Le pilier fragmenté

Chapitre 1 : Commencement

2256 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/04/2021 06:30

Novembre 2013, Montréal, Canada.


Je ne me suis jamais posé cette question maintenant que j’y pense. Pourquoi le mauvais l’emporte majoritairement parmi nous ? Le bonheur et la prospérité ne durent pas et le mal semble interminable. Nous sommes fin 2013 et notre société n’a jamais été aussi chaotique depuis cent ans. Tout l’équilibre que nous avions lutté et essayé de le maintenir, s’est complètement disloqué. La mort et la violence ère a chaque coin de rue, la corruption est reine de ce monde, tous nos principes, bafoués. Ce n’est plus la loi du plus fort qui triomphe, mais celle du plus mauvais. Les pires ordures de l’espèce humaine sont désormais à la tête de nombreux pays, ils participent fidèlement à ce que nous soyons tous à leurs mercis de leurs plus vils idéaux.


Je n’ai pas de nom, on m’appelle Agent 7 et je travaille pour Abstergo. Hm, ne vous méprenez pas, je ne suis ni Templier ni Assassin, seulement au service de la justice. Je m’occupe souvent des tâches importantes dans l’ombre, c’est un peu pour cela que très peu de personne me connaissent chez Abstergo… Mes seuls collègues sont donc mes “supérieurs”... Oui, eux sont des Templiers. Honnêtement, tant qu’ils sont au service de l’humanité, je ne fais aucune distinction, je leur apporte volontiers mon soutien et mon aide. Cela explique aussi la différence que j’ai face aux autres.

Je suis née auprès des unités secrètes des États-Unis d’Amérique dans l’endroit le plus méconnu, contrôlé et surveillé au monde, la zone 51. Ils m’ont fait découvrir ce pouvoir inné que je détiens : La télékinésie. J’ai longtemps été une sorte de cobaye, ils m’ont beaucoup entraînés jusqu’à la quasi parfaite maîtrise de mon mystérieux pouvoir. J’ai été recruté très jeune par le gouvernement Américain jusqu’à ce que Abstergo me propose un meilleur revenu en étant une de leurs agents spéciale. Bref... j’en ai assez parlé.


J’ai reçu une mission importante à faire dont je ne suis pas la seule à la réaliser, ma coéquipière, Helena, se charge de faire la moitié du boulot : Retrouver la source de ce chaos. Retrouver l’époque plus précisément, nous avions quelques pistes mais les infos restent floues. 


  • 7, Regarde ça, dit-elle en me montrant son écran, je crois qu’on a trouvé l’époque. Entre 1715 et 1722, des figures importantes et des Templiers de Cuba ont soudainement disparus un par un...


Je scrute attentivement les preuves...


  • Helena... Il y’a eu maintes disparitions comme celles-ci, je ne vois pas en quoi cela montrerait que c’est cette époque la source. Je me retourne en la balayant du regard.
  • Mais si ! Puisque l’on sait que l’année approximative du changement de notre société a commencer dans les années 1730. Et si on relie ces faits la, ça concorde logiquement.


Je me tus puis réfléchis longuement en me chatouillant le bout du nez...


  • Bien... Ça a l’air d’être cohérent, je te l’accorde... Mais ces preuves là sont un peu trop fragiles pour notre enquête, concentre toi la dessus et fais moi part de preuves évidentes.


Helena me lache un sourire arrogant


  • Ne t’en fais pas 7, je suis sûr que nous somme tombé dans la bonne pioche. Dit-elle en reprenant son dossier de recherche de mon bureau et me tapotant l’épaule.


Cela nous a tout de même pris beaucoup de temps pour rassembler les éléments essentiels à notre enquête, cependant, elle est encore loin d’être clause. Il y a toute une affaire de paperasse à gérer derrière : il faudrait d’abord faire passer notre dossier sous différents chefs d’investigation pour qu’ils l’analysent et nous donne leur verdict sur notre travail (s’il est validé ou non), et afin de rendre nos recherches légales et envisageables. Enfin, nous pourrons corriger le temps sans problèmes, nous aurons alors qu’à manipuler la technologie des précurseurs pour modifier les maux de l’histoire.


Et voila que nous tombons encore sur un problème majeur puisque nous ne les maîtrisons pas. Elles sont hautement conçues, dépassant tout ordinaire et sont surtout très anciennes et très dangereuses. Nous avons donc besoin d’un Sage, c’est la personne à rechercher comme elle à héritée des pensées Isu et de ce mécanisme là en particulier, c’est la seule personne qui saura les manipuler. Malheureusement, il est introuvable pour l’instant mais on en a localisé un et on dit qu’il a déjà fréquenté Abstergo Industries, il faisait partie de l’équipe d’ingénieurs en informatique qui gèrent tout le mécanisme du projet Animus Omega.


Après 22h de travail acharné sans repos, il est bientôt minuit et il est temps pour moi de rejoindre mon chez-moi... Tiens, me commanderais bien des sushis, j’ai faim à en crever.


J’arrive chez moi puis je vais déposer une pile de paperasse sur mon bureau, en parlant de bureau, il est assez désordonné ces temps-ci faudrait que je fasse un grand tri, il y’a des feuilles volantes partout ! Je rejoins mon salon, j’allume la tv en sachant que je n’y prêterai pas attention et je m’affaisse sur mon confortable canapé en ayant les yeux scotchés sur mon téléphone. Je répond à quelques e-mails et messages, fais un petit tour sur les réseaux sociaux puis passe directement à l’application de livraison de plats à domicile. Je passe ma commande et attend patiemment l’arrivée du livreur. Je regarde l’heure : 00:10, j’ai les yeux qui piquent de fatigue et mon corps est si épuisé.


Maintenant que je ne fous rien je ressens chaque maux de mon corps qui surgissent peu à peu, comme s’ils étaient enfouis dans mon corps pendant toute la journée... je me déshabille en restant qu’en débardeur et en culotte, je m’allonge et me laisse entraîner par les echos des animateurs qui parlent à la tv. Mes yeux se ferment petit à petit et je finis enfin par m’emporter par un sommeil si doux.


Mon téléphone sonne et me fit sursauter, c’est le livreur.


  • Oui Allô ?
  • Allô bonsoir c’est le livreur, je suis en bas de votre bâtiment.


J’habite dans un Loft et c’est plutôt difficile d’y accéder et d’y monter vu le nombre incalculable d’étages. Je n’ai pas envie d’infliger ça à ce pauvre livreur, je décide donc de lui dire que je descends.


J’enfile mon pantalon de pyjama en laine à carreaux, un long peignoir de maison et mes pantoufles puis file en direction de la sortie en retirant mes clés de la porte. Je rentre dans l’ascenseur et c’est partie pour descendre 45 étages. Je prend la peine de me contempler dans le miroir, je ne suis tellement pas présentable que j’ai ris de mon image. Mes cheveux mi-long noir tout ébouriffés, j’ai une peau qui vire au pâle en raison du surplus de travail que j’ai avec Abstergo. Mes yeux noirs sont de plus en plus plissés (maudite lumière aveuglante de l’ascenseur). D’ailleurs ce détail en a trompé plus d’uns, croyant que j’étais asiatique alors qu’apparemment mes parents, que je n’ai jamais connus, étaient d’origine nord africaine.


En étant orpheline, je n’avais aucun repère, grandir en tant qu’ « expérience » me rendait souvent triste, même si je me suis habitué. J’avais une mentor qui avait beaucoup d’empathie pour moi et était l’une des seuls qui partageaient mon chagrin… Je la considérais presque comme une mère. Un jour, elle m’a vu éclater en sanglot car je voyais d’autres enfants accompagnés de leur parents. Elle eut pitié de moi et a prit la peine de faire des recherches sur eux... Ils étaient réfugiés de guerre et les États-Unis était leur pays de refuge. Ils ont fuit en France et ce sont fait sauvagement assassinés, on ignore toujours par qui…


Après cette vague de tristes souvenirs, j’arrive enfin au dernier étage oú je vois au loin un homme avec une casquette et un sac attendant patiemment devant l’entrée du building. Je me dirige vers lui en saluant d’abord l’hôtesse d’accueil, je ne l’avais pas vu en revenant.


  • Voilà votre commande madame, bon appétit. Dit-il avec bienveillance en me tendant le sac.


Je scrute vaguement le livreur en remarquant un détail qui saisit mon attention. Ses yeux sont atypiques, ils sont de couleurs différentes : un œil marron et un œil bleu. J’évite de m’attarder la dessus en récupérant le sac et en le remerciant, du moins que je puisse dire, cet homme dégage quelque chose d’étrange.


Hm... ce n’est qu’un livreur, inutile de me prendre la tête dessus. Je retourne chez moi et savoure ces délicieux sushis dans mon salon en me matant un petit Netflix. Après avoir bien mangé, je me rend compte que cette sorte de pressentiment dangereux ne se détache pas. Depuis que j’ai récupéré ma commande, je ressens cela.


J’éteins ma télévision et file me couler un bon bain chaud pour me vider les idées.


Je me trempe dans mon bain mousseux et me laisse couler dans cette eau parfumée... Une notification dans mon téléphone m’interpelle... Bordel de merde, il n’y a pas une minute de tranquillité. Je prends mon téléphone, un message d’Helena : Appelle-moi.


Super Helena, tu sais que je ne me suis pas reposé depuis des jours et que j’essaie actuellement de le faire mais tu t’en bats royalement les couilles. Très bien. Je vais t’appeler. 


  • Quoi. Dis-je avec détachement.
  • 7, notre recherche du Sage est entrain de porter ses fruits. Dit-elle en esquivant mon état d’esprit.
  • Cool Helena. Rappelle-moi demain. Dis-je en m’apprêtant à raccrocher.
  • Attend ! 7 ! On l’a identifié. Il s’appelle John Standish et vie actuellement à Montréal. Il a plusieurs fois côtoyé Abstergo aux côtés des anciens amis du sujet Desmond Miles. Ça ne sera pas facile de le retrouver, il est très fort pour brouiller les pistes et passer inaperçue.
  • Il repassera sûrement à Abstergo pour réparer un problème technique, nous aurons juste à faire preuve de patience et le laisser venir par lui même.
  • Il ne repassera pas j’en ai la certitude, il en sait beaucoup sur nous et ça ne m’étonnerais pas qu’il soit au courant que nous sommes à sa recherche. On connaît son nom mais il est introuvable ce renard, ni adresse, ni numéro, rien. Les simples sites publiques ne nous aideront pas
  • Il est si perspicace que ça ce John ? ... Je dois donc me servir des données privés de la ville pour le retrouver... Je le ferais demain. Dis-je en lâchant un bon gros souffle.
  • Ah ! Tu m’as comprise, ce n’est pas dans tes habitudes. Bonne nuit, tu me tiens au jus. Dit-elle en ricanant à sa propre blague.
  • Oui, c’est ça.



Je raccroche enfin et profite de mon bain avec un peu de musique en fond... Une autre notification... JE RAGE littéralement et prends mon téléphone avec violence.


Je reste sceptique face à mon écran, un numéro inconnu qui m’a envoyé un message douteux : Tu me cherches ? ... « Tu me cherches ? », c’est un prank de mauvais goût ou quoi ? Heureusement que je peux identifier quelqu’un par son numéro de téléphone directement dessus pour voir si ce n’est pas cette folle dingue d’Helena qui joue avec mes nerfs. Mes yeux grossissent d’inquiétude, le numéro est intraçable. Impossible. Mon traceur est conçu par le FBI lui même... Comment ? Je réfléchis longuement en sortant de mon bain et enfile mon peignoir de douche illico presto.


Je vais dans mon bureau et je connecte mon téléphone pour crypter directement le numéro dans un système d’identification plus avancé dans mon ordinateur de fonction. Encore. Intraçable. Je reçois un deuxième message de sa part : Inutile... Agent 7. Vous ne pourrez jamais me trouver... Mais moi, je peux. 

Je tente de garder mon calme puis retiens mes mains sur ma tête, le stress monte, une migraine apparaît et c’est pas bon. Plus le danger est grand, moins je parviens à contrôler ma force. Je re observe mon téléphone et écris « Tu es le Sage ? ». J’entends soudainement un gros bruit provenant de l’entrée de l’appart.


  • BONNE RÉPONSE ! S’écrie le Sage.


Á suivre...



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