit à toute vitesse. Il n'était qu'un enfant à l'époque mais il connaissait l'histoire et avait sans doute fait le lien.

-Tu m'as caché quelque chose?

-Si je dois énumérer tout ce que je t'ai dissimulé au cours des siècles, on y sera encore demain répondit-il du tac-au-tac, en apparence parfaitement à l'aise.

Les autres nations suivaient l'échange sans comprendre à part deux. Antonio ne souriait plus et semblait sérieux. Héraklès, éveillé et le visage fermé, suivait l'échange avec une attention presque surnaturelle. Prusse intervient:

-Euh Franny, le génial moi te rappelle que deux hommes ne peuvent pas avoir d'enfants ensembles.

Angleterre n'aimait pas le bruyant albinos. Lorsqu'il était parfaitement honnête avec lui-même, ce qui arrivait rarement, il s'avouait que c'était parce qu'il retrouvait ses pires défauts dans l'orgueil et la mégalomanie de l'ex-nation. Mais cette fois-ci, son intervention l'arrangeait.

-Exactement. C'est biologiquement impossible froggy. Le pays de l'amour ignore cela?

Le plus jeune des Kirkland ajouta à ces mots le petit sourire en coin qui avait le don d'agacer prodigieusement son cher rival.

Aucune réponse, aucun mouvement, son voisin d'Outre-Manche se contenta de le dévisager, impassible. Ce n'était pas normal. Puis, la sentence tomba:

-Je sais que tu sais pour Regulus.

Il croisa son regard. De toute sa longue existence, Arthur n'avait vu Francis aussi furieux que trois fois: pendant la Guerre de Cent Ans, pendant la Terreur et juste après la Seconde Guerre Mondiale. Dans le second cas, sa rage était dirigée contre lui-même, mélange de culpabilité et de folie devant ce qu'était devenu son rêve d'une révolution humaniste et éclairée. Dans le dernier, c'était Allemagne. Mais dans le premier, Angleterre lui-même était la cible et il se souvenait trop bien de la suite. C'est pourquoi le fier royaume-Uni prit courageusement ses jambes à son cou, bientôt suivi par son vieil ennemi.

-Quelqu'un peut m'expliquer? Demanda Allister.

Toujours debout, ses papiers à la main, sa belle assurance s'était envolée.

Sean, pas plus avancé, haussa les épaules.

-Les gars, dit Cymru, je crois qu'on a gaffé.

-Oh oui et vous allez le regretter.

Les trois frères se retournèrent pour découvrir leur sœur, de retour des toilettes. Irlande du Sud était une petite femme rousse et dodue au regard clair, souvent vêtue d'une robe verte. Habituellement souriante et joyeuse, toujours prête à faire la fête, elle était actuellement très en colère, cette colère froide et contrôlée plus terrifiante que des hurlements de rage.

-Les trois couillons, vous venez avec moi.

Ils la suivirent sans discuter, laissant derrière eux les autres pays, ébahis.

FIN

Cette fic est venue d'un truc qui a tendance à m'agacer dans les fics Mpreg que j'ai lu: Voir un mec en cloque ne choque absolument personne! J'ai donc essayé de faire quelque chose de plus réaliste. La fiction est finie à l'écriture donc je n'abandonnerai pas en cours de route, par contre je suis en prépa cette année et je manque de temps. Plusieurs chapitres sont déjà postés sur FF.net mais d'autres ne sont pas encore tapés sur ordi. J'essaierai de ne pas trop vous faire attendre et j'espère que vous avez appréciez ce premier chapitre. Je suis sur ce site en espérant plus de reviews constructives que sur FF.Net (après, si vous avez aimé sans voir de défaut, vous pouvez le dire, ça fait toujours plaisir). A bientôt!