Le pilier fragmenté

Chapitre 12 : Les noces

1544 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/05/2021 00:20

Il n’est que 6h du matin et me voila empêché de reprendre mon sommeil à cause de ce stress, que n’importe quelle femme ressent le jour de son mariage.


Je bois un verre de café au lait et m’en vais m’assoir au balcon en respirant l’air frais du matin, en contemplant ce merveilleux paysage cubain. Je passe mon temps à me chouchouter, je ne remarque même pas à quel point le temps passe vite. Je me tiens tout juste en face de Nadia qui essaie de gérer mon stress en me racontant des bobards et en me maquillant minutieusement.


Le temps passe, il est 18h et je commence à enfiler ma tenue de mariage avec l’aide de Nadia, la robe me serre un peu au niveau du bassin, Nadia plaisante en disant qu’elle se déchirera lorsque je m’assiérai. Super, ça me motive vachement. Julien et Jacques se présentent chez moi en m’attendant au grand salon, Nadia m’aide à descendre en portant ma robe derrière et fait le typique “youyou”. Mon cœur s’emballe en voyant Julien, il me regarde avec tellement d’admiration. 


  • Bonjour, ma femme. Me salue en me prenant la main.
  • Bonjour, mon époux... Dis-je timidement en regardant sur le côté.
  • Ta beauté me subjugue, tu es magnifiquement belle. Dit-il tendrement en m’attrapant le menton.


En ne sachant quoi répondre face à un tel compliment, je le complimente en retour et lâche un rire attendrit. Je m’installe au trône à ses côtés et il me tient fermement la main, à ma droite : Nadia, mon père et Imrân, me posent mon diadème sur ma tête et enfilent autour de l’embout du chapeau enplumé de Du Casse, un fil rouge. Avec du henné près de lui, mon père demande à Julien de tendre ses mains et fait de la calligraphie arabe sur ses deux paumes.


  • Qu’est ce que cela signifie ? Demande Julien.
  • Ta main droite est écrit “Prospérité” et la gauche, “Bonheur”. Maintenant laisse tes mains tendus, il faut que ça sèche. Dit mon père.
  • Eh... devrais-je attendre longtemps ? Me demande-t-il.
  • Soyez patient mon amour. Ça ne prendra qu’une heure.
  • Une heure ? C’est long. S’offusque-t-il. M’enfin... il contemple la calligraphie sur ses paumes... C’est charmant.


1h plus tard, Julien se rince les mains sur un petit sceau, le henné ressort très bien et il semble ravi du résultat.


Jacques est partit grignoter un peu sur la table du buffet et se plaint qu’il n’y ait pas de liqueur, les invités entrent progressivement et la maison se remplit presque entièrement d’invités.


  • Mes félicitations, mon brave. 


Julien se retourne, c’est le gouverneur accompagné d’un ami proche qui l’a félicité.


  • Je vous remercie, grand maître. Réplique poliment Du Casse.
  • C’est à moi de vous remercier de m’avoir invité en tant que proche, Julien. C’est un grand jour de bonheur pour vous et vous le méritez, profitez-en au maximum. Juste... ne vous laissez pas vous éloignez de vos objectifs. Finit-il en s’éloignant de lui.
  • Bien maître. Répond Julien en hochant la tête.


Julien apprécie beaucoup Torres pour son humanisme et les nombreux points en commun qu’ils partagent, bien qu’il ne soit pas un homme politique comme lui, ils se comprennent suffisamment. Il y’a une impression de relation père-fils entre eux, d’où cette forte entente. Ça me fait toujours quelque chose au cœur de le voir se comporter comme un enfant attachant envers lui, c’est tellement mignon, et surtout surprenant venant de lui.


Mon père hausse la voix sur la foule en jetant leur regard sur nous.


  • Permettez moi tout d’abord, de tous vous remercier pour votre présence et pour partager ce moment de bonheur et de convivialité avec ses futurs époux.


La foule se mit à applaudir.


  • Il y’a un homme très important qui se tient parmi nous et qui gèrera lui même la cérémonie. Monsieur Laureano de Torres y Ayala, le gouverneur de Cuba.


Torres s’approche de nous pendant que la foule applaudit. 


  • Levez-vous. Dit-il en s’adressant à nous.


Nous nous tenons la main et nous nous levons.


Un bruit de déchirement se fait entendre.


Quelle est ce bruit de déchirure? D’où provient-il ?! Mon regard inquiétant rencontre celui de Julien qui semble assez surpris aussi.


  • Qu’est-ce donc ? Me demande-t-il en chuchotant.
  • Oh mon Dieu... Dis-je en me touchant le derrière. Ma robe...
  • Ta robe s’est déchirée ?! Me demande-t-il surpris.
  • Oui... Dis-je en me frottant le front.
  • Oú ça ? 
  • Derrière.


Il relève légèrement la cape et il s’efforce de ne pas rire.


  • Julien dites-moi qu’on ne voit rien.
  • Ma belle, tes fesses sont complètement dévoilées.
  • Non ?! Dis-je en haussant la voix.
  • Chut. Dit-il en me serrant la main. Ta cape fera l’affaire, en rentrant je te porterai.
  • M-merci...
  • Silence maintenant, les invités nous observent. M’ordonne-t-il.


  • Moi, Gouverneur de Cuba, suis chargé de vous marier officiellement et civilement afin que vous puissiez profiter pleinement de votre amour sans gêne et dépravation. Je vais maintenant procéder à la cérémonie.


J’enlace mon bras à celui de Julien.


  • Allez-vous vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contrainte ?
  • Oui. Disions en même temps.
  • Allez-vous vous promettre fidélité. Est-ce pour toute votre vie ?
  • Oui.
  • Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d'époux et de parents ?
  • Oui.
  • Le mariage suppose que les époux s'engagent l'un envers l'autre sans y être forcés par personne, se promettent fidélité pour toute leur vie et acceptent la responsabilité d'époux et de parents. Meryem Ibna Muhammad et Julien du Casse, est-ce bien ainsi que vous avez l'intention de vivre dans le mariage ?
  • Oui.
  • Julien, voulez-vous prendre pour épouse Meryem pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? 
  • Oui (je le veux).
  • Meryem, voulez-vous prendre pour époux Julien pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? 
  • Oui (je le veux)
  • Désormais, je vous déclare unis par le mariage !


La foule applaudit fortement pendant que nous nous embrassons le front. Des larmes de joie coulent inconsciemment de mes yeux et Julien me les a délicatement essuyé. Le silence règne pour la cérémonie religieuse, mon oncle s’en charge lui même. Les gens festoient avec joie et mangent jusqu’à ne plus pouvoir avaler quoi que ce soit, pendant ce temps-là, je faisais tout mon possible pour cacher la honte sous ma cape. Heureusement que personne n’y a prêté attention.


Cette longue soirée finit sur une très belle note et mon père me laisse pour la première fois, rentré avec mon époux chez lui.


  • Au revoir mon bijoux... Dit mon père en m’embrassant le front. Prenez soin d’elle. Ajoute-t-il.


Du Casse hoche la tête et mon père ferme la porte.


  • Es-tu fatigué ? Me demande-t-il.
  • Euh.. pas vraiment. Dis-je en retenant ma cape des deux côtés.
  • Ça tombe bien puisque j’ai vraiment envie de consommer cette nuit de noce. Dit-il avec un sourire narquois.


Il regarde légèrement à travers ma cape.


  • Personne a remarqué j’espère ? M’interroge-t-il.
  • Non, je n’ai fais que cacher.


Il enlace son bras droit à mon dos puis me rattrape les jambes avec son autre bras.


  • Allons ma belle, rentrons. Notre lit nous attend impatiemment. Dit-il avec une voix bien sinistre.
  • Vous n’allez donc jamais arrêter de m’observer avec ce regard affamé. Dis-je en le regardant droit dans les yeux.
  • Je crains que non, surtout que désormais tu es ma propriété, je ne pourrai contenir ma gourmandise. Assure-t-il en ricanant sombrement.


Je rie puis me laisse transporter par cet homme fort... Mon homme. Nous rentrons en silence après avoir bien ricané dans les appartements de Du Casse. Je retire délicatement mes bijoux en les posant sur la commode pendant que Julien, torse nu, me baise le cou et retire ma cape.


  • Aie, Julien... Dis-je en observant derrière, sentant une douleur à mon fessier droit.
  • Je n’ai pu résister... à ce fessier si rond et... charnues. Hmm. Finit-il en me croquant la fesse et claquant l’autre.


Julien me déguste sans modération et sans délicatesse (il n’en a jamais eu) puis nous passons notre nuit de noce avec... fougue. Après avoir finit, Du Casse s’endort heureux, comme un bébé, sa tête posé sur ma poitrine pendant que je lui masse les cheveux, je finis par m’endormir à mon tour...


Á suivre...



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