Autre Monde- Une nouvelle vie

Chapitre 2 : La vie est belle

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:07

« On soustrait donc la valeur de x a 42 pour finir l’équation. Des questions ? »

Harry Stynne, le professeur de math de la classe 6-T, la classe de notre jeune isolée, s’efforçait des continuer le cours qu’il donnait. Le festival de la ville arrivant demain, il était impossible de faire régner le calme. Ca bavardait dans tous les coins, Edith elle, dessinait un dragon comme elle en avait l’habitude. Mais le festival l’a rendait heureuse elle aussi. Ses cousins lui rendaient visite seulement pendant le festival. Ils habitaient en République Tchèque. Ses cousins étaient eux aussi gentils avec elles, mais ils ne restaient que 5 jours par ans. Et ils ne pouvaient se moquer d’elle, ils étaient plus petits qu’elle, 8, 9 et 12 ans. Elle devait les surveiller mais elles les aimaient. Ils s’envoyaient des lettres certaines fois. Mais au fil du temps, les lettres se faisaient rare.

« Bon, je vois que personne ne m’écoute. Allez, rangez vos affaires et sortez. »

Dans un cri d’excitation général, tous les jeunes rangèrent les affaires précipitamment dans leurs cartables et sortirent en trombe de leur classe. Edith sortit de ses pensées peu de temps après que presque tout le monde soit sorti. Edith rangea ses affaires calmement, puisque ses cousins ne devaient arriver que vers cinq heures.

 

Au lieu de prendre le chemin le plus court, elle passa au centre-ville pour avoir un aperçu du festival. Plusieurs personnes se trouvaient là, des gérants de stands, de fast-foods ou des attractions, très occupés à terminer les finitions pour que tout soit prêt pour demain. En contournant  le carrefour principal, elle jeta un coup d’œil vers l’horizon. Elle aimait admirer le relief des collines situé à l’ouest de la ville. Elle le savait grâce au soleil, car il se lève à l’est et les collines se situaient en face. Edith s’intéressait à tous ce qui touchait le ciel ; le soleil, la lune, les étoiles…

 

Arrivant dans la rue ou se trouvait son manoir comme les autres aimaient appeler sa maison. Elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, demain le festival débutera et un monde inimaginable se précipitera vers les différents stands ou les nombreuses attractions présentes, songea-t-elle avec une pointe de mécontentement. Les foules de personnes étrangères à ses yeux la stressait, elle se sentait comprimée, oppressée par les hommes et femmes qui l’entouraient.

 

Elle arriva enfin au porche de sa maison, elle s’essuya les pieds sur le paillasson juste devant la double porte principale. Elle examina la double porte en soupirant. Les portes étaient d’un magnifiques bois de bouleau vernis. Une petite fenêtre au-dessus de chacune des portes laissait entrevoir le hall pour les plus grands d’entre nous.

Sont-ils déjà arrivés ? Vont-ils se rappeler de moi ?

Tant de question qui affluait dans l’esprit tordu d’Edith. Prenant une grande inspiration, elle poussa la porte d’un pas hésitant. Pour son plus grand soulagement, personne ne l’attendait dans le hall mis à part son frère ainé, Germain, assit sur la rampe de l’escalier. Il retirait la saleté logée sous ses ongles avec le petit couteau qu’il avait toujours sur lui. Une lame d’une longueur de 12 cm, le couteau ne ressemblait en aucun point à un vulgaire couteau de cuisine qu’il aurait volé dans la cuisine. Le manche faisait 7cm de long et était recouvert de lanière de cuir noire. Une pierre ambrée était incrustée dans le pommeau. Germain la remarqua dans elle eut fini d’enlever ses chaussures.

 

Edith était très discrète, un jour sa sœur avait appelé la police pour signaler sa disparition. Elle finit par la retrouver au fond du jardin absorbée par la compagnie d’un chaton blanc. Edith lui avait fait tellement peur qu’elle l’avait envoyé dans sa chambre pendant 4h d’affilé.

 

« -Tiens te voilà ! Je ne t’avais pas entendue, s’exclama Germain en relevant la tête. Edith inclina la tête sur le côté, perplexe.

-Pourquoi tu m’attendais ? D’habitude tu regardes déjà des animés à cette heure-ci, dit-elle Germain lui sourit et lui fit remarquer qu’elle était en retard.

-Je t’attendais parce j’ai une grande nouvelle, dit-il en s’éloignant d’elle pour se diriger en dessus de l’escalier. Il sortit une longue boite en bois qu’Edith n’avait pas remarqué.

-Qu’est-ce que c’est que ça encore, parce tu ramènes de ces trucs des fois… Dit-elle en soupirant. »

Germain avait le don de ramener des choses étranges et bizarre. Une fois il avait acheté plusieurs casse-têtes en métal, ou même un serpent d’Australie, le serpent de Children, qui mesure 1 mètre environ à l’âge adulte. Ce serpent est nommé maintenant Loy, et avait 2ans. Leurs parents n’avait même pas pris conscience qu’elle l’avait. Elle lui avait demandé d’où il venait, et il lui dit qu’il fallait mieux pour elle de ne pas le savoir. Ce serpent, il l’avait rapporté le jour de son anniversaire. Il était incroyablement dressé et gentil avec Germain, Angel et elle. Il essayait d’étouffer les étrangers.

 

Germain rit à ses paroles et posa la boîte sur la table dans le coin du hall. Il fit signe à Edith d’approcher, elle le fit en prennent le temps de réfléchir ce que cela pouvait bien être cette fois. Quand il commença à s’impatienter de sa lenteur, elle pressa le pas. Quand elle fut enfin arrivée, il défit  l’attache. Les yeux brillants d’émotions et de fierté, il clama dans toute la maison pour que tout le monde l’entende, même s’ils étaient seuls dans le vaste domaine qu’était leur maison :

« -Attention, j’ai la fierté de vous présenter trois objets inestimable et très rare, voici…

Edith tapa du pied et cria plus fort que lui pour qu’il l’entende :

-Moins fort ! On est pas au marché !

-Ok, ok. Bon je te laisse admirer ce que j’ai enfin réussi à trouver sur internet ! »

Sur ses paroles d’un enthousiasme trop prononcés il ouvrit délicatement la boîte en bois clair.

 

Quand Edith vit la chose que Germain venait de dévoiler sous ses yeux, elle ne put s’empêcher de sourire en poussant un cri mélangeant la surprise et l’émerveillement. Sous ses yeux se trouvaient trois katanas ; un long avec une lame d’environ 1.20 mètres de longueur, un autre de 85 cm environ et le dernier, de 25 cm tout au plus. Leurs gardes étaient d’une précision presque impossible, elles étaient rectangulaires et des motifs étaient troués dedans. Les manches étaient  comme ceux des katanas traditionnels mais en blanc, leurs lames d’un couleur argentées qui reflétait légèrement la lumière. Edith n’avait jamais vu de telles merveilles. Elle sauta sur son frère qu’elle n’admirait décidément pas assez. Elle s’empressa de lui dire la question qu’il lui brulait les lèvres dès l’instant où elle les avait vus :

« -Ce sont des vrais ?! Dit-moi que oui, ou je t’étrangle !

-Calme, calme ! Bien sûr que ce sont des vrais tiens ! Fabriqué au Japon par un maître en la matière ! Presque 3 mois de travail pour les trois ! Et je te dis pas combien ça à couter tu t’évanouirais ! Mais bien sûr, avec l’argent que Père nous donne c’était pas dur ! »

Germain était presque aussi content que sa sœur, mais gardait quand même son calme car il s’en était déjà remis. Il essayait de calmer sa sœur qui sautillait dans la pièce comme une folle alliée en répétant « Des vrais ! Ce sont des vrais ! J’y crois pas !! » Germain sourit doucement, un  regard emplit d’amusement et de bonheur, fixait sa sœur si heureuse qu’elle redevenait la personne au fond d’elle. Cette personne qu’elle avait enfouit au plus profond d’elle il y a maintenant bien longtemps, cette personne hyper active et amusante, cette personne qu’elle avait été avant qu’elle ait ce fameux accident qu’il l’a referma sur elle-même… Germain ne voulait pas penser à cet accident, pas pendant un moment si heureux, Germain aimait sa sœur plus que tout au monde, et aimait quand sa vraie personnalité réapparaissait même un court instant.

 

Quand Edith réussi à se calmer pour de bon, il put l’autoriser à en choisir un pour elle et de le garder. Edith essaya instinctivement le plus grand, elle le prit en main mais fut surprise par son poids et tomba en avant. Germain rit à gorge déployée. Edith devint aussi rouge qu’une tomate et se rabattit vers le katana plus court. Il  était plus léger, mais faisait quand même un poids considérable. Elle réussit à le manier d’une main après 10 minutes de préparation sous l’œil attentif de son cher frère. Elle se mit à genoux pour le supplier de la laisser prendre la dague pour la manier de la main droite, car Edith était gauchère, encore une chose qui l’a différentiait de la plupart des autres.  Germain finit par succomber à la pression. Il ne l’utiliserait pas de toute façon, l’épée longue étant amplement suffisante, très lourde, elle se maniait à deux mains et demandait un effort considérable pour la manier correctement. Germain n’était pas très musclé et ne faisait pas de sport mis à part la drague continuelle des filles de son collège. Ses yeux d’un noir profonds lui donnaient un air mystérieux qui faisait tomber toutes les filles. Ses cheveux avaient la même coupe que son personnage préféré dans un manga en particulier. Il était le portrait craché de leur mère apparemment. Oui car Edith ne se souvenait même pas du visage de leur mère. Cela faisait 4 mois qu’elle n’était pas revenue et quand elle revenait Edith ne la reconnaissait pas, la prennent pour une femme de ménage ou même une femme d’affaire qui venaient régulièrement faire des affaires avec leur père. Elle apparentait le visage d’Angel à sa mère désormais.

 

Germain tomba plusieurs fois en essayant de maitriser le poids du katana, se rattrapant aux murs, aux chaises et aux tables pour le plus grand amusement d’Edith. Edith elle aussi essaya de maitriser le poids respectif des deux armes dans chacune de ses mains. La plus lourde à gauche, la plus légère à droite. Elle fit quelque mouvement dans le vide et finit par les remettre dans l’étui. Ses bras commençaient à la faire souffrir horriblement. Elle s’assit mollement sur le canapé blanc se trouvant contre le mur droit du hall. Canapé qu’elle adorait, elle lisait souvent dessus pour surveillez les allée et venues des multiples visiteurs qui entrait et sortait continuellement. Ils ne faisaient même pas attention à elle évidemment. Aujourd’hui encore pendant leur entrainement avec les armes, des étrangers entraient dans le hall. Ils leur jetaient des regards, inquiet, méfiant ou même désespèrent sur eux. Beaucoup connaissaient Germain, mais pas elle.

Germain laissa retomber le katana magnifique sur le sol en marbre. Le tintement du métal contre la pierre résonna dans tout le hall jusqu’au-dessus de la cage d’escalier. Il s’assit à côté d’elle en soupirant. Un silence envahit la pièce, les frères et sœurs fixant le sol ou le plafond, un sourire satisfait pour chacun. La passion des objets tranchant des deux jeunes gens étaient très profonde. Epée, dague, poignard, katanas, couteaux. Et tous ce qui y ressemblait, les armes blanches, elles étaient appelées ainsi. Edith aimait ce terme. Elle réfléchit à un nom pour chacune de ses épées. Elle voulait les nommées avec des noms cool comme dans les films. Elle pensa à une langue en premier, Japonais ? Italien ? Français ? Anglais ? Non, non trop commun. Une langue mieux et qui sonne bien.

Elle finit par trouver en croisant du regard un vase posé sur une table, avec l’inscription gravée dessus  «Amari usque ad mare » Littéralement, depuis la mer jusqu’à la mer.

Le latin bien sûr ! Vite ou est le dictionnaire latin- français ?

Elle se leva brusquement et courra vers la bibliothèque, Germain la suivit, intrigué par ce qu’elle avait en tête. Elle poussa la porte sans ralentir le rythme et alluma la lumière. Elle dut s’arrêter brusquement pour ne pas se prendre de face une étagère remplie de livres divers. Germain la rejoignit peu après, un peu essouffler à cause de son premier entrainement au katana. Entre deux reprises de souffle, il dit :

« -Mais tu vas où comme ça ?

-A ton avis, je cherche ces noms pour mes katanas ! Tu vas pas le faire ?

-Bien sûr que si, mais qu’est-ce que tu comptes faire dans la bibliothèque ?

-Trouver le dictionnaire latin- français qu’on avait acheté pour mon cours de latin, tu veux pas m’aides par hasard ? »

Germain soupira, leur bibliothèque était vaste et elle comptait au moins une six centaines de livres.  Mais bon, il ne pouvait pas refuser, car il trouvait l’idée plutôt bonne de donnée des noms latin à leur armes, en plus c’était des modèles uniques, il fallait les nommer.

« - Bon ok… Je vais t’aider.

-Youpi ! Bon au boulot, parce on n’a pas fini journée ! »

Edith était d’Edith était d’une énergie débordante. Et passait en revue les étagères en quatrième vitesse. Germain lui il allait doucement pour être sûr qu’il ne le rate pas. C’est lui qui finit pas le trouver au bout de 10 minutes de recherche. Le livre était assez volumineux et pesait son poids. Edith lui arracha des mains et sortit de la pièce en courant. Germain soupira de plus belle. Il la suivit en trainant les pieds. Il la retrouva plongé dans le livre, assise sur le canapé blanc évidemment. Il s’assit près d’elle et jeta des coups d’œil pour essayer de repère des mots intéressant. Edith finit par trouver deux noms liés. « Draco niger, Draco nivalis » littéralement, Dragon Noir comme la nuit et Dragon blanc comme neige. Deux très beaux noms. Edith avait remarqué presque immédiatement que l’épée courte reflétait plus la lumière que la dague. Germain trouvait qu’elle avait un très bon sens de l’observation. Germain prit le livre à son tour et le feuilleta. Il finit par trouve en prenant plus de temps qu’Edith, elle avait de l’imagination et l’allure de ses lames lui montrait la voie. « Aer caeruleum mortis » Air bleu mortel. Voilà ce qu’il avait choisi, sa longue lame était légèrement bleue, il avait bien fait de demander que les trois lames soit faites avec les mêmes éléments mais en changeant un élément pour chacune des trois lames. Et avec le poids de la lame un seul coup avec un peu d’élan pouvait faire une bien grosse entaille dans n’importe quoi.

 

 Germain était si content d’avoir enfin un katana, Edith en avait deux, mais il n’avait pas besoin des autres, il voulait juste le type épée longue. L’entrainement avait été douloureux même s’il n’avait fait que 20 minutes d’entrainement. Edith et lui s’étaient promit que quand ils auraient un katana, ils leurs donneraient un nom, et s’entraineraient tous les semaines au moins 2 heures par jour. Ils étaient vraiment passionner par ça. Edith avait trouvé de beaux noms pour ses katanas, il l’enviait un peu. Mais son katana était bien nommée aussi pour lui. Il ne faisait pas de sport, et il commencerait après le festival débutant demain et continuant pendant une semaine. Germain prit sa sœur par les épaules et l’emmena vers le salon réservé à eux. Ce salon, eux seul en avait la clé, c’était leur pièce ou personne ne pouvait entrer à part ne femme de ménage bien précise, Dominique. Ils ne voulaient pas que quelqu’un d’autres ne viennent les déranger. Même Angel n’en avait pas l’accès. Quand ils arrivèrent devant la double porte grise claire au fond du couloir de gauche au 1er étage, celui des enfants. Le 1er étage composait, la chambre d’Edith, celle de Germain, Angel avait déménagé sa chambre au 2ème. Les toilettes, un bureau, une buanderie où toutes les semaines, Edith et Germain déposaient leur manne à linge et poubelle de chambre. Ils entreposaient aussi diverses chose entre l’inutile et le sans intérêt ; microscope, jeux d’enfance, poster non utilisé, statues en tous genres, yoyo…Une salle de bain principale et une plus petite au cas où les deux avaient besoin de se laver s’y trouvaient aussi. Il y avait aussi leur salon, surnommé communément « Paramangon » Un mélange de « paradis », « salon » et « manga ».

 

Edith vit Germain fouiller dans sa poche et y sortit une clé noire attaché à une chaine blanche. Edith prit alors la chaine noire qu’elle avait autour de son cou. Au bout se trouvait une clé blanche, elle enleva son collier et entra la clé dans une des deux serrures se trouvant sur la porte. Elle regarda Germain avec joie, il fit la même chose avec sa clé. La porte s’ouvrit et ils pénétrèrent dans la pièce qu’ils aimaient par-dessus tout. Edith et Germain pensèrent la même chose : La vie est belle !

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