Assassin's Creed : La Prix de la Foi
Synchronisation…
Domaine Davenport, 1r mai 1756…
Une pleine Lune éclairait la baie de sa lumière blafarde. On entendait les premiers grillons et le doux clapotis des vagues. Les neiges avaient commencé à fondre, l’air devenait plus doux.
Il y eu un cri perçant de chouette dans la nuit. Sean se retourna, pensant être suivit. Il lâcha un soupir de relâchement en ne voyant que ses traces dans la boue. Il s’approcha d’un des boxes et défit le verrou d’une des portes. Dans le boxe se trouvait une jeune jument, une Appaloosa noire et blanche, couchée dans la paille. En voyant Sean rentrer, elle se releva et offrit son encolure. Sean la caressa et colla son front à celui de la jument.
- Allez. Toi et moi, on se fait la belle.
Il la sella et la mena hors des écuries par la bride. Depuis la cour qu’il y avait entre le manoir et les écuries, il voyait la baie, les montagnes et la forêt. Il y avait dans l’air un je-ne-sais-quoi de sauvage, de bon.
- Je ne me souviens pas de t’avoir autorisé à partir. Ni moi, ni Achilles.
Hope venait de sortir de derrière un bosquet, l’air à la foi furieuse et sereine, une sorte de colère froide émanait d’elle.
- Je n’ai pas besoin de votre autorisation, rétorqua Sean.
- Descends de ce cheval, ordonna-t-elle. Tu n’es pas encore l’un des nôtres, tu n’as pas fait ton rite de passage. Et tu n’as pas reçu l’ordre de partir.
- Tu veux dire que moi, qui suit l’entraînement dans la Confrérie depuis que j’ai huit ans, qui ai abandonné mon pays natal, qui ai quitté ma nouvelle patrie, qui ai failli mourir sur l’Aquila, je ne suis pas un Assassin ? À ton avis, lequel de nous deux devrait prouver son dévouement ?
- Comment peux-tu dire ça ? J’ai fédéré les gangs de New-York au nom des Assassins, j’ai-
- Peu m’importe ce que tu as fait. Je n’ai pas besoin de prêter serment devant des vieux pour être un Assassin.
- Tu me déçois beaucoup, Sean.
- Je n’ai pas besoin qu’on me donne des ordres. Après tout, souviens toi de la devise de la Confrérie : « Rien n’est vrai, tout est permis. »
- Adieu, Sean.
Elle glissa sa main le long de sa jambe, mais tâtonna un étui vide.
- Inutile de chercher, je sais que cette arme est ton seul avantage sur moi.
Sean avait sorti le pistolet de Hope, dérobé plus tôt dans la soirée.
- Première leçon : connaître son adversaire, ses forces et faiblesses. Toujours avoir une longueur d’avance, c’est la clé de la réussite. Je n’ai aucun mal à te battre en combat singulier, mais ton pistolet est un avantage considérable. J’ai donc pris les devants.
Il poussa le marteau et pointa l’arme sur Hope.
- Deuxième leçon : savoir jusqu’où l’adversaire peut aller. Vous avez tué l’un des vôtres. Un ami même, si je me suis bien renseigné. Peut-être plus ? Vos limites sont maigres.
Hope baissa les yeux, elle serra les poings pour dissimuler ses tremblements jusqu’à planter ses ongles dans ses paumes.
- Troisième et dernière leçon : la culpabilité d’un homme ou d’une femme ne vaut quelque chose qu’aux yeux de celui qui tient l’arme. Je suis celui qui tiens l’arme. Tu m’aurais tué si les rôles avaient été inversés. Mais je pense que nous étions amis. Comme tu étais amie avec Shay. La confiance est la plus grande des faiblesses. Alors voici ma réponse, Hope. Adieu.
Sean jeta le pistolet dans la neige aux pieds d’elle. Il s’en alla, vers l’Ouest.
Désynchronisation...