Astrid et Raphaëlle 2.0
Le lendemain matin
Raphaëlle retrouve Astrid à l'institut médical légal.
- Merci d'être venue, dit Raphaëlle devant la salle d'autopsie.
- Nous avions convenus d'un rendez-vous, je viens toujours à mes rendez-vous, c'est mal poli de ne pas se présenter à un rendez-vous.
- Vous ne m'avez pas trop attendu Astrid.
- Dix minutes, il ne faut pas être en retard, je n'aime pas être en retard.
- Désoler Astrid.
- C'est dans votre nature, j'ai remarqué que même pour vos concerts vous étiez en retard.
- Bien euh...... Raphaëlle se racle la gorge puis reprend, pour être honnête je suis bien contente d'aller voir le corps de Thomas avec vous.
- Ah
- À vos côtés je me sens plus à l'aise dite-elle le rouge aux joues en ce rappelant ce moment étrange entre elles dans sa salle de bain.
- Pourquoi ? Demande timidement Astrid.
- Mais parce que, parce que je ne suis pas de la police et donc je ne devrais pas me trouver ici, parce que je ne suis pas sûr de ce que je cherche sur le corps de Thomas, vous, vous serez s'il y a quelque chose à voir. Puis euh j'ai confiance en vous Astrid
- Ah, très bien, nous y allons.
- Oui bien sûr, vous êtes bien pressée de voir le cadavre de mon ami, Astrid.
- Ce dont j'ai hâte c'est de voir …..hum s'il y a des aspects criminalistiques sur le corps de votre ami, Madame Coste.
- Oui bien sûr, vous m'appeliez Raphaëlle hier, non?
- Oui, parce que nous étions seul et dans un cadre personnel.
- D'accord, dit Raphaëlle regardant Astrid comme si elle attendait une suite à cette phrase.
- Aujourd'hui, nous nous trouvons dans un cadre plus professionnel bien que vous ne soyez pas policière, nous allons effectuer un travail d'enquêtrices, reprend Astrid.
- De nous deux c'est vous la professionnelle.
- Je ne suis pas officier de police judiciaire mais documentaliste criminelle, vous comme moi, nous ne sommes pas censés être ici.
- Vous si quand même, dit Raphaëlle en ouvrant la porte et laissant entrer Astrid.
Astrid regarde Raphaëlle avec étonnement alors celle-ci réponds à la question évidente de la jolie blonde.
- Eh bien oui, vous avez par votre travail un lien avec les crimes. Alors que moi je suis seulement...
- Une amie de Thomas Perran la coupe Astrid.
- Ce n'est pas faux dit Raphaëlle en se rapprochant de la table d'autopsie où se trouve un corps cacher par un drap.
- Ah dit Astrid relevant les sourcilles.
- C'est bien qu'il n'y ait personne dans cette salle.
- Et pourquoi dit Astrid toujours surpris par Raphaëlle.
- Il n'y aura aucun facteur extérieur pour vous gêner et vous distraire de ce qu'on peut trouver, enfin ce que vous trouverez.
- Vous avez fait des recherches sur le spectre autistique.
- La nuit dernière je n'ai pas réussi à dormir alors oui je me suis renseigné c'est vrai, pour mieux vous comprendre.
- Vous voulez me comprendre, pourquoi ?
- Euh, je ne sais pas pour apprendre à vous connaître, pour ne pas vous brusquer, je vous l'ai dit j'aime être en votre compagnie, nous formons un bon duo, vous la tète moi les jambes s'amuse Raphaëlle. Une main tendue prête à soulever le drap.
- Moi la tête vous les jambes, je euh je ne comprends pas.
- C'est une expression Astrid.
- Ah je ne suis pas à l'aise avec les expressions .
- Voilà une nouvelle chose que j'apprends sur vous. Astrid vous pensez que c'est Thomas installer sur cette table.
- Mon ami James m'a dit au téléphone ce matin qu'il préparerait le corps exprès pour nous.
- C'est bien ça Astrid d'avoir des amis .
- Oui j'ai des amis Madame Coste ce n'est pas parce que je suis autiste que je vis dans une bulle ou que je ne peux pas me faire d'amis.
- Je me suis mal exprimer Astrid, ce que je voulais dire c'est que c'est bien d'avoir des amis sur lesquelles on peut conter et qui sont là pour nous aider.
- James est ainsi, c'est une personne présente pour ses amis, il est toujours à mes côtés si j'ai un problème, surtout quand Monsieur Gaillard est occupé.
- Monsieur Gaillard ce n'est pas le directeur de la doc.
- C'est aussi mon tuteur depuis la mort de mon père précise Astrid.
- Je suis désolé Astrid, dit Raphaëlle triste d'apprendre la mort d'un proche de celle qu'elle considère déjà, plus qu'une bref rencontre.
- Vous êtes désolé parce que j'ai besoin d'un tuteur.
- Non Astrid que votre père soit mort.
- Ah oui, il est mort dans l'exercice de ses fonctions.
- Il était fli...euh dans la police ?
- Commandant de police oui, c'est grâce à son travail que mon intérêt spécifique m'a été révélée.
- Les puzzles et les énigmes comme peut l'être une enquête.
- Oui, euh Madame Coste est-ce que euh...
- Oui Astrid ?
- Ça ne vous gêne pas si nous discutons de tout ça plus tard nous avons déjà perdu du temps sur l'...
- Oui vous avez raison mettons-nous à l'examen de ce corps, la coup Raphaëlle tout en autant le drap du cadavre de Thomas.
En voyant le corps sans vie de son ami sur cette table Raphaëlle a un haut-le-cœur, pas à cause de son odeur ou de sa rigidité cadavérique, non voir son ami ainsi lui fait soudainement réaliser qu'elle ne le reverra plus.
Pour retenir ses larmes, elle observe Astrid, celle-ci est extrêmement concentrée sur l'examen complet de Thomas. Les yeux de la documentaliste sont comme un scanner qui photographie millimètre par millimètre la peau de l'homme. Soudain elle s'arrête un doigt tendu vers le coup de Thomas et elle dit seulement.
- Là.
- Euh oui vous avez trouvé quelque chose dit Raphaëlle surprise que cela était si vite pour Astrid.
- Là, répète Astrid en montrant de plus près à Raphaëlle.
- Oui, euh désoler Astrid je suis censé voir quoi ?
- Une trace infime mais présente de piqûre.
- Une piqûre, avec une aiguille vous vouliez dire .
- Oui avec une aiguille et assez grosse pour en voir encore la trace.
- Merde, Vous savez ce que ça veut dire Astrid .
- Que Mr Thomas Perran a été empoissonné ou droguer