Merci les chats !

Après avoir renvoyé balader le poivron rouge, j'allai récupérer mes affaires au casier.

Nathaniel :

-Tu veux que je vienne ce soir ?

Ericka :

-Oui s'il te plaît, pour le cours que j'ai manqué hier.

Ça sera pour moi l'occasion de passer du temps avec lui ! Il partit en salle des délégués.

Castiel :

-Tu as une touche !

Ericka :

-Hein ?

Castiel :

-Avec ton blondinet ! Il te donne vraiment des cours particuliers en maths ou...

Ericka :

-Tais-toi ! C'est un super ami, rien de plus ! Laisse-moi tranquille...

Castiel :

-Moi aussi je peux t'aider dans des matières.

Ericka :

-Ah ! Tu es doué dans quelque chose toi ? Sacré nouvelle !

Castiel :

-Tu veux savoir dans quoi ?

Ericka :

-Euh, sans façon.

Castiel :

-Je sais que t'en meure d'envie.

Ericka :

-Alors là pas du tout !

Il me plaqua contre les casiers.

Castiel :

-Tu es sûre ?

Il s'approchait dangereusement de mes lèvres.

Ericka :

-Pousse-toi !

Castiel :

-Tu verras !

C'est ça... Il déraille lui... A cause de ça, je n'arrivais pas à me concentrer en cours. Pourquoi avait-il agit comme ça ? Je l'aime pas moi, alors qu'il sorte avec cette Ambre !

Mélody :

-Ericka ? Ça a sonné !

Ericka :

-Oh punaise, j'ai pas entendu ! Et j'ai faim !

Nous partîmes en direction du self.

Mélody :

-Attendez-moi, je reviens.

Elle repartit en salle de classe. Après quelques minutes, elle revint, l'air déçu.

Ericka :

-Tu vas bien ?

Mélody :

-Euh, oui oui !

Je n'y croyais pas. J'avais même l'impression qu'elle m'évitait. A la récré, je décidai alors d'aller la voir.

Ericka :

-Pourquoi tu m'évites ?

Mélody :

-Je... Je ne t'évite pas.

Ericka :

-Tu es sûre ? Tu es bizarre depuis que t'es retournée en classe tout à l'heure.

Mélody :

-Tu as rendez-vous avec Nathaniel ce soir ?

Ericka :

-Un rendez-vous ? Bah non, il va juste m'aider pour le cours de maths que j'ai loupé.

Mélody :

-Violette est douée en maths aussi.

Ericka :

-Oui, je sais, mais il m'a proposé de m'aider. Et il habite à côté, c'est plus pratique pour Violette qui habite plus loin.

Mélody :

-Écoute, il faut que je te dise quelque chose.

Oula, elle avait l'air très sérieuse.

Mélody :

-Je... J'aime Nath'.

Ericka :

-Ah...

Si je m'attendais à ça...

Mélody :

-Je voulais qu'il vienne chez moi ce soir pour soi-disant préparer le conseil de classe, mais je voulais aussi lui dire mes sentiments.

Ericka :

-... Je...

Je ne reviens pas de ce que j'allai lui répondre.

Ericka :

-Je vais dire à Nathaniel que c'est bon alors. Il viendra chez toi dans ce cas.

Mélody :

-Oh merci ! Tu es une super amie !

Sur ce, je me levai pour filer aux toilettes. J'avais mal au cœur. Pourquoi avais-je sorti ça ? Moi aussi je l'aime... Castiel avait raison. Ils doivent s'aimer tous les deux. Sinon, Nathaniel m'aurait déjà demandé de sortir avec lui non ? Il passe pratiquement tous les soirs chez moi... Les larmes coulaient le long de mes joues. Avant même d'atteindre la porte, quelqu'un me retint par le bras. C'était Lysandre. Il me regardait et était visiblement attristé de me voir ainsi. Il m'emmena dans la cour, loin des regards et me pris dans ses bras. Je me laissai aller et éclatai en sanglots. On aurait dit qu'il me comprenait sans même que je lui parle. Il resta près de moi le temps que je me calme.

Ericka :

-Me... Merci.

Lysandre :

-C'est normal.

Il me souriait. Lysandre est vraiment un garçon attentionné, j'espère qu'il trouvera une fille qui s'en rendra compte. Je me levai. Il fallait maintenant que j'annule avec Nathaniel. Je ravalai mes larmes et allai en salle des délégués.

Nathaniel :

-Oh, Ericka ! Je passe chez toi à partir de 18h30, ça ira ?

Ericka :

-Je voulais annuler.

Nathaniel :

-Ah, pourquoi ?

Ericka :

-Euh...

Vite, une excuse !

Ericka :

-J'ai compris cette leçon.

Nathaniel :

-Qui t'a aidée ?

Ericka :

-Lysandre.

Quelle abrutie !

Ericka :

-Tu ne dois pas préparer le conseil de classe ?

Nathaniel :

-Si, Mélody voulait que je passe chez elle, mais on l'a toujours fait au lycée.

Ericka :

-Bah vas chez elle alors.

Je n'attendis pas de réponse et reparti de suite. Après les cours, je ne voulais pas rentrer avec Nathaniel, il pourrait bien me poser des questions. Je me dépêchai vite de rentrer en espérant que Nathaniel me suive pas et à peine la porte de fermée, je me mis à pleurer. Je ne tenais même plus debout, je tombai à genoux. Les chatons arrivèrent et se mirent à ronronner, tout en s'installant sur mes genoux. La maman était sur le canapé et me regardait l'air de dire 'Mais que t'es-t-il arrivée ?' Je pleurais. C'est tout ce que je savais faire, pleurer. Mais j'avais le sourire. Ces braves bêtes me léchaient de partout. Elles devaient sentir mon désespoir. Je réussi tout de même à monter dans ma chambre, mais je n'aurai pas dû. Je pouvais apercevoir Nathaniel qui se préparait. Il se faisait beau. Il avait une chemise blanche, pas comme celle qui met au lycée, sans cravate, il se peignait les cheveux, se mettait de l'eau de toilette. En même temps, il devait sûrement avoir les parents de Mélody. Ils allaient s'avouer qu'ils s'aimaient et dès demain, on les verrait se promener, main dans la main à se faire des papouilles. J'étais désespérée. Un amour à sens unique. Comme dans les mangas. J'ai lu une histoire où la fille, complètement désespérée se suicidait. Mais je n'en suis pas là. Même si je suis triste en ce moment, je suis plutôt optimiste, je me dis que je trouverai bien le bon un jour, normalement. Mais je ne pensais pas que cela pouvait faire si mal d'aimer. Au moins, j'aurai aidé une amie à trouver l'âme sœur. Je fermai les rideaux et on sonna à ma porte. C'était encore ce vendeur à la noix qui voulait me vendre un aspirateur. Mais j'en possède déjà un et ça fait déjà 3 fois qu'il vient dans la semaine, et il sonne pendant 10 minutes. Du coup, je ne descends même plus. Et je n'allais tout de même pas lui ouvrir avec cette face de déprimée. Il serait capable de vouloir me consoler.

Les 10 minutes passèrent et il ne sonna plus. Enfin un peu de tranquillité. Je regardai vite fait par la fenêtre. Nathaniel était parti. Je mis les écouteurs et mis sur play 'The New Millenium' de Len Kagamine. Les chatons jouaient avec mes pieds et d'un coup, ils partirent de ma chambre.