Astrid et Raphaëlle 2.0
Mercredi 23 mai 2018 le soir du récital
au Théâtre du Châtelet
- Madame Coste je suis désolé de vous dire ça , mais ce soir c'est votre dernier récital, dit monsieur Créte l'organisateur de nombreux événements de musique classique sur Paris.
- Pourquoi vous m'aviez accordé encore deux mois ?
- C'était avant votre accident, vous savez combien d'erreurs vous avez faite au cours de ses derniers mois.
- Non je ne sais pas, mais ce n'est pas si grave que ça, vous savez le travail que je dois fournir pour jouer du Bach sans partition.
- Oui je sais bien que vous travailliez dur, mais sûr du Bach c'est du sans faute que je vous demande.
- Avec mes problèmes de mémoire je suis obligé de faire quelque erreur, elles sont minime à côté du reste .
- Si, je les ai entendus d'autres mélomane l'aurons remarqué et c'est pour ça que tant que vous ne pouvez pas lire des partitions comme tout bon musicien se doit de le faire je suis obligé de vous remplacer.
- Humm ?
- Une fois que vous aurez résolue vos problèmes je vous rappellerez, vous étés l'une de meilleur pianiste que j'ai …..
- Oui, vous fatiguer pas j'ai compris, je n'ai plus cas profiter de ce dernier moment le coupe-t-elle.
- Désoler madame Coste dit-il en la laissant seul dans sa loge.
Une fois seule Raphaëlle répète dans son esprit note par note le programme complet sur Bach qu'elle a choisi de jouer ce soir. Maintenant qu'elle sait que c'est son dernier spectacle pour un long moment, la pression est encore plus forte et puis ce soir n'est pas un soir comme les autres. Dans la salle il y a parmi cette foule une personne pas comme les autres et pour qui la musique de Bach sont des suites mathématiques. C'est déterminé à faire un sans faute pour Astrid qu'elle sort de sa loge pour entrer en scène, l'heure est venue.
Quand elle s'installe au piano la scène est dans le noir complet alors Raphaëlle ferme les yeux encore un moment histoire de recentrer et faire fuir se traque qu'il l'envahit toujours avant une représentation. Le rideau se lève enfin elle salue le public devant elle, elle n'y cherche pas Astrid parce que c'est encore trop tôt pour la blonde il y a trop de bruit, les gens sont encore un peu agité. Puis en déposant sur le piano les premiers accords du prélude de la fugue elle espère que monsieur Gaillad ou même Astrid a eu son petit mot. Pendant la première demi-heure du récital Raphaëlle sait qu'elle ne fait aucune erreur, mais elle a cette boule qui grossit dans le ventre.
Elle ne voit toujours pas Astrid à la place que Raphaëlle lui a réservé c'est-à-dire dans les coulisses entre les deux rideaux du coté droit de la scène. Du piano elle a tout le loisir de voir les gens placés là sans que le public ne les voient, alors pourquoi Astrid ne si trouve pas. Elle a tous fait pour que la jeune documentaliste criminelle y soit à l'aise ce dite-elle pour elle-même laissant couler une larme sur sa joue.
Arriver à un moment intense de la Variation Goldberg Raphaëlle ferme les yeux, elle est comme emporter par les notes et la musique qui défile sous ses doigts. Ayant les yeux fermés Raphaëlle n'a pas vu arriver Astrid avec monsieur Gaillard, sans son casque antibruit et se sourire qui caractérise la jolie blonde.
En ouvrant les yeux Raphaëlle ne peut que laisser un sourire s'exprimer sur son visage quand elle voit le regard que pose sur elle Astrid.